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dimanche 14 mai 2023

Egon Schiele (1890-1918) - Portrait du compositeur Arthur Löwenstein

Egon Schiele (1890-1918), Portrait du musicien Lowenstein, Collection privée


Egon Schiele (1890-1918)
Portrait du compositeur Arthur  Löwenstein, 1909
Collection privée

Egon Schiele a d'abord peint ses sœurs, sa mère, son oncle, puis a élargi le cercle de ses modèles à ses amis artistes et aux critiques d'art ou collectionneurs s'intéressant à son travail — mais non aux célébrités viennoises comme le lui suggérait l'architecte Otto Wagner. Arthur Roessler observe chez lui une indéfectible fascination pour les personnages ou gestes expressifs stylisés : marionnettes exotiques, pantomimes, danses de Ruth Saint Denis. Le portrait de Roessler lui-même, en 1910, est ainsi structuré par un jeu de mouvements et directions contraires ; une forte tension intérieure émane du regard hypnotique de l'éditeur Eduard Kosmack ; une symbolique indécise — geste de protection ? mise à distance? — unit dans une certaine raideur Heinrich Benesch à son fils Otto. De tels portraits posent la question de savoir « qui, du sujet ou de l'artiste, met véritablement son âme à nu». Cessant de s'identifier à ses modèles (masculins) après 1912, Schiele témoigne d'une finesse de perception croissante, d'abord dans ses dessins puis dans les portraits de commande. Il parvient à rendre les états d'âme des modèles à l'aide d'un nombre réduit de détails, attitudes, mimiques, même si par exemple Friederike Maria Beer, fille d'une amie de Klimt, paraît encore un peu désincarnée, suspendue en l'air telle un insecte dans sa robe de la Werkstätte. Dans certains portraits, estimait Roessler, Schiele « était capable de retourner l'intériorité de l'homme vers l'extérieur ; on était horrifié de se confronter à la possible vision de ce qu'on avait soigneusement occulté ». Vers 1917-1918, l'artiste cadre toujours ses personnages de façon serrée mais se réapproprie l'espace autour d'eux, parfois un décor censé les représenter, comme les livres amoncelés autour du bibliophile Hugo Koller. Dans le portrait de son ami Gütersloh, l'application vibratoire des couleurs annonçait peut-être un nouveau tournant esthétique dans la carrière de Schiele.
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mardi 25 juin 2019

Egon Schiele (1890-1918) - Russian Prisoner of War



Egon Schiele (1890-1918)
 Russian Prisoner of War (1915) 
Gouache & pencil on paper, 44.5 x 31 cm. 
Österreichische Galerie Belvedere, Vienna


Quatre jours avant son service de guerre, Egon Schiele épouse Edith Harms, de trois ans son aînée, le 17 juin 1915, inaugurant ainsi une période moins tourmentée de sa création.
 Le 21 juin, il commence son service à Prague, accompagné d'Edith qui s'installe à l'hôtel "Paris". Elle le suit aussi à Jindřichův Hradec, où il suit son instruction de base. Schiele est ensuite placé aux environs de Vienne comme soldat de garde, et obtient la permission de passer son temps libre dans son atelier à Vienne. À partir de mai 1915, il exerce la fonction de clerc dans un camp de prisonniers en Basse-Autriche, où il réalise quelques portraits d'officiers détenus (cf .ci dessus).  Il est transféré en 1917 dans l'Intendance impériale et royale de Vienne.
Le e après Klimt et des millions de gens Egon Schiele décède, victime de l'épidémie de grippe espagnole qui terrasse alors l'Europe.

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lundi 10 septembre 2018

Egon Schiele (1890-1918) - Autoritratto 1912


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Egon Schiele (1890-1918)  
Autoritratto 1912 
Leopold Museum, Vienna

Schiele a fait près d'une centaine d'autoportraits se représentant parfois nu, avec un visage desséché et tourmenté, ou avec un strabisme très marqué, allusion humoristique à son nom de famille, le verbe « schielen » signifiant loucher en allemand. Beaucoup de critiques hostiles à son art, de son vivant, n'hésitèrent d'ailleurs pas à multiplier ces jeux de mots pour définir son art. Ses peintures provoquaient, et provoquent toujours sans doute encore les spectateurs, suscitant  un certain malaise ce qu'elle évoque de la mort et de l'érotisme qu'elle mêle souvent sans  distinction... Schiele a laissé environ 300 peintures, 17gravures et lithographies, 2 gravures sur bois, de nombreuses sculptures et 3 000 dessins, aquarelles ou gouaches.

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