Sculpture antique
Le Faune Barberini
3e siècle av JC
Glyptothèque de Munich (Inv. 218)
Le Faune Barberini, statue grecque antique de l'époque hellénistique, représenteun satyre endormi.
La statue fut découverte de façon assez mystérieuse sous le pontificat d'Urbain VIII (1623-1643) au château Saint-Ange, à Rome. Elle entra aussitôt dans les collections de la famille du pape, les Barberini, qui lui donna son nom. Le cardinal Maffeo Barberini commissionne alors le Bernin pour restaurer la statue, dont la jambe droite, une partie des mains et de la tête. On ignore si le travail a été effectué par le Bernin lui-même ou l'un de ses disciples mais selon la tradition, le Bernin aurait accentué l'aspect homo-érotique de la statue.
La statue acquiert rapidement de la notoriété.
En 1700, elle est citée comme le « Faune du palais Barberin » illustrant le « sommeil naturel », par l'abbé Raguenet dans ses Monuments de Rome.
Elle est vendue par les Barberini dans la deuxième moitié du 18e siècle, lors du grand dispersement de leurs collections.
Elle est vendue par les Barberini dans la deuxième moitié du 18e siècle, lors du grand dispersement de leurs collections.
Elle appartient un temps à un sculpteur et marchand, Vincenzo Pacetti, avant d'être achetée dans les années 1810 par le roi Louis Ier de Bavière alors prince héritier, puis elle est installée à Munich dans la Glyptothèque, musée spécialement créé pour accueillir ses nouvelles collections de sculpture grecque. Elle y est toujours conservée de nos jours.
Haute de 2 m 15, la statue est en marbre blanc a l'origine mais qui a acquis une patine jaune sombre. au cours des siècles. On ignore dans quel contexte antique cette statue s'insérait : était-ce un élément d'un groupe ou une statue isolée ? S'agissait-il d'une offrande religieuse ou d'une œuvre décorative ? La puissance de l'expression, rappelant l'école de Pergame et la maîtrise de la représentation en trois dimensions, accorde les experts à rattacher cette œuvre à l'Asie mineure de la fin du 3e siècle av. J.-C. On ne connaît pas de copies antiques du Faune Barberini, mais l'existence d'une variante en bronze découverte dans la Villa des Papyrus d'Herculanum, antérieure au 1er siècle av. J.-C.
De nombreuses copies modernes du Faune Barberini sont connues, souvent l'œuvre de pensionnaires de la Villa Médicis. Parmi celles-ci, on peut citer :
- celle d'Edmé Bouchardon, prix de Rome en 1722, exposée successivement au parc Monceau, au parc de Saint-Cloud et au Jardin du Luxembourg, actuellement conservée au musée du Louvre ;
- celle d'Eugène-Louis Lequesne, prix de Rome en 1844, actuellement conservée à l'École nationale supérieure des beaux-arts (Paris).
Haute de 2 m 15, la statue est en marbre blanc a l'origine mais qui a acquis une patine jaune sombre. au cours des siècles. On ignore dans quel contexte antique cette statue s'insérait : était-ce un élément d'un groupe ou une statue isolée ? S'agissait-il d'une offrande religieuse ou d'une œuvre décorative ? La puissance de l'expression, rappelant l'école de Pergame et la maîtrise de la représentation en trois dimensions, accorde les experts à rattacher cette œuvre à l'Asie mineure de la fin du 3e siècle av. J.-C. On ne connaît pas de copies antiques du Faune Barberini, mais l'existence d'une variante en bronze découverte dans la Villa des Papyrus d'Herculanum, antérieure au 1er siècle av. J.-C.
De nombreuses copies modernes du Faune Barberini sont connues, souvent l'œuvre de pensionnaires de la Villa Médicis. Parmi celles-ci, on peut citer :
- celle d'Edmé Bouchardon, prix de Rome en 1722, exposée successivement au parc Monceau, au parc de Saint-Cloud et au Jardin du Luxembourg, actuellement conservée au musée du Louvre ;
- celle d'Eugène-Louis Lequesne, prix de Rome en 1844, actuellement conservée à l'École nationale supérieure des beaux-arts (Paris).
La queue du Faune Barberini dépassant de l'assise de la statue