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lundi 26 décembre 2022

Anna Bilińska-Bohdanowicz (1854-1893) Le sculpteur George Grey Barnard dans son atelier


Anna Bilińska-Bohdanowicz (1854-1893) Le sculpteur George Grey Barnard dans son atelier 1890. Huile sur toile, 148 x 96 cm State Museum of Pennsylvania, Harrisburg


Anna Bilińska-Bohdanowicz (1854-1893)
Le sculpteur George Grey Barnard dans son atelier 1890.
Huile sur toile, 148 x 96 cm
State Museum of Pennsylvania, Harrisburg


Anna Bilińska-Bohdanowicz,  est une artiste peintre polonaise née en Ukraine (alors située  dans l' Empire russe) où son père pratiquait la médecine dans la région de Kiev. Michał Elwiro Andriolli lui donne ses premières leçons de dessin à Viatka. Déménageant avec sa famille à Varsovie, elle ne peut s'inscrire dans une académie des beaux-arts, les établissements étant réservés aux hommes, mais étudie le piano entre 1875 et 1877 au conservatoire de la ville. À vingt ans, elle reprend cependant son apprentissage de la peinture dans une école privée, avec comme professeur Wojciech Gerson. En 1882, elle voyage en Europe et s'installe à Paris. Elle peut alors étudier à l'Académie Julian, comme Marie Bashkirtseff et plusieurs artistes femmes, et y reçoit l'enseignement de Tony Robert-Fleury et William Bouguereau. Elle expose et remporte plusieurs prix4. Elle habite rue de Fleurus (Paris) jusqu'à son mariage, en 1892, où elle épouse Antoni Bohdanowicz. Le couple retourne à Varsovie, où Anna Bilińska-Bohdanowicz, de santé fragile, rêvait d'ouvrir une école d'art réservée aux femmes, mais elle meurt peu de temps après, d'une crise cardiaque, le 18 avril 1893.


George Grey Barnard (1863 - 1938) est un sculpteur et collectionneur américain. Il fait ses études à l'Art Institute of Chicago puis travaille dans l'atelier parisien de Jules Cavelier (1883-1887) tout en fréquentant l'école des beaux-arts. Il séjourne à Paris pendant douze ans. Après avoir connu le succès au Salon de 1894, où il expose six sculptures, il retourne aux États-Unis en 1896 et s'installe à New York. L'influence du sculpteur français Auguste Rodin est perceptible dans ses premiers travaux. Il travaille dans son atelier de Moret-sur-Loing (situé 4, rue des Fossés) de 1903 à 1911. En 1912, il achève une série de sculptures pour le nouveau capitole d'Harrisburg en Pennsylvanie. The Great God Pan, réalisé juste après son retour de France, est au départ prévu pour orner le Dakota Building sur Central Park West. Alfred Corning Clark, constructeur du Dakota, a financé ses débuts ; lorsque Clark meurt en 1896, sa famille fait cadeau au MET de la statue Two Natures en sa mémoire et le bronze géant Pan est offert à l'université Columbia par le fils de Clark, Edward Severin Clark, en 1907. Barnard meurt d'une crise cardiaque le 24 avril 1938 au Harkness Pavilion du Centre médical de l'université Columbia à New York. Il est alors en train de travailler sur une statue d'Abel, trahi par son frère Caïn, lorsqu'il tombe malade.
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jeudi 12 mai 2022

Nils Gustav Wentzel (1849 -1927) Les Joueurs d'échecs




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Nils Gustav Wentzel (1849 -1927) Les Joueurs d'échecs, 1886 Collection privée


Nils Gustav Wentzel (1849 -1927)
Les Joueurs d'échecs, 1886
Collection privée

Cet artiste descend d'une famille de verriers de Bohème installée en Norvège en 1750. Il étudie à l'Ecole d'Art de Knud Bergslien (1879-81) et à l'École Royale de Christiania. En 1883, il est élève de Frits Thaulow, qui l’initie à la peinture de plein air. Wentzel fait un court séjour à Paris la même année et y séjourne de nouveau en 1884 en qualité d’élève de William Bouguereau, à l'Académie Julian.  En 1888-89, Wentzel étudie avec Alfred Roll et Léon Bonnat à l'Académie Colarossi. Pendant cette période, il peint principalement des intérieurs, des figures. Ses sujets sont la bourgeoisie urbaine et les artisans dans leurs intérieurs et les studios d’artistes. Ses premières peintures comme le Petit-déjeuner I (1882), possèdent un rendu méticuleux de détail sans égal dans le naturalisme norvégien. Le travail de Wentzel adopte progressivement l’influence de la peinture française contemporaine avec une observation subtile des effets de lumière et d’atmosphère sur la couleur, comme Le Jour d’après (1883) et Petit-déjeuner II (1885). Les scènes de campagne norvégienne sont devenues plus fréquentes, comme Vieux (1888). La Danse à Setesdal (1891) représente une note plus romantique de son travail, qui prédomine au début des années 1890. Plus tard, il préfère exécuter des paysages de neige, des scènes rurales avec sujets, bien qu'il n'ait pas entretenu cette norme dans son précédent travail.

