vendredi 1 novembre 2019

Michelangelo di Lodovico Buonarroti Simon dit Michel- Ange (1475-1564) - L'Esclave rebelle et l'Esclave mourant


           






Michelangelo Buonarroti (1475-1564)
1a et 1b . L'esclave Rebelle  (c. 1513/1515}
2. L'esclave mourant ou Le Prisonnier (c. 1513/1515}
Marbres , 2.28 m.
Musée du Louvre, Paris

 In Notice du Louvre : 

L’Esclave rebelle (ou révolté) est, comme L’Esclave mourant (ou endormi) qui l’accompagne, une statue en ronde bosse plus grande que nature, représentant un nu masculin entravé par des liens. Les deux Esclaves s’opposent par les sentiments qu’ils expriment ; tandis que L’Esclave mourant s’abandonne sensuellement, L’Esclave rebelle tente de se libérer et fait saillir ses muscles. Observons son attitude : un mouvement vigoureux le tord selon une ligne tournoyante.
Sa jambe droite fléchie répond à l’épaule gauche qui s’avance. Son torse forme un plan perpendiculaire à celui des jambes et de la tête au regard tourné vers le haut. Les volumes sont franchement articulés, créant des zones contrastées d’ombre et de lumière. 
Le sculpteur a privilégié deux points de vue, mettant face à notre regard soit le visage, soit le torse de L’Esclave. 
Pour chacun des Esclaves, le bloc de marbre initial reste visible, particulièrement au dos de la statue où le sculpteur n’a pas dégagé les jambes. Cet inachèvement volontaire permet de comprendre la méthode de travail de Michel-Ange et la technique de la taille.
Après des croquis préparatoires et éventuellement des esquisses en cire, le sculpteur reporte la forme sur le bloc de marbre et attaque une de ses faces. Il ne travaille pas autour de sa figure mais s’enfonce dans le bloc toujours à partir de cette position frontale. En creusant, il découvre la statue sur toute la hauteur, travaillant les zones centrales du corps jusqu’au poli parfait et laissant les zones périphériques inachevées. 
Les traces des différents outils témoignent des étapes de ce travail : éclatements irréguliers avec le pic ou la pointe pour dégrossir le volume ; sillons parallèles tracés à la pointe pour dégager les formes ; trous ronds creusés au trépan le long des masses à détacher du bloc ; réseau de hachures parallèles ou croisées des gradines pour définir le modelé et enfin surfaces égalisées par le passage du ciseau et polies par les limes et les râpes. 

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Un blog de Francis Rousseau