google.com, pub-0288379932320714, DIRECT, f08c47fec0942fa0 google.com, pub-0288379932320714, DIRECT, f08c47fec0942fa0 PORTRAITS MASCULINS : avril 2021

vendredi 30 avril 2021

Peter Wtewael (1596-1660) - Le flutiste souriant


Peter Wtewael (1596-1660) Le flutiste souriant, 1623 Huile sur panneau 36,3 x 59,8cm  peintre hollandais, caravagiste, manierisme


Peter Wtewael (1596-1660)
Le flutiste souriant, 1623
Huile sur panneau 36,3 x 59,8cm
Collection privée


Il semblerait qu'au 17ème siècle, jouer de la flûte était compris par les contemporains comme ayant une signification érotique (signification qu'elle a encore gardé dans certaines circonstances et civilisations) .C'est sans doute la raison pour laquelle ce joueur de flûte sourit aussi malicieusement et ose montrer ses dents, ce qui à cette l'époque n'était pas fréquent ou avait en tout cas une signification précise: la débauche, l'ivresse, le stupre. Cette signification au fait de montrer ses dents existait encore au Japon, jusqu'à il y a peu de temps où une jeune fille de bonne famille devait toujours cacher ses dents quand elle souriait. L'eouve authentifiée de Peter Wtewael se compose de seulement 5 tableaux signés et datés. Ce flutiste souriant est la plus ancienne œuvre connue de sa main. Le thème des musiciens jouant des instruments était un sujet très populaire chez les caravagistes d'Utrecht. En même temps, cette œuvre montre aussi des influences maniéristes claires (coloration, grandes mains) et peut donc être compris comme une synthèse entre maniérisme et caravagisme. 

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jeudi 29 avril 2021

Michael Sweerts (1618 -1664) - Hommes se baignant

 

Michael Sweerts (1618 -1664) Hommes se baignant Huile sur toile, 1655, 109 x 164 cm, Musée des beaux-arts de Strasbourg

Michael Sweerts (1618 -1664)
Hommes se baignant
Huile sur toile, 1655, 109 x 164 cm
Musée des beaux-arts de Strasbourg


Michael Sweerts (1618 -1664), est un peintre et graveur flamand de l'époque baroque, connu pour ses peintures allégoriques et de genre, ses portraits et ses tronies. L'artiste menait une vie itinérante et a travaillé à Rome, à Bruxelles, à Amsterdam, en Perse et en Inde où il a terminé sa vie à Goa.
Pendant son séjour à Rome, Sweerts s'est lié au groupe de peintres néerlandais et flamands qui peignaient de scènes de la vie quotidienne (voir son Combat des Lutteurs déjà publié dans ce blog) et des scènes de tavernes connues sous le nom de Bamboccianti. Les contributions de Sweerts au genre Bamboccianti font preuve d'une plus grande maîtrise stylistique et d'une plus grande sensibilité que les autres artistes  qui ont pu travailler sur ces sujets. Bien qu'il ait connu un grand succès de son vivant, Michael Sweerts et son œuvre tombés dans l'oubli jusqu'à ce qu'il soit redécouvert au XXe siècle  et présenté comme l'un des artistes les plus intrigants et les plus énigmatiques de son époque... ce qu'il est à 'en pas douter.  Ses portraits ont été comparés à  ceux de Vermeer par la délicatesse de leurs tons.

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mercredi 28 avril 2021

Raphaël /Rafaello Sanzio (1443-1520) - Têtes et mains de deux apôtres


Raphaël /Rafaello Sanzio (1443-1520), Têtes et mains de deux apôtres, 1519 - 20. Ashmolean Museum, Oxford

Raphaël /Rafaello Sanzio (1443-1520),
Têtes et mains de deux apôtres, 1519 - 20.
Ashmolean Museum, Oxford


Raphael  est sans aucune doute  l'un des meilleurs dessinateurs de l'histoire de l'art occidental et utilise beaucoup le dessin pour organiser ses compositions. Selon un quasi-contemporain, lorsqu'il commence à élaborer une composition, il dispose un grand nombre de ses dessins sur le sol, et dessine « rapidement », empruntant des figures ici et l. Plus de quarante esquisses ont survécu pour la Dispute dans la Chambre de la Signature, et il y en a peut-être eu beaucoup d'autres à l'origine ; au total, plus de quatre cents feuilles nous sont parvenues. Il utilise différent dessins pour affiner ses poses et compositions, apparemment plus que la plupart des autres peintres, à en juger par le nombre de variantes qui survivent : « . . . C'est ainsi que Raphaël lui-même, qui était si riche en inventivité, avait l'habitude de travailler, en proposant toujours quatre ou six façons de montrer un récit, chacune différente des autres, et toutes pleines de grâce et bien faites. » a écrit un autre écrivain après sa mort. Pour John Shearman, l'art de Raphael marque « un déplacement des ressources de la production vers la recherche et le développement »  Lorsqu'une composition est finalement réalisée, des cartons à grande échelle à la taille réelle sont souvent réalisés, qui sont ensuite piqués avec une épingle et « sautés » avec un sac de suie pour laisser des lignes pointillées sur la surface comme un guide. Il fait également un usage inhabituellement important, tant sur papier que sur plâtre, d'un « stylet aveugle », grattant des lignes qui ne laissent qu'une empreinte, mais aucune marque. Celles-ci sont visibles sur le mur de l'École d'Athènes et dans les originaux de nombreux dessins. Les Cartons de Raphaël, en tant que motifs de tapisserie, sont entièrement colorés dans un médium à la détrempe, avant d'être envoyés à Bruxelles, pour être suivis par les tisserands.

Dans les œuvres ultérieures peintes par l'atelier, les dessins sont souvent plus attrayants que les peintures. La plupart des dessins de Raphaël sont plutôt précis - même les esquisses initiales sont soigneusement dessinées -, et les dessins de travail ultérieurs présentent souvent un haut degré de finition, avec des ombres et parfois des surbrillances en blanc. Ils manquent de la liberté et de l'énergie de certains des croquis de Léonard de Vinci et de Michel-Ange, mais sont presque toujours très satisfaisants d'un point de vue esthétique. Il est l'un des derniers artistes à utiliser largement la pointe d'argent (littéralement une pièce pointue en argent ou d'un autre métal), bien qu'il fasse également un excellent usage du médium plus libre de la craie rouge ou noire. Dans ses dernières années, il est l'un des premiers artistes à utiliser des modèles féminins pour les dessins préparatoires - les élèves masculins (« garzoni ») étaient normalement utilisés pour les études des deux sexes.
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mardi 27 avril 2021

Rudolf Swoboda Jr. (1859-1914) - The Maharajah of Kapurthala

 

RUDOLF SWOBODA (1859-1914) The Maharajah of Kapurthala 1898 Oil on canvas | 76.2 x 63.6 cm, 1898 The Royal Trust Collection (Osborne house)

Rudolf Swoboda Jr. (1859-1914)
The Maharajah of Kapurthala 1898
Oil on canvas, 76.2 x 63.6 cm, 1898
The Royal Trust Collection (Osborne house)


Ce portrait du Maharaja Jagatjit Singha (1872-1949)  a  été peint pour la reine Victoria. Son altesse le Maharaja Jagatjit Singha succéda à son père, Raja Kharrah Singh, en tant que Maharaja au pouvoir de l'État princier de Kapurthala dans l'Empire britannique de l'Inde, en 1877, à l'âge de cinq ans. Il fut investi des pleins pouvoirs en 1890. Mécène connu dans le domaine de l'architecture, il était aussi passionné de tennis en même temps que très bon joueur. Connu pour son immense loyauté personnelle et politique envers le gouvernement britannique, il fut l'un des trois princes indiens présents à l'ouverture de l'Institut impérial, créé après l'Exposition coloniale et indienne et qui s'appelle de nos jours Institut du Commonwealth. Sur ce portrait, l'uniforme du Maharaja est décoré de dentelle d'or et il porte l'insigne de l'étoile de l'Inde et  la médaille du Jubilé.

