google.com, pub-0288379932320714, DIRECT, f08c47fec0942fa0 google.com, pub-0288379932320714, DIRECT, f08c47fec0942fa0 PORTRAITS MASCULINS : janvier 2021

dimanche 31 janvier 2021

Pinturicchio (1452 -1513) - Cristo tra i dottori (particolare)



 

Pinturicchio (1452 -1513) Cristo tra i dottori (particolare), 1501 Affresco Collegiata di Santa Maria Maggiore, Spello (Constance)

 

Pinturicchio (1452 -1513)
Cristo tra i dottori (particolare), 1501
Affresco Collegiata di Santa Maria Maggiore, Spello (Constance)


Pinturicchio ou Pintoricchio, né Bernardino di Betto (1452 – 1513), est un peintre italien du 15e siècle, élève du Pérugin, à al fois comblé d'honneurs et mal aimé ! Il est le type même de l'artiste complet de la Renaissance, capable de maîtriser à la fois l'art de la peinture sur panneau, de la fresque et de la miniature. Il a travaille pour certaines des personnalités les plus importantes de son temps, dont plusieurs papes. Il est l'un des grands maîtres de l'école ombrienne de la seconde moitié du 15e siècle avec Le Pérugin et le jeune Raphaël. Son surnom (qu'il accepte en signant ainsi) vient de piccolo pintore soit « peintre" surnom qui lui a été donné a cause de sa petite, taille sachant que par le talent il fut plutôt l'un des plus grands peintres de la renaissance
Il pouvait parfois être très aimé ou, à d'autres moments de sa vie, très critiqué. A Rome, après avoir longtemps eut la faveur des Borgia, il fut délaissé au début du 16 e siècle comme s'il était déjà démodé alors qu' à Sienne au même moment il soulevait l'admiration générale. Bien qu'aimé et récompensé par les puissants de son temps, il fut longtemps laissé dans l'ombre, par la littérature artistique et notamment par Vasari, qui dans les Vies parle de lui, presque exclusivement de façon négative. La haute estime qui accompagna Pinturicchio dans sa vie n'était pas tant dictée par sa rapidité à exécuter une oeuvre, comme le dit perfidement Vasari, que par sa capacité à toujorus interpréter excellemment les besoins de ses clients. Les érudits du 19e et du début du 20e siècle valorisé un peu plus l'oeuvre de Pinturicchio, alors que ses peintures entraient dans les plus grandes collections internationales et intégraient les grands musées et collections d'Europe et d'Amérique. La monographie d'Enzo Carli (1960) fut fondamentale dans sa "rehabilitaon".

samedi 30 janvier 2021

Polidoro da Caravaggio (Polidoro Caldara) (1495- 1543) - Etude, sanguine, 1535

 

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Polidoro da Caravaggio (Polidoro Caldara) (1495- 1543)
Etude, sanguine, 1535
Musée régional de Messine



Polidoro Caldara, dit Polidoro da Caravaggio est un peintre de la Renaissance italienne, élève de Raphaël, qui travailla à Rome (1514-1527), à Naples (1524, 1527-1528) et à Messine (1528-1543 ?) et qui fut aussi, à la fin de sa vie, architecte. Polidoro entame aussi une œuvre de dessinateur et réalise des portraits, d'enfants notamment et d'inconnus qu'il croise dans la rue, dans les auberges ou dans les bordels. Dans ses dessins, il excelle dans le clair-obscur et montre son attachement à l'antique. En 1527, le sac de Rome par les troupes de l'empereur Charles Quint pousse Polidoro à s'enfuir. Il se réfugie d'abord à Naples où il peint une figure de saint Pierre dans la chapelle principale de Sainte-Marie-des-Grâces et d'autres œuvres en tant qu'aide d'autres peintres. Cependant Polidoro estime qu'à Naples il n'est pas reconnu à sa juste valeur et s'embarque pour Messine où davantage considéré, il se remet à l'ouvrage en travaillant avec acharnement et en se perfectionnant dans la pratique de la couleur. Son domestique et élève, Tonno Calabrese, l'assassine à coups de couteau pour lui voler une importante somme d'argent qu'il venait de recevoir alors qu'il s'apprêtait, riche et reconnu, à retourner à Rome. Il eut Aurelio Busso (ou Buso) de Crema comme élève. Ses frises al fresco ont grandement inspiré les Petits maîtres allemands. 

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vendredi 29 janvier 2021

Renato Guttuso (1911-1987) - Ritratto di Pietro Consagra

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Renato Guttuso (1911-1987)
Ritratto di Pietro Consagra, 1945
Collection privée


Renato Guttuso est un peintre italien, représentant du réalisme. Résistant, antifasciste, très tôt engagé aux côtés des communistes, Guttuso se caractérise toutefois par un art qui transcende toute considération politique et par une identité sicilienne qui se situe aux antipodes du régionalisme.

Pietro Consagra (1920-2005) est un sculpteur italien connu pour ses sculptures de fer et de bronze principalement.  Son art commence à être largement connu à partir du milieu des années 1950 et a été exposé partout dans le monde, notamment à la Peggy Guggenheim Collection de Venise.  En 1960, il remporte le Grand Prix de la sculpture à la Biennale de Venise.

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jeudi 28 janvier 2021

Pierre-Yves Trémois (1921-2020) - Esquisse pour l'Apocalypse


 

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Pierre-Yves Trémois (1921-2020)
Esquisse pour l'Apocalypse, 1960
Collection privée


Pierre-Yves Trémois
, est un dessinateur, peintre, graveur et sculpteur français, membre de l'Académie des beaux-arts. Après des études à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris où il est élève de Fernand Sabatté, Pierre-Yves Trémois obtient, en 1943, le premier Grand Prix de Rome de peinture et se consacre au burin et à l'eau-forte à partir de 1944 pour entamer une œuvre qui est estimée à plus de mille gravures.Tout au long de son oeuvre Pierre-Yves Trémois, montre son attirance pour  le corps humain, les visages, mais aussi le monde animal (singes, insectes, escargots et crapauds) qu'il met très souvent en perspective.Yves Trémois propose, à partir de ces thèmes, des variations et des méditations sur les étreintes amoureuses, l'homme confronté à son double intérieur : le singe, ou les relations retrouvées  à l'ère d'Einstein, de Teilhard de Chardin et de Jacques Monod : "Refusant l'adhésion à un quelconque mouvement contemporain, ce peintre indépendant maintient avec autorité un style classique où il se distingue par un graphisme sobre, d'une grande pureté, et par une constante fidélité au sujet - projetant néanmoins ses figures humaines sur des formes protoplasmiques, il fait coexister ainsi plusieurs échelles de grandeur" 

In Les Muses, encyclopédie des arts


Pierre Yves Trémois est  décédé le 16 août 2020.


