google.com, pub-0288379932320714, DIRECT, f08c47fec0942fa0 google.com, pub-0288379932320714, DIRECT, f08c47fec0942fa0 PORTRAITS MASCULINS : août 2019

samedi 31 août 2019

Léon Cogniet (1794-1880) - Tête de Jeune homme, étude pour Caïn et Abel,


Léon Cogniet (1794-1880) 
Tête de Jeune homme, étude pour Caïn et Abel, vers 1820. 
Huile sur papier marouflé sur toile
Musée des Beaux-Arts d'Orléans, France

Léon Cogniet entre en 1812 à l'École des beaux-arts de Paris où il est l'élève de Pierre-Narcisse Guérin qui déclare dans une lettre à Léon Cogniet : « Croyez-bien que j'ai été votre ami plus encore que votre maître ».
Dans l'atelier de Guérin, il rencontre Eugène Delacroix et Théodore Géricault, avec lequel il se lie d'une grande amitié. Il fréquente également l'atelier de Jean-Victor Bertin. En 1814, il est prix de perspective et, en 1815, prix du Torse, ce qui lui ouvre les portes du concours pour le prix de Rome. 
Il s'y présente en 1815, peignant Briseis pleurant Patrocle pendant les Cent-Jours, et y est reçu deuxième prix. Il tente à nouveau le concours l'année suivante. Après un échec en 1816 avec Œnone refusant de secourir Pâris blessé, son Hélène délivrée par Castor et Pollux lui vaut le prix de Rome en 1817. La même année, il débute au Salon. 
Il est pensionnaire de l’Académie de France à Rome de 1817 à 1822.
À partir de 1843, n'exposant que rarement au Salon, Léon Cogniet se consacre essentiellement à l'enseignement dont il est une des figures les plus importantes au 19e siècle. Il est professeur de dessin à Paris au lycée Louis-le-Grand de 1831 à 1876, où il a pour élève Edgar Degas, et à l'École polytechnique de 1847 à 1861. En 1849, Léon Cogniet est élu et nommé membre de l'Institut. Il est nommé professeur de peinture à l'École des beaux-arts de Paris en 1851.
En 1662 selon Ernest Vinet,  Léon Cogniet ne peint plus beaucoup : « Toujours plus soucieux des autres que de lui-même, sa grande préoccupation, depuis des années, c’est d’ouvrir les voies à la jeunesse artiste, de la guider, de la soutenir avec une persistance et une sagesse que l’on ne saurait trop louer ».
Le Musée des Beaux Arts d'Orléans possède une très belle collection de Coignet.  

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vendredi 30 août 2019

Laton Alton Huffman (1854 - 1931) - Wolf voice



Laton Alton Huffman (1854 - 1931) 
Wolf voice

Wolf Voice (Voix de loupétait né dans la tribu "Gros Ventre" mais appartenait à la tribu Cheyenne par le mariage de sa mère originaire du nord de Cheyenne. 
Il se rendit avec les Cheyenne au fort Keogh (1877) pour y rencontrer ensuite le général Miles en 1878/1879.  Il a joué un rôle important d'interprète pour le lieutenant Clark lorsque Little Wolf s'est rendu au Fort Keogh.  Il était membre des scouts indiens du lieutenant Casey.

Laton Alton Huffman était un photographe américain  qui témoigna de la  vie et des personnalités des Amérindiens. Né dans le comté de Winneshiek, dans l'Iowa, il a passé la majeure partie de sa vie à photographier les environs de sa maison, dans le Montana. Ayant d’abord travaillé à Fort Keogh, il a commencé peu a peu à vendre les images qu'il tirait de ses négatifs sur plaque de verre.

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jeudi 29 août 2019

Fransisco Laso (1823-1869) - Haravicu



Fransisco Laso (1823-1869) 
Haravicu
Oil on canvas,  1860
Museo Nacional de Bellas Artes, Lima, Perú.

Considéré comme l'un des premiers paysages «modernes» du Pérou, Haravicu est connu des autochtones pour être  l'une des dernières haltes ou refuges dans les montagnes péruviennes. Le terme "haravicu" désigne les poètes de l'empire Inca qui  transmettaient leur savoir de façon orale uniquement. Dans le tableau de Laso, le locuteur de gauche lève la main pendant que le groupe de personnages attend attentivement. En plaçant cette transmission de l'histoire et de la culture orales dans les montagnes péruviennes, Laso suggère que la mémoire d'un  passé  très ancien pouvait encore survivre au sein des peuples autochtones du Pérou, avant qu'ils n'entrent en communion à leur tour avec sommets  des Andes éternelles.

José Francisco Domingo Laso de la Vega et de los Ríos, dit Fransisco Laso était un peintre péruvien du XIXe siècle , précurseur de l' Indigenismo péruvien. et connu comme portraitiste.
Il a passé son enfance à Arequipa avant de déménager à Lima pour étudier le droit, mais l'a rapidement abandonné. Il s'inscrit à l'Académie de dessin et de peinture dirigée par le peintre équatorien Javier Córtez, où il rencontre le peintre péruvien Ignacio Merino , qui l'encourage à se perfectionner en Europe. Laso se rend à Paris en 1843, où il exerce dans l'atelier du peintre suisse Charles Gleyre. En 1847, il fait un passage en Italie où il apprécie particulièrement les peintures de Véronèse.
En 1849, il revient  à Lima et y ouvre une école d'art.  Il voyage alors régulièrement à l'intérieur du Pérou peignant plusieurs endroits de la côte ainsi que les hauts plateaux andins, dans des œuvres  qui laissent toujours une place prépondérante à la vie et aux coutumes des indiens autochtones.  
Il meurt en1868,  victime de l'épidémie de fièvre jaune qui ravage alors Lima.

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mercredi 28 août 2019

Lotte Laserstein (1898-1993) - Der Motorradfahrer (Le motocycliste)


Lotte Laserstein (1898-1993) 
Der Motorradfahrer (Le motocycliste) 1929
National Museum of Women in the Arts, Washington D.C.