Rudolf Swoboda Jr. est un artiste peintre autrichien, qui connut une popularité certaine en tant que peintre orientaliste. En 1886, la reine Victoria, Reine d'Angleterre et Impératrice des Indes, lui commanda une peinture d’un groupe d’artisans indiens qu'elle avait invités à Windsor à l’occasion du Golden Jubilee. La reine apprécia tellement le travail de Swoboda, qu’elle lui paya le voyage en Inde pour qu’il réalise des portraits de ses habitants.
En Inde, Swoboda rencontra Rudyard Kipling, lequel écrivit une lettre apparemment très critique sur lui l'accusant de "ne rechercher que le pittoresque et de ne choisir pour que des personnages caricaturaux de l'Inde" . C'est ignoré que la Reine Victoria avait laissé des instructions très directives à Swoboda : "Les croquis que Sa Majesté souhaite avoir - représenteront les différents types de nationalités qui composent les Indes. Ils devront être constitués de têtes de même taille que celles déjà réalisées pour La Reine, ainsi que de petits portraits en pieds. Sa Majesté ne souhaite pas que les images soient trop grandes, et vous propose plutôt de rapporter des croquis d'apres lesquels vous peindrez vos tableaux apres votre retour. "
Lorsque la reine Victoria reçut les peintures, elle en fut très satisfaite et les considéra comme , "de si belles têtes… de belles choses". Swoboda travailla ensuite pour la reine pendant onze ans, produisant plus de 40 portraits de ses sujets du sud-asiatiques, (dont celui ci dessus) qui sont conservés aujourd'hui à Osborne House.et dans les collections du Royal Trust.  

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lundi 26 avril 2021

Orest Kiprensky (1782-1836) - Portrait of M. P. Lanskoy

 

Orest Kiprensky  (1782-1836) Portrait of M. P. Lanskoy. 1813. The Russian Museum, St. Petersburg, Russia

Orest Adamovitch Kiprensky (1782-1836)
Portrait of M. P. Lanskoy. 1813.
The Russian Museum, St. Petersburg, Russia


Orest Adamovitch Kiprensky (Орест Адамович Кипренский) est un peintre russe, portraitiste majeur de l'école romantique russe. Oreste Kiprensky est l'enfant illégitime d'un propriétaire terrien du nom de Diakonov. Il naît près du village de Koporié, aujourd'hui dans le raïon de Lomonossov. Un paysan du nom d'Adam Schwalbe accepte de lui donner un nom, celui du village où il est baptisé (Koporié), transformé en Koporski puis en Kiprensky. Il étudie à partir de 1788 (à six ans) à la pension des apprentis dépendant de l'Académie des Beaux-Arts de Saint-Pétersbourg et il est inscrit sous le nom de Kiprensky (littéralement: de Chypre, en référence à Aphrodite déesse de l'amour). Il étudie à l'académie, jusqu'en 1803, dont il sort avec la médaille d'or. Son portrait du Prince Dimitri Donskoï à la bataille de Koulikovo (1805), lui fait obtenir une bourse de l'académie. Après la période des guerres napoléonienne en Europe, il fait son Grand Tour. Mais il s'installe d'abord à Moscou en 1809, à Tver en 1811, et ensuite à Saint-Pétersbourg à partir de 1812. Il est à Rome et à Naples de 1816 à 1822 et à partir de 1828.  A son retour, il devient le portraitiste mondain de Moscou et de Saint-Pétersbourg. Ses portraits les plus connus sont ceux du poète Pouchkine et du prince Davydov, « un officier de cavalerie (et poète) à l'allure nonchalante, qui semble sortir tout droit des pages de Guerre et Paix ». Il épouse en juillet 1836 Anne-Marie Falcucci, avec qui il vivait depuis plusieurs années, et se convertit ainsi au catholicisme. Il meurt quelques mois plus tard de la tuberculose  à Rome, le 17 octobre 1836. Il est enterré à l'église Sant'Andrea delle Fratte, où une plaque rappelle sa mémoire.

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MPS N°11 - ANIMAUX & COMPAGNIES - Avril Mai Juin

 


 

MPS N°11 - ANIMAUX & COMPAGNIES - Avril Mai Juin


Le  numéro 11  (Avril - Mai - Juin 2021) de MPS  propose 30 pages sur la thématique des animaux et de leurs maîtres célèbres ou anonymes, depuis l'Antiquité romaine jusqu'à  Choupette  : chats , chiens, oiseaux, chevaux, girafes, j'en passe et des meilleurs... 

 

Cliquez sur l'image pour avoir accès au contenu en ligne gratuit sur ISSUE 

Bonne Lecture

 

 


dimanche 25 avril 2021

Jean-Antoine Watteau (1684-1721) - Les Comédiens Italiens


Jean-Antoine Watteau (1684-1721) Les Comédiens Italiens, 1720 Huile sur toile, 63,8x 76,2cm National gallery of Art, Washington DC

Jean-Antoine Watteau (1684-1721)
Les Comédiens Italiens, 1720
Huile sur toile, 63,8 x 76,2 cm
National gallery of Art, Washington DC 

 

Il s'agit de l'une des peintures les plus célèbres de Watteau. On peut compter quinze personnages disposés sur des marches de pierre et vêtus de costumes typiques de la Commedia dell'arte. Les comédiens italiens étaient des interprètes extrêmement populaires dont la renommée reposait sur la reconnaissance par le public de personnages caricaturaux connus de tous. Les pièces  qu'ils jouaient étaient souvent agrémentées de pantomime, de gestuelles (quelquefois obcènes) et de grimaces (qui ne l 'étaient pas moins!). Ils maniaient aussi beaucoup l'aparte, ce qui donnait au public l'impression qu'il était complice de l'action.  Pierrot, habillé de satin blanc chatoyant, se dresse au centre de la composition. Pierrot était un clown naïf dont les déclarations d'amour étaient systématiquement rejetées par Flaminia, l'héroïne, placée à sa gauche. Les autres personnages bien connus de la Comédie Italienne étaient Scaramouche, vêtu de jaune et de noir, dont le geste de bras large présente Pierrot au public ; à gauche, Mezzetin, un autre clown qui flirte avec Sylvia, l'ingénue, et tout à côté, Arlequin, l'aventurier, dont on entrevoit vaguement le masque noir  au dessus d'un chapeau et quelques losanges de son célèbre costume bigarré. La guirlande de fleurs sur les marches du premier plan suggère que les acteurs ont déjà salué après leur performance et qu'ils attendent encore plus d'applaudissement du public pour saluer a nouveau.  