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mercredi 27 janvier 2021

Antoine Berjon (1754-1843) - Autoportrait au chapeau bicorne

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Antoine Berjon (1754-1843)
Autoportrait au chapeau bicorne
Collection privée


Antoine Berjon, n est un peintre et illustrateur français, réputé pour ses natures mortes de fleurs. Originaire du quartier lyonnais de Vaise et contemporain de Pierre-Joseph Redouté, il a été formé pour la « fabrique lyonnaise », ses compositions étant utilisées par les dessinateurs des fabriques de soieries et tissus. La Révolution l'oblige à quitter Lyon pour Paris, mais, vivant misérablement, il regagne Lyon vers 1810 et travaille dans une entreprise de broderies. Il devient, par décret du 6 juillet 1810, professeur de dessin à l’école des Beaux-Arts de Lyon. Il est chargé d'une classe de fleurs destinée à former les dessinateurs d'une nouvelle fabrique de tissage mise au point par l'ingénieur mécanicien Jacquard (Métier Jacquard). Outre ses activités en tant que professeur à l'École de beaux-arts de Lyon, il est également un portraitiste de la société lyonnaise, portraits qu'il réalise à l'huile ou à la sépia. Il pratiqua aussi la miniature et la gravure. Victime d'une cabale ultraroyaliste fomentée par son collègue, le peintre Pierre Révoil, Berjon est chassé de son poste en 1823, il est remplacé par Augustin Alexandre Thierriat. Il vit alors très retiré dans une pension et continue pendant une vingtaine d'années à dessiner et à peindre en solitaire, laissant un œuvre abondant qui se distingue par son inspiration poétique.

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mardi 26 janvier 2021

Francesco Salviati (1510-1563) - L'incrédulité de saint Thomas

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Francesco Salviati (1510-1563)
L'incrédulité de saint Thomas, 1543-1547
Musée du Louvre, Paris 


L'Incrédulité de saint Thomas est un tableau de Francesco Salviati commandé entre 1543 et 1547 par Thomas II Gadagne, conseiller florentin (de son vrai nom Tomaso Guadagni) de François Ier, pour la chapelle des Florentins au Couvent des Jacobins de Lyon. Dès son arrivée sur les lieux ce tableau impressionne au point d'être repris par de nombreux artistes de l 'époque et sur divers supports y compris sur des gravures. Ainsi, après le déclin de la vie artistique lyonnaise à partir du 17e siècle, ce tableau est l'une des rares œuvres à être citées, notamment par Giorgio Vasari dans ses Vite. Le choix du sujet par Thomas II Gadagne reflète son orientation politique "anti-médis", qui est également celle de l'artiste. Le tableau décrit la célèbre scène biblique de l'apparition du Christ ressuscité à l'apôtre Thomas, à genoux devant Lui et touchant la plaie au côté, en présence des apôtres. Jésus vêtu du seul périzonium (le pagne d'origine minoenne qui servit à cacher la nudité du Christ en croix) est debout près de sa bannière, entouré des autres apôtres vêtus d'amples draperies. Les experts pensent que le portrait visible en buste de trois-quarts serait un autoportrait du peintre.

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lundi 25 janvier 2021

Franz Xaver Winterhalter (1805–1873) - Portrait de l'architecte Karl Joseph Berckmüller




Franz Xaver Winterhalter (1805–1873)
Portrait de l'architecte Karl Joseph Berckmüller
Musée des Beaux-Arts  d'Amiens
Don du Général Leclerc de Hautecloque, 1945


Ce portrait illustre l’amitié qui lie dans leur jeunesse l’architecte Karl Joseph Berckmüller, connu pour ses réalisations à Karlsruhe, et Franz Xaver Winterhalter, l’un des portraitistes les plus célèbres du 19eme siècle qui fit le portrait des grands de son monde comme l'imperatice Elizabeth d'Autriche (Sissi), l'impératrice Eugénie ou la reine Victoria, ect... .La signature de Winterhalter, comme gravée dans la pierre, apparait comme étant  à la fois une allusion au métier du modèle et une affirmation des ambitions du jeune peintre. 

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dimanche 24 janvier 2021

Aubrey Beardsley (1872- 1898) - The Abbé

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Aubrey Beardsley (1872- 1898)
The Abbé
Musée d'Orsay, Paris

The Abbé,  est une sorte d’autoportrait de l’artiste, le titre faisant allusion à ses propres  initiales : AB. Cet "abbé" dandy est emblématique de la beauté selon Beardsley où triomphent à  la fois le masculin et  le féminin, cet être élégant a une silhouette étrange, des jambes et une allure d’oiseau. Beardsley aimait beaucoup le 17e et le 18e siècles dot il collectionnait les dessins et gravures  pour l’exubérance des costumes et des perruques bouclées.  On retrouve cette exubérance dans  la profusion de traits parallèles de ce dessin, saturé de détails et comme passé par une impression photomécanique. Cette surabondance de détails doit rendre l’atmosphère capiteuse du jardin fantastique dans lequel se trouve The Abbé. On distingue notamment en haut à gauche un papillon à jambes, un de ces gracieux monstres en constante métamorphose dont l’artiste a le secret.
Figure incontournable de la scène londonienne de la fin du 19e siècle, Aubrey Beardsley mort à l'âge de 25 ans  la tuberculose, fut véritablement dessinateur virtuose!  À travers ses dessins élégants toujours en noir et blanc, il a construit un univers graphique étrange et anticonformiste. Ses illustrations de La Mort d’Arthur de Thomas Malory ou de Salomé d’Oscar Wilde notamment le mettent sur le devant de la scène. Artiste aux multiples inspirations, il fut longtemps ignoré des artistes du 20 siècle, jusqu'à ce que tout une jeune génération  dont Damien Mac Donald, renouvelle totalement  à partir de son inspiration, son style unique dans l'Histoire de l'Art.  