Lotte Laserstein est une peintre et portraitiste allemande et suédoise. Elle entre à l'Académie
ie des arts de Berlin, qui avait ouvert ses portes aux femmes depuis peu. Laserstein étudie avec Erich Wolfsfeld. Elle finit ses études en deux ans. Elle préfère les modèles féminins qui selon elles posent mieux et plus longtemps en gardant des poses difficiles. Traute Rose est son modèle favori et entraineuse de tennis et devient une amie figurant dans de nombreux tableaux.
Lotte Laserstein émigre en Suède pour fuir le nazisme (son père était d'origine juive). En 1937, à l'invitation d'une galerie suédoise, elle quitte l'Allemagne avec toute une série de tableaux. Six mois plus tard, elle se marie pour obtenir la nationalité suédoise. Pour survivre, elle peint surtout des portraits à la commande, mais aussi des paysages. Elle souffre des conditions matérielles et psychologiques de l'exil et son œuvre ne retrouve pas l'éclat des années berlinoises. 
Après la Deuxième Guerre mondiale, la mode est à l'abstrait et malgré une petite percée dans les pays anglo-saxons au début des années 1990, elle reste complètement inconnue dans son pays natal.
Ses oeuvres sont exposées au National Museum of Women in the Arts
Une exposition lui a été récemment consacrée au Städel Museum à Francfort-sur-le-Main.

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mardi 27 août 2019

Stanisław Wyspiański (1869-1907) - Self-portrait


Stanisław Wyspiański  (1869-1907) 
Self-portrait, 1897 


Stanisław Mateusz Ignacy Wyspiański, est un dramaturge, poète, peintre, metteur en scène, architecte et ébéniste polonais. Il fut l'un des artistes européens les plus prolifiques et remarquables de son époque. La production artistique de Wyspiański est pour le moins éclectique comprenant aussi bien des pièces de théâtre  que des recueils de poésie, des dessins, croquis, peintures à l'huile de paysages  pastel, portraits et autoportraits, vitraux, illustrations,  affiches et mêmes dessins de meubles et d'intérieurs....
Ses dessins, tels que son autoportrait de 1890 et les notes  ses Voyages en Europe et en Pologne, font partie des œuvres les plus connues de Wyspiański.

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lundi 26 août 2019

Jean-Baptiste-Siméon Chardin (1699-1779) - Le garçon d'office



Jean-Baptiste-Siméon Chardin (1699-1779) 
Le garçon d'office (c. 1738) 
Huile sur toile  46 x 37 cm. 
The Hunterian Museum, Glasgow, UK


Reçu à l’Académie royale de peinture et de sculpture en 1728 avec La RaieChardin s’illustre essentiellement dans la peinture de nature morte. Les critiques et amateurs apprécient particulièrement l’attention passionnée qu’il porte à « la vie silencieuse des objets ». Mais pour atteindre un plus large public, il produit aussi, dès 1733, des tableaux à figures : des scènes de genre et des portraits. Il est souvent sollicité pour réaliser des portraits d’enfant. Il en présente au moins quatre au Salon de 1738,  dont celui ci dessus et  L’Enfant au toton,  célèbre portrait d’Auguste-Gabriel Godefroy, fils du joaillier et banquier Charles Godefroy.
Comme L’Enfant au toton, le portrait ci dessus Le garçon d'office est plus qu’un simple portrait. Soigneusement vêtu et coiffé des attributs qu'imposent son travail, ce garçon d'office  n’est pas figé dans une pose traditionnelle. Il se tient debout devant un baquet rempli d'eau  au dessus duquel il est en train de nettoyer soigneusement une cruche (à vin ou à huile).  Son regard se perd sur un détail hors cadre à gauche de la composition. la seule touche de couleur viv de cette toile  est apporté par le rouge vif des pintes posées au sol et  qui servent à mesurer les liquides.  

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dimanche 25 août 2019

Cornelius de Bruyn (1652-1727) - "Homme juif au Caire"



Cornelius de Bruyn  (1652-1727) 
"Homme juif au Caire" 
In Voyage au Levant. 1700.

Cornelis de Bruijn ou de Bruyn, dit en français Corneille le Brun  est un graveur, peintre, voyageur et écrivain néerlandais (Provinces-unies) du siècle d'or.
 Il entrepris deux grands voyages (1674-1693) et (1701-1708). Le livre illustré qu'il publia au bout de son premier périple est le premier au monde contenant des gravures en couleurs.
En 1681, il arrive en Égypte, alors ottomane, et y gravit la pyramide de Chéops ; il laisse sa signature au sommet du monument. Il est le premier à dessiner une partie de l'intérieur de l'édifice. Cependant, « éreinté et brûlé par la chaleur étouffante du soleil », il repart dès le soir de son arrivée non sans croquer auparavant quelques figures typiques dans les rues du Caire, comme celle de ce musicien juif.
On ignore  toujours comment Cornelis de Bruijn finançait ses voyages ; il est possible qu'il se soit servi de lettres de rente, sortes de traveler's cheques de l'époque. 
Sur ls route, en tout cas il trouvait fréquemment à se loger chez des marchands néerlandais.

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samedi 24 août 2019

Sculpture antique anonyme - Gaulois blessé de Délos



Gaulois blessé de Délos
Marbre, circa 100 av. JC
Musée national archéologique, Athènes


Statue d'un guerrier gaulois trouvée dans l'Agora des Italiens à Délos. 
Ce thème du guerrier blessé est apparu dans la statuaire grecque à la suite de la victoire d’Attale Ier de Pergame sur les Gaulois  en 237 av. J.-C.,
Le guerrier, blessé à la cuisse, est tombé à terre sur son genou droit et tente de se défendre avec son bras gauche. Sur le sol repose а côté de lui un casque galate. 
Cette oeuvre est présentée par le Musé qui al conserve comme un exemple typique de la sculpture hellénistique tardive, caractéristique de l'Ecole  de Pergame
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vendredi 23 août 2019

Paul Gavarni (1804-1866) - V'la l'coco ou Le Vendeur de chocolat


Paul Gavarni (1804-1866)
"V'la l'coco ou Le Vendeur de chocolat  " (vers 1855-1856), 
Walters Art Museum, Baltimore

