vendredi 24 juin 2022

Rosalba Carriera 1675-1757) - Portrait de Philip Wharton, 1er Duc de Wharton


Rosalba Carriera 1675-1757)  Portrait de Philip Wharton, 1st Duke of Wharton, 1720. National Portrait Gallery, London

 

Rosalba Carriera 1675-1757) 
Portrait de Philip Wharton, 1er Duc de Wharton, 1720.
National Portrait Gallery, London 


Philip Wharton (1698–1731), 1er duc de Wharton, futun important homme politique jacobite, un libertin célèbre et l'un des premiers grands maîtres de la franc-maçonnerie. 
Fidèle à Jacques François Stuart, fils de Jacques II détrôné en 1688, il se dit Jacobite. Selon lui, ce prétendant est fidèle, comme l'était son père, aux principes Whig que trahissaient le libéral Robert Walpole et le nouveau monarque. Il s'oppose activement à Walpole en 1722, en particulier en finançant un périodique nommé « The True Briton». Il commence à accumuler les dettes, au point qu'il vend ses propriétés d'Irlande pour investir dans la South Sea Company. Quand celle-ci s'effondre dans le Krach de 1720, il perd la somme considérable de 120 000 £ et s'en amuse en organisant un simulacre de riches funérailles publiques pour la compagnie en faillite. En 1725, ne pouvant plus faire face à ses dettes, il quitte la Grande-Bretagne pour l'Espagne.  En 1730, totalement ruiné, banni hors de Madrid à la suite d'une rixe, il renonce à la cause jacobite et trouve refuge en compagnie de sa seconde épouse au Monastère de Poblet, Catalogne, où il meurt des conséquences de son alcoolisme le 31 mai 1731. Sa veuve retourne alors à Londres avec l'aide du prétendant et parvient à y faire valoir ses droits en 1736, s'assurant ainsi une vie confortable.
Membre de la loge maçonnique King's Arms de Londres, le duc de Wharton devient le sixième grand maître de la Grande Loge de Londres du 22 juin 1722 au 24 juin 1723. En 1724, après s'être brouillé avec elle, il aurait constitué les Gormogons, une  parodie  de la première Grande Loge d'Angleterre. Il est à l'origine de la création de la première loge d'Espagne: French Arms, située n°50 Calle de San Bernardo, à Madrid. Cette loge envoie une demande de reconnaissance à la Grande Loge de Londres qui y est reçue le 17 avril 1728. La même année 1728, les francs-maçons français décident de le reconnaître comme « grand maître des francs-maçons en France », à l'occasion de son séjour à Paris et à Lyon de 1728 à 1729. Les jacobites James Hector MacLean (1703-1750) puis Charles Radclyffe, comte de Derwentwater (1693-1746), lui succèdent. Sa nomination à la tête des francs-maçons de France, antérieure à la transformation de la « Grande Loge de Londres et de Wesminster4 » en « Grande Loge d'Angleterre » en 1738, est considéré par une partie des historiens comme le point de départ d'une franc-maçonnerie française indépendante de celle de Grande-Bretagne.

Rosalba Giovanna Carriera,  est une peintre vénitienne qui lança la mode du pastel en France lors de son passage à Paris en 1720. Elle fut  aussi l’une des premières miniaturistes européennes dès 1698, en décorant des  tabatières  alors très à la mode, de sujets galants. Sa véritable notoriété naît des portraits au pastel auxquels elle se consacre exclusivement à partir de 1708. Et lorsqu'on regarde ces pastels , on comprends leur succès  ! Ses pastels, précédés de croquis à la plume ou à la pierre, furent très largement connus. Le 26 octobre 1720, elle est reçue à l'Académie royale de peinture, sur présentation d'un portrait du roi Louis XV au pastel, confirmée le 9 novembre 1720.  "La Rosalba" ,  comme on l'appelait à Paris ,sa mère et sa sœur Giovanna, descendirent chez Crozat, dont l’hôtel était situé rue de Richelieu. À peine installée, l’artiste, spécialiste de portraits de la noblesse européenne de son époque, fut accablée de visites, et, pour ainsi dire, persécutée par les plus grandes dames et par les principaux seigneurs de la cour : tous voulaient leurs portraits de sa main. Elle fit ceux du jeune roi Louis XV, du Régent, de Mesdames ; de Law, de sa femme et de sa fille, des princesses de Conti, de la duchesse de Clermont... et de beaucoup d’autres. Ses dons séduisent l'Europe entière, de Venise - où vivaient alors la majorité de ses mécènes - à Paris, de Dresde à Londres.
Son activité diminua à partir de 1747, quand elle commença à être atteinte de cécité. ____________________________________________
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Un blog de Francis Rousseau

 

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