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samedi 23 janvier 2021

Anne-Louis Girodet de Roussy-Trioson dit Girodet (1767-1824) - Profil d'homme

 

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Anne-Louis Girodet de Roussy-Trioson dit Girodet (1767-1824)
Profil d'homme
Crayon noir, estompe
Annoté Girodet en bas à droite
Collection privée  (via Artcurial)
 
 
 Bien qu'ayant commencé comme un fidèle disciple de son maître Jacques-Louis David, Girodet s'efforce ensuite de développer un style personnel, jouant avec les effets de lumière. À la peinture d'Histoire, il préfère une sorte de symbolisme éthéré. Dramatisant à l'excès ses sujets, il excelle dans la pose et le travail de la lumière. Il bouscule les codes de la sensibilité en les transposant dans les scènes religieuses.  Lors de son séjour de cinq ans en Italie, Girodet se démarque de la gravité et de la retenue de David et envoie au Salon en guise d'académie imposée, Le Sommeil d'Endymion (Musée du Louvre) dont le caractère onirique et étrange est considéré comme une des premières manifestations du romantisme. Ses tableaux plurent aux romantiques par les sentiments exaltés qu'il y représentait. Honoré de Balzac en fait l'éloge dans Sarrasine (1831)  qui était par ailleurs un grand admirateur de Girodet, le cite encore dans La Bourse et La Maison du chat qui pelote.  Il excelle dans la vérité des portraits, parfois allégoriques (Jean-Baptiste Belley, Mademoiselle Lange en Danaé), souvent intimes — le fils de son père adoptif a été peint à trois époques : jeune enfant, préadolescent et adolescent —, il sait révéler l'âme de ses personnages comme dans son célèbre Portrait de Chateaubriand (Saint-Malo, musée d’Histoire de la Ville et du Pays Malouin). Un de ses portraits, Mademoiselle Lange en Danaé (1799), fait scandale à cause de ses allusions sexuelles satiriques. Cette anecdote, où Girodet se venge de la célèbre Merveilleuse Mademoiselle Lange de n'avoir pas apprécié un premier portrait d'elle, illustre bien le caractère irascible et incontrôlable de ce peintre. Il réalisa des décors peints pour les demeures de Napoléon, premier consul puis empereur, et participa à la représentation de l'épopée napoléonienne. Sa peinture d'histoire s'arrange souvent avec les faits pour leur donner une dimension métaphysique ou esthétique : dans sa Révolte du Caire, il peint plusieurs belligérants n'ayant jamais participé à l'événement. Dans la Légende napoléonienne, l’Apothéose des Héros français morts pour la patrie pendant la guerre de la Liberté (1802) représente le barde Ossian accueillant au paradis les généraux Desaix, Kléber, Marceau, Hoche et Championnet. Cette toile ne cesse d’étonner par son côté novateur annonçant le premier romantisme. Girodet a aussi illustré des livres, notamment des éditions de Jean Racine et de Virgile. Le graveur Barthélemy Joseph Fulcran Roger réalisa plusieurs gravures en taille-douce des illustrations de Girodet, notamment d'un portrait de Constance de Salm. 

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vendredi 22 janvier 2021

Francisco de Goya (1746-1828) - Homme enlevant les puces à son chien


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Francisco de Goya (1746-1828)
Homme enlevant les puces à son chien
Aquarelle sur ivoire c. 1824-25.
Collection privée


L’évolution stylistique de Goya fut peu commune. Son œuvre commence approximativement en 1771 avec ses premières fresques pour la basilique du Pilar à Saragosse et termine en 1827 avec ses dernières toiles, dont la Laitière de Bordeaux. Durant ces années, le peintre produisit presque 700 peintures, 280 gravures et plusieurs milliers de dessins. L’œuvre évolua depuis le rococo, typique de ses cartons pour tapisseries jusqu’aux très personnelles peintures noires, en passant par les peintures officielles pour la cour de Charles IV d’Espagne et de Ferdinand VII d’Espagne. La thématique goyesque est ample : le portrait, les scènes de genre (chasse, scènes galantes et populaires, vices de la société, violence, sorcellerie), les fresques historiques, religieuses, ainsi que des natures mortes.

 
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jeudi 21 janvier 2021

Vintage photo of men - Sigmund Freud avec deux de ses fils


Sigmund Freud avec deux de ses fils pendant la première guerre mondiale, 1916
Collection privée 


La famille Freud, dont les membre les plus célèbres sont le psychanalyste Sigmund Freud(1856-1939) et son petit fils le peintre Lucian Freud (1922-2011) est une famille juive originaire de Galicie, en Pologne, mais émigrée à Vienne, en Autriche, au milieu du 19e siècle.
Avec l'Anschluss et la Seconde Guerre mondiale, la famille se disperse en Europe et en Amérique du Nord.
Sigmund Freud (1856-1939) et son épouse Martha Bernays (1861-1951) sont les parents de 6 enfants  (4 garçons et 2 filles) et les grands-parents de près d'une trentaine de petits-enfants. Ses fils furent  :  Martin Freud (1889-1967) à droite sur la photo) Oliver Freud à gauche sur la photo (1891-1969), Ernst L. Freud  (1892-1970), Clemens Rafael Freud (1924–2009).

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mercredi 20 janvier 2021

Pascal Dagnan-Bouveret (1852–1929) - Les Conscrits

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Pascal Dagnan-Bouveret (1852–1929)
Les Conscrits
Collection privée


Fils d'un tailleur parisien, Pascal Dagnan-Bouveret est admis à l'École des beaux-arts de Paris dans l'atelier d'Alexandre Cabanel, puis dans celui de Jean-Léon Gérôme. Il se lie d'amitié à cette époque avec Jules Bastien-Lepage et Gustave Courtois, avec qui il partage un atelier à Neuilly-sur-Seine.
Dans les années 1896-1897, il s'intéresse à des sujets religieux, et fréquente les cercles symbolistes. Il est proche de la comtesse René de Béarn qui lui achète La Cène, important tableau installé dans la "salle byzantine" de l'hôtel de Béarn. Il obtient de nombreux succès en particulier aux États-Unis où il reçoit des commandes de la famille Frick, là l'origine de la célèbre Frick collection  Vers la fin de sa carrière il exécute surtout des portraits. Il reçoit le grand prix de l'Exposition universelle de 1900 pour l'ensemble de son œuvre. Il est élu membre de l'Académie des beaux-arts le 27 octobre 1900 et en deviendra président en 1914. La fin de sa vie est endeuillée par la perte de son fils Jean Dagnan, médecin et agrégé de philosophie, victime de la grippe espagnole.
Il laisse de nombreuses œuvres au musée Georges-Garret de Vesoul.


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mardi 19 janvier 2021

Pierre Bonnard (1867-1947) - Autoportrait 1889


Pierre Bonnard (1867-1947)
Autoportrait 1889
Collection particulière

 C'est un autoportrait à l'âge de 22 ans que nous voyons là ! Autoportrait à la fois sévère, sage  et un peu halluciné d'un Bonnard qui semble se découvrir à mesure qu'il se peint.    En tout cas, à 22 ans la touche inimitable de cet immense peintre est déjà là, et bien là..