Gavarni, dit Paul Gavarni, pseudonyme de Sulpice-Guillaume Chevalier est un dessinateur, aquarelliste et lithographe français.
Ses séries lithographiques (Les Enfants terribles, Fourberies de femmes) et ses dessins en font un observateur moqueur, parfois amer, de la société parisienne sous Louis-Philippe et le Second Empire. Il rejoint en cela les Goncourt, qui l'admiraient, et avec lesquels il était très lié.
Gavarni s'était fait une spécialité de l'illustration du Carnaval de Paris, à tel point que, parlant de cette fête, un journal écrivait, plus de vingt ans après la disparition de l'artiste : « Le mot de Gavarni semble de plus en plus juste. – Le carnaval ! disait-il, ça n'existe pas, c'est moi qui l'ai inventé à raison de cinquante francs le dessin ! »
Au nombre de ses œuvres, Gavarni publia en 1848 un recueil de gravures intitulé : Les Débardeurs. Dans sa préface, P. J. Stahl (pseudonyme de Pierre-Jules Hetzel) écrit : « Le débardeur, en effet, a un second père ; ce père, c'est Gavarni, par qui le carnaval, cette réalité souvent grossière, brutale et licencieuse, est devenu une folie charmante, une comédie pleine de sel et parfois de raison, une illusion gracieuse, une image enfin et un portrait dont tout le défaut est d'être supérieur en tout à son modèle, qui s'efforcerait en vain de l'égaler. » Le débardeur était un personnage typique du Carnaval de Paris : une femme ou une jeune fille vêtue d'un débardeur ou pantalon de préférence très moulant.

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jeudi 22 août 2019

Emile Antoine Bayard (1837-1891) - De la terre a la lune



Emile Antoine Bayard (1837-1891) 
Illustration pour "De la terre a la lune " de  Jules Verne,1870. 
Editions Hetzel, Paris 

Emile Antoine Bayard, est  un peintre, décorateur, dessinateur et illustrateur français.
Ce sont principalement ses dessins pour des commandes éditoriales qui retiennent aujourd'hui l'attention des amateurs. Sans être aussi audacieux que Paul Gavarni, il savait harmoniser les gestes aux expressions des visages, rendant ainsi ses personnages particulièrement expressifs.
Élève de Léon Cogniet, Émile Bayard est un contemporain de Gustave Doré. Il commence sa carrière à 15 ans et expose des dessins au fusain entre 1853 et 1861. Il s'agit en majorité de portraits et d'études de chevaux.
Son talent est alors régulièrement mis à contribution pour illustrer journaux et périodiques de l'époque. Ses dessins se retrouvent dans Le Journal de la jeunesse, Le Tour du monde, L'Illustration, Le Journal pour rire et le Journal des voyages.
L'éditeur Louis Hachette, qui l'apprécie beaucoup, fait souvent appel à lui pour mettre en image des romans, notamment ceux de la Bibliothèque rose. Il illustre ainsi Les Misérables de Victor Hugo, François le bossu et Le Général Dourakine de la comtesse de Ségur, La Case de l'oncle Tom de Harriet Beecher Stowe, L’Immortel d’Alphonse Daudet, De la Terre à la Lune et Autour de la Lune de Jules Verne. Pour Hetzel, il se charge d'illustrer Romain Kalbris, d'Hector Malot.

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mercredi 21 août 2019

Jack Kerouac (1922-1969)



Vintage photo of men 
Jack Kerouac (1922-1969)
Naval Reserve Enlistment photograph, 1943
National Archives - Us Gov 


Au printemps 1942, Jack Kerouac s'engage dans la marine marchande au printemps. Il embarque aussitôt à Boston sur le USS Dorchester, à destination de Mourmansk en mer Blanche soviétique.
Kerouac croit ainsi renouer avec ses origines de marin breton, mais la traversée le déçoit. Seule sune escale au Groenland et une rencontre avec un Inuit dans un fjord l'interesse. C'est au cours de cette période qu'il écrit son premier roman, The Sea Is My Brother (La Mer est mon frère). Le manuscrit de ce roman  longtemps onsidéré comme perdu a finalement été retrouvé par le beau-frère de Jack Kerouac et  édité en 2011
En décembre 1942, est de retour à New York mais comme il a   signé un contrat d'engagement avec l'US Navy avant son départ, il doit effectuer un temps sur un navire militaire.  LA photo ci dessus est extraite de cet engagement signé. 
Pour tenter de s'extraire de la Marine qu'il ne  supporte déjà plus, il simule la folie et  va jusqu'à passer quelques semaines dans un  hôpital psychiatrique. 
Il est finalement renvoyé de la marine pour cause d'« indifférence caractérisée »
De retour à la vie civile, il dépense sa solde entière dans les bars. 

mardi 20 août 2019

Anthony van Dyck (1599-1641) - Portrait of George Digby


Anthony van Dyck (1599-1641)
George Digby, 2nd Earl of Bristol, c.1638 
Oil on canvas 103.2 x 83.2 cm 
Dulwich Picture Gallery London 

George Digby (1612-1677)  était plus âgé des fils connus de John Digby (1580-1653), 1er comte de Bristol, ambassadeur anglais en Espagne, et de sa femme Beatrice ou Beatrix Walcot (1574?-1658)
Il fut d'abord f célèbre pour avoir été un adversaire déclarés do roi  Charles Ier. 
Attaqué par ceux de son parti pour avoir refusé de voter le bill d'attainder, il passe dans le parti opposé et devient tout d'un coup, un des royalistes les plus fougueux !  Mais il porte un coup funeste à la cause royale, qu'il croyait pourtant servir, en conseillant à Charles Ier l'arrestation de six membres du Parlement accusés de haute trahison. 
Après avoir porté les armes pour la défense de Charles Ier, il appuie, auprès son successeur, le projet de rétablir la religion catholique et ce faisant, se rend si impopulaire, qu'il est obligé de prendre la fuite. 
La fougue de ce  personnage  très versatile (voir même opportuniste !),  sa confiance en lui (voir meme son orgueil démesuré) sont très bien  rendus dans ce magnifique portrait de van Dyck qui finit par rendre presque sympathique un personnage qui ne l 'était sans doute pas du tout ! 

