mardi 22 février 2022

Jean-Pierre Saint Ours. (1752-1809) - Etude de nu

Jean-Pierre Saint Ours (1752-1809). Etude de nu pour “Le Choix des Enfants de Sparte : le Père présentant son fils au juge," c. 1785. Crayon su papier Collection privée

Jean-Pierre Saint Ours (1752-1809).
Etude de nu pour
“Le Choix des Enfants de Sparte : le Père présentant son fils au juge," c. 1785.
Crayon su papier
Collection privée


Jean-Pierre Saint-Ours, est un peintre et dessinateur genevois. D’une famille de réfugiés huguenots établis à Genève à la fin du XVIIe siècle, Saint-Ours fut l’élève de son père, Jacques, avant de se rendre à Paris en 1769, est formé à l'Académie des beaux-arts dans l’atelier de Joseph-Marie Vien. Peintre d'histoire néoclassique, portraitiste d’effigies historiées et créateur de tableaux dessinés,  il a subi l'influence de Poussin et  du nouveau classicisme. Bien que lauréat du Prix de Rome en 1780, il se voit refuser une bourse d'étude à l’Académie de Rome car il n’est pas français et entreprend le voyage à ses frais. Après 12 ans passés à Rome, il retourne à Genève en 1792, en pleins troubles politiques, pour défendre sa patrie et ses idées. Il préfère cependant, se consacrer aux portraits historiés de notables culturels, scientifiques et politiques.

Sur le plan iconographique, Saint-Ours se distingua de ses contemporains en peignant des sujets rares représentant « les traits de mœurs de peuples différents de l'Antiquité » : Le choix des enfants de Sparte,(ci dessus)  Les Mariages germains et Les jeux olympiques sont trois œuvres importantes avec leurs dessins et études préparatoires. Bon peintre et excellent dessinateur, sa proximité d'inspiration avec François-André Vincent peut se voir, dans son Amour et Psyché dont un dessin et tableau qui évoquent l'Orithye enlevée par Borée vers 17812de son ami. Aux feuilles à la Sanguine proche de celle de Fragonard et d'Hubert Robert, s'ajoutent des œuvres comparables à Jacques-Louis David, et d'autres témoignant déjà d'une sensibilité préromantique. Influencé par la série du Lévite d'Éphraïm, d'après Jean-Jacques Rousseau, qui fut profonde sur Saint-Ours. Les quatorze épisodes de cette histoire, peints à l'huile puis exécuté au Lavis, s'étalent entre 1799 et 1806. Dans la galerie des portraits, ceux de notable genevois, montrent dans ce genre que le peintre n'avait rien a envier à ses collègues européens. Le Portrait de Jacques Tremblay dans la campagne genevoise évoque celui de Goethe par Johann Heinrich Wilhelm Tischbein, et certains tableaux de François-Xavier Fabre.

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