google.com, pub-0288379932320714, DIRECT, f08c47fec0942fa0 google.com, pub-0288379932320714, DIRECT, f08c47fec0942fa0 PORTRAITS MASCULINS : mars 2019

dimanche 31 mars 2019

Henri Matisse (1869-1954) - Baigneur



Henri Matisse (1869-1954) 
Baigneur, Cavalière, 1909  
Museum of Modern Art, New York

En juillet 1909, Matisse exécuta une commande pour l'homme d'affaires russe Sergei Shchukin  qui résidait avec sa famille dans le sud de la France. Bien que le résultat final ait été deux panneaux décoratifs représentant la danse et la musique, l'idée originale de Matisse  était d'y inclure une composition de baigneurs, à laquelle cette toile se rapporte. Pendant que Matisse travaillait sur  ce Baigneur, il  effectua de nombreux ajustements au crayon et à la peinture sur la forme et la pose de la figure. Il repositionna le baigneur sur la toile en modélisant les volumes du corps et en ajustant les contours antérieurs par de longs coups de pinceau. Ses repentis sont  visibles  au niveau de la tête et du dos... 

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samedi 30 mars 2019

Keith Vaughan (1912-1977) - Fish Seller



Keith Vaughan (1912-1977) 
 Fish Seller, Naples  1951
Private collection 

Le peintre britannique.John Keith Vaughan, généralement connu sous le nom de Keith Vaughan  a était autodidacte et travailla dans une agence de publicité jusqu’à la guerre.  Objecteur de conscience en 1941, il fut enrôlé dans le corps des non-combattants. Ses premières expositions ont eu lieu pendant la guerre.
Pendant la guerre, Vaughan noue également des liens d'amitié avec les peintres Graham Sutherland et John Minton, avec lesquels il partage des locaux après sa démobilisation en 1946. Il fait partie du cercle néo-romantique de l'immédiat après-guerre. Cependant, Vaughan développe rapidement un style qui l'éloigna des néo-romantiques, se concentrant sur les études des figures masculines et   des travaux de plus en plus abstraits.
Il fut recruté  comme  professeur d'art au Camberwell College of Arts, à la Central School of Art et plus tard à la Slade School.
Vaughan est également connu pour ses revues publiées en 1966 et, plus largement en 1989, après sa mort. On y découvre un  homme gay et  troublé par sa sexualité...

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vendredi 29 mars 2019

Henri Rachou (1855-1944) - Portrait du peintre Henri de Toulouse-Lautrec,


Henri Rachou  (1855-1944) 
Portrait du peintre Henri de Toulouse-Lautrec, 1883. 
Musée des Augustins Toulouse 


Le  peintre et conservateur de musée français  Henri Rachou fut réputé pour ses talents de portraitiste hérité de son enseignement dans l'atelier de Léon Bonnat. Il adopte dans ses œuvres décoratives un style plus épuré, avec des formes aplanies, emprunté à Pierre Puvis de Chavannes à qui il voue une grande admiration et qui témoigne également de son goût pour les estampes japonaises.
À partir de 1881 il expose au Salon des artistes français où il remporte une mention honorable avec Tricoteuses (Musée des Beaux-Arts de Pau) puis une médaille de 3e classe en 1884 et une médaille de 2e classe en 1890.
En 1889 il obtient une médaille de bronze à l'Exposition Universelle.
Il expose régulièrement dans les salons régionaux de Toulouse, Pau et Bordeaux.
En 1892 il réalise la Belle Paule pour le décor de la salle des Illustres du Capitole de Toulouse.
À partir de 1893, l'État lui achète des tableaux : Méditation en 1893, Le Cloître en 1899, La Cité de Carcassonne en 1905.
En 1902 la ville de Toulouse lui commande trois panneaux pour le décor du foyer du théâtre du Capitole.
En 1911 il réalise le carton de la tapisserie Hommage à Toulouse pour la manufacture des Gobelins destinée à l'hôpital de Carpentras. 

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jeudi 28 mars 2019

David d'Angers (1788-1856) - Portrait du docteur Jacques Lordat


David d'Angers (1788-1856)
 Portrait du docteur Jacques Lordat, 1844 (date de dédicace) 
Crayon graphite sur papier vélin crème rosé 
Musées d’Angers

Le docteur Jacques Lordat (1773-1870) né à Tournay, près de Tarbes (Hautes-Pyrénées), fut une éminente personnalité scientifique française.  Chirurgien et médecin, il fut le pionnier de la neuropsychologie.  Sa carrière, d’une cinquantaine d’années, à la Faculté de médecine de Montpellier, dont il fut un temps Doyen, fut exceptionnelle. 
Très tôt, il s’intéressa aux troubles du langage consécutifs à des crises d’apoplexie. Ses observations le conduisirent à une modélisation des différentes étapes de l’acte de parole - de sa conception initiale jusqu’à sa réalisation ultime par les organes de la phonation (à la manière d’un Garrett ou d’un Levelt) -  et ce plusieurs années avant qu’il ne souffre lui-même d’une aphasie transitoire (1825) qui ne manqua pas d’alimenter la poursuite de sa réflexion sur le sujet jusqu’à la fin de sa carrière.
Indiscutablement, Jacques Lordat fait rétrospectivement figure de fondateur de la neuro-psycho-linguistique cognitive.

Pierre-Jean David, dit David d’Angers, est un sculpteur et médailleur français, représentatif du romantisme dans la sculpture française du 19e siècle.
En 1809, il obtient une médaille à l’Académie, et est remarqué par son homonyme le peintre Jacques Louis David qui le prend sous son aile et le fait travailler dans son atelier.
Il remporte en 1810 le second prix de sculpture, et en 1811 le grand prix de Rome avec le bas-relief Mort d’Épaminondas. Il part comme pensionnaire de l’Académie de France à Rome.
Après son séjour à Rome, David traverse la France pour se rendre à Londres, où il rencontre l’artiste Flaxman, et travaille au monument de Wellington. David revient à Paris en 1818.
Le pouvoir royal lui confie l’exécution de la Statue du Grand Condé, qui figure dans la cour d’honneur du château de Versailles.
En 1825, sa réputation établie, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur et, en 1826, il est élu membre de l’Institut de France et nommé, le 11 janvier 1826, professeur à l’école des beaux-arts de Paris en remplacement de Jean-Baptiste Stouf.
Il produisit  une quantité de monuments, tombeaux, statues, bustes, et bas-reliefs, dont le célèbre fronton du Panthéon de Paris en 1837.
Dans les années 1830, il sculpte une importante série de portraits en médaillons de personnalités contemporaine dans laquelle il applique les principes de la phrénologie à un niveau esthétique.
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mercredi 27 mars 2019