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lundi 18 janvier 2021

Jacques Réattu (1760-1833) - Hermès et Argos



 

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Jacques Réattu (1760-1833)
Hermès  et  Argos, 1824

Musée Réattu, Arles

Il y a deux personnages nommés Argos dans la mythologie ! Celui représenté sur cette toile est Argos « Panoptès » (c'est-à-dire " celui qui voit tout ") car il avait cent yeux, répartis sur toute la tête, ou même sur tout le corps selon certains auteurs. Il y en aurait eut cinquante qui dorment en permanence et cinquante qui veillaient en permanence, de sorte qu'il était impossible de tromper sa vigilance. Les dieux, leurs querelles et leurs histoires compliquées dont le malheureux Argos Panoptès est le fruit, sont représentés en haut dans les limbes, en pleine discussion... Ce tableau fait en effet référence au moment précis où Zeus envoie Hermès (àdroite) jouer de la flûte de pan pour endormir Argos (à gauche) puis le tuer en lui tranchant la tête, et délivrer Io. Malgré son échec, Héra, la femme d'Io, récompense la fidélité du géant Argos en transférant ses yeux sur les plumes du paon, son animal favori.

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dimanche 17 janvier 2021

Maurice Quentin de La Tour (1704-1788 - Etude pour un portrait d'homme inconnu


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Maurice Quentin de La Tour (1704-1788)
Etude pour un portrait d'homme inconnu
Pastel
Musée de St Quentin 

 
Le style du portraitiste pastelliste français Maurice Quentin de La Tour est facilement identifiable. Généralement traité en grand format, le sujet est bien placé dans la lumière, toujours de façon à estomper les disgrâces, toujours le coin des lèvres relevé pour évoquer un sourire. Le regard est toujours franc et les carnations parfaites dans leurs teintes et leurs nuances. Sa technique évoluera peu, plus ou moins estompée selon les périodes. Un élément important de sa méthode est la préparation du portrait qui se fait par des croquis rapides au pastel, généralement en série, destinés à trouver le cadrage et l'éclairage qui met le mieux en valeur son sujet.
La série des préparations pour le portrait de la Pompadour est édifiante de savoir-faire. Souvent seules ses préparations sont conservées.
De même ses thématiques sont récurrentes : lui-même (série continue d'autoportraits), les grands de ce monde, les artistes et comédiens, les religieux et intellectuels. Parmi les portraits célèbres de Maurice Quentin de la Tour, on citera : Voltaire, Louis XV, D’Alembert, Jean-Jacques Rousseau, la dauphine Marie-Josèphe, le Prince François-Xavier de Saxe, le Prince Clément-Wenceslas de Saxe, Madame de Pompadour, Marie-Christine de Saxe, Choderlos de Laclos, Grimod de La Reynière, Belle de Zuylen, Justine Favart, etc..
Lors des nostalgiques retours en grâce du siècle des Lumières, de La Tour sera recherché par les plus grands collectionneurs (Wildenstein, Gulbelkian, Getty, etc.)
À la fin du 19e siècle, beaucoup de pastels lui étaient aveuglément attribués, ce qui fait que beaucoup de faux de La Tour ou de faussement attribués circulent encore de nos jorus.
Indépendamment du personnage représenté, les portraits de de La Tour virent leur valeur fluctuer considérablement. Payés des fortunes de son vivant, ils devinrent invendables après la Révolution.
Il n'en reste pas moins vrai que la grande rétrospective, organisée à Versailles en 2004 pour le 300e anniversaire de sa naissance, a mis en évidence une remarquable cohérence stylistique et une incontestable maîtrise technique, qui le placent au premier plan de l'art européen sous Louis XV.

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samedi 16 janvier 2021

Louis Duffy (1908-1998) - Christ turning out the money lenders


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Louis Duffy (1908-1998)
Christ turning out the money lenders, 1940
National Gallery of Victoria, Melbourne
 
Lorsqu'en octobre 2006,   ce Christ chassant les prêteurs d’argent, du peintre australien  Louis Duffy,  a été expédié à Melbourne,  une  première analyse des vêtements portés par les sujets du tableau a conduit à dater l'œuvre  (qui ne l'était pas)   de 1940.
Ce Christ chassant les usuriers de Louis Duffy montre seize hommes vêtus de costumes d’affaires et rassemblés dans une confrontation tendue. Dans ce récit moderne de l'épisode biblique du Christ chassant les marchands du Temple, le décor du  Temple a été transformé en cimetière, et les changeurs d'argent ont été transformés en marchands d'armes du milieu du XXe siècle qui échangent des munitions sur les tombes des morts pour engranger des profits ultimes. 
Dans cette peinture complexe,  le personnage du Christ brandit une matraque. À sa droite, un homme plus âgé vêtu d'un manteau sombre se tient à califourchon sur une silhouette allongée qui semble avoir été assommée. Les doigts de cet homme plus âgé sont tendus  et arborent des ongles immenses, comme ceux des démons que l'on voit les peintures sur panneaux italiennes de la Renaissance. Derrière ces figures centrales, un homme s'enfuit du cimetière, tandis qu'à l'extrême droite, une arrestation semble avoir lieu. Duffy lui présentait sa toile comme une étude allégorique sur le militarisme incontrôlé
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vendredi 15 janvier 2021

Louis de Boullogne II (1654-1733) - Académie d’homme allongé


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Louis de Boullogne II (1654-1733)
Académie d’homme allongé
Collection privée

Louis de Boullogne II, dit Boullogne fils ou Boullogne le Jeune, est un peintre français qui connut une importante notoriété de son vivant. Fils du peintre, Louis Boullogne I et frère de Bon Boullogne, son père, qui craignait la rivalité entre les deux frères, s’opposa d’abord à ce qu’il soit peintre, mais la vocation l’emporta, et tous les soirs Louis traversait Paris pour aller avec Bon dessiner à l’Académie. À dix-huit ans, il obtint le grand prix de peinture et partit pour Rome en 1676, au moment où son frère en revenait. Il y exécuta les copies de l’École d’Athènes, de la Dispute du Saint Sacrement et de plusieurs autres œuvres de Raphaël, d’après lesquelles les Gobelins firent différentes tentures de tapisserie pour le roi.
Louis Boullogne II montrait, en général, dans ses compositions une grande entente de la mise en scène, une touche ferme, un dessin correct, un beau coloris ; ses têtes sont d’un grand caractère et d’une belle expression, et il sut approprier son talent aux tableaux de chevalet, aussi bien qu’aux grandes machines. Ses dessins sont à la pierre noire, relevée de blanc, sur du papier bleu ou gris, avec quelques hachures légères ; dans quelques-uns les traits sont fort arrêtés et les ombres estompées. 

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jeudi 14 janvier 2021

Louis-Léopold Boilly (1761-1845) - Louis Boilly et le comédien Simon Chenard

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Louis-Léopold Boilly (1761-1845)
Louis Boilly et le comédien Simon Chenard
Collection privée 

Le cadrage de ce tableau en rappelle beaucoup un autre mais avec un personnage différent, le chanteur et comédien Simon Chenard,  dont un portrait en "sans culotte" est conservé au Musée Carnavalet à Paris. 