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samedi 24 avril 2021

Maurice Langaskens (1884-1946) - Regards vers le pays



Maurice Langaskens (1884-1946) Regards vers le pays Collection privée.

Maurice Langaskens (1884-1946)
Regards vers le pays
Collection privée.


Cet émouvant  tableau représente quatre militaire  a plat ventre devant un grillage qui représente sans doute la frontière vers leur pays ou ils ne peuvent retourner car ils sont prisonniers de guerre.
Maurice Langaskens est un artiste-peintre et graveur belge né à Gand en 1884 et décédé à Schaerbeek en 1946. Il a notamment illustré des ouvrages comme L'empreinte du Dieu de Maxence Van der Meersch.
Avec d'autres graveurs comme Pierre Paulus, Kurt Peiser, Émile-Henri Tielemans, Armand Rassenfosse ou Louis Titz, il fut membre du comité de la gravure originale belge qui fut actif entre 1924 et 1939. _________________________________________________

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vendredi 23 avril 2021

Nikiforos Lytras (1832-1904) - Christos le Nigérien


Nikiforos Lytras (1832-1904) Christos le Nigérien (1873-74) Oil on canvas, 44 x 39,5 cm Collection privée


Nikiforos Lytras (1832-1904)
Christos le Nigérien (1873-74)
Oil on canvas, 44 x 39,5 cm
Collection privée

Ce portrait est celui de Christos, un  personnage qui était célèbre sur l'Agora d'Athènes  où il trainait toute la journée  Personne ne savait d'où il venait exactement, bien qu'il se disait Nigérien.  Il se rendait utile  en proposant aux uns et aux autres de les aider moyennant pitance dans les petites tâches qu'ils n'avaient pas envie de faire.  Il était si célèbre qu'il fut aussi petit par Nikolaos Gyzis. Il faut dire que la mode était aux portraits exotiques depuis que Gericault et Adolphe Brune  avait fait de leur Joseph une vraie vedette  parisienne du petit monde de l'art de cette époque.

Nikifóros Lýtras (Νικηφόρος Λύτρας)  était un peintre grec, fils d'un sculpteur de marbre d'une grande popularité. Il fut d'abord élève de l'Académie royale des beaux-arts de Munich puis professeur à l'École des beaux-arts d'Athènes. Il conserva ce poste toute sa vie. Durant l'été 1873, il voyagea en Asie Mineure en compagnie de son ami Nikólaos Gýzis. Il resta le défenseur d'un académisme pictural appris à Munich, s'intéressant aux thèmes ethnographiques et aux portraits. Son portrait le plus célèbre était celui du couple royal, Othon 1er et Amalia,  mais aujourd'hui il est plus connu pur des portraits  dits "ethniques"comme celui de  Christos le Nigérien (1873-74). ci dessus,

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jeudi 22 avril 2021

Jean Clouet (1475/85-1541) - Portrait de Jean Stuart


Jean Clouet (1475/85-1541) Jean Stuart, duc d'Albany, comte de La Marche Musée Condé de Chantilly


Jean Clouet (1475/85-1541)
Jean Stuart, duc d'Albany, comte de La Marche
Musée Condé, Chantilly


John Stuart (1481 ou 1484 - 1536), comte de March, duc d'Albany, régent d’Écosse de 1515 à 1524 ainsi que comte d'Auvergne était le fils d’Alexandre Stuart, premier duc d'Albany, et d'Anne de La Tour-d'Auvergne, elle-même fille de Bertrand VI de La Tour d'Auvergne, comte d'Auvergne et Louise de La Trémoille.

 
Le portrait dessiné est né de la Renaissance française, bien que son représentant le plus illustre, son créateur même, soit flamand. Jean ou Jehannet Clouet (v. 1485-1540/1541) vient en France à la fin du règne de Louis XII, alors que l’art de Jean Perréal, portraitiste du roi, est à son apogée. Artiste polyvalent, Perréal manie à la perfection la pointe d’argent, technique préférée des maîtres italiens et des peintres du Nord. Il y renonce pourtant dans ses esquisses, séduit par le trait souple et malléable des crayons de couleur – pierre noire et sanguine, dont la teinte est si proche de la peau.
De Perréal, Clouet, nommé peintre royal peu après l’avènement de François Ier en 1515, tient non seulement cette technique, à la fois simple et exigeante, mais aussi la présentation du modèle de trois quarts et en buste et l’absence de toute mimique, geste, symbole ou accessoire. Le roi François Ier décide de garder pour lui certains des « crayons » que son portraitiste attitré lui présente pour approbation.
Le petit rassemblement de dessins du roi est le noyau d’une collection éminemment plus vaste réunie par sa belle-fille, Catherine de Médicis, qui se passionne très tôt pour les portraits dessinés de Jehannet, et de son fils et successeur, François Clouet (v. 1515-1572). Grâce à la reine qui a pieusement recueilli des centaines de feuilles des Clouet, puis au duc d’Aumale qui a fait revenir en France ces œuvres uniques exilés en Angleterre depuis le XVIIIe siècle, le visiteur de Chantilly peut aujourd’hui admirer le génie des Clouet et la splendeur de la cour des Valois.
François Clouet (v. 1515-1572) remplace son père vers 1540, recueillant, malgré son jeune âge, le titre de valet de chambre, les gages de 240 livres, l’atelier en plein essor, les commandes prestigieuses et l’affection particulière de la famille royale. Rapidement, on l’appelle Janet, comme son père, et ce surnom finit même par supplanter le nom de Clouet.
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mercredi 21 avril 2021

Jacques Réattu (1760-1833) - Étude de nu masculin


Jacques Réattu (1760-1833) Étude de nu masculin Dessin. Musée Réattu, Arles

Jacques Réattu (1760-1833)
Étude de nu masculin
Dessin.
Musée Réattu, Arles


Jacques Réattu est un peintre français, grand prix de l'Académie royale de peinture et sculpture en 1790. Dès 1775, il entre à l'Académie royale de peinture et de sculpture, il est d'abord l'élève de Simon Julien (Toulon 1735 - Paris 1800) puis de Jean-Baptiste Regnault.
Son grand prix en 1790 lui ouvre les portes d'un séjour en Italie en tant que pensionné du Roi, année où le concours fut tout de même ouvert malgré les évènements révolutionnaires. Le contexte politique ne lui permet pas de séjourner comme prévu quatre années dans la capitale pontificale. Ce séjour sera néanmoins l'occasion pour Jacques Réattu de réaliser une œuvre majeure, Prométhée protégé par Minerve et élevé au Ciel par le Génie de la Liberté, dérobe le feu, première œuvre à discours révolutionnaire de l'artiste. De retour en France en 1793, il séjourne d'abord à Marseille où il obtient en 1795 la commande pour le décor du Temple de la Raison de dix tableaux monumentaux peints en grisaille à l’imitation de bas reliefs illustrant les idéaux révolutionnaires. En 1798, il revient définitivement en Arles où il acquiert la commanderie de Saliers puis la totalité des lots du Grand Prieuré de l'Ordre de Malte dont les biens furent confisqués et vendus dès 1793.
C'est là qu'il installe son atelier et que se trouve aujourd'hui le musée Réattu qui abrite une grande partie de son oeuvre.