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lundi 19 août 2019

Jean Clouet (1480-1541) - Portrait de Jean de la Barre



Jean Clouet (1475/85-1541) 
Portrait de Jean de la Barre, 1520
Musée Condé,  Chantilly, France


Jean II de la Barre (né vers 1480 ? -† mars 1534), comte d'Étampes en 1526, sire de Véretz en 1525, vicomte de Bridiers , seigneur de Jouy, fut prévôt-bailli de Paris de 1523 à 1533 et lieutenant-général au gouvernement de Paris.  Fidèle du roi  François 1er qu'il suivit à Pavie en 1525 et dans sa captivité madrilène en 1525-1526, il fut nommé successivement Premier maître de la Garde-robe et Premier gentilhomme de la Chambre, prévôt de Paris, lieutenant du roi à Paris et en Ile-de-France, capitaine-bailli de Rouen, capitaine de Plessis-lez-Tours. 
Il reçut le comté d'Étampes à titre viager en 1526, marque insigne de la faveur royale.
Il posa, le 19 août 1532, la première pierre de l'église Saint-Eustache à Paris, telle que  l'on peut la voir encore aujourd'hui.

dimanche 18 août 2019

Paul Cadmus (1904-1999) - Sleeping nude

https://menportraits.blogspot.com/2019/08/paul-cadmus-1904-1999-sleeping-nude.html

Paul Cadmus (1904-1999)
Sleeping nude 
Conte crayon on hand toned paper, 1954
Private collection  

Ce nu de Cadmus pourrait tout à fait être une copie pudique de celui de "Homme nu dormant " d'Agnolo Bronzino  éxecuté sous la Renbaissance italienne.
Paul Cadmus est un peintre, pastelliste et dessinateur américain. De son vivant, il connaît la célébrité avec une série de tempera sur toile figurant des scènes de genre urbaines, inscrites dans le mouvement réaliste social alors dominant, mêlant satire, ironie, goût du grotesque, et reçoit de nombreuses commandes.
Dans les années 1960, son œuvre révèle plus franchement aux yeux du public une forme d'homoérotisme affirmé, entre autres à travers une série de dessins de nus masculins, tandis que son style évolue vers le réalisme magique.
Dans la seconde moitié de sa vie, Cadmus ralentit sa production de peinture et donne plus de place au dessin. L’œuvre dessiné de Paul Cadmus est très important, constitué surtout de nu masculins, et de filles et garçons du monde de la danse pendant leurs exercices. Sa technique de dessin est académique, référée à l’époque baroque. Il travaille beaucoup sur papier teinté, et mélange les techniques et outils pour aboutir à un style personnel. Son utilisation de la hachure large et par petites zones superposées pour le modelé des corps en est une caractéristique importante.

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samedi 17 août 2019

Anon. antique sculptures - Cavalier


Cavalier
Marbre -  Epoque  Hellénistique tardive  - 1es. av. J.C.  
The MET Museum

Ce cheval et son cavalier nu constituent un tour de force, caractérisé à la fois par une texture d'une grande sensibilité et par le recours à l'exagération systématique de certains détails anatomiques. 
La volonté décorative prime sur la vérité anatomique, dans un style assez caractéristique des œuvres classiques grecques de cette période du 1er siècle avant l'ère chrétienne. 
Il se peut que cette pièce soit elle -même une copie d'une célèbre pièce de  l'Antiquité, car deux autres ont  pu parvenir jusqu'à nous montrant un cavalier presque identique suivi d'un autre cavalier sur un cheval. 

Visible Galerie 164 du musée 

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vendredi 16 août 2019

Arthur Mole (1899-1983) - The Living Uncle Sam






Arthur Mole (1899-1983)
 The Living Uncle Sam, 1918 
The Library of Congress 

Arthur Samuel Mole était un photographe américain, devenu célèbre ses  "photographies vivantes"  ou " photographies humaines " presque toutes réalisées pendant la Première Guerre mondiale, dans lesquelles des dizaines de milliers de soldats, de réservistes et d'autres membres de l'armée étaient disposés pour former des images à  très grande échelle. 
Dans le domaine  précis des mises en scènes de compositions gigantesques engageant des foules  comme medium, Arthur Mole est considéré comme un pionnier.   Il fut en effet le tout premier à réaliser  ces impressionnantes images, qui firent plus tard  (et continuent de faire d'ailleurs!) des émules dans certains pays communistes lors des grandes célébrations nationales...   
Ces  photographies avec des milliers de  figurants, s'appuyant sur des lignes de perspective de plusieurs de cent mètres, nécessitaient au moins une semaine de préparation et des heures de mises en place  pour positionner les formations.  Pour ce faire, Mole ne disposait que de moyens terrestres , pas d'avions ni de drones,  mais une simple tour surélevée sur laquelle il se tenait, criant ses ordres dans un mégaphone et utilisant un poteau avec un drapeau blanc pour disposer ces dizaines de milliers de soldats.
Ses dix images les plus célèbres datent de la période 1914-1918.  Il s'agit de la reconstitution du portrait du President des Etats Unis Woodrow Wilson (21.000 personnes), de la Cloche de la Liberté  humaine (25 .000 personnes)  de la Statue de la Liberté  (18.000 personnes), de l'Aigle américain (12.500 personnes) ainsi que des emblèmes du YMCA et des drapeaux alliés.  
Le travail de Mole est aujourd'hui conservé dans les collections de la Historical Sociey of  Chicago,  du Metropolitan Museum of Art , du Museum of Modern Art of San Francisco et de la Library of Congress. 

Cette image gigantesque de l'Oncle Sam était formée par 15. 000 officiers et hommes de Camp Lee pour rendre hommage à l'engagement des Etats-Unis dans la Première guerre mondiale et aux pertes que le pays avait subi.

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jeudi 15 août 2019

Corneille de Lyon (1500-1575) - Portrait of James V of Scotland



Corneille de Lyon (1500-1575)
Portrait of James V of Scotland (c. 1536) 
Oil on canvas 
Private Gallery, London

Les portraits de Corneille de Lyon sont généralement de très petit format. 
Schéma familier dans ses compositions, les personnages et la tête principalement sont reproduits la tête orientée à gauche ou à droite. La lumière provient souvent de gauche.
On peut imaginer que les modèles posaient dans l'atelier de Corneille.

