google.com, pub-0288379932320714, DIRECT, f08c47fec0942fa0 google.com, pub-0288379932320714, DIRECT, f08c47fec0942fa0 PORTRAITS MASCULINS : janvier 2019

jeudi 31 janvier 2019

Jacopo Carrucci dit Pontormo (1494-1557) - Portrait of a Halberdier



Jacopo Carrucci dit Pontormo (1494-1557)
Portrait of a Halberdier (Francesco Guardi) 1529-1530) 
Oil on panel transferred on canvas 
95,3 x 73 cm 
The Getty Center 

Jacopo Carucci  connu sous le nom de Jacopo da Pontormo, ou plus simplement de Pontormo, est  l'un des représentants les plus importants du mouvement maniériste dans la peinture italienne du 16e siècle. Il est réputé pour les poses contorsionnées de ses personnages, ses perspectives forcées, ses couleurs acides et stylisées, ses modèles aux yeux écarquillés et aux expressions inquiètes (comme ci-dessus).
Un an après que ce portrait ait été peint (pendant le siège de Florence), la mort d'Andrea del Sarto fait sombrer Pontormo dans un profond désespoir qu'il avait jusque-lа réussi à contenir. Il s'engage dans une entreprise titanesque commandée par les Médicis : la décoration de l'abside de l'église de san Lorenzo. Ces fresques, dont on ne connaît que les cartons préparatoires, ont complètement disparu.
C'est dans le domaine du portrait qu'il aboutit à ses résultats les plus  durables, bien que seulement 15 exemplaires de ces portraits soient parvenus jusqu'à nous. Figés dans des poses, ses personnages se détachent sur un fond fermé et les couleurs métalliques, parfois éblouissantes, transforment les figures en images d'elle-mêmes.
Bronzino fut son élève.

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mercredi 30 janvier 2019

Duncan Grant (1885-1978) - Paul Roche sleeping


Duncan Grant (1885-1978)  
 Paul Roche sleeping
Private collection

Duncan James Corrow Grant est un peintre britannique (écossais), designer de textiles, de poteries, de décors de théâtre et de costumes qui occupa une place centrale dans le Bloomsbury Group principalement composé de Virginia Woolf, E. M. Forster et Mary (Molly) MacCarthy, Lytton Strachey, John Maynard Keynes,  Vanessa Bell, Roger Fry,  Desmond MacCarthy, Clive Bell et Leonard Woolf..
En tant que fils de militaire, il passa une grande partie de son enfance en Birmanie et en Inde, mais pas du tout  dans l'atmosphère exotique et luxueuse de l'armée des Indes que l 'on pourrait imaginer, son père faisant partie des soldats les plus pauvres de l'Empire, ce que l'on appelait, "l'Armée des Pauvres".  
Entre 1899 et 1900, Grant a vécu avec sa tante et son oncle, Sir Richard et Lady Strachey et leurs enfants (Lytton Stachey) découvrant un monde d 'élégance et de raffinements esthétiques qui lui étaient jusqu'alors inconnus. 
Pendant cette année qui fut décisive dans la formation du jeune Grant, il accompagna assidument sa tante Lady Strachey dans ses activités de peintre du dimanche, ce qui lui donna accessoirement l'opportunité de rencontrer toute une série de  peintres assez connus.  Etonnée par les talents de son neveu "pauvre", Lady Strachey réussit à persuader ses parents de l'autoriser à se charger de son éducation artistique.  Ainsi au cours de l'hiver 1904-1905, Grant visita l'Italie où, à la demande de Harry Strachey, il réalisa des copies d'une partie des fresques de Masaccio dans la chapelle de Brancacci. 
En 1909 Grant, rendit visite à Gertrude Stein à Paris et vit sa collection qui comprenait des peintures, entre autres, de Picasso et de Matisse. Pendant l'été de cet même année, Grant rendit visite à Matisse lui-même dans sa maison de Clamart.
Au delà de ses moeurs très libres et de sa vie sentimentale bisexuelle très fournie, à la fois avec  Vanessa Bell, John Maynard Keynes, David Garnett, Roger Fry et Paul Roche (entre autres)... Duncan Grant est surtout connu pour un style de peinture, qui se situe dans le prolongement des post-impressionnistes français, dont  Roger Fry avec lequel il travailla souvent, surtout dans le cadre des Ateliers Omega,  qu'il fonda en 1913 et qui était une véritable entreprise d'art décoratifs mêlant céramiques, textiles et décors peints d'un genre très particulier...
Vanessa Bell et Duncan Grant continuèrent à vivre ensemble pendant plus de quarante ans, ce qui n'empêcha nullement Grant d'avoir des relations homosexuelles régulières.
Durant les dernières années de la vie de Grant, son ancien amant le poète Paul Roche (1916-2007), qu'il connaissait depuis1946, prit soin de lui et lui permit de maintenir son mode de vie à Charleston, où Angelica s'installa à son tour. En contrepartie, Grant fit de Roche son cohéritier avec sa fille Angelica. 
Grant mourut finalement dans la maison même de Paul Roche en 1978.