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mardi 20 avril 2021

Gerardo Sacristán Torralba (1907-1964) - Dibujo de desnudo masculino en escorzo Carboncillo


Gerardo Sacristán Torralba (1907-1964) Dibujo de desnudo masculino en escorzo Carboncillo, 1929. Peintre espagnol


Gerardo Sacristán Torralba (1907-1964)
Dibujo de desnudo masculino en escorzo Carboncillo, 1929.
Collection privée 

 Ce nu masculin de Torralba est exécuté ave la pudeur propre à la peinture espagnole académique de la première moité du XXe siècle. La feuille de vigne utilisée au XIXe siècle est ici absente et c'est l'organe sexuel lui-même qui est purement et simplement supprimé !   Un peintre "facebookien" avant l'heure !
Considéré comme l'un des grands portraitistes espagnols du 20e siècle, Gerardo Sacristán Torralba, participa cependant à très peu d'expositions de son vivant. Il n'aimait pas l'exercice et préférait ne pas montrer ses commandes de portraits au public.
On les retrouve aujourd'hui dans des collections privées en Espagne et dans le sud de la France.

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lundi 19 avril 2021

George Bellows (1882-1925) - The Knockout


George Wesley Bellows (1882-1925) The Knockout (c. 1907) Pastel and india ink on paper, american painters,

George  Bellows (1882-1925)
The Knockout (c. 1907)
Pastel and india ink on paper, 53 x 70 cm.
Private Collection.


А 22 ans, George Bellows se forme chez le peintre new-yorkais Robert Henri. Assez rapidement, ses représentation de la vie quotidienne des habitants des villes américaines et et ses scènes de combats de boxe, toujours très mouvementées, le rendent célèbre.
Bellows appartient au groupe des peintres de la Ash Can School, qui se caractérise par un intérêt marqué pour une peinture très réaliste qui dresse une chronique du quotidien des citoyens et par le media lithographique. L'instantané, la photographie du réel est leur dénominateur commun.
Les œuvres de Bellows, très composées et très structurées brillent par leur expressivité, qu'il s'agisse de la description de faits divers ou de scènes saisies dans les milieux populaires ou marginaux. Toutes illustrent un violence omniprésente dans l'Amérique de la fin du 19e et du début du 20e siècle par laquelle s'expriment les tensions et les ambiguïtés même de la société américaine d'alors. En 1913, Bellows a un véritable choc en découvrant l'œuvre de Matisse et des Fauves et tache de s'en approcher en introduisant une certaine vigueur à sa peinture. Il est aussi influencé par le style dépouillé d'un autre élève de Robert Henri, devenu lui aussi célèbre : Edward Hopper. Il a collaboré au magazine progressiste The Masses. Sa carrière est interrompue brutalement par une péritonite mortelle en 1925. Il a aussi réalisé quelques paysages du Maine et de Rhode Island 

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dimanche 18 avril 2021

Giorgio da Castelfranco dit Giorgione (1478-1510) - Portrait d'un jeune homme


Giorgio da Castelfranco dit Giorgione (1478-1510), Portrait d'un jeune homme, c. 1504) Huile sur toile 58 x 46 cm. Gemäldegalerie, Berlin


Giorgio da Castelfranco dit Giorgione (1478-1510),
Portrait d'un jeune homme, c. 1504)
Huile sur toile 58 x 46 cm.
Gemäldegalerie, Berlin
 
Giorgio Barbarelli ou Zorzi da Vedelago ou da Castelfranco, dit Giorgione est le premier grand peintre vénitien du Cinquecento italien.
Il n'a vécu que 32 ans mais ce fut suffisant poru q'uil devienne l'un des peintres les plus célèbres de Venise, de son vivant. La plupart de ses tableaux ont été commandés principalement par des collectionneurs, de personnalités cultivées, dans un contexte aujourd'hui mal connu qui rend ces tableaux bien mystérieux.
Giorgione innova dans sa pratique de peintre, de façon à pouvoir modifier son tableau au moment même où il peignait. Le dessin était donc moins contraignant. Cette pratique s'est, rapidement, communiquée à tous les peintres vénitiens et bien au-delà jusqu'à aujourd'hui : elle ouvrait la création à une plus grande spontanéité et à une plus grande recherche en matière de peinture.
On ignore tout de son patronyme : Giorgio, en vénitien Zorzo ou Zorzi, de Castelfranco Veneto, lieu de naissance. Sa maison natale a été transformée en musée, où l'une des rares œuvres qui lui est attribuée avec certitude est exposée : la « Frise des arts libéraux et mécaniques ». On dit que le surnom de Giorgione (Giorgione ou Zorzon signifient Grand Georges) lui fut donné par Giorgio Vasari « pour son allure et sa grandeur d’âme ».
Les œuvres qui lui sont attribuées le sont bien rarement avec un consensus général et le catalogue raisonné établi en 1996 par Jaynie Anderson se limite à 24 tableaux à l'huile sur bois ou sur toile et deux dessins, l'un à l'encre brune et au lavis, l'autre à la sanguine.

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samedi 17 avril 2021

Charles Manne (nd) - Homme Endormi, 1908

Homme Endormi,  1908 Huile sur toile, 54 x 47cm Collection privée
 
Charles Manne  (non documenté)
Homme Endormi,  1908
Huile sur toile, 54 x 47cm
Collection privée

 Le thème de L'homme endormi  est un des plus fréquemment t traité dans la peinture européenne depuis le XVIe siècle.  Courbet, Cézanne, Caillebotte et sa célèbre Sieste mais aussi  Van Loo ou Carolus Duran.Le peintre Charles  Manne sur lequel nous n'avons strictement aucune information, pas même ces dates de naissance et de mort, restera au moins dans nos mémoires pour cette tolie, sensible et  belle, bien que très académique.

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vendredi 16 avril 2021

Ernest Biéler (1863- 1948) - Le sapeur, 1926



Ernest Biéler (1863- 1948) Le sapeur, 1926 Tempera sur plaque de bois, peintre suisse


Ernest Biéler (1863- 1948)
Le sapeur, 1926
Tempera sur plaque de bois, 75,5 x 43 cm.
Collection privée 

 

Après ses études à Lausanne, Ernest Biéler suit, dès 1880, les cours de l’Académie Julian à Paris. Il obtient une médaille d’argent à l’Exposition universelle de 1900 à Paris. Il appartient, avec Raphaël Ritz, Édouard Vallet, Albert Chavaz et d’autres, à l’Ecole de Savièse. Biéler fut d’ailleurs fait bourgeois d’honneur de cette localité valaisanne.
Très attaché au Canton du Valais, il est surtout connu pour les magnifiques portraits de paysans  et d'habitants de Savièse (ci-dessus) qu'il peignit tout au long de sa vie.  Chacune était désigné par le surnom qu'on lui donnait dans le village ou, plus fréquemment,  par sa fonction dans la communauté.  Fier de son appartenance valaisanne, il a également créé pour bons de monuments locaux, des vitraux, des fresques, et pour notamment La Feêe des Vignerons, des costumes, des chars et des décors tout a fait étonnants.
Il passa les dernières années de sa vie dans sa maison du Monteiller (Rivaz).
Ses portraits se trouvent aujourd'hui dans de nombreuses prestigieuses collections privées en Suisse et à travers le monde.