Le portrait cu dessus n'est pas celui d'un anonyme comme souvent chez Corneille de Lyon mais
celui de de James V of Scotland (Jacques V d'Ecosse)  fils de Jacques IV d'Écosse et de Marguerite Tudor. Il régna sur l'Écosse de 1513 à 1542 et fut, avec son père, l’un des derniers rois d'Écosse dont le gaélique écossais était la langue maternelle.
En 1536, Jacques V se rendit en France pour épouser Marie de Bourbon, une fille du duc de Vendôme. Arrivé à destination, il tomba amoureux de Madeleine, l'aînée des deux filles de François Ier et de Claude de France âgée de 16 ans. Devant l'obstination de Jacques, le mariage fut célébré à la cathédrale Notre-Dame de Paris le 1er janvier 1537. De santé fragile, Madeleine mourut le 7 juillet 1537, deux mois après leur retour en Écosse.
Toujours attaché à l'alliance française, Jacques V épousa, le 12 juin de l'année suivante à St Andrews, Marie de Lorraine-Guise, fille de Claude de Lorraine, duc de Guise et d'Antoinette de Bourbon et veuve de Louis d'Orléans, duc de Longueville.

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mercredi 14 août 2019

Ralph Earl (1751-1801) - Portrait of Jacob Isaacs



Ralph Earl (1751-1801)
 Portrait of Jacob Isaacs, 1788
Dayton Art Institute (?)

Ralph Earl était un peintre de portraits itinérant. Il allait de ville en ville, armé de son chevalet, de sa palette et de quelques toiles,  tel un représentant de commerce et proposait aux notables locaux et  à tous ceux qui en avaient les moyens de faire leur portrait moyennant quelques dollars. Parmi ses  clients : des hommes politiques mais aussi des mères ou pères de famille qui voulait se faire immortaliser avec leur progéniture...
Sur la toile ci-dessus, Earl a peint Jacob Isaacs, qui d'apres les archives que l'on peut trouver devait être agriculture dans le Connecticut. les Isaacs était une des plus anciennes lignées juives implantées au Etats-unis puisque leur  présence   est avéré dès le milieu du 17e siècle vers 1660 -1670.  Sur la toile ci dessus Jacob Isaacs est représenté sur un fauteuil typiquement américain en bois en tourné,  issu des meubles  de style Jacques 1er, importés d'Angleterre par les premiers colons. Sa canne  atteste de sa qualité de fermier, d'agriculteur ou de marchand de bétails.  A l'arrière plan un paysage déchirant le fond abstrait donne un idée de ce que pouvait être ses possessions dans la toute nouvelle colonie anglaise des Amériques.  Son visage,  d'un stupéfiante modernité fait beaucoup penser  à celui de l'acteur contemporain du même nom ! 
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mardi 13 août 2019

Gregorio di Lorenzo (1436-1504) - Aurelius Antoninus Pius

Gregorio di Lorenzo (1436-1504)  Aurelius Antoninus Pius, ca.1400 Marbre,,  50.5 x 34 x 13 cm Cleveland Museum of Art

Gregorio di Lorenzo (1436-1504) 
Aurelius Antoninus Pius, ca.1400
Marbre,,  50.5 x 34 x 13 cm
Cleveland Museum of Art

Gregorio di Lorenzo (vers 1436 - 1504 ) était un sculpteur italien très tôt réputé et classé comme le "maître des madones en marbre ".
Documenté à Florence de 1455 à 1495 il fut actif dans la production des reliefs et en particulier d'élégantes Madones à l'Enfant, inspiré de Mino da Fiesole et du Desiderio da Settignano.
Son identité n'a été clairement établie que récemment (après avoir proposé les noms de Domenico Rosselli , Tommaso Fiamberti et Giovanni Ricci ) et diverses œuvres lui sont aujourd'hui attribuées dans divers musées italiens et étrangers. On retrouve ses Madone et enfant principalement dans l' église de Santo Stefano al Ponte à Florence, au Musée national du Bargello (2) , dans la Galerie nationale des Marches (3) d' Urbino, au Louvre(1) Paris, à,la Galerie nationale d'Australie(1) à Canberra, au Museum of Art de Columbia (1) en Caroline du Sud ), au Musée des beaux-arts du Canada (1) à Ottawa et au Bode-Museum (6) de Berlin .
Il a également travaillé à Urbino, où il a sculpté des bas reliefs avec sphinx, chérubins et chérubins pour Federico da Montefeltro et à Venise où il a orné deux pièces de l'appartement des invités dans le Palais des Doges
Les bas-reliefs avec le profil d'Antonino Pius (ci dessus) et Marco Agrippa à la Casa Romei de Ferrara, ceux d' Adriano au musée du Louvre à Paris et de Sulpicio Galba au séminaire épiscopal de Rovigo lui sont également attribués 

Aurelius Antoninus Pis ou Antonin Le Pieux (86 -161) est un empereur romain, qui régna de 138 à 161. Par son père Titus Aurelius Fulvus, consul en 89, et son grand-père Titus Aurelius Fulvus, consul en 85, il est originaire de Nemausus (Nîmes). Il avait épousé Faustina (Faustine l'Ancienne), nièce de la femme de l'empereur Hadrien,... qui l 'adopta, mais n'en  son successeur qu'à condition qu'Antonin adopte à son tour Marcus Aurelius Antoninus (futur Marc Aurèle) et Lucius Verus. Ce qu'il fit. Hadrien pensait qu'Antonin, âgé de 52 ans à son avènement, ne règnerait pas longtemps, mais il régna 23 ans.
Antonin doit son surnom de « Pieux » au Sénat. Il semble que sa dévotion et son respect envers son père, le Sénat, les lois et les dieux en aient été la raison. Comme Auguste avant lui, il fut honoré d'un bouclier proclamant sa « pietas erga deos patriamque » ( piété envers les dieux et la patrie).
On considère traditionnellement que l'empire atteignit son apogée durant son règne du fait de l'absence de guerre et de révolte majeure dans les provinces.  Il renforça  le Mur d'Hadrien en Grande Bretagne en le doublant pour le rendre infranchissable. Pourtant, cette politique défensive et attentiste est réputée avoir précipitée  les difficultés financières et militaires de l'Empire, la richesse de Rome reposant avant tout  sur les conquêtes et les guerres, souvent défensives, que les empereurs menèrent. Ainsi l'empereur Trajan ramena de ses guerres daciques contre le roi dace Décébale d'immenses richesses, ainsi que l'ajout de la province de Dacie romaine (actuelle Roumanie et Serbie). Rien de tels avec Antonin le Pieux. 
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lundi 12 août 2019

