dimanche 25 mars 2018

Roland Caillaud (1905-1977)


Roland Caillaud  (1905-1977) 
Marin Soviétique tatoué 

L'homme dont le nom s'orthographie de deux façons différentes, avec un " d " et avec un " x " selon son activité entre 1924 et 1947.   Avec un   "x" quand il s 'agit de son activité d' acteur de cinéma, avec un " d" quand il s'agit de son activité de peintre, dessinateur et illustrateur. 
En tant que dessinateur, le nom  de Roland Caillaud  fut longtemps associé à une poème "culte" de Jean Genet " 20 lithographies pour un livre que j'ai lu" qu'il a illustré. L'ouvrage paru en avril 1945, sans nom d'auteur, d'éditeur ou de lieu, fut seulement tiré à 115 exemplaires et comportait 20 lithographies non signées, accompagnant en hors-texte le poème.
Dans ce texte, il est établi que l'on retrouve des extraits, avec cependant des variantes, de "Notre-Dame-des-Fleurs" et de "La Parade", poème publié" par Marc Barbezat en 1948 dans un recueil intitulé Poèmes et signé cette fois Jean Genet (Editions L'Arbalète).
L'atelier de Roland Caillaud se situait rue Boulard dans le 14e arrondissement de Paris : c'est là, entre 1944 et 1945, que Jean Genet rencontra Caillaud par le biais du modèle Edouard Dermit.
Nicole Canet, qui a redécouvert de nombreux dessins de Caillaud, rapporte qu'il avait hérité de ses parents et vivait comme rentier après avoir été acteur.  Il parut dans une dizaine de productions cinématographiques entre 1924 et 1934  où il s'était fait une spécialité d'incarner des rôles de  militaires comme notamment  dans  "Tire-au-flanc" de Jean Renoir en 1928 ou il jouait le sergent on encore  "Ce cochon de Morin" de Georges Lacombe en 1933 !  
Il habitait au 5 rue de l'Ancienne Comédie. 
Dans un livre de souvenirs, François Sentein raconte que lorsqu'il se déplaçait à vélo dans Paris pour se rendre rue de Montpensier où habitait Jean Cocteau, il conservait sa pompe à vélo а la main, de peur d'être volé.