Jules-Elie Delaunay (1828-1891)- Portrait d'Alphée Dubois


Jules-Elie Delaunay (1828-1891)
 Portrait d'Alphée Dubois
Musée des beaux arts de Nantes 

Alphée Dubois (1831-1905) est un médailleur et dessinateur de timbre-poste, qui a fait l'essentiel de sa carrière sous le Second Empire. Il fut l'élève de Francisque Duret et de Jacques-Jean Barre à l'École des beaux-arts de Paris. Il obtint le premier grand prix de Rome en gravure de médaille et pierre fine en 1855 sur le thème du Guerrier mourant sur l'autel de la patrie. Il étudie les modèles de l'Antiquité et se perfectionnant dans la pratique de son art à la villa Médicis à Rome de 1855 à 1860.Après son séjour fructueux en rencontres et découvertes précieuses, il exécuta successivement deux médailles : Le Pape Pie IX bénissant le prince impérial, et La Réception des ambassadeurs siamois de Fontainebleau, et reçut de nombreuses commandes officielles de la direction des Beaux-arts. En 1865, il grava sur une sardonix les portraits de Napoléon III et de l'impératrice Eugénie.
Le peintre français Jules-Élie Delaunay est surtout connu pour ses peintures murales et ses portraits.
Il entre en 1848 à l'École des beaux-arts de Paris, où il est l'élève d'Hippolyte Flandrin et de Louis Lamothe. Second grand prix de Rome en 1856, avec Henri-Pierre Picou, il séjourne quatre ans à la Villa Médicis. À son retour à Paris, il se spécialise dans les grandes compositions et reçoit d’importantes commandes de l'Église ou de l'État. On peut admirer ses œuvres à l’Opéra Garnier, dans l’escalier d’honneur de l’Hôtel de ville de Paris et dans la nef du Panthéon (Paris) où se trouvent les panneaux représentant sainte Geneviève et Attila. Il met tant d’application dans la réalisation de cette dernière commande qu'au bout de quinze ans, l'œuvre n’est toujours pas achevée.
Delaunay est élu membre de l'Académie des beaux-arts en 1879 et devient chef d'atelier à l'École des beaux-arts de Paris en 1889. Ami du mélomane fortuné et académicien, Ernest Legouvé, Delaunay est chargé de l’éducation artistique de son petit-fils George Desvallières, le futur peintre. Ensemble, ils visitent le Tessin en 1884. Plus tard Delaunay le présente à Gustave Moreau. Ce dernier et Delaunay sont les témoins du mariage de George Desvallières et Marguerite Lefebvre en 18902.
Son portrait en médaillon, dont un exemplaire est conservé au Metropolitan Museum of Art de New York, a été réalisé en 1890 par le sculpteur Jules Chaplain.
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mardi 26 mars 2019

Andrea di Michele di Cione detto Il Verrocchio (1435 -1488) - Publius Cornelius Scipio



Andrea di Michele di Cione detto  Il Verrocchio (1435 -1488)
Publius Cornelius Scipio  (255 - 211 av. J.-C.) 
Marbre
Musée du Louvre, Paris  

Publius Cornelius Scipion (255 - 211 av. J.-C.)1 était un général et homme politique de la République romaine. Il appartenait à la famille des Scipions (branche de la gens Cornelia). Il est le père de Scipion l'Africain (Publius Cornelius Scipio Africanus) et de Scipion l'Asiatique (Lucius Cornelius Scipio Asiaticus). Il est également le petit-fils de Lucius Cornelius Scipio Barbatus, consul en 298 av. J.-C. et le fils de Lucius Cornelius Scipio, consul en 259 av. J.-C.1.


Andrea di Michele di Cione detto  Il Verrocchio (1435 -1488) était un sculpteur, peintre et orfèvre italien de la seconde moitié du Quattrocento. Il reçut un nombre important de commandes de Laurent de Médicis, dit le Magnifique, tenant auprès de lui le rôle que Donatello avait joué auprès de Cosme l'Ancien. Son atelier était alors (avec celui des frères Pollaiolo) le plus important de Florence. Il eut pour élèves Francesco Botticini, Le Pérugin, Lorenzo di Credi et Léonard de Vinci.

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lundi 25 mars 2019

Shitao / 石濤 (1642-1707) - Selfportrait



Shitao  / 石濤 (1642-1707)
  Master Shi Planting Pines (Self portrait) , c. 1674,
 Ink and color on paper. 
National Palace Museum, Taïpe City 


Shitao (石涛 ) littéralement : « flots de pierre », est un artiste peintre chinois, de son vrai nom Zhū Rùojí /朱若极,  descendant de la dynastie impériale Ming et né sous la dynastie Qing. Il fut calligraphe, poète et paysagiste tout en ayant endossé l'habit de moine chán (zen) dans sa jeunesse.
Son œuvre, composée notamment de paysages  et de motifs végétaux, exprime avec simplicité des thèmes complexes, comme l'immensité du monde ou la beauté de la vie.  
Le style de Shitao est en rupture avec les styles traditionnels avant lui, constitués d'un jeu infini de références. Ses œuvres se caractérisent par une profusion de taches, de hachures et de traits, de formes diverses, restituant l'esprit du lieu dans l'espace pictural par des réalités imaginées qu'il organise - suivant le déplacement attendu du regard - sur le papier souvent mouillé pour jouer de la diffusion de l'encre plus ou moins transparente, parfois légèrement colorée, au contact direct de son motif, ou avec le souvenir encore vivant de celui-ci. Il lui aura fallu au préalable s'imprégner de l'énergie qui s'en dégage, ou du rayonnement qui en émane afin de pouvoir communiquer ce « souffle »  par la peinture.
Les œuvres de Shitao sont réalisées principalement par lavis d'encre de Chine, pure ou diluée (ce qui permet d'obtenir des teintes plus claires), et appliquées à l'aide d'un pinceau à calligraphier chinois. Il ajoute dans certaines œuvres des couleurs légères, suivant une tradition des peintres lettrés, mais toujours peu nombreuses dans un même tableau. Les formes sont obtenues par des traits caractéristiques, ainsi que, pour certaines œuvres, en utilisant une technique basée sur des successions de points.  Lorsqu'il laisse le papier blanc, non-peint, pour signifier l'espace vide qui sépare les formes pleines, il suit en cela la tradition chinoise qui va souvent jusqu'à omettre une partie d'une forme pleine pour ne pas en « étouffer le souffle »

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dimanche 24 mars 2019

Laurits Tuxen (1853-1927) - Deux marins ....



