Jean-Baptiste Isabey (1767-1855)
Homme assis
Dessin, Février 1789
Collection privée
« Peintre en miniature » — comme il est simplement gravé sur la tombe du Père-Lachaise où repose également son fils Eugène (1803-1886), le peintre romantique — mais aussi, selon la titulature dont il bénéficie sous le Premier Empire, « peintre dessinateur du cabinet de S.M. l'Empereur, des cérémonies et relations extérieures », Jean-Baptiste Isabey a tenu une place considérable dans la vie artistique et mondaine des années 1800-1850, et cela sous tous les régimes. L'artiste, en vérité, a beaucoup et souvent trop rapidement produit, aux dépens parfois de la qualité. L'Empereur lui-même le lui reprocha, comme le traduit cette note du grand maréchal du palais, Duroc, le 8 août 1807 : « S.M. a été fort mécontente des portraits de M. Isabey [les effigies de Napoléon étaient commandées par séries] et elle désirerait qu'il fasse mieux ou que l'on employât un autre peintre. » Il est vrai qu'Isabey conserva ses privilèges et réussit même à faire augmenter des honoraires, pourtant jugés exorbitants.
Jean-Baptiste Isabey représente en Europe l'excellence de l’école
française de miniaturistes, une renommée acquise notamment par la
qualité de ses ivoires peints à la gouache,
en règle générale entourés de cadres précieux ou sertis dans des boîtes
d’or. Il sut adapter cette technique et abandonner ce support au profit
du papier vélin qui lui permit de vaporeux effets de ciel aquarellés. Ses miniatures sont également reproduites par la suite pendant tout le XIXe siècle en décor de céramique, en gravure et en lithographie par lui-même ou au travers d'ateliers.
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