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jeudi 15 avril 2021

Charles Cordier (1827-1905) - Le Nubien

Charles Cordier (1827-1905) Le Nubien (1848) Buste en bronze, 85cm Musée d'art moderne André-Malraux (MUMA), Le Havre

Charles Cordier (1827-1905)
Le Nubien (1848)
Buste en bronze, 85cm
Musée d'art moderne André-Malraux (MUMA), Le Havre 


A propos de cette sculpture Charles écrivit :
« Un superbe Soudanais paraît à l’atelier. En quinze jours je fis ce buste. Nous le transportâmes, un camarade et moi, dans ma chambre près de mon lit […] je couvais l’œuvre […] je la fis mouler et l’envoyai au Salon [….]. Ce fut une révélation pour tout le monde artistique. […] Mon genre avait l’actualité d’un sujet nouveau, la révolte contre l’esclavage, l’anthropologie à sa naissance… »


Les Nubiens sont un groupe ethnolinguistique originaire du Soudan actuel et du sud de l'Égypte, qui proviennent des premiers habitants de la vallée centrale du Nil, considérée comme l'un des premiers berceaux de la civilisation. Les Nubiens ont une histoire ancienne, antérieure à l’Égypte dynastique. Ils parlent les langues nubiennes, qui appartiennent à la famille des langues nilo-sahariennes. Les Nubiens sont originaires du Soudan. 

Le modèle vivant de l'artiste pour cette sculpture est Seïd Enkess.

En 1847, Charles Cordier fait la connaissance de Seïd Enkess dit Saïd Abdallah, un ancien esclave soudanais affranchi qui pose comme modèle professionnel dans plusieurs ateliers parisiens et notamment celui de François Rude (1784-1855), son maître. Frappé par sa beauté, il réalise le buste du modèle en quinze jours, et l’expose quelques mois plus tard au Salon des artistes français sous le nom du buste de « Saïd Abdallah, de la tribu de Mayac, royaume de Darfour ».
Plusieurs versions de ce buste sont produites dont une présentée à Londres lors de l'exposition internationale de Londres de 1851. Elle y séduit Auguste Duméril qui admire « le nègre de M. Cordier

La reine Victoria en fait l'acquisition.

1848, est l'année de l’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises. Le jeune sculpteur est sensible aux thèses abolitionnistes et curieux de la diversité du monde qui s'ouvre à lui mais qui est très mal connu. L’époque en est à la découverte du monde et au développement des empires coloniaux. Les explorateurs européens pénètrent de plus en plus loin en Afrique. On lit leurs récits de voyages. Dans ce cadre, les musées s’intéressent aux portraits exotiques. L’État français achète une version du buste de Saïd Abdallah et son pendant La Nubienne pour la salle d’anthropologie du Jardin des plantes de Paris, où se crée en 1852 une « galerie des principaux types humains », à la demande d’André Marie Constant Duméril et Étienne Renaud Augustin Serres (1786-1868, directeur du laboratoire d’anatomie). Cette galerie d’anthropologie se développe dans les années suivantes. Dès 1858, des exemplaires du Nubien et de la Nubienne  entrent dans les collections du Musée d'art moderne André-Malraux du Havre, à l'issue de l'exposition organisée par la Société des amis des arts.


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mercredi 14 avril 2021

Carlos Federico Sáez (1878-1901) - Auto retrato


Carlos Federico Sáez (1878-1901), peintres sudaméricains, Autoretrato ,1893 Huile sur toile, 62 x 42cm Museo Nacional de Artes Visuales, Montevideo, Uruguay, Amerique du Sud


Carlos Federico Sáez (1878-1901)
Autoretrato ,1893
Huile sur toile, 62 x 42cm
Museo Nacional de Artes Visuales, Montevideo, Uruguay

Artiste uruguayen, né à Montevideo, Carlos Federico Sáez a peint principalement des portraits. 
Son style se caractérise par des coups de pinceau très larges qui parviennent cependant toujours à donner au rendu de ses personnages une précision très réaliste. Pendant son séjour en Italie, il a peint plusieurs portraits à l 'huile sur "la réserve" de la toile (la toile est laissée visible), une technique très novatrice à la fin du 19 e siècle, où elle n'était utilisée sur papier que par de rares aquarellistes et qui fut beaucoup très utilisée au 20e siècle dans l’art abstrait.
Au cours de sa courte carrière, il a réalisé plus de 70 peintures à l'huile et 100 dessins. Il est considéré comme l'un des principaux artistes uruguayens et le premier à produire de l'art véritablement moderne.
Peu ou pas du tout connu en Europe, les œuvres de ce grand peintre sont principalement conservées en Uruguay au Museo Nacional de Artes Visuales de Montevideo, au musée Juan Manuel Blanes de Montevideo, à la galerie Pinacoteca Eusebio Giménez de sa ville natale de Mercedes et au MALBA de Buenos Aires.

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mardi 13 avril 2021

Art Egyptien, XVIIIe Dynastie (ca. 1550-1292 av.JC - Masques funéraire de jeune homme

XVIIIe Dynastie (ca. 1400-1300 av.JC). Masques funéraire de jeune homme, Bois et verre. Musée du Louvre, Paris

XVIIIe Dynastie (ca. 1550-1292 av.JC).
Masques funéraire de jeune homme
Bois et verre.
Musée du Louvre, Paris

La XVIIIe dynastie (-1550/-1292) est souvent assimilée à l’apogée de la civilisation égyptienne antique. Elle clôt la longue Deuxième Période intermédiaire et ouvre le Nouvel Empire avec l’expulsion des Hyksôs, peuplade asiatique qui occupent le pays jusqu’à Abydos et dont la capitale est Avaris.
Ahmôsis, issu d’une famille thébaine, entreprend de marcher contre les Hyksôs afin de réunir les Deux Terres, comme ses prédécesseurs Séqénenrê Taâ et Kamosé l’avaient tenté avant lui. Son expédition est couronnée de succès et, après la prise d’Avaris, les fuyards sont poursuivis jusque dans leur citadelle de Sherouhen, en Palestine. Ces événements sont documentés par l’autobiographie qu’un compagnon d’armes du roi, Ahmès fils d’Abana, fit graver sur les parois de sa tombe à El Kab. On retrouva également dans la tombe de la mère du roi, la reine Iâhhotep, des armes de parade, dons du roi à sa mère et signe des temps.
À dater de cette victoire, la politique des pharaons de la XVIIIe dynastie est d’étendre la domination de la Double Couronne au-delà des limites du pays. Les Amenhotep et Thoutmôsis repoussent les frontières jusqu’en Nubie, à la 4e cataracte, et jusqu’à l’Euphrate, édifiant forteresses et sanctuaires, créant des protectorats et passant alliance avec les empires voisins de Mittani ou Babylone. Des expéditions commerciales sont organisées vers de lointains pays comme la Crète ou vers le pays de Pount, à l’époque d’Hatchepsout. Des conditions exceptionnelles de paix et les tributs envoyés par les pays soumis ouvrent une période d’un faste inouï, et incroyablement féconde au niveau artistique sous Amenhotep III, avec la construction de monuments imposants tels que le temple de Louxor, l’agrandissement du temple d’Amon-Rê à Karnak, le temple funéraire du roi, appelé son Château des Millions d’Années, dont il subsiste les colosses de Memnon.
L’Égypte et la Nubie se couvrent de sanctuaires et le prestige de pharaon rayonne du bassin méditerranéen à l’Afrique tropicale, des déserts de Libyeaux frontières de l’Anatolie, maître d’un immense empire dont le centre est Ouaset, la Thèbes des Grecs.
Cette période voit aussi naître de profonds changements dans la conception du divin, avec le développement du culte monothéiste d’Aton, dont Amenhotep IV se proclamera le prophète en changeant son nom en Akhenaton. Il ira jusqu’à déplacer sa capitale de Thèbes à Akhetaton, « l’Horizon d’Aton », à interdire les cultes des autres divinités, et fera même marteler le nom et les images d’Amon-Rê partout où elles se trouvaient. Le second successeur d’Akhenaton, Toutânkhaton, restaure les cultes divins et change son nom en Toutânkhamon. Mort très jeune, il est inhumé avec un mobilier funéraire d’une incroyable richesse qui est parvenu jusqu’à nous grâce à la découverte de sa tombe quasiment intacte par Howard Carter en 1922.
Après le règne éphémère d’Aÿ, la XVIIIe dynastie s’achève avec la prise du pouvoir par un général d’Akhenaton, Horemheb, qui ouvre ainsi la voie à la XIXe dynastie, celle des Ramsès, Séthi et Mérenptah.