Laurits Tuxen (1853-1927) 
Parti fra Skagen med to sømænd, der betragter en konvoj 
Fête de Skagen : deux marins regardant un convoi
Oil on canvas, 1910
Private collection 

Le peintre  et sculpteur danois Laurits Regner Tuxen, a fait partie des peintres de Skagen. Il a grandi à  Copenhague et fait ses études à l'Académie royale des beaux-arts du Danemark aux côtés de Peder Severin Krøyer
En 1870, il découvre la station balnéaire de Skagen, dans le Jutland, pointe septentrionale du Danemark, où il retournera fréquemment et  possédera une résidence d'été. Il intègre dès lors le groupe des peintres de Skagen dont il peignit beaucoup les paysages et les peintres membres du groupe de Skagen.
Entre 1880 et 1900, il peint les portraits de membres des principales familles royales européennes dont Christian IX du Danemark ou la Reine Victoria d'Angleterre ou  Nicolas II tsar de Russie. 
En 1914 il fait un voyage d'études en Grèce où il peindra l'entrée du roi George Ier de Grèce dans Salonique.

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samedi 23 mars 2019

Eero Nelimarkka (1891-1977) - Self portrait



Eero Nelimarkka (1891-1977)  
Self portrait  (no date) 
Oil on canvas (63 x4 8, 5 cm) 
Private collection

Le peintre finlandais Eero Aleksander Nelimarkka est connu pour ses paysages plats d' Ostrobotnie (les Lakeus), mais également pour ses nombreux autoportraits,  portraits de notables finlandais et de membres de leur famille et pour ses natures mortes aux sujets souvent inhabituels. 
En 1912, Nelimarkka vient étudier à Paris à l'Académie de la Grande Chaumière et à l'Académie Julian. En 1945, devenu un artiste connu, il se consacre à l'enseignement et crée la "Fondation Nelimarkka"avec mission de préserver et de promouvoir la production et le travail de la vie d'Eero Nelimarkka. En 1964, la fondation construit le Musée Nelimarkka dans la ferme de son père à Alajärvi, dans le sud de l'Ostrobotnie. Sa collection est riche d'environ 1700 œuvres.

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vendredi 22 mars 2019

John La Farge (1835–1910) - Swimmer


John La Farge (1835–1910)
Swimmer 
Watercolor, 1866. 
Yale University Art Gallery

 
Dans la Nouvelle Angletterre Puritiane du milieu du 19 e sicècle, cette toile de John Larfage ne reçut pas le meilleur des accueil. Cette représentation idéalisée de la liberté, à travers ce nageur seul en pleine mer et nu, fut totalement incomprise. S’il parait évident au spectateur du 20e siècle qu’il s’agit d’un nageur au sort plutôt enviable et aux moiuvements de « crawl » impeccables, en 1966 l’orsqu’il fut présenté au public on demanda à John Lafarge quelle était au juste le sujet traité ! Il faut dire à la décharge du public de cette époque que même en Europe, le sujet aurait sinon choqué du moins suscité la même incompréhension.
Nager en mer ? Quelle extravagante idée !

John LaFarge (ne pas confondre avec son fils  du Père John LaFarge, Jr. jésuite,  célèbre pour ses campagnes antiracistes) était un peintre, muraliste, décorateur et écrivain américain.
Un séjour  à Paris où il étudia avec Thomas Couture et se mit en relation avec le milieu littéraire, décida de sa carrière artistique. 
Ses premiers dessins et paysages, faits à Newport, démontrent une originalité dans les tonalités de couleur et l'influence de l'art japonais.
Entre 1859 et 1870, il illustra le poème de Robert Browning Men and Women
Sa première grande peinture murale fut réalisée dans la Trinity Church de Boston en 1873. Elle fut suivie par ses décorations dans l'église de l'Ascension et de la chapelle St. Paul (Columbia university), à New York. 
Pour le Capitole de l'État du Minnesota à Saint Paul il exécuta, à l'âge de 71 ans, quatre grandes baies vitrées représentant l'Histoire du droit, et pour l'édifice de la Cour suprême à Baltimore, une série semblable ayant pour thème La Justice. En dehors de ses fresques monumentales,  il peignit aussi  de nombreuses toiles et aquarelles, notamment durant ses voyages en Orient et dans le Pacifique Sud.
Il fut l'un des sept membres fondateurs de l'Académie américaine des arts et des lettres à sa fondation en 1904.

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jeudi 21 mars 2019

Francis Cadell (1883–1937) - Self portrait 1914



Francis Cadell  (1883–1937)  
Self portrait, 1914
National Gallery of Scotland

Francis Cadell  (de son nom complet Francis Campbell Boileau Cadell)  est un peintre coloriste écossais, célèbre pour ses représentations d'intérieurs écossais élégants ainsi que pour ses paysages de l’оle de Iona et pour ses portraits d' hommes.
Encouragé par le peintre Arthur Melville à partir dès l'âge de 16 ans, il part  étudier à Paris à l'Académie Julian où il entre rapidement en contact avec l'avant-garde française et découvre Matisse. Ce dernier exerça sur lui une  influence durable, bien qu’il se soit  aussi intéressé à la technique  de James Abbott McNeill Whistler et  d’Édouard Manet. Après son retour en Écosse, il a régulièrement exposé à Édimbourg et à Glasgow — notamment au Royal Glasgow Institute of the Fine Arts — ainsi qu'à Londres. Cadell était un peintre gaucher. Lorsqu’il était étudiant à l'Académie royale écossaise, le président avait  tenté de l'empêcher de peindre avec sa main gauche sous prétexte qu' « aucun artiste gaucher n'est devenu génial ». Cadell répliqua « Monsieur et n'y a-t-il pas la grande peinture de Michel-Ange ? » Le président ne  répondit pas et quitta la salle . Un camarade  demanda alors à Cadell  comment il savait que Michel-Ange était gaucher. Et Cadell d' avouer « Je ne savais pas, mais le président non plus ».
Entre octobre 2011 à mars 2012, la Galerie nationale écossaise d'art moderne a réalisé une rétrospective  majeure du travail de Cadell, la première depuis celle tenue à la Galerie nationale d'Écosse en 1942.
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mercredi 20 mars 2019

Sir Ivor Henry Thomas Hele (1912- 1993) - Flight Lieutenant Peter Middleton



Sir Ivor Henry Thomas Hele (1912- 1993) 
Flight Lieutenant Peter Middleton, 1952 
National Gallery of Australia 