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mardi 29 janvier 2019

Etienne Dinet (1861-1929) - Portrait présumé d' Emmanuel Gonse



Etienne Dinet ( 1861-1929) 
Portrait présumé d'Emmanuel Gonse "en oriental" 
Collection privée 

Emmanuel Gonse, né en 1880 à Paris, et mort en 1954 à Montmorency, est un architecte français, réputé pour ses immeubles d'habitation, ses reconstructions d'églises et ses constructions sanitaires et hospitalières. En 1912, il construit  notamment un aérium à Arès, au bord du bassin d'Arcachon. Fruit d'une collaboration entre  les médecins et l' architecte, l'aérium est inauguré en mars 1913, puis enrichi les années suivantes de plusieurs extensions. Désaffecté depuis 1981, il est inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques en 2000.
Après la Première Guerre mondiale, Gonse, toujours associé à Duval, contribue à fonder la société La Cité nouvelle et s'attelle à la reconstruction, notamment en Picardie. Ils reconstruisent des bâtiments municipaux, des industries, des immeubles privés...

Gonse partageait avec Dinet un  goût certain pour l'orientalisme. Étienne Dinet (1861-1929) était un peintre orientaliste et lithographe français, qui a vécu une grande partie de sa vie en Algérie, pays qu'il adorait et  où il a finit sa vie, se  convertissant à l'Islam et adoptant  le patronime musulman de  Nasr-Eddine. 
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lundi 28 janvier 2019

L'Apollon de Lillebonne



L'Apollon de Lillebonne (détail et ensemble). 
Bronze doré, II siècle
 Musée du Louvre, Paris

Découvert en 1823 à proximité du théâtre antique de Lillebonne près de Rouen, en Seine-Maritime, cet Apollon est la plus grande statue (1, 94 m)en bronze d'un dieu, conservée en Gaule. 
Apollon, considéré comme une divinité salutaire, apparait ici sous des traits juveniles, entièrement nu et tenant une lyre (aujourd'hui perdue) dans la main gauche, selon un schéma particulièrement fréquent dans la Gaule du Nord et du Centre-Est où des statuettes votives analogues ont été trouvées en quantité. Par ses proportions, sa pondération et l'agencement de la chevelure, l'effigie divine de Lillebonne témoigne de l'influence des créations grecques sur les artistes gallo-romains. L'œuvre, qui a été réalisée au IIe siècle de notre ère dans la région de Lugdunum (l'actuelle Lyon), s'inspire largement de la tradition classique. Elle reprend le contrapposto élaboré par Polyclète au milieu du Ve siècle avant J.-C. et fait écho aux silhouettes - presque adolescentes encore - des figures masculines créées au IVe siècle par des sculpteurs comme Praxitèle, Euphranor ou Scopas ; elle adopte aussi le canon très allongé des oeuvres de Lysippe, avec la tête aux proportions volontairement réduites. L'attitude et l'attribut du dieu sont également empruntés au répertoire artistique grec.
La statue a été coulée en plusieurs pièces selon le procédé de la fonte creuse à la cire perdue. Elle a été restaurée à de multiples reprises, peut-être même dès l'Antiquité. La présence de nombreuses traces de raccords à la surface du bronze aurait ainsi justifié la dorure, réalisée à la feuille. Il est difficile de préciser la date de cette dorure ; l'œuvre aurait d'ailleurs pu être dorée une première fois lors de la fonte, puis une seconde à la fin de l'époque romaine impériale.
Après avoir été vendue en Angleterre et avoir séjourné pendant près de trente ans à Londres, chez le collectionneur Samuel Woodburn qui espérait revendre la statue au British Museum, l'oeuvre est acquise par l'État français en 1853 et rejoint les collections du Louvre. 

