google.com, pub-0288379932320714, DIRECT, f08c47fec0942fa0 google.com, pub-0288379932320714, DIRECT, f08c47fec0942fa0 PORTRAITS MASCULINS : Jacques Réattu (1760-1833)

mercredi 23 mars 2016

Jacques Réattu (1760-1833)



Jacques Réattu (1760-1833)
Demi figure masculine, 1789
Musée Réattu, Arles, France


Jacques Réattu est né à Arles en 1760. Il est le fils adultérin du peintre Guillaume de Barrême de Chвteaufort et de Catherine Raspal, sœur du peintre arlésien Antoine Raspal qui lui donne les premiers rudiments de peinture.
Dès 1775, il entre à l'Académie royale de peinture et de sculpture, il est d'abord l'élève de Simon Julien (1735 - 1800) puis de Jean-Baptiste Regnault. Il se destine à la carrière de « Peintre d'histoire » l'un des " genres"  les plus nobles dans la classification donnée alors à la peinture. Cette ambition passe par l'obtention du Grand Prix de peinture de l'Académie royale de peinture et sculpture, auquel il postule dès 1782. Il obtient le grand prix en 1790, lui ouvrant les portes d'un séjour en Italie en tant que pensionné du Roi, année où le concours fut tout de même ouvert malgré les évènements révolutionnaires. Le contexte politique ne lui permet pas de séjourner comme prévu quatre années à Rome. Ce séjour sera néanmoins l'occasion pour Jacques Réattu de réaliser une œuvre majeure au titre fleuve, Prométhée protégé par Minerve et élevé au Ciel par le Génie de la Liberté dérobant le feu, première œuvre à discours révolutionnaire de l'artiste. De retour en France en 1793, il séjourne d'abord à Marseille où il obtient en 1795 la commande pour le décor du Temple de la Raison de dix tableaux monumentaux peints en grisaille à l’imitation de bas reliefs illustrant les idéaux révolutionnaires. En 1798, il revient définitivement en Arles où il acquiert la commanderie de Saliers puis la totalité des lots du Grand Prieuré de l'Ordre de Malte dont les biens furent confisqués et vendus dès 1793. C'est là qu'il installe son atelier et que se trouve, de nos jours, le musée qui porte son nom.
De 1802 а 1819, Jacques Réattu se consacre à la gestion de son patrimoine foncier et ne reprend ses pinceaux qu'à partir de 1819 pour entamer l’une des périodes les plus productives de sa carrière avec de grands projets de décors en particulier pour les  théâtres et hôtels de Villes à Marseille, Nîmes et Lyon. А côté des grandes productions allégoriques, Jacques Réattu renoue également avec des œuvres d’inspiration mythologique. Enfin à partir de 1826, il entreprend son premier et seul grand décor religieux pour l’église St Paul de Beaucaire. L'artiste meurt en 1833 n'ayant eu le temps de réaliser que trois des œuvres sur les cinq prévues.