Tancrède Bastet (1858-1942) - L'atelier de Cabanel à l'Ecole des beaux-arts de Paris


Tancrède Bastet (1858-1942)
L'atelier de Cabanel à l'Ecole des beaux-arts de Paris
Huile sur toile, 1883 
Musée de Grenoble 

Le peintre français Tancrède Bastet suivit d'abord les cours de l'Ecole des beaux-arts de Grenoble (sous Aimé Charles Irvoy), avant de suivre ceux   de l'Ecole des beaux-arts de Paris, (sous Cabanel).  Il fut admis à concourir en 1885 pour le prix de Rome. Il utilisa toutes les techniques (dessin, aquarelle, pastel, huile). Il fut surtout connu comme portraitiste d'un académisme rigoureux. Il voyagea à l'étranger (Afrique du Nord, Inde) ce qui lui permit de renouveler son inspiration. Il fut aussi auteur de scène de genre, de nus et de paysages.
En 1919 il est candidat au poste de conservateur du Musée de Grenoble en succession de Jules Bernard, mais on lui préfère Andry-Farcy.
Ami de Théodore Ravanat, il fit partie du groupe de peintres se réunissant à Proveysieux, où il peignit plusieurs paysages  parfois rattaché à l'école dauphinoise. On trouve ses tableaux aux Musée de Grenoble, Musée dauphinois, Musée de l'Ancien Évêché de Grenoble, Musée de Bourgoin-Jallieu et au Musée des beaux-arts de Lyon.
Il forma de nombreuses élèves dont Henriette Deloras.

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dimanche 11 août 2019

Théodore Géricault (1791-1824) - Portrait d'un Naufragé ou" Le Père", 1819



Théodore Géricault (1791-1824)
Portrait d'un Naufragé ou "Le Père", 1819 
Huile sur toile (46,5 x 37,3 cm )
Musée des beaux-arts et d'archéologie de Besançon

Ce portrait en buste, qui concentre toute l’attention sur l’expression accablée du personnage, s’inscrit
parfaitement dans la série de têtes d’études peintes par Géricault au cours de l’élaboration de son grand tableau d’histoire contemporaine, le Radeau de « La Méduse ». 
L’artiste a longuement préparé cette ambitieuse composition qu’il destine au Salon de 1819. 
Après avoir étudié le fait divers en réunissant une documentation considérable et en interrogeant directement certains rescapés de « La Méduse », il prépare sa composition à l’aide d’une maquette du radeau et de figurines de cire, hésitant entre différents épisodes. Il étudie les corps en décomposition à la morgue sur des cadavres et des membres coupés, et recherche les attitudes et les expressions justes pour ses naufragés en faisant poser une grande variété de modèles, des rescapés réels de « La Méduse » aux modèles professionnels en passant par ses amis et les artistes qui l’entourent.
Le jeune peintre Eugène Delacroix pose ainsi pour le cadavre d’homme couché sur le ventre, face contre le radeau, au premier plan du grand tableau
D’après Lorenz Eitner, Gericault aurait également fait poser un malade de  l’hôpital Beaujon pour l’étude de la  figure dite du père, conservée au musée  de Besançon (ci dessus)
L’air hagard du barbu, son teint olivâtre et son visage émacié, modelé par un violent clair-obscur, évoquent cette même figure du « père » dans le grand tableau du Radeau de « La Méduse ». 

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samedi 10 août 2019

Tadeusz Makowski (1882-1932) - Le cordonnier


Tadeusz Makowski (1882-1932) 
Le cordonnier, 1930 
Pinakoteka Zascianek

Józef Tadeusz Makowski, connu en France sous le nom de Tadé Makowski, est un peintre polonais ayant principalement exercé son art en France. Il étudie à l'Académie des beaux-arts de Cracovie de 1903 à 1908 auprès de Jan Stanisławski et Józef Mehoffer. Il part à Paris en 1909 et  y demeure jusqu'à la fin de sa vie. Peintre paysagiste, il évolue vers le postimpressionnisme et le cubisme au cours de sa carrière. Il réalise plus de 600 peintures à l'huile et des milliers de dessins et aquarelles, dont les thèmes principaux sont les enfants, le monde du travail et la nature.
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vendredi 9 août 2019

Winslow Homer (1836-1910) - Mountain Climber Resting (1869)





Winslow Homer (1836-1910)
Mountain Climber Resting 

1. Drawing - Study for "Mountain Climber Resting"
black and white crayon on brown laid paper, blackened on verso for transfer, 19, 5 x 35 cm, 1868, 
Cooper Hewitt Collection

2. Mountain Climber Resting, oil on canvas, 1869, Private collection

Le peintre américain Winslow Homer (1836-1910) est surtout connu aujourd'hui pour ses marines. Bien qu'en grande partie autodidacte, il est considéré comme étant l'un des peintres majeurs du 19e siècle américain et l'une des figures principales du réalisme américain.
Né à Boston, il entre d'abord dans un atelier de lithographie de sa ville natale en tant qu'apprenti. C'est en 1859 qu'il commence sa carrière de peintre à New York, en ouvrant son premier studio. Durant la guerre de Sécession, il travaille comme illustrateur pour le Harper's Weekly, et réalise de nombreux dessins de batailles et scènes de guerre, croqués sur le vif, alors qu'il suit les armées nordistes.
Il se rend en voyage en France en 1867 et rencontre les peintres de l'Ecole de Barbizon par lesquels il est influencé. De retour en Amérique, il peint, surtout dans les années 1870, des paysages ruraux et des scènes idylliques de la vie campagnarde. Le rendu des couleurs somptueuses (ciel et mer) et l'exactitude des détails techniques, dont le petit key et ses cocotiers à l'horizon, sont des traits distinctifs de l'art du peintre.
Son œuvre pleine de vigueur et de réalisme utilise principalement deux techniques : l'huile et l'aquarelle.

