vendredi 1 mai 2020

Sulpice Guillaume Chevalier dit Paul Gavarni (1804-1866) - Farniente



 Sulpice Guillaume Chevalier dit Paul Gavarni (1804-1866)
Farniente 
Aquarelle, dessin à la plume, mine de plomb, gouache  
Musée du Louvre, Paris 

Ses séries lithographiques (Les Enfants terribles, Fourberies de femmes) et ses dessins en font un observateur moqueur, parfois amer, de la société parisienne sous Louis-Philippe et le Second Empire. Il rejoint en cela les Goncourt, qui l'admiraient, et avec lesquels il était très lié.
Gavarni s'était fait une spécialité de l'illustration du Carnaval de Paris, à tel point que, parlant de cette fête, un journal écrivait, plus de vingt ans après la disparition de l'artiste : " Le mot de Gavarni semble de plus en plus juste. – Le carnaval ! disait-il, ça n'existe pas, c'est moi qui l'ai inventé à raison de cinquante francs le dessin ! "
Au nombre de ses œuvres, Gavarni publia en 1848 un recueil de gravures intitulé : Les Débardeurs. Dans sa préface, P. J. Stahl (pseudonyme de Pierre-Jules Hetzel) écrit : Le débardeur, en effet, a un second père ; ce père, c'est Gavarni, par qui le carnaval, cette réalité souvent grossière, brutale et licencieuse, est devenu une folie charmante, une comédie pleine de sel et parfois de raison, une illusion gracieuse, une image enfin et un portrait dont tout le défaut est d'être supérieur en tout à son modèle, qui s'efforcerait en vain de l'égaler. Le débardeur était un personnage typique du Carnaval de Paris : une femme ou une jeune fille vêtue d'un débardeur ou pantalon de préférence très moulant.
Gavarni a été critiqué par Charles Baudelaire, qui le cite dans son poème L'Idéal paru en 1857 dans Les Fleurs du mal : « Je laisse à Gavarni, poète des chloroses. Son troupeau gazouillant de beautés d'hôpital, Car je ne peux trouver parmi ses pâles roses. Une fleur qui ressemble à mon rouge idéal. »

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