Anne-Louis Girodet de Roussy-Trioson dit Girodet (1767-1824)
Autoportrait en buste, 1795
Musées du Chateau de Versailles et de Trianon
Musées du Chateau de Versailles et de Trianon
Fidèle disciple de son maître Jacques-Louis David, Girodet développe cependant très rapidement un style personnel qui joue beaucoup avec les effets de lumière. Dramatisant à l'excès ses sujets, il excelle dans la pose et dans la vérité des portraits ; parfois allégoriques souvent intimes, il sait y révéler l'âme de ses personnages comme dans son célèbre Portrait de Chateaubriand méditant sur les ruines de Rome.
Peignant toujours dans le style néoclassique, ses tableaux plurent cependant aux Romantiques grâce aux sentiments exaltés qu'il y représentait. Sa peinture n'est pas dénuée de sensualité ; l'un des tableaux les plus représentatifs étant son Endymion dont la représentation en éphèbe alangui, sans aucun relief de musculature, va à l'encontre des canons classiques. Honoré de Balzac qui était un fervent admirateur de Girodet en fit l'éloge dans Sarrasine et dans La Bourse.
Mais le tableau san doute le plus représentatif de Girodet et du romantisme est bien Les Funérailles d'Atala que tous les écoliers français d'une certaine époque en ont mémoire comme incarnation de la littérature romantique !
2016 - Men Portraits
Un blog de Francis Rousseau