Etienne Dinet (1861-1929)
Portrait de Sliman Ben Ibrahim
Étienne Dinet (1861-1929) est un peintre orientaliste et lithographe français, qui a vécu une grande partie de sa vie en Algérie où il a finit sa vie et s'est converti a l'Islam et adopte le patronime musulman de Nasr-Eddine.
Après avoir décroché une bourse en 1884, Dinet entreprit son premier voyage dans la région de Bou-Saâda dans le sud de l'Algérie, en compagnie d'une équipe de savants entomologistes. Ce voyage le marqua profondément et le choc de la découverte du désert le poursuivra toute sa vie.
Après avoir décroché une bourse en 1884, Dinet entreprit son premier voyage dans la région de Bou-Saâda dans le sud de l'Algérie, en compagnie d'une équipe de savants entomologistes. Ce voyage le marqua profondément et le choc de la découverte du désert le poursuivra toute sa vie.
Dès l'année suivante, un second voyage algérien le conduit à Laghouat et au Mzab. Il peint ses deux premiers tableaux figurant cette région : Sur les terrasses de Laghouat et L'Oued M'Sila après l'orage.
De plus en plus fasciné, comme hypnotisé même par la beauté de l'Algérie, il commence à apprendre l'arabe pour mieux comprendre les cultures du sud algérien.
En 1887, il effectue son troisième voyage en Algérie. Dorénavant, il va y passer en moyenne six mois par an. En 1900, il installe son premier atelier algérien à Biskra.
Son tableau L'Arabe en prière amorce le mouvement qui le conduit à se convertir à l'Islam.
En 1905, il achète une maison à Bou-Saâda pour y passer les trois quarts de l'année. En février de la même année, l'artiste dont le talent commence a être reconnu est fait officier de la Légion d'honneur.
En 1907, sur ses conseils, est créée à Alger la villa Abd-el-Tif, sur le modèle de la villa Médicis à Rome. Il participe à l'Exposition universelle de Bruxelles en 1908, puis à l'Exposition universelle d'Amsterdam en 1910. En 1913, il fait savoir à ses amis le choix de son nouveau patronyme musulman : Nasr-Eddine. Il participe à l'exposition universelle de Gand.
Durant la Première Guerre mondiale, la famille Dinet transforme le château familial d'Héricy en hôpital pour accueillir les blessés de guerre. Il s'inquiète du moral des troupes musulmanes et esquisse des projets de stèles mortuaires pour les combattants musulmans tombés au combat.
Les premiers tableaux de Dinet sont de facture religieuse (Golgotha, Saint Julien l'Hospitalier...), inspirées par ses maîtres avec lesquels il rompt après sa découverte du désert. Son œuvre s'inspire ensuite, à partir du milieu des années 1880 des traditions, des histoires et de la vie à Bou-Saâda, considérée alors comme la « porte » du Sahara. Sachant capter la lumière et les tonalités du sud, ce peintre orientaliste se consacre d'abord à des portraits de facture ethnographique, à des figures et scènes de la vie quotidienne et à des paysages, mais il est également portraitiste de son entourage familial.
Le travail de Dinet fut vendu par les galeries Georges Petit, Paul Durand-Ruel et Allard.
La ville de Bou-Saâda a fondé le musée Nasr-eddine-Dinet en sa mémoire.
Le musée d'Orsay expose les premières toiles de Dinet, ainsi que celles de sa pleine maturité.
Le musée du Louvre, département des Arts graphiques, conserve près de 270 de ses dessins.
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2017 - Men Portraits
Un blog de Francis Rousseau
Le musée d'Orsay expose les premières toiles de Dinet, ainsi que celles de sa pleine maturité.
Le musée du Louvre, département des Arts graphiques, conserve près de 270 de ses dessins.
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