Aimé Morot (1850-1913)
Le Bon Samaritain, 1880
Musée du Petit Palais, Paris
Marie Bashkirtseff note son admiration pour Le Bon Samaritain (ci dessus) dans son journal, en 1880 :
« Je me suis assise en face du Morot avec une lorgnette et je l'ai étudié. C'est le tableau qui me fait le plus complètement plaisir depuis que j'existe. Rien n'accroche, tout est simple, vrai, bien ; tout est fait d'après nature et ne rappelle en rien les affreuses beautés académiques et convenues. C'est adorable à regarder ; la tête de l'âne est bien, le paysage, le manteau, les ongles des pieds. C'est heureux, c'est juste, c'est bien ».
Aimé Morot étudie à l'Ecole de dessin et de peinture de Nancy avant de devenir, sur concours, l'élève du peintre Alexandre Cabanel à l'Ecole des beaux-arts de Paris le 31 mai 1869. Il concourt quatre fois, sans succès, pour le prix de Rome, avant de l'emporter en 1873 avec La Captivité des Juifs à Babylone. En épousant Suzanne Mélanie Gérôme, il devient le gendre du peintre Jean-Léon Gérôme. Il expose au Salon des artistes français de 1880 à 1912, où il obtient une médaille d'honneur lors de sa première participation pour Le Bon Samaritain (ci dessus). Morot réalise des décors pour les édifices publics, tels que La Danse pour le plafond du salon d'honneur de l'hôtel de ville de Nancy, et La Danse à travers les âges pour le plafond de la salle des fêtes de celui de Paris. Il termine sa carrière au grade de commandeur de la Légion d'honneur, nommé le 16 mai 1910.
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