Alexandre Cabanel (1823-1889)
L'ange déchu, 1847
Musée Fabre, Montpellier
Musée Fabre, Montpellier
L'Ange Déchu d'Alexandre Cabanel est une des plus célèbres oeuvres exposées au musée Fabre de Montpellier. Devant sa force et sa poésie, on se demande pourquoi elle n'a pas été retenue pour l'exposition "L'ange du Bizarre" présentée au musée d'Orsay...
Cabanel peint cette toile alors qu'il est pensionnaire à la Villa Médicis et doit envoyer des oeuvres imposées dont une académie de nu masculin.
Il s'inspire alors du "Paradis Perdu" de Milton (que lui avait commandé Maximilien II de Bavière) pour peindre cette chute de l'ange qui s'est rebellé contre Dieu.
Il s'agit ici de Lucifer dont le nom signifie littéralement Le porteur de lumière, assimilé à Satan.
Dans cette représentation, l'ange est exilé sur terre. Il est assis sur des roches sombres où serpentent comme une annonce de ses métamorphoses, des plantes sinueuses et noires qui se dessèchent.
Il est peint comme un héros grec, comme un dieu au corps parfait. Il reste "le plus beau des anges".
Il lève la tête et regarde la terre de son exil. Son regard est à la fois tragique avec cette larme qui tremble sous la paupière et dynamique avec cette pupille qui s'éclaire et observe... Ce regard de défi, la chevelure de flammes font comprendre que l'ange ne restera pas longtemps terrassé. Il prépare déjà sa vengeance...
Ses ailes s'assombrissent, elles perdent peu à peu leur blancheur lumineuse, elles s'éteignent et meurent, comme des branches qui vont tomber de l'arbre.
De leur coté, les anges fidèles s'enfuient dans le ciel où baisse la lumière. Ils délaissent celui qu'ils admiraient. Ils sont fidèles et pâles. Ils ont comme si souvent dans la peinture, la littérature ou la musique, la fadeur et la banalité de la morale dominante...
Pour Cabanel, Satan déchu est plus beau, souffrant et vivant, plus fascinant que le pâle troupeau des anges fidèles !
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2019 - Men Portraits
Un blog de Francis Rousseau
Cabanel peint cette toile alors qu'il est pensionnaire à la Villa Médicis et doit envoyer des oeuvres imposées dont une académie de nu masculin.
Il s'inspire alors du "Paradis Perdu" de Milton (que lui avait commandé Maximilien II de Bavière) pour peindre cette chute de l'ange qui s'est rebellé contre Dieu.
Il s'agit ici de Lucifer dont le nom signifie littéralement Le porteur de lumière, assimilé à Satan.
Dans cette représentation, l'ange est exilé sur terre. Il est assis sur des roches sombres où serpentent comme une annonce de ses métamorphoses, des plantes sinueuses et noires qui se dessèchent.
Il est peint comme un héros grec, comme un dieu au corps parfait. Il reste "le plus beau des anges".
Il lève la tête et regarde la terre de son exil. Son regard est à la fois tragique avec cette larme qui tremble sous la paupière et dynamique avec cette pupille qui s'éclaire et observe... Ce regard de défi, la chevelure de flammes font comprendre que l'ange ne restera pas longtemps terrassé. Il prépare déjà sa vengeance...
Ses ailes s'assombrissent, elles perdent peu à peu leur blancheur lumineuse, elles s'éteignent et meurent, comme des branches qui vont tomber de l'arbre.
De leur coté, les anges fidèles s'enfuient dans le ciel où baisse la lumière. Ils délaissent celui qu'ils admiraient. Ils sont fidèles et pâles. Ils ont comme si souvent dans la peinture, la littérature ou la musique, la fadeur et la banalité de la morale dominante...
Pour Cabanel, Satan déchu est plus beau, souffrant et vivant, plus fascinant que le pâle troupeau des anges fidèles !
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