Extraordinaire destinée que celle de Louis Léopold Boilly, peintre, miniaturiste, et graveur français, connu notamment pour ses scènes de la vie parisienne dans les années qui suivent la Révolution. Il expose pour la première fois au Salon de 1791 et se fait connaître tant pour ses portraits et ses peintures en trompe-l'œil que pour ses scènes de genre aux thèmes galants ou même grivois. En 1794, il est dénoncé par le peintre Jean-Baptiste Wicar, révolutionnaire puritain, et la Société républicaine des Arts menace de le faire poursuivre pour obscénité par le Comité de salut public. Pour sa défense, il invite les agents du Comité à venir dans son atelier et leur montre une série de toiles sur des sujets patriotiques, dont un Triomphe de Marat exécuté à l'occasion du concours de l'an II organisé par le gouvernement révolutionnaire. En 1823, Boilly produit une série de lithographies humoristiques intitulée "Les Grimaces", série qui va le mener, dira-t-il lui même, non sans humour directement à être fait chevalier de la Légion d'honneur puis, des années plus tard à devenir devient membre de l'Institut de France. " La grimace mène à tout, vous dis-je " écrira-t-il dans son discours de réception. Des 4500 portraits et 500 scènes de genre qu'il a peint dans sa carrière seule à peine le dixième est parvenu jusqu'à nous.

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mercredi 13 janvier 2021

Battista Franco Veneziano (1510-1561) - Six Têtes, Trois Pieds, Deux Oreillles, Six Yeux, Quatre Lèvres.

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Battista Franco Veneziano (1510-1561)
Six Têtes, Trois Pieds, Deux Oreillles, Six Yeux, Quatre Lèvres.
Metropolitan Museum of Art, New York 


 Le titre en soi est un régal (si on peut dire  ! )... Battista Franco réalisa vers 1555 pour le cardinal Barbaro le tableau du retable de la chapelle Barbaro dans  l’Église San Francesco della Vigna à Venise. C'est aussi lui qui a réalisé les grotesques et les décorations latérales de l'escalier d'Or au palais des doges à Venise. La maitrise du dessins de  nombreuses parties du corps humains était donc nécessaire  pour parvenir à réaliser des décors parfaits... d'où cette étonnante série d'esquisses, transformées en gravures - témoins !
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mardi 12 janvier 2021

George Romney (1734-1802) - Portrait of Francis Lind. c 1775

 

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George Romney (1734-1802)
Portrait of Francis Lind. c 1775
Private collection 

George Romney fut un peintre anglais qui fit ses classes chez une portraitiste itinérant, Christopher Steele (1733-1767), comme il en existait au 18e siècle en Angleterre.
George Romney - qui fut un portraitiste très prolifique puisqu'on lui doit pas quelques 5000 portraits, est surtout passé à la postérité pour ses portraits d'Emma Hart, future Lady Hamilton, qu'il peignit sans discontinuer pendant plus de 10 années, laissant ainsi une cinquantaine de portraits d'elle à la postérité !
Sir Joshua Reynolds, le peintre officiel de la "gentry " le considérait comme un rival...

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lundi 11 janvier 2021

Léon Bakst (186-1924) - Nijinsky à la plage



 
Léon Bakst (1866-1924)
Nijinsky à la plage, 1909
Collection privée


Lev Samoïlovitch Rosenberg, dit Léon Bakst (Лев Самойлович Бакст), est un peintre, décorateur et costumier russe. Bakst est un pseudonyme tiré du nom de famille de sa grand-mère, Bakster ou Baxter.
Marcel Proust, dans une lettre à Reynaldo Hahn, le 4 mai 1911, lui écrit : « Dites mille choses à Bakst que j’admire profondément, ne connaissant rien de plus beau que Schéhérazade ». En effet Bakst devient, dès la naissance des Ballets Russes, leur collaborateur privilégié pour lesquels il conçoit et réalise costumes et décors entre 1909 et 1921. En tant que  peintre, portraitiste et dessinateur, Léon Bakst affirme une personnalité puissante et raffinée : d’une part grâce à une diversité d'inspiration - puisée tour à tour en Orient, dans la vieille Russie ou la Grèce archaïque comme dans le romantisme français et allemand ou l’Italie de Carlo Goldoni -, d’autre part grâce au désir de participer de façon originale au renouveau de l’art contemporain, tout en refusant la dissociation de la forme humaine pratiquée par le cubisme. Véritables tableaux finis, ses œuvres et ses dessins, où l'audace chromatique se conjugue avec le jeu subtil des plumes et des joyaux, du dissimulé et du dévoilé, mettent en valeur la présence physique des danseurs. Quant à ses décors, somptueux et sensuels, ils mêlent érotisme et violence. Parmi ses réalisations les plus fameuses, on compte Schéhérazade, L'Oiseau de feu, Jeux, Daphnis et Chloé, La Valse, Le Spectre de la rose ou L’Après-midi d’un faune. Léon Bakst peint aussi, en parallèle, de nombreux paysages et des portraits d’artistes du monde des lettres et des arts dont ceux de Vaslav Nijinski (ci-dessus), Anna Pavlova, Claude Debussy,  Ida Rubinstein...
Les dons exceptionnels de Léon Bakst comme coloriste et graphiste se sont déployés librement sur la scène jusqu’à sa mort prématurée, en raison d'un œdème du poumon : ils ont contribué au triomphe des Ballets russes - influençant même la mode à travers, notamment, les grands couturiers Worth, Paul Poiret ou Paquin, avec qui il collabora -, ainsi qu’à une nouvelle conception du décor de peintre et de la mise en scène, en opposition avec l'esthétique de Jacques Copeau.
Le premier, Léon Bakst a osé des coloris éclatants, un mélange de fantaisie et de symétrie qui, par l’audace des lignes et des plans, élargissaient le plan scénique et prolongeaient les perspectives. Ainsi a-t-il marqué de son empreinte la peinture, les arts décoratifs et scénographiques de son temps.