L'artiste australien Sir Ivor Henry Thomas Hele fut surtout célèbre pour ses portraits. Il fut aussi l'un des plus anciens "peintre de guerre" d'Australie et réalisa à ce tire plus d'œuvres sur commande que tout autre dans l'histoire de l'art australien.
En 1927, âgé de 15 ans, il est encouragé par sa tutrice à s'embarquer pour l'Europe. Il étudia le dessin et la peinture dans diverses académies privées avant de retourner en Australie au début de 1930.
En 1938, une de ses œuvres majeures, Sturt's Reluctant Decision to Return remporta le prix du 150e anniversaire du Commonwealth. La pièce fut achetée par le gouvernement pour la future Galerie nationale d’Australie, mais se trouve aujourd'hui à la Galerie d’art d’Australie méridionale.
Encouragé par Thomas Blamey, Hele s’engagea comme soldat dans le 2nd AIF et partit pour le Moyen-Orient avec la 9e Division. Il fut promu lieutenant et assuma alors la responsabilité de peintre de guerre. Il resta avec la 9e Division, qui fut ensuite transférée en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Après la guerre, il revint en Australie ù, à partir de son vaste portfolio de croquis, il tira de nombreuses peintures conservées à l'Australian War Memorial.
En 1952, il est nommé peintre de guerre auprès des forces australiennes en Corée.
Outre les études de personnages et les scènes de guerre pour lequel il est le plus connu, Ivor Hele a peint de nombreux paysages, en particulier la côte escarpée du sud de l'Australie, ainsi qu'un grand nombre de dessins érotiques. La National Gallery of Australia abrite environ 130 de ses œuvres.

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mardi 19 mars 2019

Amrita Sher-Gil (1913-1941) - Young man with apples


Amrita Sher-Gil (1913-1941) 
Young man with apples (Boris Tazlitsky), 1932
 National Gallery of Modern Art, New Delhi, India


Pour celles et ceux qui n'auraient pas le bonheur de connaitre son art, Amrita Sher-Gil est une peintre indienne. Née à Budapest, en Hongrie elle est la fille d'Umrao Singh Sher-Gil Majithia, un aristocrate sikh et un érudit en sanskrit et en persan, et de Marie-Antoinette Gottesmann, une chanteuse d'opéra juive hongroise. Elle passe la majeure partie de sa petite enfance à Budapest, notamment durant la Première Guerre mondiale.
En 1921, sa famille déménage à Summer Hill, dans les faubourgs de Shimla, en Inde. Elle y commence l’apprentissage du piano et du violon. Même si elle a dessiné très tôt, elle commence à apprendre la peinture à huit ans. En 1923, sa mère déménage en Italie avec Amrita et obtient son inscription dans une école d'art de Florence. Amrita retourne toutefois en Inde en 1924.
À seize ans, Amrita navigue à travers  l'Europe avec sa mère et va se former comme peintre à Paris, d'abord à l’académie de la Grande Chaumière, puis à l’atelier de Lucien Simon où elle rencontre Boris Taslitzky (portrait ci-dessus) et à l'École des beaux-arts, de 1930 à 1934. 
Elle réalise surtout des portraits féminins dans un style proche du postimpressionnisme et du réalisme d’entre-deux-guerres.
Ses premiers tableaux sont marqués par l’influence significative des modes occidentales sur la peinture, en particulier celles pratiquées dans les cercles bohèmes de Paris, dans le début des années 1930. À partir de 1934, son style est plus dépouillé et plus introspectif, elle s'interroge sur son identité, sur sa culture, sur les traditions de l'art indien, et décide de revenir en Inde.
En mai 1935, à Shimla, Amrita rencontre le journaliste anglais Malcolm Muggeridge, qui travaille alors comme rédacteur en chef adjoint et éditorialiste pour le Calcutta Statesman. Ils vivent une relation courte mais intense. Elle voyage ensuite sur les conseils d'un collectionneur et critique d'art, Karl Khandalavala, qui l'encourage à poursuivre sa passion pour la découverte de ses racines indiennes. Elle est notamment impressionnée et influencée par les écoles Mughal et Pahari de peinture et les peintures rupestres d'Ajanta.
En 1938, elle épouse son cousin germain hongrois, le docteur Victor Egan, et déménage avec lui dans la maison de sa famille paternelle à Saraya, Gorakhpur, en Uttar Pradesh. Elle y peint les rythmes tranquilles de l'Inde rurale. En 1941, quelques jours avant l'ouverture de sa première grande exposition personnelle à Lahore, elle tombe gravement malade, à 28 ans, et glisse dans le coma. 
Elle décède le 6 décembre 1941.
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lundi 18 mars 2019

Dick Ket (1902-1940)- Self Portrait



Dick Ket (1902-1940)
Self Portrait dessin

Dick Ket était un peintre connu pour ses natures mortes et ses autoportraits.
Ses natures mortes méticuleusement composées tournent toujours autour des mêmes thèmes et représentent souvent les mêmes objets à savoir des bouteilles, un bol vide, des œufs, des instruments de musique, des journaux... Ket a juxtaposé ces objets dans des arrangements angulaires, vus d'un point de vue élevé, dans un cadrage "en plongée",  les ombres portées des objets créant toujours d'intéressantes diagonales.  Dick Ket a réalisé environ 140 peintures, dont une quarantaine d'autoportraits. Ses expérimentations techniques de différents additifs dans la composition de ses pigments, medium  et vernis, ont eut pour effet de provoquer un résultat étonnant et difficilement gérable par les conservateurs, puisque certaines  de ses peintures ne sont pas complètement sèches après quatre vingt ans !!!
Le Rijksmuseum d'Amsterdam, le musée Arnhem et le musée Boijmans Van Beuningen de Rotterdam figurent parmi les musées présentant des œuvres de Dick Ket.

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dimanche 17 mars 2019

Clovis Trouille (1869-1975) pour Pierre Imans - Mannequin masculin Figures de Cire 1930- 40


Clovis Trouille (1869-1975) pour  Pierre Imans
Mannequin masculin Figures de Cire 1930- 40  


Le peintre et sculpteur français Camille Clovis Trouille, se proclamait volontiers anticlérical et antimilitariste.  Traumatisé par les effets de la  Première Guerre mondiale, il se définit même comme anarchiste. Clovis Trouille est peu connu du grand public car il ne recherchait pas, à proprement parler, la gloire. Il dira même  : « Il est vrai que je n'ai jamais travaillé en vue d'obtenir un grand prix à une biennale de Venise quelconque, mais bien plutôt pour mériter dix ans de prison et c'est ce qui me paraît le plus intéressant. » 
Il ne voulait pas vendre ses toiles. Lorsqu'il consentait à s'en séparer, il souhaitait parfois les récupérer afin d'y ajouter des détails : un personnage, des objets, ou simplement un grain de beauté...
 Clovis Trouille commença à travailler comme beaucoup d'autres sculpteurs  dans l'atelier de Pierre Imans, vers les années 1920 et il y travailla  pendant 45 ans, jusqu'à la fermeture de la société Imans ! 

