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lundi 8 août 2022

Giovanni Battista Salvi (1609-1685) - Hercules


Giovanni Battista Salvi (1609-1685) Hercules Huile sur toile Collection privée (Christie's)
 

Giovanni Battista Salvi (1609-1685)
Hercules
Huile sur toile
Collection privée (Christie's)

Giovanni Battista Salvi dit il Sassoferrato du nom du village où il est né, est un peintre italien, connu principalement pour ses sujets religieux et mythologiques.  Très estimée pendant la plus grande partie du 19e siècle, son œuvre, que l'on pensait parfois contemporaine de celle des élèves de Raphaël, souffrit en Angleterre de la critique menée par John Ruskin à la fin du siècle à l'encontre de la peinture de dévotion. Néanmoins, la fin du xxe siècle marqua un regain d'intérêt pour le baroque italien autour de Guido Reni et ses suiveurs, dont Sassoferrato. Au-delà de cet héritage, ce qui fait aujourd’hui pourtant la spécificité des oeuvres de Sassoferrato tient en des plans rapprochés, des compositions simples à la très grande douceur formelle et gestuelle qui confinent à l’icône hyperréaliste ou l’ex-voto mondain. Ses peintures s’inscrivent dans une époque où le culte marial, aujourd’hui oublié, de Notre Dame de Lorette est à son comble en Occident, et où les reliques de la sainte Vierge sont vénérés avec grande intensité et les images votives de la Madone très prisées. En cela, la peinture de Sassoferrato excèdent la fonction traditionnelle de la peinture religieuse qui tend à présenter un personnage ou un épisode des Evangiles ou de la Bible. Elle devient une icône moderne propre à provoquer de manière excessive le sentiment d’adoration voire à susciter l’idolâtrie. Le style de Sassoferrato pourrait annoncer le kitsch des images d’adoration qui cherchaient, au XIX°siècle, a représenté la foi par le halo lumineux et l'expression caricaturale de douceur extatique ; mais la force du clair-obscur, la délicatesse de l’équilibre entre figure et fond obscur, ainsi que la très grande rigueur de la technique picturale le maintient paradoxalement du côté des très grands peintres classiques.
 
 
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mardi 20 juillet 2021

Cesare Fracanzano (1605-1651) - Deux Lutteurs, 1637

Cesare Fracanzano (1605-1651) Deux Lutteurs, 1637 Huile sur toile, 156 x 128 cm, Museo del Prado, Madrid

Cesare Fracanzano (1605-1651)
Deux Lutteurs, 1637
Huile sur toile, 156x128 cm
Museo del Prado, Madrid


Cette œuvre appartient à une série destinée a illustrer une Histoire de Rome pour le Palais du Buen Retiro en Espagne. Dédié aux représentations des passe-temps et sports romains, le groupe comprend des athlètes, des gladiateurs, des courses de chars, des combats d'animaux, des simulations de batailles navales, etc. Le Palais du Buen Retiro ayant été conçu comme un lieu de loisirs, où il serait possible aux gouvernants d'oublier les soucis liés à la gestion de la monarchie, cette série de peintures y avait sa place en voulant probablement établir une association entre les loisirs du palais et ceux de l'Antiquité.
Dans ces œuvres, les peintres font preuve d' une connaissance particulièrement développé de la littérature Antique disponible en leur temps. et sont parfaitement renseigné sur les représentations de ses loisirs dans la Rome Antiques notamment contenues dans De arte gymnastica publié en 1573.

Cesare Fracanzano (1605-1651) était  peintre napolitain, élève de Spagnoletto. Son style pictural était inspiré de celui de Ribera, mais aussi de Tintoret, des frères Carracci et  de Guido Reni. Après de longues années de travail à Naples, en 1626, il s'installa  dans les Pouilles, ou il travailla  beaucoup pour les églises et les palais de l'aristocratie locale. Son fils Michel-Ange Fracanzano, qui était aussi peintre, mourut en France vers 1685. Son frère Francesco était également peintre.

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lundi 28 décembre 2020

Guido Cagnacci (1601-1663) - Portrait d'un jeune moine avec compas et instruments chirurgicaux

 

https://menportraits.blogspot.com/2020/12/guido-cagnacci-1601-1663-portrait-dun.html

Guido Cagnacci (1601-1663)
Portrait d'un jeune moine avec compas et instruments chirurgicaux
Private collection


Le peintre italien Guido Canlassi dit Cagnacci est habituellement rattaché à la période tardive du baroque italien, appartenant à l'Ecole de Bologne étudiant avec des maîtres tels que  les Carrache, Guido Reni, Le Guerchin. Il passa une décennie à Venise, avant d'entrer en 1658 au service de l'empereur Léopold Ier de Habsbourg à Vienne, où il acheva son existence.
Cagnacci était  presque totalement oublié, avant sa redécouverte dans les années 1950. Les historiens d'art  exhumèrent peu à peu l'image d'un peintre spécialisé dans les tableaux de demi-figures, représentant le plus souvent des héroïnes de l'histoire ancienne, comme Lucrèce ou Cléopâtre, de la mythologie et de la Bible, toutes cadrées à mi-corps, très dévêtues, et arborant des carnations éblouissantes, nacrées et moelleuses.

(Remerciements à notre fidèle lecteur Joao pour avoir suggéré ce beau portrait au regard si expressif )


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jeudi 7 novembre 2019

Guido Reni (1575–1642) - Polyphemus


Guido Reni (1575–1642) 
Polyphemus (c. 1639-40)
Huile sur toile, 52 x 63.5 cm 
Musei Capitolini, Rome

Guido Reni dit Le Guide est un peintre italien qui appartient à l'école de Bologne. Guido Reni est imprégné par l'idéal maniériste de la "grâce"  de Michel-Ange mais affirme un style particulièrement influencé par Le Caravage.