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dimanche 10 janvier 2021

George Bellows (1882-1925) - A Stag at Sharkey's


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George Bellows (1882-1925)
A Stag at Sharkey's, 1917
Lithograph, 51.4 x 65.4 cm.
The Houston Museum of Fine Arts

 
А 22 ans, George Bellows se forme chez le peintre new-yorkais Robert Henri. Assez rapidement, ses représentation de la vie quotidienne des habitants des villes américaines et et ses scènes de combats de boxe, toujours très mouvementées, le rendent célèbre.
Bellows appartient au groupe des peintres de la Ash Can School, qui se caractérise par un intérêt marqué pour une peinture très réaliste qui dresse une chronique du quotidien des citoyens et par le media lithographique. L'instantané, la photographie du réel est leur dénominateur commun.
Les œuvres de Bellows, très composées et très structurées brillent par leur expressivité, qu'il s'agisse de la description de faits divers ou de scènes saisies dans les milieux populaires ou marginaux. Toutes illustrent un violence omniprésente dans l'Amérique de la fin du 19e et du début du 20e siècle par laquelle s'expriment les tensions et les ambiguïtés même de la société américaine d'alors. En 1913, Bellows a un véritable choc en découvrant l'œuvre de Matisse et des Fauves et tache de s'en approcher en introduisant une certaine vigueur à sa peinture. Il est aussi influencé par le style dépouillé d'un autre élève de Robert Henri, devenu lui aussi célèbre : Edward Hopper. Il a collaboré au magazine progressiste The Masses. Sa carrière est interrompue brutalement par une péritonite mortelle en 1925. Il a aussi réalisé quelques paysages du Maine et de Rhode Island 

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samedi 9 janvier 2021

Daniel Dumonstier (1574-1646) - Le Duc de Bouquingan

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Daniel Dumonstier (1574-1646)
Le Duc de Bouquingan, 1625
Collection Privée


Daniel Dumonstier est un dessinateur et peintre français surnommé de son temps « le plus excellent crayonneur de l'Europe ». Il a fait le portrait d'un grand nombre de personnages de la première moitié du XVIIe siècle donc celui du duc de Buckhingham,  normand d'origine  puis  1er comte  et duc de Buckingham à la deuxième création (1623) de ce titre. Il fut un est un important homme d’État anglais. Appelé « Bouquingan » par les Français de l'époque, Alexandre Dumas, dans Les Trois Mousquetaires, le suppose amant de la reine de France Anne d'Autriche, et lui donne une carrure de personnage romantique, souffrant d'un amour impossible, tandis que Robert Merle, dans Fortune de France, le dépeint comme un bellâtre vaniteux abusant de la naïveté de la reine. Georges Villiers, duc de Buckingham fut un personnage historique très controversé. Si Alexandre Dumas le décrit en des termes paradoxalement positifs dans Les Trois Mousquetaires, le romancier et historien anglais Charles Dickens, par contre, ne cache pas son rejet total du duc dans son livre A Child’s History of England


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vendredi 8 janvier 2021

Edouard Manet (832-1883) - La Régalade


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Edouard Manet (1832-1883)
La Régalade, c. 1858-77)
Huile sur toile 61.8 x 54.3 cm.
The Art Institute of Chicago 


Des radiographies X effectuées par l'Art Insitute of Chicgo qui conserve cette toile de Manet, ont récemment révélé que ce tableau est un fragment des Gitanes, grand portrait d'une famille gitane exposé par Édouard Manet en 1863 et 1867. Apparemment mécontent de son imitation complexe de l'art baroque espagnol, il découpa le tableau original en trois sections et repensa cette partie comme une œuvre d'art individuelle. L'artiste a peint une partie de la tête d'une gitane, a remplacé le ciel bleu par un fond brun foncé et a largement retravaillé la figure du garçon. Il rebaptise ensuite le tableau La Régalade, terme qui décrit en provençale l'action verser le liquide d'une bouteille dans la gorge sans toucher les lèvres.


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jeudi 7 janvier 2021

Daguerréotype - Portrait d'un Iroquois, c. 1852



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Daguerréotype
Portrait d'un Iroquois
Détails de la coiffure peints à la main, c. 1852

 
Le daguerréotype est un procédé photographique mis au point par Nicéphore Niépce et Louis Daguerre dans les années 1840. Il produit une image sans négatif sur une surface d'argent pur, polie comme un miroir, exposée directement à la lumière. Les ateliers de portraits s’adressaient aux débuts essentiellement à la bourgeoisie, leur coût restant avant les années 1850 assez élevé. Une nouvelle bourgeoisie est alors en plein essor, les « nouveaux riches », dirigeants de la société industrielle. La plupart sont issus de familles peu illustres, voire pauvres, et s’installent à peine dans un milieu aisé où leur intégration est difficile sans l’image d’un passé glorieux. Cette nouvelle classe dirigeante voit alors dans la daguerréotypie le moyen de pallier l’absence de galeries de tableaux familiaux, et de se fabriquer ainsi une « histoire » respectable. Le daguerréotype devient dès lors un témoin crucial de sa place dans la hiérarchie sociale. Les ateliers parisiens sont alors aménagés en intérieurs luxueux, afin de témoigner du niveau de vie du sujet, mais aussi afin d’évoquer des traits plus personnels : son métier, sa formation. La réussite sociale étant la seule gloire de ces nouveaux bourgeois, ils la mettent ainsi en valeur par l’excès de luxe dans lequel ils se font immortaliser : rideaux en drapés, riche mobilier de salon, signe de haute culture (livres, instruments de musique). 

La pose devient un véritable rituel, dans la tradition des peintres portraitistes, et le temps d’installation nécessaire, si long soit-il, n’entrave pas l’attrait de la clientèle pour le daguerréotype. Car, contrairement à la communauté scientifique et aux photographes, les riches clients ne se soucient guère de l’aspect pratique d’un temps de pose réduit. Ils sont plutôt attirés par le côté à la fois rare, unique, précieux et nouveau du daguerréotype, dont l'une des principales caractéristiques est sa brillance argentée).
Chaise avec système permettant de tenir le buste immobile utilisé pour les prises de vues avec daguerréotypes. À la fin des années 1840, on va jusqu’à utiliser des mécanismes de maintien du corps et de la tête, afin d’ajuster sa posture et de s’assurer de son immobilité, seule garante de la netteté de l’image. Les temps de pose pouvant être de plus de 30 minutes, il est difficile de se tenir figé si longtemps. Les ateliers proposent bientôt des daguerréotypes coloriés, grâce à des teintes sur métal. La grandeur de la plaque, matériau de métal argentifère donc coûteux, est également une indication non négligeable d’aisance financière ; néanmoins, les dimensions varient peu à partir de 1844-1845, le format le plus courant pour le portait restant le quart de plaque, soit environ 10 × 8 cm.   La plaque impressionnée est ensuite conservée sous verre pour pallier le risque d’oxydation du dépôt métallique, puis insérée dans un écrin et généralement dans un cadre évoquant le luxe de l’objet. Dorures, décors dessinés ou inscription soigneusement calligraphiée mettent en valeur l’image centrale. Parmi les propositions des ateliers figure également la pratique du portrait funéraire : dès 1842, l’atelier parisien Frascari propose des portraits à domicile de personnes décédées.

Ces ateliers vont également jouer un rôle important dans les recherches sur l’amélioration du procédé de Daguerre au cours des quelques années qui suivent la découverte. Les premiers daguerréotypistes se réunissent dans leurs ateliers afin d’échanger leurs méthodes artisanales et leurs découvertes. 