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jeudi 8 août 2019

Franz Hals (1580/83-1666) - Jeune Homme tenant un crâne



Franz Hals (1580/83-1666) 
Jeune Homme tenant un crâne v.1626-1628, 
Huile sur toile, 92,2 x 80,8 cm 
The National Gallery, London 

Frans Hals fut un peintre baroque néerlandais  considéré, avec Rembrandt et Johannes Vermeer, comme l'un des plus importants du siècle d’or.
Bien que sans doute d'origine flamande, c'est dans la ville hollandaise de Haarlem qu'à partir de 1591 au plus tard, il passe le reste de sa vie et fait carrière.
« C'est un enfant de famille magnifiquement doué et qui fait de la peinture pour vivre, cavalièrement, en gentilhomme, pressé de faire vite et d'en finir : le reste du temps en bon vivant, compagnon de la loge Liefde boven al (L'amour par-dessus tout), avec des turbulences de conduite et d'humeur qui expliquent celles de sa brosse et lui donnent parfois affaire avec la police. » 
Ces lignes écrites en 1921 par Louis Gillet, décrivent bien l'image que l'on pouvait se faire alors de Frans Hals. Elles disent aussi la sympathie, un peu condescendante, à l'égard d'un homme dont les frasques présumées font sourire autant que la gaieté si souvent exprimée sur les visages de ses modèles.
Artiste majeur, considéré comme l'un des grands maîtres du portrait, il a également réalisé, surtout au début de sa carrière, plusieurs scènes de genre.
Ses tableaux se distinguent par leur expressivité. Les coups de pinceau détachés sont caractéristiques de sa manière, et il participa à l'introduction de cette vivacité de style dans l'art néerlandais. Hals contribua aussi, avec ses portraits de garde civile et de régents, à l’évolution du portrait de groupe au 17 e siècle.
Son style devait par ailleurs exercer une influence considérable, plus de deux siècles après lui, sur les représentants des courants réaliste – comme Gustave Courbet –, et impressionniste – comme Vincent Van Gogh.

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mercredi 7 août 2019

George Caleb Bingham (1811-1879) - Fur Traders Descending the Missouri



George Caleb Bingham (1811-1879)
Fur Traders Descending the Missouri
oil on canvas 1845 
The Metropolitan Museum of Arts
Visible Gallery 758


Le 4 juin 1845, Bingham rentre d'un séjour d'hiver à Saint-Louis dans le centre du Missouri , en ramenant avec lui plusieurs peintures et de nombreux croquis. Cette toile fait partie de l’une de ces oeuvres qu’il avait ramenées de son séjour et qu'il envoya plus tard dans l’année pour qu'elle soit vendue à   l'American Art-Union.
La toile fut d'abord appelée "French Trader & Half Breed Son" (Négociant français et son beau-fils) mais Art-Union préféra lui donner le titre sous lequel nous la connaissons maintenant  (Négociants de fourrures descendant le Missouri) qui était plus commercial à leurs yeux. .
Avec cette toile, Bingham, qui était plutôt connu pour ses portraits ,a produit un véritable chef-d’œuvre de la peinture de genre. La composition étonnamment géométrique et la lumière de luminaire rappellent les peintures de William Sidney Mount, en particulier "Eel Spearing at Setauket" (New York State Historical Association, Cooperstown). La scène solennelle et immobile immortalise ce monde disparu qui existait à  la frontière américaine. La silhouette intrigante de l'animal noir à l'avant de la pirogue ajoute à sérénité de la composition.
Cette oeuvre particulièrement sereine a été soumise à l'Art-Union comme "pendant" possible de "The Concealed Enemy"(L'ennemi caché)  (Stark Museum of Art, Orange, Texas), dans laquelle un guerrier indien Osage armé guette derrière un rocher.
Cette opposition de la sérénité et de la sauvagerie, illustration des dangers qui guettaient les visiteurs qu'i s'aventuraient aux limites de la frontière américaine, séduisait au plus haut point les  spectateurs citadins.
Bingham a peint en 1851 un tableau similaire, mais bien moins extraordinaire, appelé The Trapper's Return" (Le retour du trappeur") conservé au Detroit Institute of Arts.

Traduction de Men Portraits de la notice du MET museum concernant cette oeuvre 

mardi 6 août 2019

Hongi Hika (1772 -1828) - Self-portrait




Hongi Hika (1772 -1828)
Self-portrait 
wood, 1814
National Gallery of Australia

Hongi Hika (1772 -1828), est un chef de guerre maori de la période pré-coloniale de Nouvelle-Zélande. Principal responsable des guerres des mousquets qui ont fait quelque 20 000 morts parmi les Maoris, il encourage l'implantation de commerçants et de missionnaires européens sur ses terres, pour bénéficier de leurs savoirs et de leurs technologies. Il a ainsi contribué à refaçonner la Nouvelle-Zélande à un moment clef de son histoire. Il sculpta cette effigie de lui meme dans une pièce de bois.

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lundi 5 août 2019

John Koch (1909-1979) - The window washers


John Koch (1909 -1979)
The window washers
Private collection 

John Koch fut l’un des principaux peintres réalistes américains du 20e siècle. Il peignit des tableaux issus de son univers personnel aussi bien que des représentations fidèles du quotidien de la vie américaine  peuplées de modèles, de musiciens, de vues de son atelier ou de son appartement de New York. À travers ses oeuvres  Koch fut un porte aussi discret que possible du mouvement réaliste, tout en assurant une présence constante et  respectée.
Les compositions de Koch étaient élégantes. Ses tons chauds et ses couleurs invitent à entrer dans son monde où l'on peut découvrir de véritables  trésors. Les objets eux-mêmes sont choisis avec un soin soin particulier.

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dimanche 4 août 2019

Santiago Rusiñol i Prats (1861-1931) - Portrait of Miquel Utrillo


Santiago Rusiñol i Prats  (1861-1931) 
Portrait of Miquel Utrillo, 1890 
Museu Nacional d'Art de Catalunya

Santiago Rusiñol est un peintre espagnol symboliste et post-impressionniste, aussi auteur et dramaturge. Fils rebelle d'un riche industriel, il se tourne très tôt vers le milieu artistique et part pour Paris. À la fin des années 1880, il revient à Barcelone pour développer la vie culturelle de la ville en créant, entre autres, le cabaret Els Quatre Gats, avec Pere Romeu, Ramon Casas et Miquel Utrillo, qui ouvre ses portes en 1897. Dans ce café se regroupent de jeunes artistes dont Pablo Picasso. Rusiñol exerce, à l'époque, une grande influence sur Picasso qui commence sa carrière, en lui définissant la place de l'artiste moderne dans le monde.
 Entre 1899 et 1903, Picasso fait 21 portraits de Santiago Rusiñol.
Rusiñol est aussi un organisateur d'événements comme le Festival modernista dans le port de pêche de Sitges où il a laissé de nombreux bâtiments, dont le Musée Cau Ferrat
Artiste complet, il a écrit aussi des nouvelles et joué dans des pièces.

