Frank Albert Rinehart (1861-1928)
Portrait du chef indien Vapore de la tribu des Maricopa, 1899
Boston Library, USA
La tribu Maricopa vivait dans deux réserves constituées par la Communauté indienne Pima-Maricopa de Salt River et la Communauté indienne de la rivière Gila. Les tribus comptaient en 1990, 800 personnes. Leur langage est le maricopa, une langue de la famille des langues yuman. Ils sont liés d’ailleurs au peuple Yuman. Les Akimel O’odham les nommaient Kokmalik’op (ennemis dans les grandes montagnes).
Autrefois ils vivaient en petits groupes sur les rives de la rivière Colorado. Au 16e siècle ils migrent vers la rivière Gila pour éviter les attaques des Quechans et des peuples Mojaves.
Dans les années 1840 des épidémies déciment une partie de la population et ils se regroupent en confédération avec les Pimas. En 1857 à la bataille de Pima Butte, ils réussissent à vaincre les Quechans et les Mojaves. Ils deviennent agriculteurs et produiront en 1870 jusqu’à trois millions de livres de blé. La sécheresse et le détournement de l’eau par les colons provoquent par la suite de mauvaises récoltes généralisées.
A la fin du 19e et au début du 20e siècles, le bureau des affaires indiennes tente de les assimiler dans la société aidés en cela par les missionnaires presbytériens. En 1914, le gouvernement fédéral éclate les exploitations tribables en parcelles individuelles. En 1926 la création du conseil consultatif Pima permet de parler au nom des communautés Pima et Maricopa.
En 1936, Pimas et Maricopas sont d’accord sur une constitution pour rétablir une auto-gouvernance. bien que la perte de la rivière Gila soit une grande souffrance pour le peuple.
Habiles vanniers et tisserands, ils sont surtout connus pour leur poterie traditionnelle qui connaît un regain d’intérêt dans les années 1937 à 1940. Leur symbole traditionnel, la croix gammée, est abandonné dans les années 40 en raison de l’usurpation du symbole par les nazi allemands en Europe.
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