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lundi 12 avril 2021

Baccio Bandinelli (1493-1560) - Etude d'homme nu assis, c.1540


Baccio Bandinelli (1493-1560) ,  Renaissance italienne, Etude d'homme nu assis, c.1540


Baccio Bandinelli (1493-1560)
Etude d'homme nu assis, c.1540
Collection privée

Bartolomeo Bandinelli (dit Baccio) était le fils d'un éminent orfèvre florentin dont il devint rapidement le premier apprenti. Dans le domaine de la sculpture, c'est avec Giovanni Francesco Rustici, ami de Leonardo da Vinci qu'il fit ses classes. Parmi ses premières œuvres réalisées par Bandinelli : un Saint Jérôme en cire, commande de Giuliano de Medici. Les Medicis deviennent ses commanditaires principaux sachant mettre à profit la rivalité maladive qui oppose Bandinelli à Michel Ange, les disciples de Michelangelo ne voyant dans les sculptures de Bandinelli qu'emphase et mauvais gout. La jalousie de Bandinelli envers Michel Ange finira par se transformer en haine véritablement pathologique ui occupera une grande partie de sa vie. La postérité et la destinée ont choisi de réconcilier ces deux grands artistes d'une façon assez ironique, sur la Piazza della Signoria de Florence, où le David de Michel Ange fait face depuis plus d'un demi millénaire à l'Hercule de Bandinelli pour le meilleur et ...non plus pour le pire !


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dimanche 11 avril 2021

Peter Paul Rubens (1577-1640) - Etude de Cheval et de Cavalier


Peter Paul Rubens (1577-1640) - Etude de Cheval et de Cavalier, dessin, aquarelle,

Peter Paul Rubens (1577-1640)
Etude de Cheval et de Cavalier
Collection privée

Peter Paul Rubens avait la réputation de travailler à un rythme très soutenu, réalisant 1403 peintures selon le catalogue de Michel Jaffé. Il réalisa surtout de grands projets religieux, des peintures mythologiques, et d'importantes séries de peintures historiques. L' 'un des peintres l'ayant le plus admiré, Delacroix le surnommait l'« Homère de la peinture ».
Rubens fut non seulement un artiste de renom mais aussi un diplomate et un habile négociant, ce qui fit de lui un personnage connu dans toute l'Europe de son temps. Sa fortune artistique fut immense. Prisé des Grands pour l'érudition et le charme de sa conversation, il joue également un rôle diplomatique important à son époque et jouit d'une position sociale sans égale chez les artistes de son temps.


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samedi 10 avril 2021

Eliot Hodgkin - Portrait of Douglas Fitzpatrick

Eliot Hodgkin (1905-1987),  Portrait of Douglas Fitzpatrick, 1930 Crayon, aquarelle, peintre britannique


Eliot Hodgkin (1905-1987)
Portrait of Douglas Fitzpatrick, 1930
Crayon, et aquarelle, 58.4 x 45.7 cm
Collection privée

Le peintre britannique Eliot Hodgkin est plus connu pour ses natures mortes minimalistes et à contenu très botanique que pour ces portraits qui font figure (si l'on peut dire) d'exception. Il est fort probable que ce portrait ait été commandé par le modèle, Douglas Fitzpatrick ou par un ami de collège de Hodgkin, Henry Thomas Upcher qu'il avait rencontré à West Acre House entre 1920-1924. On sait que Thomas Upcher et Fitzpatrick ont ​​voyagé ensemble en Europe dans les années 1930 et ont vécu ensemble à la fois à Bradfield Hall dans le Suffolk et à Sheringham Hall à Norfolk, dont Upcher hérita en 1954. On peut supposer que les deux hommes,  avec cette  évocation de cottages (représenté en haut à gauche) et d'un animal familier commun (le chien berger allemand,)  ont vécu ensemble toute leur vie. Douglas Fitzgerald (1906-1986) était surtout connu pour être un passionné de voitures anciennes, propriétaire de la célèbre Metallurgique, une voiture de 1907. Les habitants de Bradfield et Sheringham se souviennent encore  que Douglas avait coutume d'offrir des bières aux habitants du village en échange de leur aide pour pousser la voiture quand elle avait une faiblesse !  Le portrait est suffisamment énigmatique pour ne pas représenter le jeune homme avec l'objet de sa passion mais au milieu de fleurs avec la  tête de leur  chien berger allemand noyé dans les pétunias !
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vendredi 9 avril 2021

Charles Gleyre ( 1806-1874) - Trois fellahs

Charles Gleyre ( 1806-1874), Trois fellahs, 1835 , Musée cantonal des Beaux-arts de Lausanne, orientalisme


Charles Gleyre ( 1806-1874)
Trois fellahs, 1835
Musée cantonal des Beaux-arts de Lausanne

Charles Gleyre, est un peintre suisse, qui enseigna essentiellement son art à Paris. En 1834, il commence à travailler avec John Lowell Jr., un riche industriel et amateur d'art américain qu'il accompagne pour un long voyage vers la Sicile, la Grèce, l'Égypte, le Soudan, puis le Proche-Orient, en échange de dessins des sites archéologiques qu'ils visitent.
Plusieurs de ses tableaux orientalistes sont détruits dans un incendie au Caire en 1837.
En 1843 il est nommé à l'École des beaux-arts de Paris en 1843, en remplacement de Paul Delaroche de qui il récupère aussi l' atelier, surnommé La République.
L'art de Charles Gleyre art prône un retour assez conservateur à l'antique au point qu'il dira même à Claude Monet : « Rappelez-vous donc, jeune homme, que, quand on exécute une figure, on doit toujours penser à l'antique. » Le soir même, Claude Monet réunit Frédéric Bazille, Auguste Renoir et Alfred Sisley et leur suggère, de quitter l'atelier de Gleyre, ce qu'ils feront 15 jours plus tard, au printemps 1863. Sisley aussi sera indigné par le dédain de Gleyre pour le paysage et incitera ses amis à quitter son atelier et à peindre dans la nature...