Pierre  Imans  a démarré son entreprise de mannequin de vitrine en 1896. Elle fonctionna à plein régime entre les années 1920 et les années 1950 au  n° 10 rue Crussol, dans le 11e arrondissement de Paris. Cette adresse professionnelle, un peu  à la frontière du quartier des tailleurs et fabricants de vêtements parisiens, est indiquée sur toutes les images et catalogues de Pierre Imans jusqu'en 1965, date de la fermeture définitive de cette société.  Les œuvres qui survécurent à la fermeture peuvent être vues aujourd'hui dans les musées du monde entier, où elles sont considérés comme des témoignages importants de la sculpture commerciale moderne... ce que pensait Imans lui-même, d'ailleurs.
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samedi 16 mars 2019

Corneille de Lyon (1500/1510–1575) - Portrait d'un homme aux gants


Corneille de Lyon  (1500/1510–1575) 
Portrait d'un homme (inconnu) aux gants
 Indianapolis Museum of Fine Arts 


Les portraits de Corneille de Lyon sont généralement de très petit format. 
Schéma familier dans ses compositions, les personnages et la tête principalement sont reproduits la tête orientée à gauche ou à droite. La lumière provient souvent de gauche.
 On peut imaginer que les modèles posaient dans l'atelier de Corneille.

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vendredi 15 mars 2019

Henri de Toulouse-Lautrec (1864-1901) - Portrait d'Albert Grenier


Henri de Toulouse-Lautrec (1864-1901)
Portrait d'Albert (René) Grenier. 
Huile sur bois, (34 x 25 cm), 1887
The MET Museum


Durant  les années 1880, Grenier et Toulouse-Lautrec étaient étudiants ensemble dans l'atelier parisien du peintre d'histoire académique Fernand Cormon. Ils sont rapidement devenus amis : Lautrec a même vécu brièvement avec Grenier et sa maîtresse, Lili, actrice et modèle, et a réalisé plusieurs peintures du couple...
 Une inscription au verso de ce portrait indique qu'il a été peint dans l'atelier de Lautrec à Montmartre, rue Caulaincourt, en 1887. Il a utilisé des lavis de pigments à l'aquarelle très fins, appliqués sur un crayon fin, pour produire une étude très touchante du caractère de son camarade.
Visible au MET 5th avenue, New York,  Gallery 817

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jeudi 14 mars 2019

George Bellows (1882–1925) - The Fisherman


George Bellows (1882–1925)
 The Fisherman, 1917
Amon Carter Museum of American Art

А 22 ans, George Bellows se forme chez le peintre new-yorkais Robert Henri. Assez rapidement, ses représentation de la vie quotidienne des habitants des villes américaines et et ses scènes de combats de boxe, toujours très mouvementées, le  rendent célèbre.
Bellows appartient au groupe des peintres de la Ash Can School, qui se caractérise par un intérêt marqué pour une peinture très réaliste qui dresse une chronique du quotidien des citoyens et par le media lithographique. L'instantané, la photographie du réel est leur dénominateur commun. 
Les oeuvres  de Bellows, très composées et  très structurées brillent par leur expressivité, qu'il s'agisse de la description de faits divers ou  de scènes saisies dans les  milieux populaires ou marginaux. Toutes illustrent un violence omniprésente dans l'Amérique de la fin du 19e et du début du 20e siècle par laquelle s'expriment  les tensions et les ambiguïtés même de la société américaine d'alors.  En 1913,   Bellows a un veritable choc en découvrant l'oeuvre de Matisse et des Fauves et tache de s'en approcher en introduisant une certaine vigueur   à sa peinture. Il est aussi influencé par le style dépouillé d'un autre élève de Robert Henri, devenu lui aussi célèbre :  Edward Hopper. Il a collaboré au magazine progressiste The Masses. Sa carrière est interrompue brutalement par une péritonite mortelle en 1925.  Il a aussi réalisé quelques paysages du Maine et de Rhode Island.

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mercredi 13 mars 2019

Jules-Elie Delaunay (1828-1891) - Autoportrait



Jules-Elie Delaunay (1828-1891) 
Autoportrait, 1860
Musée des beaux-arts de Nantes

Le peintre français Jules-Élie Delaunay est surtout connu pour ses peintures murales et ses portraits.
Il entre en 1848 à l'École des beaux-arts de Paris, où il est l'élève d'Hippolyte Flandrin et de Louis Lamothe. Second grand prix de Rome en 1856, avec Henri-Pierre Picou, il séjourne quatre ans à la Villa Médicis. À son retour à Paris, il se spécialise dans les grandes compositions et reçoit d’importantes commandes de l'Église ou de l'État. On peut admirer ses œuvres à l’Opéra Garnier, dans l’escalier d’honneur de l’Hôtel de ville de Paris et dans la nef du Panthéon (Paris) où se trouvent les panneaux représentant sainte Geneviève et Attila. Il met tant d’application dans la réalisation de cette dernière commande qu'au bout de quinze ans, l'œuvre n’est toujours pas achevée.
Delaunay est élu membre de l'Académie des beaux-arts en 1879 et devient chef d'atelier à l'École des beaux-arts de Paris en 1889. Ami du mélomane fortuné et académicien, Ernest Legouvé, Delaunay est chargé de l’éducation artistique de son petit-fils George Desvallières, le futur peintre. Ensemble, ils visitent le Tessin en 1884. Plus tard Delaunay le présente à Gustave Moreau. Ce dernier et Delaunay sont les témoins du mariage de George Desvallières et Marguerite Lefebvre en 18902.
Son portrait en médaillon, dont un exemplaire est conservé au Metropolitan Museum of Art de New York, a été réalisé en 1890 par le sculpteur Jules Chaplain.
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mardi 12 mars 2019

Claude Monet (1840-1926) - Portrait du Père Paul" ou Le Chef


Claude Monet  (1840-1926) 
"Portrait du Père Paul" ou  "Le Chef", 1882 
Huile sur toile   (64,5 x 52, 1 cm) 
Österreichische Galerie Belvedere, Vienne

Ce portrait fait partie des rares portraits que Claude Monet a peint au cours de sa vie.
Il s'agit du chef Paul Antoine Graff vêtu de la tenue traditionnelle des chefs cuisiniers français : un toque et une veste blanche .
Monet a décrit lui même cette  peinture comme une "esquisse curieuse".  C'est en réalité  une peinture pleine de vivacité avec cette toque chapeau incliné, cette  barbe imposante sur un visage maigre  Il a utilisé une palette de couleurs intelligente, dans laquelle la barbe noire contraste avec les vêtements blancs et dans laquelle la couleur de peau rougeâtre et brune est complémentaire des nuances de gris bleuté de l'arrière-plan.
La peinture est clairement signée avec "Claude Monet 82" dans le coin supérieur droit.