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jeudi 1 avril 2021

William Bouguereau (1825-1905) - Egalité devant la mort

William Bouguereau (1825-1905), Egalité devant la mort, Musée d'Orsay, Paris

William Bouguereau (1825-1905)
Egalité devant la mort, 1848
Huile sur toile, 141 x 269 cm
Musée d'Orsay, Paris


Notice du Musée d'Orsay concernant cette œuvre :

"Egalité devant la Mort  est le premier tableau important de Bouguereau, jeune homme de 23 ans entré à l'Ecole des beaux-arts de Paris deux ans plus tôt. Soumis à une forte pression familiale, l'artiste doit réussir coûte que coûte. Comme l'écrira plus tard le critique Léon Plée, il est alors "pressé de se faire connaître". Pour sa première participation au Salon, Bouguereau présente cette toile monumentale et spectaculaire représentant un ange de la mort recouvrant d'un linceul le cadavre nu d'un jeune homme. L'image est susceptible de toucher tout un chacun par son évocation du caractère inéluctable de la mort. Cette vision sombre sonne comme une mise en garde, en témoigne cette notation sur un dessin préparatoire : "Egalité. Lorsque l'ange de la mort étendra sur vous son linceul, à quoi vous aura servi la vie si vous n'avez fait le bien sur la terre". Mais l'égalité dont il est ici question n'est pas tout à fait celle à laquelle aspirent, un peu partout en Europe au cours de l'année 1848, les Libéraux. Bouguereau adhère à une conception conservatrice et profondément religieuse, selon laquelle l'égalité, loin d'être un objectif politique ou social, n'existe que dans l'au-delà. Le tableau nous rappelle donc à la fois les inquiétudes de Bouguereau face aux évolutions politiques de son temps et ses doutes plus personnels quant à son propre avenir. Par son dépouillement et sa construction en frise, le tableau évoque le purisme de l'artiste néoclassique anglais John Flaxman (1755-1826). Son caractère funèbre et dramatique le rattache également au climat romantique. On songe au fameux tableau de Pierre-Paul Prud'hon (1758-1823), La Justice et la Vengeance divine poursuivant le Crime (1808, Paris, musée du Louvre), et, plus récemment, à l'oeuvre d'Henri Lehmann (1814-1882), Jérémie dictant ses prophéties (1842, Angers, musée des Beaux-Arts), où figure un ange implacable tout à fait comparable."


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jeudi 1 août 2019

Cecilia Beaux (1855-1942) - Posthumous portrait of Howard Houston Jr.




Cecilia Beaux (1855-1942)
Posthumous portrait of Howard Houston Jr.
The Pennsylvania Academy of Fine Arts, Philadelphia


La peintre portraitiste américaine impressionniste. Cecilia Beaux fut d'abord élève de William Sartain, avant de venir à Paris en 1889, où elle fréquenta l'Académie Julian et l'académie Colarossi ou elle reçut les conseils de Tony Robert-Fleury et de William-Adolphe Bouguereau. 
Si, en 1891 elle retourne à New York où elle devient membre de la National Academy, elle n'en reste pas moins en contact avec la France puisqu'en 1902 elle est membre associée de la Société nationale des beaux-arts de Paris, où elle expose en 1913 et 1923. Elle participe aussi au Salon des artistes français à partir de 1900, date à laquelle une médaille d'or lui a été décernée.
De la génération de Mary Cassatt, Cecilia peint des portraits qui ont un grand succès aussi bien aux  Etats Unis qu'en France.  Elle fit entre autres portraits célèbres celui de Georges Clemenceau en 1920, une oeuvre très en marge des portraits officiels de cette époque. Sa mise en cadre audacieuse doit certainement beaucoup à l'Art japonais, alors très en vogue. C'est avec une sensibilité proche de l'abstraction, qu'elle joue volontiers du blanc sur du blanc.