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2021 - A Still Life Collection
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jeudi 8 avril 2021

Artus Quellinus (1609–1668) (Atelier de...) - Jupiter- c. 1650–c. 1665


Artus Quellinus (1609–1668) 'Atelier de...) Jupiter- c. 1650–c. 1665 Terracotta, H: 89 cm × L: 47.5 cm × Poid s78 kg Rijksmuseum

Artus Quellinus (1609–1668) (Atelier de...)
Jupiter- c. 1650–c. 1665
Terracotta, H: 89 cm × L: 47.5 cm × Poid 78 kg
Rijksmuseum

Dans cette terre cuite en relief,  le dieu  Jupiter se tient sur la jambe gauche, la  droite étant pliée en appui   sur un sol accidenté, devant un fond plat bordé d'une frise.  Le haut du corps est légèrement tourné vers la gauche alors que la tête barbue est tournée dans la direction opposée. Il tient sa main droite à hauteur d'épaule, la gauche est dirigée vers le bas ; dans les deux mains  il tient  un de ses attributs les plus connus : un paquet d'éclairs ! Un vague toge est suspendue à son  bras droit, servant à masquer son  sexe. Au-dessous du genou plié se trouve l'aigle aux ailes déployées ; derrière le dieu et l'aigle, un bélier tente une percée vers la droite du cadre dont il semble presque sortir. 
 

Le sculpteur flamand Artus Quellinus  dit l'Ancien parce que le premier d'une longue dynastie d'artistes) ou Arnoldus Quellijn est considéré comme le représentant le plus important du courant baroque dans la sculpture dans les Pays-Bas méridionaux. Son œuvre a eu une influence majeure sur le développement de la sculpture en Europe du Nord. Il a réalisé la plupart de ses œuvres, des reliefs à sujets mythologiques en marbre ou terre cuite,  à Amsterdam.

mercredi 7 avril 2021

Charles Demuth (1883–1935) - Deux trapézistes en rouge


Charles Demuth (1883–1935) Deux trapézistes en rouge, 1917, auqurelle, Barnes Foundation Philadelphia,


Charles Demuth (1883–1935)
Deux trapézistes en rouge, 1917.
Aquarelle sur papier , 20.3 x 33 cm
Barnes Foundation, Philadelphia

Le  peintre et photographe américain Charles Demuth est avec Charles Sheeler, le principal représentant du mouvement précisionniste ou cubo-réaliste. Il s'intéresse essentiellement à la représentation cubiste de sujets urbains et industriels. Son style est caractérisé par des formes simplifiées et écrasées, traversées par des lignes de force qui rythment la composition.  Diplômé de la Franklin & Marshall Academy en 1901, il étudie ensuite à l'université Drexel en 1903 et 1904 puis à la Pennsylvania Academy of Fine Arts de Philadelphie dont il est diplômé en 1910. Il y est l'élève de William Merritt Chase et y rencontre William Carlos Williams avec qui il restera ami toute sa vie. Entre 1907 et 1913, il effectue plusieurs séjours à Paris où il étudie à l'Académie Colarossi et à l'Académie Julian. Il y découvre le cubisme et y rencontre Marsden Hartley qui lui présentera d'Alfred Stieglitz. En 1912, il rencontre Robert Locher, lui aussi de Lancaster, avec qui il reste jusqu'à la fin de sa vie, en couple homosexuel. Dans les années 1920, sa série de portraits, collages d'objets, de lettres et de chiffres, annonce les réalisations à venir du pop art.

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mardi 6 avril 2021

Charles Cordier (1827-1905) - Un chinois


Charles Cordier (1827-1905) Un chinois, 1853 Bronze émaillé et inscrusté, Art Gallery of Hamilton, Canada

Charles Cordier (1827-1905) , Un chinois (détail du visage)


Charles Cordier (1827-1905)
Un chinois, 1853
Bronze émaillé et incrusté
Art Gallery of Hamilton, Canada


Henri-Joseph-Charles Cordier (1827-1905) est un sculpteur français né en Algérie, alors département français. Reprenant une technique remontant à l'Antiquité romaine, il utilise des marbres polychromes représentatifs du style orientaliste et de l'éclectisme propre au Second Empire.  Volontiers qualifié aujourd'hui "d'artiste colonial", Charles Cordier est l'auteur de 617 œuvres recensées, dont 365 bustes ethnographiques et 103 portraits bourgeois. Il avait obtenu une médaille de troisième classe au Salon de 1851, une de deuxième classe en 1853, avec rappel en 185711. Il fut  nommé chevalier de la Légion d'honneur le 6 août 1860
Le buste ci-dessus fait partie de son envoi  très remarqué de deux Chinois en bronze doré, argenté et émaillé à l'Exposition universelle de Paris  en 1855. Cordier emploie des marbres de Paros, des onyx taillés pour les draperies, des émaux sur cuivre, l'argent, l'or. Il teint par différents procédés les marbres de Carrare et emploie des pierres semi-précieuses, tout en modelant dans un style classique. Grâce à des bourses octroyées par le gouvernement, l'artiste peut étudier in situ pour « fixer les différents types humains qui sont au moment de se fondre dans un seul et même peuple ».  Les bronzes de Cordier sont aujourd'hui conservés par les plus grands musées du Monde et beaucoup se trouve dans les collections de SM la reine Elizabeth II, héritage de son ancêtre la reine Victoria qui appréciait particulièrement l'art de Cordier 

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lundi 5 avril 2021

Yannis Tsarouchis (1910-1989) - Marin sur un fond rose

Yannis Tsarouchis (1910-1989), Marin sur un fond rose, 1955 , peintre grec,

Yannis Tsarouchis (1910-1989),
Marin sur un fond rose, 1955
Huile sur toile,
Collection privée


Yannis Tsarouchis (1910-1989) ( Γιάννης Τσαρούχης) était un peintre grec né au Pirée et formé à l' Ecole des Beaux-Arts d'Athènes (1929-1935). Entre 1925 et 1930, il réalise des peintures sur le motif et des décors de théâtre. En 1935 et 1936, il se rend Istanbul, en Italie à Paris où il rencontre des artistes comme Henri Matisse et Alberto Giacometti.
Il affectionnait particulièrement les portraits des marins et militaires croisés dès son enfance dans le port du Pirée où il naquit. La peinture de marins attablés à une terrasse de café est sans doute un de ces thèmes favoris, prétexte à de multiples variations, souvent très homo-centrées. 