Monet arrive à Pourville le 15 février 1882 et  se met tout de suite à peindre les paysages de la côte normande au cours des deux mois suivants. Il habite alors à l'hôtel A la Renommée des Galettes, affilié à un restaurant. dont le  propriétaire est  le chef alsacien Paul Antoine Graff (1823-1893), connu sous le nom de Le Père Paul. Sa spécialité culinaire était les galettes au beurre dont Monet fera d'ailleurs une splendide nature morte : Les Galettes.
Le jour de son arrivée, Monet déplore dans une lettre de n'être pas venu plus tôt à Pourville. Il décrit le Père Paul comme un excellent chef et se dit  ravi de son hébergement : "Le paysage est très beau… on ne pourrait être plus près de la mer, comme je le suis maintenant, directement sur la plage, les vagues atteignent le sous-sol de notre maison." 
En dehors du portrait de M. Graff, Monet a aussi peint le portrait de Mme Graff (La Mère Paul aujourd'hui conservée au  Fogg Art Museum , Cambridge, Massachusetts )  qui montre Madame Graff vêtue de vêtements sombres accompagnée de son fidèle terrier Follette .
Ces deux tableaux du couple Graff ont probablement été peints pour remercier le couple de son  hospitalité .
Le Portrait du Père Paul fut un cadeau que  Monet donna à Paul Antoine Graff.  Après la mort de Graff, en 1899,  il devient la propriété du galeriste Paul Durand-Ruel puis du marchand d'art Knoedler à Paris. En 1903, il prête cette peinture à l'exposition Développement de l'impressionnisme en peinture et sculpture  de la Sécession de Vienne , à laquelle est également exposé son pendant, Madame Paul.
Par la suiite, le portrait du père Paul a été acquis par la Moderne Galerie  prédécesseur de l' Österreichische Galerie Belvedere actuelle  où il se trouve conservé.
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lundi 11 mars 2019

Jules-Elie Delaunay (1828-1891) - David triomphant


Jules-Elie Delaunay (1828-1891)
David triomphant 
huile sur toile 147 x 114cm
Musée des Beaux Arts de Nantes  

Le tableau de Delaunay est remarqué par la critique au Salon de 1874 pour ses qualités de puissance et de style. La figure vigoureuse de David est troublante par son visage fin presque androgyne et le déhanchement un peu maniéré. Elle peut avoir été inspirée de la sculpture hellénistique, des célèbres statues de Michel-Ange et de Donatello ou simplement des académies d’homme exécutées à la Villa Médicis lors de son séjour à Rome en compagnie de Degas, Bonnat ou Gustave Moreau.
L’influence de ce dernier est sensible dans le choix de coloris vifs et brillants et surtout dans la tonalité irréelle de l'arrière plan. Les massifs montagneux de couleur bleue sont traités en « sfumato » et de manière presque géométrique.
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dimanche 10 mars 2019

Jean-Léon Gérôme (1824-1904) - Pifferaro


Jean-Léon Gérôme (1824-1904)  
Pifferaro 1856
 huile sur toile collé sur bois, 1856


 Jeune musicien ambulant qui, en Italie, jouait du piffero, du fifre, de la cornemuse ou de la flûte, dansait ou chantait.  Ils étaient généralement ordinaires du Sud de l'Italie. 
" Le ménestrel était jeune, sérieux, noir comme un pifferaro de la Calabre " 
George Sand, Consuelo, t.2, 1842-43, p.149)


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samedi 9 mars 2019

Andrea Solario (1460 – 1524) - Portrait de Charles II d'Amboise


Andrea Solario  (1460– 1524) 
Portrait de Charles  II d'Amboise, 1507
Huile sur peuplier  (75 x 52cm) 
Musée du Louvre Paris 

Issu d'une dynastie d'artistes et d'architecte, Antonio Solario ou Solari se forme dans un environnement  lombard  très ouvert aux apports nordiques et  sensible à la proximité de Venise. 
Il fut un des plus importants peintres de l'école de Léonard de Vinci. 
Il fut  un des tout premiers italiens à s'expatrier en France de 1507 à 1510 avant la venue de Rosso et du Primatice que François Ier attire à Fontainebleau à partir de 1530.


Il existe 3 représentations du militaire français  Charles II d'Amboise seigneur de Chaumont, de Meillant et de Charenton, (1473 -1511) qui fut  successivement grand-maître, maréchal et amiral de France en 1502, 1504 et 1508, vice-roi de Lombardie en 1510: 
- le portrait ci-dessus  que l'on attribua d'abord  à Léonard de Vinci et, qui depuis, à  été attribué à Solario, se trouve dans la Grande Galerie du musée du Louvre à Paris. 
- un  dessin de Gaignières, à la plume et lavé, en compagnie de son fils, Georges d'Amboise, tué à Pavie, en 1525. 
- Un  portrait exécuté par Bernardino de Conti vers 1505  qui se trouve au Seattle Art Museum.

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vendredi 8 mars 2019

Bernard Boutet de Monvel (1881-1949) - A dos d'âne.