Miquel Utrillo i Morlius (1862-1934) (ne pas confondre avec le peintre français Maurice Utrillo- Valadon fut un ingénieur, peintre, décorateur et critique d'art espagnol d'origine catalane, proche à ses débuts du modernisme catalan.

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samedi 3 août 2019

Ralph Earl (1751-1801) - Portrait of Elijah Boardman



Ralph Earl (1751-1801) 
Portrait of Elijah Boardman, 1789 
Oil on canvas, 211 x 130 cm. 
The Metropolitan Museum of Art, New York 
(Susan W. Tyler Bequest).

Ralph Earl était un peintre de portraits itinérant. Il allait de ville en ville, armé de son chevalet, de sa palette et de quelques toiles,  tel un représentant de commerce et proposait aux notables locaux et  à tous ceux qui en avaient les moyens de faire leur portrait moyennant quelques dollars. Parmi ses  clients  : des hommes politiques mais aussi des mères  ou pères de famille qui voulait se faire immortaliser avec leur progéniture...
Sur la toile ci-dessus, Earl a peint le riche commerçant Elijah Boardman (1760-1823), un marchand de vêtements et d'accessoires, élégamment vêtu, dans son magasin de New Milford, Connecticut. 
Devant décor de boutique non conventionnel pour un portrait en pied, cette œuvre offre à Elijah Boardman l’occasion de présenter le vaste choix qu'offre sa boutique. Une porte ouverte à gauche du cadre révèle les stocks de textiles du commerçant, constitués principalement de soieries, de pieces de  laines, de cotons imprimés et de linge de maison  qu'il a importé d’Inde, de Chine et d’Europe via des ports anglais.  Une véritable publicité avant la lettre ! 
Bien que non représentés sur cette toile, Boardman vendait également des produits de luxe en provenance des Antilles espagnoles, comme du sucre, du rhum, de la mélasse et de l'indigo, reliant les clients de son magasin du Connecticut aux vastes réseaux de commerce de l'Atlantique. Les livres présents à ses pieds sont ses livres de comptabilité.  

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vendredi 2 août 2019

Henri de Toulouse-Lautrec (1864-1901) - Le Joueur de flûte



Henri de Toulouse-Lautrec (1864-1901)
Le Joueur de flûte, c. 1884. 
Oil on canvas, 40 x 32.2 cm. 
Private collection   (Sotheby's Images, London)


Fils du comte Alphonse de Toulouse-Lautrec-Monfa  et d'Adèle Tapié de Céleyran, Henri de Toulouse-Lautrec,  est né dans l'une des plus illustres familles nobles de France, qui s'enorgueillisait de descendre en droite ligne des comtes de Toulouse,  les plus puissants seigneurs féodaux du royaume jusqu'au XIIIe siècle.  
Malgré son nom illustre, cette famille vit au XIXe siècle comme une famille de la noblesse plus ou moins aisée de province.
Les mariages dans la noblesse se faisaient couramment entre cousins afin d'éviter la division des patrimoines et l'amoindrissement de la fortune. Ce fut le cas des parents d'Henri, cousins au premier degré, c'est à  dire issus de germains. Ils eurent deux garçons, Henri, l'aîné et, quatre ans plus tard, son frère Richard-Constantin, qui mourut un an après. L'incompatibilité d'humeur entre les deux parents entraîna leur séparation et Henri resta sous la garde de sa mère. Il grandit entre Albi, le château du Bosc (demeure de ses grands-parents paternels) et le château de Celeyran (demeure de la famille de sa mère) où il a peint quelques magnifiques portraits,  très éloignés des peintures de cabarets et de la vie parisienne qui le rendirent célèbre à travers le monde. 
Henri de Toulouse-Lautrec a eu, de son propre aveu, une enfance plutôt heureuse, jusqu'au moment où se révèle, en 1874, une maladie qui affecte le développement des os, la pycnodysostose, maladie génétique, due sans doute à la consanguinité de ses parents. Ses os sont fragiles et, le 30 mai 1878, il trébuche et tombe. Le médecin diagnostique le fémur gauche brisé et, en raison de sa maladie, la fracture se réduit mal. Entre mai 1878 et août 1879, il souffre de cette fracture du fémur bilatérale qui aggrave son retard de croissance : il ne dépassera pas la taille de 1,52 m. On essaye de le guérir au moyen de décharges électriques et en lui plaçant à chaque pied une grande quantité de plomb. 
Ce traitement qui se révèlera inutile, lui infligera d'atroces souffrances...
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jeudi 1 août 2019

Cecilia Beaux (1855-1942) - Posthumous portrait of Howard Houston Jr.




Cecilia Beaux (1855-1942)
Posthumous portrait of Howard Houston Jr.
The Pennsylvania Academy of Fine Arts, Philadelphia


La peintre portraitiste américaine impressionniste. Cecilia Beaux fut d'abord élève de William Sartain, avant de venir à Paris en 1889, où elle fréquenta l'Académie Julian et l'académie Colarossi ou elle reçut les conseils de Tony Robert-Fleury et de William-Adolphe Bouguereau. 
Si, en 1891 elle retourne à New York où elle devient membre de la National Academy, elle n'en reste pas moins en contact avec la France puisqu'en 1902 elle est membre associée de la Société nationale des beaux-arts de Paris, où elle expose en 1913 et 1923. Elle participe aussi au Salon des artistes français à partir de 1900, date à laquelle une médaille d'or lui a été décernée.
De la génération de Mary Cassatt, Cecilia peint des portraits qui ont un grand succès aussi bien aux  Etats Unis qu'en France.  Elle fit entre autres portraits célèbres celui de Georges Clemenceau en 1920, une oeuvre très en marge des portraits officiels de cette époque. Sa mise en cadre audacieuse doit certainement beaucoup à l'Art japonais, alors très en vogue. C'est avec une sensibilité proche de l'abstraction, qu'elle joue volontiers du blanc sur du blanc.

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