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lundi 16 avril 2018

Raphael Collin (1850-1916)


Raphael Collin  (1850-1916) 
Portrait de  Paul-Victor Grandhomme, 1870

Louis-Joseph-Raphaël Collin dit Raphaël Collin, est un peintre et un illustrateur français proche du symbolisme. En 1860, il est admis à l'École des beaux-arts de Paris dans l'atelier de William Bouguereau (1825-1905), puis il rejoint Bastien Lepage dans l'atelier d'Alexandre Cabanel (1823-1889), avec Fernand Cormon, Aimé Morot, Henri Gervex et Jean-Joseph Benjamin-Constant.
Quasiment inconnu en France aujourd'hui bien que célèbre de son vivant,, sa peinture rencontre un vif succès au Japon ou ses ouvres sont introduites par le le marchand d'art Hayashi Tadamasa. Peintre de  nus, de nature mortes, et de scènes de genre, et de peintures décoratives,  il a laissé dans paris quelques beaux souvenirs que l'on peut voir encore comme le plafond pour le petit foyer du Théâtre de l'Odéon, ou  un plafond en rotonde de  l'Opéra-Comique à Paris.
 Grand collectionneur de  terres cuites antiques, de grès et poteries du Japon, sa fabuleuse  collection de céramiques japonaises pour la cérémonie du thé a été acquise en 1917 par le Musée des beaux-arts de Lyon.

mardi 6 février 2018

William Bouguereau (1825-1905)


William Bouguereau (1825-1905)
Etude de jeune homme 
Crayon rehaussé de blanc sur papier 
Collection privée,

samedi 12 mars 2016

William Bouguereau (1825-1905)



William Bouguereau (1825-1905)
Demi-figure
Ecole Nationale Supérieures des Beaux Arts, Paris


Considéré comme le peintre de la femme, les portraits masculins  (et encore plus les nus) de Bouguereau sont extrêmement rares.  Représentant de la peinture " académique", Bouguereau a été déconsidéré en Europe jusque vers la fin du xxe siècle.  Pourtant de son vivant, les toiles de Bouguereau étaient très recherchées par de riches Américains qui les achètaient à des prix élevés, de sorte qu'une grande partie de ses œuvres  quitta la France.
Au xxe siècle, l'influence du modernisme aidant, l'art académique se trouve discrédité, dévalué, sévèrement critiqué et raillé par une partie de la pensée moderniste favorable à l'art d'avant-garde. Bouguereau est a alors mis, purement et simplement, à l'index. Tout le courant académique du XIXe siècle dont il est le représentant connait  une dévaluation très significative et incomprehensible pour les collectionneurs américains du peintre. Entre 1920 et 1980, le nom de Bouguereau a même carrément disparu des encyclopédies généralistes. Pire : les enseignements artistiques le mentionnait comme l'exemple à ne pas suivre, objet de moqueries (souvent appuyées sur des citations de Zola ou de Huysmans) et entaché par des rumeurs diffamantes
On reprochait notamment au peintre sa participation aux jurys des Salons officiels de peinture du XIXe siècle qui furent majoritairement opposés à l'admission des œuvres relevant des mouvements modernes de la peinture 
А partir des années cinquante, Salvador Dali manifeste son admiration pour l'art de Bouguereau, qu'il oppose à Picasso, et contribue à sa redécouverte. Dans Les cocus du vieil art moderne,  Dali écrit : « Picasso qui a peur de tout, fabriquait du laid par peur de Bouguereau. Mais, lui, à la diffйrence des autres, en fabriquait exprès, cocufiant ainsi ces critiques dithyrambiques qui prétendaient retrouver la beauté » 
Depuis l'exposition rétrospective de ses œuvres organisée au Petit Palais à Paris en 1984, la réputation de Bouguereau s'est rétablie sur fond de controverse entre partisans et opposants au retour en grâce de la peinture académique. Ainsi, à l'ouverture du musée d'Orsay, а Paris en 1986, l'exposition d'œuvres académiques est sévèrement critiquée par une majorité de critiques d'art.
 En 2001, Fred Ross, président du Art Renewal Center qui milite pour la réhabilitation de Bouguereau, fustige ce qu'il estime être une « propagande » du modernisme ayant conduit au « système de pensée le plus oppressif et restrictif de toute l'histoire de l'art ». Il édite un catalogue raisonné de l'œuvre peint de Bouguereau écrit par Damien Bartoli.

En 2006-2007 a lieu au Philbrook Museum of Art une exposition consacrée au peintre et а ses élèves américains. La cote élevée de ses peintures témoigne du regain d'intérêt des collectionneurs d'art pour son œuvre et du goыt du public pour ses peintures dans les musées.