Bernard Boutet de Monvel (1881-1949)
A dos d'âne.
Collection privée

Eclectique et jouissant déjà d'une certaine notoriété en France, Bernard Boutet de Monvel  est habituellement rangé  dans la catégorie de ce qu'il est convenu d'appeler les " peintres mondains". L'oeuvre ci-dessus fait figure d'exception notoire dans sa production. 
Il se rend pour la première fois aux Etats-Unis en novembre et décembre 1926 lors d'une rétrospective de ses œuvres organisée par Anderson Galleries à New York, que suit en 1927 une exposition de ses peintures au musée d'art de Baltimore. Son succès aux Etats Unis est immédiat et tel qu’il devient le portraitiste le plus demandé par la café society américaine, grâce notamment à l'entremise de Mary Benjamin Rogers, épouse de l'industriel Henry H. Rogers. Ses modèles ont alors pour nom Frick, du Pont, Vanderbilt... Le krach boursier de 1929, et l’annulation de plusieurs commandes de portraits, sont pour lui l’occasion de peindre enfin librement une série de paysages de New York, par lesquels il s’attache à saisir la modernité de la ville en construction. Réalisée entre abstraction et réalisme photographique, cette partie de l’œuvre de Bernard Boutet de Monvel, à laquelle il faut ajouter plusieurs vues d’une aciérie de Chicago qu’il exécute en 1928, fait de lui l’égal de figures majeures du mouvement précisionniste, telles Charles Sheeler.
En 1934, il expose à la galerie Wildenstein de New York les portraits de la Maharane et du Maharadjah  d’Indore  en costumes de cour. En 1936, tandis qu’il se fait construire à Palm Beach par Maurice Fatio  un pavillon octogonal appelé La folie Monvel, il entreprend une série de portraits de profil dont les figures les plus emblématiques sont celles de Lady Charles Mendl (1936) et du marquis de Cuevas (1938).

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jeudi 7 mars 2019

Andrea Sacchi (1599-1661) - Portrait of Cardinal Antonio Barberini the Younger


Andrea Sacchi  (1599-1661) 
 Portrait of Cardinal Antonio Barberini the Younger
The MET


Après avoir été l'élève de l'Albane à Bologne, Andrea Sacchi s'installe à Rome en 1621 et y travaillera jusqu'à sa mort, à l'exception de quelques courts séjours en Italie du Nord après 1635 et à Paris en 1640.
Sa formation bolonaise le porte vers le classicisme et lui donne le goût de la couleur, qualités que vient compléter l'influence directe de Raphaël déjà sensible dans le Miracle de saint Grégoire (1625-1627, musée du Vatican, Rome). Cette œuvre attire l'attention de la famille Sacchetti, qui engage Andrea Sacchi pour décorer, avec Pierre de Cortone, la villa de Castelfusano en 1627-1629. 
Le cardinal Antonio Barberini confie aux deux artistes la décoration du palais Barberini à Rome. La fresque peinte par Andrea Sacchi au plafond d'une des salles, l'Allégorie de la divine sagesse (1629-1633), est une œuvre statique et pleine de gravité, très raphaélesque dans sa conception et contenant un nombre restreint de figures, qui contraste avec l'exubérance baroque du Triomphe de la divine providence peint par Cortone dans une salle voisine. Les deux tableaux d'autel réalisés par Andrea Sacchi pour Santa Maria della Concezione à Rome (1631-1638) se distinguent aussi des autres peintures de l'église par leur classicisme. Son œuvre la plus importante après la Divine sagesse reste le cycle de la Vie de saint Jean-Baptiste pour la coupole du baptistère San Giovanni in Fonte de Rome (1639-1645). Si l'on excepte quelques portraits, Andrea Sacchi s'est essentiellement consacré à la peinture religieuse. Il est le principal représentant du style classique dans la peinture romaine du XVIIe siècle.

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mercredi 6 mars 2019

Amrita Sher-Gil (1913-1941) - Portrait of Boris Tazlitsky


Amrita Sher-Gil  (1913-1941) 
 Portrait of Boris Tazlitsky, 1930
 National gallery of Modern Art, New Delhi, India.


Amrita Sher-Gil  (1913-1941) dans son appartement parisien
avec le  portrait of Boris Tazlitsky, qu'elle vient de peindre. 


Pour celles et ceux qui n'auraient pas le bonheur de connaitre son art, Amrita Sher-Gil est une peintre indienne. Née à Budapest, en Hongrie elle est la fille d' Umrao Singh Sher-Gil Majithia, un aristocrate sikh et un érudit en sanskrit et en persan, et de Marie-Antoinette Gottesmann, une chanteuse d'opéra juive hongroise.  Elle passe la majeure partie de sa petite enfance à Budapest, notamment durant la Première Guerre mondiale.
En 1921, sa famille déménage à Summer Hill, dans les faubourgs de Shimla, en Inde. Elle y commence l’apprentissage du piano et du violon. Même si elle a dessiné très tôt, elle commence à apprendre la peinture à huit ans. En 1923, sa mère déménage en Italie avec Amrita et obtient son inscription dans une école d'art de Florence. Amrita retourne toutefois en Inde en 1924.
À seize ans, Amrita navigue à travers  l'Europe avec sa mère et va se former comme peintre à Paris, d'abord à l’académie de la Grande Chaumière, puis à l’atelier de Lucien Simon où elle rencontre Boris Taslitzky (portrait ci-dessus) et à l'École des beaux-arts, de 1930 à 1934. 
Elle réalise surtout des portraits féminins dans un style proche du postimpressionnisme et du réalisme d’entre-deux-guerres.
Ses premiers tableaux sont marqués par l’influence significative des modes occidentales sur la peinture, en particulier celles pratiquées dans les cercles bohèmes de Paris, dans le début des années 1930. À partir de 1934, son style est plus dépouillé et plus introspectif, elle s'interroge sur son identité, sur sa culture, sur les traditions de l'art indien, et décide de revenir en Inde.
En mai 1935, à Shimla, Amrita rencontre le journaliste anglais Malcolm Muggeridge, qui travaille alors comme rédacteur en chef adjoint et éditorialiste pour le Calcutta Statesman. Ils vivent une relation courte mais intense. Elle voyage ensuite sur les conseils d'un collectionneur et critique d'art, Karl Khandalavala, qui l'encourage à poursuivre sa passion pour la découverte de ses racines indiennes. Elle est notamment impressionnée et influencée par les écoles Mughal et Pahari de peinture et les peintures rupestres d'Ajanta.
En 1938, elle épouse son cousin germain hongrois, le docteur Victor Egan, et déménage avec lui dans la maison de sa famille paternelle à Saraya, Gorakhpur, en Uttar Pradesh. Elle y peint les rythmes tranquilles de l'Inde rurale. En 1941, quelques jours avant l'ouverture de sa première grande exposition personnelle à Lahore, elle tombe gravement malade, à 28 ans, et glisse dans le coma. 
Elle décède le 6 décembre 1941.
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mardi 5 mars 2019

Alexandre Cabanel (1823-1889) - L'ange déchu






Alexandre Cabanel (1823-1889)
L'ange déchu, 1847 
Musée Fabre, Montpellier

L'Ange Déchu d'Alexandre Cabanel est une des plus célèbres oeuvres exposées au musée Fabre de Montpellier. Devant sa force et sa poésie, on se demande pourquoi elle n'a pas été retenue pour l'exposition "L'ange du Bizarre" présentée au musée d'Orsay...