Chez Noël Paymal Lerebours, par exemple, qui installe son atelier dans sa boutique d’opticien place du Pont-Neuf, des collègues et amis viennent prendre des vues de sa fenêtre (Hossard parmi d’autres, autour de 1845). Ainsi, en 1840, Hippolyte Fizeau, ancien élève en médecine, met au point un procédé de virage à l’or, améliorant le détail et la finesse du rendu, vite adopté par divers ateliers parisiens. Un an plus tard, collaborant avec Fizeau, Léon Foucault, qui sera membre fondateur de la Société française de photographie, expérimente avec Marc Antoine Gaudin le traitement des plaques au brome, extrêmement sensible, permettant une diminution spectaculaire du temps de pose. Lerebours et Gaudin parlent alors de vues prises en un dixième de seconde, pose suffisamment courte pour laisser apparaître les gens en mouvement. Vers 1843, Choiselat et Ratel, deux autres daguerréotypistes installés à Paris, mettent eux aussi au point une liqueur de brome combiné à l’hydrogène, et réalisent des prises de vues de moins de deux secondes.


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mercredi 6 janvier 2021

David d'Angers (1788-1856) - Portrait médaillé de Théodore Pavie

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David d'Angers (1788-1856)
Portrait médaillé  de Théodore Pavie, orientaliste, ami de l'artiste, 1832
The MET


Théodore Marie Pavie était un voyageur, écrivain et orientaliste, (1811-1896) et aussi l'un des meilleurs amis de Davis d'Angers. avec lequel il fait son premier voyage, en l'occurrence en Ecosse pour rencontrer Sir Walter Scott en 1828.
Théodore Marie Pavie parlait neuf langues (dont l'allemand, l'hébreu, l'arabe, l'hindoustani, le chinois, le mandchou) ; il rapporta de ses séjours en Amérique, au Moyen-Orient, en Inde, à l'île de La Réunion ou en Égypte, des carnets de dessins inédits ; il collabora à la Revue des deux Mondes, au Journal asiatique, signa d'autres articles dans l'Artiste, la Revue de l'Anjou, il succéda au Collège de France à Eugène Burnouf, où il fut chargé du cours de langue et de littérature sanscrit, puis donna des leçons de littérature et de langues orientales à l'Université Catholique de l'Ouest.

Pierre-Jean David d’Angers a été le plus prolifique et l’un des plus importants sculpteurs français de la première moitié du XIXe siècle. Tout au long de sa carrière de près de cinquante ans (1819–1856), David resta fidèle à sa conviction que les monuments sculpturaux consacrés aux réalisations de grands hommes et femmes expriment de la manière la plus permanente et la plus vivante la grandeur d'un peuple. Sa commande publique la plus célèbre, le fronton figuratif du Panthéon de Paris (1830–1837), qui commémore les grands hommes consacrés par la nation reconnaissante, illustre ces principes de toute une vie. David d’Angers a étendu ainsi sa définition des monuments publics aux médaillons de portraits. Dans les années 1820, il se consacre à une campagne personnelle de création de portraits médaillés contemporains et rétrospectifs d'illustres modèles. À la fin de sa vie, David avait exécuté près de 500  médaillons de portraits, parcourant fréquemment de grandes distances pour représenter ses modèles d'après nature. Les médaillons n'étaient le plus souvent pas commandés. David lui-même a choisi celui qu'il jugeait digne d'être inclus dans son Panthéon médaillé

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mardi 5 janvier 2021

Albert Edelfelt (1854-1905) - Modèle masculin, étude académique, 1875


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Albert Edelfelt (1854-1905)
Modèle masculin, étude académique. 1875
Collection privée


Fils d’un architecte suédois, Albert Edelfelt suit les cours de dessin de Carl Eneas Sjöstrand puis étudie à l’université d'Helsingfors. En 1873, il entre à l'académie des Beaux-Arts d'Anvers et il s'y lie d'amitié avec Émile Claus. En 1874, il entre à l'école nationale des Beaux-Arts de Paris et y suit les cours de Jean-Léon Gérôme. Son intérêt pour la peinture naturaliste va grandissant. En 1881, lors de son deuxième séjour à Paris, il rencontre Gustave Courtois, puis Jules Bastien-Lepage pour qui il éprouve une véritable admiration, le considérant comme un merveilleux coloriste. Il est alors bien introduit dans le milieu artistique parisien et est souvent invité à des dîners, où il rencontre Émile Zola, Alphonse Daudet ou Pierre Puvis de Chavannes. Il participe notamment au Salon du Champ-de-Mars, présentant trois tableaux en 1890. Son succès incitera d’autres artistes finlandais à venir s’installer à Paris. Vers la fin du siècle, il illustre des récits patriotiques finlandais en réponse à une expression toujours croissante venue de Russie, dont le grand-duché de Finlande dépendait. Il a eu pour élève Léon Bakst.

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lundi 4 janvier 2021

Alessandro Turchi (1578-1649) - Étude pour Saint Sébastien

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Alessandro Turchi (1578-1649)
Étude pour Saint Sébastien, 1649
Collection privée

Alessandro Turchi dit l'Orbetto et aussi Alessandro Veronese était un peintre italien baroque de l'école véronaise. Il naît à Vérone, fils aîné de Silvestro, sabotier, et d'Elisabetta. Le père, devenu « orbo » (borgne), peut-être à la suite d'un accident de travail, vit d'aumônes, accompagné de son fils, qui est par suite appelé l'Orbetto.  En 1597, il travaille avec le peintre et orfèvre, Felice Brusasorzi, avec lequel il « appris non seulement les principes de l'art, mais il s'avança beaucoup dans sa pratique ».  En 1603, dans un registre d'état-civil, il apparaît officiellement comme peintre. Après la mort de son maître, il termine, avec Pasquale Ottino, la Caduta della manna à San Giorgio in Braida, et, ensuite, seul, le retable de San Raimondo di Peñafort pour l'autel Mazzoleni à Santa Anastasia, il signe la Maddalena penitente pour l'autel Da Prato dans l'église de San Tomaso Cantuariense à Vérone. En 1606, il est commissionné par l'Académie philharmonique de Vérone qui a décidé de faire peindre leurs orgues. Il devient agrégé à l'Accademia Filarmonica di Verona sur sa demande en 1609.  Pendant les deux années 1616 et 1617 il reçoit les paiements pour la décoration à fresque de la Salle royale du palais du Quirinal à Rome, pour laquelle il peint l'ovale avec la Raccolta della manna, pour des peintures faites pour le cardinal Scipione Borghese, parmi lequel le Cristo morto con la Maddalena e angeli, maintenant à la Galerie Borghèse. En 1618, il est inscrit parmi les membres de l'Accademia di San Luca de Rome.


