mercredi 20 octobre 2021

Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780-1867) - Etude (2) pour Le Martyre de Saint Symphorien

Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780-1867) Le Martyre de Saint Symphorien, Dessin préparatoire, Collection privée

Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780-1867)
Le Martyre de Saint Symphorien
Huile et graphite sur toile, 49.5 x 60.3 cm
Harvard Art Museums

Tableau  religieux, peint par Jean-Auguste-Dominique Ingres en 1834, Le Martyre de saint Symphorien fut commandé dix ans plus tôt,  par Roch-Étienne de Vichy, évêque d'AutunL L'évêque répondait  ainsi à une supplique des habitants d'Autun exigeant la réalisation, aux frais de l'État, d'une œuvre de grande ampleur en dédommagement du départ, en 1800, de deux tableaux de grande valeur qui se trouvaient dans la ville et dont le Directoire décida le transfert à Paris : La Vierge du chancelier Rolin de Jan van Eyck et le Mariage mystique de sainte Catherine de Sienne de Fra Bartolomeo. Fruit d'un travail laborieux qui commença l'année même de sa commande et préparé par un nombre important d'études (près de 200 dessins dont celle-dessus fait partie de même que celle déjà postée dans ce blog), l'œuvre représente Symphorien d'Autun premier martyr chrétien gaulois. Présentée comme l'œuvre maîtresse du peintre, et l'aboutissement de ses recherches formelles, la peinture qui devait être le clou du Salon de 1834, fut un échec critique retentissant, soulevant des réactions hostiles. Ingres à la suite de cet échec décida de ne plus participer au Salon de peinture, et de refuser les commandes publiques. Il s'expatria à Rome en acceptant le poste de directeur de l'Académie de France.  Le tableau, remis à la ville d'Autun le 30 juin 1834, est accroché dans l'une des chapelles latérales de la cathédrale Saint-Lazare d'Autun, après avoir été longtemps exposé dans une salle de l'évêché. Une trentaine d'années plus tard, Ingres a peint une réplique à petite échelle conservée au Philadelphia Museum of Art.


Jean-Auguste-Dominique Ingres commence ses études de peinture à Montauban, sa ville natale. Une fois à Paris, il devient élève de Jacques-Louis David. Prix de Rome en 1801, il ne se rend en Italie, faute d’argent, qu'en 1806, et y reste jusqu'en 1824. De retour à Paris, il connaît la reconnaissance officielle, apparaissant comme le champion de la doctrine du beau et de la primauté du dessin sur la couleur, en opposition successive aux courants romantiques et réalistes. Nommé directeur de l'Académie de France à Rome, il y retourne de 1835 à 1842.
Ingres a d'abord et à plusieurs étapes de sa carrière vécu de ses portraits, peints ou dessinés. Réputé peu sociable, il fut souvent mal traité par la critique. Les tenants d'un style plus libre et d'une exécution plus rapide condamnaient sa manière tout comme les académiques, qui lui reprochaient notamment les déformations expressives qu'il faisait subir aux corps dans ses nus.Les déformations n'étaient pas uniquement expressives d'ailleurs puisqu'il lui arrivait fréquemment de rajouter une ou deux vertèbres à ses personnages pour les grandir ou d'allonger leur visage.  _________________________________________
 

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Un blog de Francis Rousseau

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