Cabanel peint cette toile alors qu'il est pensionnaire à la Villa Médicis et doit envoyer des oeuvres imposées dont une académie de nu masculin.
Il s'inspire alors du "Paradis Perdu" de Milton (que lui avait commandé Maximilien II de Bavière) pour peindre cette chute de l'ange qui s'est rebellé contre Dieu.
Il s'agit ici de Lucifer dont le nom signifie littéralement  Le porteur de lumière,  assimilé à Satan.
Dans cette représentation, l'ange est exilé sur terre. Il est assis sur des roches sombres où serpentent comme une annonce de ses métamorphoses, des plantes sinueuses et noires qui se dessèchent.
Il est peint comme un héros grec, comme un dieu au corps parfait. Il reste "le plus beau des anges".
Il lève la tête et regarde la terre de son exil. Son regard est à la fois tragique avec cette larme qui tremble sous la paupière et dynamique avec cette pupille qui s'éclaire et observe... Ce regard de défi, la chevelure de flammes font comprendre que l'ange ne restera pas longtemps terrassé. Il prépare déjà sa vengeance...
Ses ailes s'assombrissent, elles perdent peu à peu leur blancheur lumineuse, elles s'éteignent et meurent, comme des branches qui vont tomber de l'arbre.
De leur coté, les anges fidèles s'enfuient dans le ciel où baisse la lumière. Ils délaissent celui qu'ils admiraient. Ils sont fidèles et pâles. Ils ont comme si souvent dans la peinture, la littérature ou la musique, la fadeur et la banalité de la morale dominante...
Pour Cabanel, Satan déchu est plus beau, souffrant et vivant, plus fascinant que le pâle troupeau des anges fidèles !
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lundi 4 mars 2019

Johann Baptist von Lampi the Elder (1751-1830) - Portrait of Prince Planton Zubov


Johann Baptist von Lampi the Elder (1751-1830) 
Portrait of Prince Planton Zubov, 1793
Private collection 

Johann Baptist Lampi l'Ancien était un peintre d'histoire et de portrait austro italien né dans le comté du Tyrol, d'un père  peintre Matteo (Mattia) Lampi,  avec lequel  il étudia l'art avant de partir à Vérone et plus tard à Salzbourg.
En 1773, il se rendit à Trente, où il devint portraitiste sur toiles et miniatures.  Puis il  se rendit à Innsbruck et à Vienne, où l' empereur Joseph II le nomma professeur à l' Académie de Vienne en 1786. La même année, il fut invité à Varsovie par la cour du roi Stanisław II August. Il a travaillé à Varsovie jusqu'à la partition militaire complète de la Pologne. 
En 1791, il s'installe à Saint-Pétersbourg, où l'impératrice lui donna le titre de chevalier héréditaire. En Russie, il se consacra entièrement au portrait et amassa une grande fortune en peignant la famille impériale, les princes et grands ducs puis toutes l'aristocratie russe.  Il devint célèbre avec ses portraits de  l' impératrice Catherine II et  de l'impératrice Maria Feodorovna (Sophie Dorothea de Württemberg).  
De retour à Vienne en 1797, il en devint citoyen d'honneur en 1799. Pensionné en 1822, il mourut à Vienne le 11 février 1830 
Ses deux fils étaient également des peintres accomplis. Le plus âgé, Johann Baptist the Younger, est resté avec lui en Russie  puis s'y est installé tout seul pendant 13 ans. Son fils cadet, Francesco (né à Klagenfurt en 1783) se séparer de son père et s’établit à Varsovie en travaillant pour le  Congrès de Pologne pour le reste de sa vie, sous le nom polonais de de Franciszek Ksawery Lampi. Il peignit des portraits et des paysages, exposa dans les  salons de Varsovie et y ouvrit une école d'art en 1841.
 En 1823, il séjourna à Vienne, à Lublin et, en 1830, à Vilna. Après l' insurrection de novembre contre les Russes, il passa quelques années à Wrocław. En 1840, il séjourna à  Dresde, Berlin et Munich.  
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dimanche 3 mars 2019

Giorgio da Castelfranco dit Giorgione (1478-1510)- Doppio Ritratto



Giorgio da Castelfranco dit Giorgione (1478-1510)
  Doppio Ritratto, c.1502
Olio su tela (80 cm x 60 cm)
Museo Nazionale di Castel Sant'Angelo, Roma

L'œuvre représente les portraits de deux jeunes gens, l'un au premier plan, l'autre relégué à l'arrière, tous deux tournés vers le spectateur. Le jeune homme au premier plan pose de face et celui à l'arrière plan est légèrement tourné vers la gauche. Le regard du jeune homme au fond est interrogateur, celui du premier plan est languissant et pensif. L'attitude de réflexion troublée des personnages est soulignée par les couleurs sombres et les habits noirs.
Le personnage central penche sa tête inclinée sur sa main droite, tandis que sa main gauche tient un fruit, une orange amère, orange sauvage au goût âcre, symbolisant le tempérament mélancolique aigre-doux. Le jeu des ombres offre une vision privilégiée sur l'or de la robe, symbole des biens matériels périssables, et sur le fruit rouge, également dépeint pour représenter la précarité humaine.

Autrefois attribuée à Sebastiano del Piombo, à Dosso Dossi et à d'autres artistes vénitiens, aujourd'hui l'œuvre est attribuée - avec des réserves  toutefois- à Giorgione. Comme pour la plupart des œuvres de Giorgione, les critiques ne sont pas d'accord sur la datation, qui varie entre 1500 et 1510, année de la mort du peintre. La date de 1502 mettrait la toile en relation avec la possible présence de Giorgione à Venise à la cour de Catherine Cornaro, reine de Chypre, qui avait rassemblé autour d'elle à Asolo, un cercle restreint d'intellectuels et d'artistes. Le ton mélancolique de l'œuvre a également fait penser à un lien avec la discussion sur l'amour de l'ouvrage Gli Asolani de Pietro Bembo, publié en 1505.
La première mention certaine de l'œuvre figure dans un inventaire des biens de Pio di Savoia de 1624. Vers 1734 la toile est entrée dans les collections du cardinal Tommaso Ruffo. En 1919, elle a été donnée au musée du Palais de Venise par le prince Fabrizio Ruffo di Motta Bagnara.

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