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dimanche 3 janvier 2021

Alexander Deïneka (1899-1969) - Travailleurs italiens se déplaçant en vélo, 1935

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Alexander Deïneka (1899-1969)
Travailleurs italiens se déplaçant en vélo, 1935
Collection privée


Alexandre Alexandrovitch Deïneka
(Алекса́ндр Алекса́ндрович Дейне́ка) est un peintre, graphiste et sculpteur soviétique. Membre fondateur des groupes Ost (Être) et Octobre, il réalisa la première grande œuvre historique révolutionnaire en 1928 : La Défense de Petrograd.
Vers 1931, il devient membre de l'Association des artistes prolétariens (AKhRR).
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il réalise des peintures monumentales et dramatiques, dont Banlieue de Moscou. Novembre 1941 constitue la première œuvre. Il parvient à transmettre une grande souffrance à travers son travail (Le Village brûlé, 1942), autant que l'enthousiasme héroïque (La Défense de Sébastopol, 1942).
Après la guerre, il continue de peindre et reprend son travail de mosaïque, notamment pour le palais des congrès du Kremlin.
Pour Les Joueurs de hockey (1960), il est récompensé du prix Lénine en 1964.
Certaines de ses oeuvres, notamment ses représentations de sportifs ou de soldats, comme dans Après la Bataille , sont d'une étonnante liberté et légèreté malgré le contexte répressif de l'URSS.

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samedi 2 janvier 2021

Albrecht Dürer (1471–1528) - Portrait d'un Jeune homme

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Albrecht Dürer (1471–1528)
Portrait d'un Jeune homme, 1507
Huile sur panneau de tilleul, 35 x 29 cm.
Kunsthistorisches Museum, Vienna


Ce portrait, qui est un des plus grands chefs-d'œuvres de Dürer provient probablement des collections de Rudolph II. Au printemps 1507,  Dürer revient  à Nuremberg après son deuxième séjour à Venise, si bien que les opinions divergent sur l'endroit  où ce  portrait, à été réalisé.  D'une part il illustre toutes les caractéristiques de la tradition vénitienne (sur les pas de Giovanni Bellini ou Vicenzo Catena), et décrit un un jeune homme blond  portant un béret typiquement vénitien, ce qui  pourrait laisser supposer que le portrait a été réalisé à Venise ;  mais d'un autre côté, le type de bois utilisé pour le panneau, le tilleul, n'aurait pu être acquis qu' à Nuremberg, au  retour. de Dürer. Rappelons que  pendant son séjour à Venise, Dürer n'a utilisé que des panneaux de peuplier ou bien  rarement, de l'orme, jamais de tilleul en tout cas. A la façon dont il est cadré, le portrait s'approche du spectateur presque de façon  agressive. Il est dominé par un visage diaphane mai légèrement rougeâtre, un regard intense et lointain, un nez court et robuste, une bouche large et des lèvres turgescentes surmontées de quelques poils duveteux. Même la barbe sous le menton est délicate et contraste avec les cheveux presque crépus, peints avec un pinceau extrêmement fin. Malgré l'état de conservation approximatif de cette peinture, on peut tout de même apprécier son extraordinaire habileté d'exécution. On apprécie avant tout la différence entre le trait utilisé pour les cheveux et celui, tout aussi habile mais différent, adopté pour les poils du col de fourrure, donnant une garniture très repérable à ce  manteau.   Le blanc neigeux de la chemise représente la troisième note de couleur de la peinture, à côté du rose délicat de la chair et du noir, que l'on retrouve dans le béret élégamment porté et dans les vêtements, silhouetté sur un  fond encore plus noir que le reste ! Dürer utilise ici tous les effets qu'il a appris de la peinture vénitienne mais avec un talent tel dans la peinture des cheveux, de la la fourrure, des poils  et des traits du visage - qu'il surpasse largement   ses collègues vénitiens. Dürer parvient ainsi à rendre vivant ce  un visage qui somme toute, n'est pas très expressif. Au revers, de ce portrait  sans dessin préparatoire et avec de légers coups de pinceau, est peinte une vieille femme laide, qui fait un clin d'œil obscène. Elle révèle sa poitrine nue et tient un sac de pièces. L'encadrement d'origine  ayant été perdu, il est malheureusement impossible de savoir si ce petit tableau faisait partie d'un diptyque, comme certains experts l'ont avancé.


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vendredi 1 janvier 2021

Art Khmer - Statue de Hari Hara, c. 675–700

 

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Art Khmer
Statue de Hari Hara,
Grés gris 115.6 x 53 x 28 cm Cambodge Harihara, c. 675–700
The Kimbell Art Museum. Fort Worth, Etats-Unis 


Par essence, l'art khmer est celui du Cambodge, mais l'expression est plus spécialement utilisée pour l'art d'une période, longue de quelque 8 siècles, s'étendant de la fin du VIe siècle ou du début du VIIe (débuts de la royauté khmère et premiers monuments datables) à la fin du XIVe siècle ou aux premières décennies du XVe (moment de l'abandon d'Angkor par les souverains khmers). L'imprécision des limites géographiques de l'ancien Cambodge et la coexistence de principautés khmères ou khmérisées font que l'art khmer est attesté dans la péninsule indochinoise centrale et sud-orientale bien au-delà des frontières du Cambodge contemporain.

" Cette statue de Hari-Hara en grès gris, d'une grandeur hiératique, sans doute ornée de parures avait un rôle précis : elle était la demeure terrestre du Roi devenu Dieu où elle constituait l'objet du culte de l'Apothéose. Le culte de l'Apothéose consistait à faire du Roi non seulement le chef de la société mais un personnage sacré : après sa mort, il était divinisé. Pour lui assurer l'immortalité, on rendait un culte à sa personne (Apothéose) qui prenait alors une forme idéalisée. Les sculpteurs le représentaient sous la forme d'une divinité, Buddha, Vishnu, Shiva... et on lui attribuait un second nom posthume.  L'Apothéose s'étendait à tous les membres de la famille royale et aux grands dignitaires pour lesquels on construisait des tours-sanctuaires abritant les statues des dieux auxquels ils étaient identifiés. La moitié droite de la statue représente Shiva. Sa chevelure est absente mais peut être peinte à l'or, ce qui était fréquent car les dieux devaient briller dans l'ombre des sanctuaires. La moitié gauche représente Vishnu, le conservateur du Cosmos. L'influence de l'Inde est nette: elle se manifeste par plusieurs éléments : un léger hanchement latéral du corps, les plis du cou, le drapé du vêtement qui retombe en plissé entre les jambes, enfin la coiffure cylindrique en forme de mitre. Le délicat modelé de l'abdomen montre un réalisme assez rare dans l'art khmer. L'image de Hari-Hara est fréquente chez les Khmers à cette époque alors qu'on la rencontre rarement dans l'art de l'Inde. Au VIIe siècle, le sculpteur parvient au haut-relief tandis qu'un siècle auparavant, il avait recours à un arc de soutien pour les statues d'une taille supérieure à 140 cm." Hervé Beaumont  

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