Dans la mythologie grecque, Polyphème ( Πολύφημος ) dont le nom signifie  littéralement « qui parle beaucoup» ou « très renommé » est un cyclope, fils de Poséidon, dieu de la mer,  et de la nymphe Thoosa.  Le géant Polyphème  qui ne possède qu'un oeil au milieu du front apparaît pour la première fois au Chant IX de l’Odyssée d'Homère.
Ulysse et ses compagnons mettent pied à terre au « pays des Cyclopes », une terre sans nom qu'Homère désigne seulement par le peuple qui l'habite. Confiants dans les dieux immortels, les Cyclopes ne pratiquent pas l'agriculture, ils ne naviguent pas. Vivant de ce que la nature leur procure ; ce sont des pasteurs, mangeurs de fromages et grands consommateurs de viande. Ils n'ont aucune organisation politique, mais vivent en formations familiales plutôt paisibles et pacifiques.
Afin de rendre Polyphème moins alerte, Ulysse lui donne une barrique d'un vin très fort et non coupé, le vin offert par le prêtre des Kikones. Quand Polyphème demande son nom à Ulysse, ce dernier lui répond s'appeler « Personne ». Une fois le géant endormi, Ulysse et ses hommes utilisent un pieu durci au feu et crèvent l'œil du géant. Le lendemain matin, Ulysse accroche ses hommes ainsi que lui-même sous les brebis de Polyphème. Ainsi, lorsque, comme à son habitude, le Cyclope sort ses moutons pour les mener au pâturage, les hommes sont transportés hors de la caverne. Comme Polyphème est désormais aveugle, il ne peut les voir, bien que par précaution il touche le dos de ses moutons pour vérifier que les hommes ne s'évadent pas par ce moyen. Plus tard, lorsque ses frères cyclopes lui demandent qui l'a rendu aveugle, il ne peut que répondre « Personne » ce qui les autorise à abandonner le géant à son triste sort. Mais dans une ultime raillerie, une fois à l'abri sur son vaisseau, Ulysse proclame à Polyphème sa véritable identité : il est « le fils de Laërte, l'homme d'Ithaque, Ulysse". 
Cet épisode semble être l'une des raisons de l'acharnement constant de Poséidon, le père de Polyphème,  contre Ulysse.
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dimanche 15 juillet 2018

Diego Velasquez (1599-1660) - La Fragua de Vulcano

http://menportraits.blogspot.com

Diego Velasquez (1599-1660)
La Fragua de Vulcano, 1630 
Museo  nacional del Prado, Madrid

 La Fragua de Vulcano (La Forge de Vulcain) est une célèbre huile sur toile de Diego Velazquez peinte à Rome en 1630, durant son premier voyage en Italie. Velazquez la peignit sans commande préalable, et la conserva jusqu’à 1634, date à laquelle il la vendit au roi, avec "la  Tunique de Joseph " et  d’autres oeuvres  pour le nouveau Palais du Buen Retiro. Elle se trouve aujourd'hui au musée du Prado  à Madrid où elle entra le 5 août 1819.

Le thème est emprunté aux Métamorphoses (4, 171-176 ) d’Ovide et décrit le moment où Apollon (à gauche du cadre) , « le dieu Soleil qui voit tout » révèle à Vulcain l’adultère de Vénus avec Mars dont il a été le informé. Vulcain, époux offensé par cette nouvelle perd à la fois « le contrôle de lui-même et le travail qu’était en train de réaliser de sa main ».
Dans la pénombre de l'atelier, illuminé par la cheminée et avec une dominante de couleurs terre,  le dieu solaire dont la tête irradie fait irruption. Il est vêtu d'un manteau jaune qui, avec le fragment de ciel bleu animent la composition. Les ombres modèlent les corps, mais, avec une lumière diffuse qui détaille les zones non éclairées il dépasse le clair-obscur, peut-être influencé par Guido Reni. 
Les mondes célestes et souterrains sont représentés par Apollon et Vulcain et se manifestent de manières différentes dans les corps nus. Apollon, blond et couronné de lauriers comme dieu de la poésie, exhibe un corps d'adolescent aux formes délicates et aux chairs blanches, d'apparence fragile mais dur comme un marbre antique. 
Il n'y a aucune idéalisation en revanche pour le corps de Vulcain et des cyclopes. Ce sont des travailleurs marqués par l'effort aux chairs tirées et aux muscles tendus qui observent atones le dieu soleil. Bien qu'il s'agisse encore de nus académiques qui rappellent le statuaire classique, ils ont été réinterprétés d'après nature, avec des modèles vivants et des visages communs.
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vendredi 2 juin 2017

Guido Cagnacci (1601-1663) - Noe ivre


Guido Cagnacci (1601-1663) 
 Noe ivre, 1650
 
Le peintre  italien Guido Canlassi dit Cagnacci est habituellement rattaché à la période tardive du baroque italien, appartenant à l'Ecole de Bologne étudiant avec des maîtres tels que  les Carrache, Guido Reni, Le Guerchin. Il passa une décennie à Venise, avant d'entrer en 1658 au service de l'empereur Léopold Ier de Habsbourg à Vienne, où il acheva son existence.
Cagnacci était  presque totalement oublié, avant sa redécouverte dans les années 1950. Les historiens d'art  exhumèrent peu à peu l'image d'un peintre spécialisé dans les tableaux de demi-figures, représentant le plus souvent des héroïnes de l'histoire ancienne, comme Lucrèce ou Cléopâtre, de la mythologie et de la Bible, toutes cadrées à mi-corps, très dévêtues, et arborant des carnations éblouissantes, nacrées et moelleuses.
Ce Noe ebro  fait donc figure d'exception dans son œuvre.  

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