Le Taureau Farnese
Museo Archeologico di Napoli.
Vue d'ensemble |
Sculpté en ronde-bosse dans un seul bloc de marbre, il mesure plus de 5 mètres de hauteur avec une assise de 3,30 m sur 3,30 m et un poids de 24 tonnes.
Figurant le supplice de Dircé, ce groupe importé de Rhodes à Rome par le riche Asinius Pollio qui vécut dans la période entre la République et le Principat fut retrouvé lors des fouilles archéologiques entreprises par le pape Paul III (Farnese) dans les thermes de Caracalla, à Rome, en 1546.
Il fut immédiatement déplacé dans la cour du Palais Farnèse (qui lui donna ainsi son nom).
Il s 'agit en réalité d'une copie romaine antique adaptée d'un original grec hellénistique que Pline l'Ancien attribue aux frères jumeaux Apollonius et Tauriscus de Tralles à la fin du IIe siècle av. J.-C.
Très célèbre pendant tout la fin fin du 16 et le 17e siècle, l'oeuvre suscita de nombreuses convoitises au point que Louis XIV lui même, fit une offre d'achat... en vain.
En 1788, le groupe est donné en dot à l'héritière de la famille Farnèse, Élisabeth, mariée au roi Philippe V d'Espagne, et il est ensuite transporté à Naples. Leur fils Charles de Bourbon, roi de Naples et de Sicile et, plus tard, roi d'Espagne, en hérite en 1826 et le groupe est transféré au Musée archéologique de Naples où il est toujours visible depuis cette date.
Le groupe sculptural représente un moment précis d'une scène mythique où Dircé, femme de Lycos, régent de Thèbes, est en train d'être attachée par les cheveux à un taureau sauvage par Amphion et Zéthos, les fils d'Antiope que Dircé avait maltraitée pendant sa captivité.
Le taureau indompté, traina Dircé attachée sur des rochers où elle fut mise en pièces.
Les dieux, touchés de son malheur, la changèrent en une source qui porta son nom et qui coulait près de Thè bes
Les dieux, touchés de son malheur, la changèrent en une source qui porta son nom et qui coulait près de Thè bes
Amphion tient la tête du taureau sauvage auquel il va attacher Dircé.
On constate que les animaux présents sous le rocher sont moins nombreux et moins détaillés que ceux de la sculpture d'aujourd'hui. Sans doute ont ils été ajoutés au 20e siècle au moment de sa restauration sou l'ère de Mussolini.