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dimanche 4 avril 2021

Andrea Mantegna (1431-1506) - Le Parnasse ou Mars et Venus - Détail Mercure et Pégase


Andrea Mantegna (1431-1506) Le Parnasse ou Mars et Venus, Détail Mercure et Pégase Huile sur toile, 159 × 192 cm,1497 Musée du Louvre, Paris,


Andrea Mantegna (1431-1506)
Le Parnasse ou Mars et Venus, Détail Mercure et Pégase
Huile sur toile, 159 × 192 cm, 1497
Musée du Louvre, Paris


Dans ce tableau Mars et Vénus placés au-dessus d'un arc de pierre, devant un lit et fond de verdure, sont entourés à gauche par Antéros, signe de l'Amour céleste, qui décoche une flèche sur l'entrejambe de Vulcain. Les neuf muses sur le devant du tableau dansent, Apollon jouant de la lyre assis à gauche. À la droite du tableau Mercure est accompagné de Pégase (détail si dessus)  derrière eux tombent les cascades de l'Hélicon. Une ville est visible dans la trouée de l'arc de pierre. 

Destiné au premier studiolo d'Isabelle d'Este situé d'abord au château San Giorgio de Mantoue, le tableau fait partie d'un ensemble d'œuvres de Mantegna avec deux autres tableaux dont Minerve chassant les Vices du jardin de la Vertu.. Le tableau aurait été retouché sur plusieurs endroits (paysage dans la trouée de l'arc rocheux). Acheté par Richelieu, le tableau fit l'objet ensuite d'une saisie révolutionnaire pour être transféré au musée du Louvre.


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samedi 3 avril 2021

Marbre antique anonyme - Apollon, IIe s




Marbre antique anonyme, Apollon, IIe s, Musée du Bardo, Tunis
 
Marbre antique anonyme
Apollon, IIe siècle
Musée du Bardo, Tunis 
 

 Cet Apollon contemporain de la Vénus de Milo est sans doute une œuvre de commande. Comme le rappelle françoise Duthoy dans son ouvrage consacré au IIe siècle, nous sommes  aujourd'hui peu enclins à considérer une sculpture antique comme un produit de consommation déterminé par un certain marché. Pourtant, l'analyse des procédés de fabrication mis en rapport avec ce que nous savons des commanditaires, montre à quel point les sculpteurs se sont adaptés à des situations variées, au IIe siècle après J-C, à Rome et à Tivoli. Les options très différentes retenues pour le choix des modèles et leur traduction dans le marbre, ont dépendu en grande partie des clients, comme le degré d'élaboration des sculptures jusqu'au traitement de la surface.
Toutefois, dans le cas des oeuvres les plus élaborées, réalisées dans des contextes impériaux, les variations ne se sont pas manifestées dans le choix de systèmes de traduction, toujours extrêmement précis. Elles concernent plutôt les mesures qui déterminèrent des proportions différentes, le traitement des détails et de la surface. Les empereurs ont favorisé certaines manières d'ateliers qui leur ont plu particulièrement.
C'est une situation très diverse que nous observons dans le cas des commandes non impériales : le plus souvent, on n'achetait pas une sculpture pour se faire plaisir, il s'agissait de répondre à des obligations ou de respecter des convenances. Les mentions de prix, même modestes, soulignent l'importance accordées à de telles commandes. Ces inscriptions témoignent aussi de la grande variété des dépenses et il est tentant de les attribuer au travail des sculpteurs qui réalisèrent des oeuvres plus ou moins coûteuses en fonction des moyens financiers de leurs clients.
Si la copie précise et raffinée était réservée aux plus fortunés, ceux-ci ont toutefois parfois acquis des oeuvres dont l'élaboration montre des lacunes. Et inversement, une famille modeste aura fait une dépense exceptionnelle pour obtenir le portrait d'un proche très ressemblant (avec l'intervention d'un spécialiste des empreintes et la réalisation d'un modèle intermédiaire). Mais fréquemment, et surtout à Rome où les possibilités de trouver un atelier ou un marchand adapté à ses ressources ne manquaient pas, l'élaboration d'une sculpture et sa facture donnent des indications sur le statut social du client comme sur ses goûts.

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vendredi 2 avril 2021

Victor Biennourry (1823-1893) - Etude de Soldat, 1851-52

Victor-François-Eloi Biennourry (1823-1893), Etude de Soldat, Second Empire, peintres français, peinture académique, Saint Severin, The MET

 

Victor  Biennourry (1823-1893)
Etude de Soldat, 1851-52
Crayon Comté et pastel sur papier , 41,9x 30, 3 cm
The Metropolitan Museum of Art, New York 

Cette étude de soldat est un déssin prepartoire réalisé pour  les décors d'une chapelle de l'église Saint-Eustache à Paris, et en 1852 pour les chapelles Saint-Pierre et Saint-Paul de l’église Saint-Séverin.
Le peintre français Victor Eloi Biennourry fut l'élève de Michel Martin Drolling. Peintre d'histoire, il reçoit de nombreuses commandes publiques sous le Second Empire, pour le palais des Tuileries à Paris (salons de l'Impératrice, cabinet de travail de l'Empereur), pour le palais du Louvre et pour de nombreuses églises parisiennes. En parallèle, il réalisa des portraits officiels, dont celui de Charlemagne de Maupas, ministre de la Police générale, un compatriote champenois. En mai 1871, il décrit les Tuileries incendiées.


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jeudi 1 avril 2021

William Bouguereau (1825-1905) - Egalité devant la mort

William Bouguereau (1825-1905), Egalité devant la mort, Musée d'Orsay, Paris

William Bouguereau (1825-1905)
Egalité devant la mort, 1848
Huile sur toile, 141 x 269 cm
Musée d'Orsay, Paris


Notice du Musée d'Orsay concernant cette œuvre :

"Egalité devant la Mort  est le premier tableau important de Bouguereau, jeune homme de 23 ans entré à l'Ecole des beaux-arts de Paris deux ans plus tôt. Soumis à une forte pression familiale, l'artiste doit réussir coûte que coûte. Comme l'écrira plus tard le critique Léon Plée, il est alors "pressé de se faire connaître". Pour sa première participation au Salon, Bouguereau présente cette toile monumentale et spectaculaire représentant un ange de la mort recouvrant d'un linceul le cadavre nu d'un jeune homme. L'image est susceptible de toucher tout un chacun par son évocation du caractère inéluctable de la mort. Cette vision sombre sonne comme une mise en garde, en témoigne cette notation sur un dessin préparatoire : "Egalité. Lorsque l'ange de la mort étendra sur vous son linceul, à quoi vous aura servi la vie si vous n'avez fait le bien sur la terre". Mais l'égalité dont il est ici question n'est pas tout à fait celle à laquelle aspirent, un peu partout en Europe au cours de l'année 1848, les Libéraux. Bouguereau adhère à une conception conservatrice et profondément religieuse, selon laquelle l'égalité, loin d'être un objectif politique ou social, n'existe que dans l'au-delà. Le tableau nous rappelle donc à la fois les inquiétudes de Bouguereau face aux évolutions politiques de son temps et ses doutes plus personnels quant à son propre avenir. Par son dépouillement et sa construction en frise, le tableau évoque le purisme de l'artiste néoclassique anglais John Flaxman (1755-1826). Son caractère funèbre et dramatique le rattache également au climat romantique. On songe au fameux tableau de Pierre-Paul Prud'hon (1758-1823), La Justice et la Vengeance divine poursuivant le Crime (1808, Paris, musée du Louvre), et, plus récemment, à l'oeuvre d'Henri Lehmann (1814-1882), Jérémie dictant ses prophéties (1842, Angers, musée des Beaux-Arts), où figure un ange implacable tout à fait comparable."


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