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dimanche 27 janvier 2019

Andrea Solario (1460-1524)- Man with a pink carnation


Andrea Solario (1460-1524)
 Man with a pink carnation  
Egg tempera on Egg tempera on oil   (50x39cm), 1495  
National Gallery London


On a longtemps cru que ce portrait représentait un sénateur vénitien. En réalité, rien n'est moins sûr, bien que cet magnifique portrait  ait été probablement  peint à l'époque où Solario vivait à Venise  et bien avant sa toute première œuvre documentée de 1495.
Les mains sont aussi bien observées et rendues que le visage  (d'une stupéfiante expressivité)  et occupent une place importante dans la composition.
 La main droite porte un œillet ou une rose, comme cela était courant dans les portraits de fiançailles, tandis que la main gauche, ornée d'un anneau sur le pouce, attire l'attention sur la ceinture noire qui passe par dessus l'époque du personnage.

Issu d'une dynastie d'artistes et d'architecte, Antonio Solario ou Solari se forme dans un environnement  lombard  très ouvert aux apports nordiques et  sensible à la proximité de Venise. 
Il fut un des plus importants peintres de l'école de Léonard de Vinci. 
Il fut  un des tout premiers italiens à s'expatrier en France de 1507 à 1510 avant la venue de Rosso et du Primatice que François Ier attire à Fontainebleau à partir de 1530.

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samedi 26 janvier 2019

Giuseppe Castiglione (1688–1766) - Ayusi brandissant sa lance


Giuseppe Castiglione  (1688–1766)
Ayusi brandissant sa lance anéantit les rebelles, 1755 
中文: 畫阿玉錫持矛盪寇圖 卷 引首
rouleau horizontal, encre et couleurs sur papier, 
National Palace Museum, Taipei.

Apres un passage à Goa en septembre 1714, Giuseppe Castiglione arrive à Macao le 10 juillet 1715. Il continue son voyage et entre à Pékin le 22 décembre. 
Presque aussitôt il est introduit par le père Matteo Ripa auprès de l’empereur Kangxi (1661-1722) et reçoit une charge comme ‘peintre de la Cour’.  
Un strict respect de l’étiquette (jamais d’affront, ni de critique directe des conceptions chinoises) lui permet de s’assurer la collaboration des peintres de la cour impériale.
Les successeurs de Kangxi, Yongzheng (1723-1735) et Qianlong (1736-1797) lui garderont leur confiance. Castiglione sera peintre de la cour durant ses 51 ans de vie en Chine. Il y jouit sans interruption d’une grande considération et y reçoit des honneurs insignes, comme de pouvoir porter l’habit de fonctionnaire impérial. 
Il forme quelques autres artistes jésuites à integrer les données de l'art occidentale dans l'art chinois et l'inverse  de même : Ferdinand Moggi, Jean-Denis Attiret et Ignaz Sichelbarth. Il a également des élèves chinois qui deviendront célèbres.
Après sa mort, il reçut le titre de « Vice-ministre », c’est-à-dire fonctionnaire de premier rang.

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vendredi 25 janvier 2019

Bartolomé Esteban Murillo (1617-1682) - Don Andrés de Andrade y la Cal


Bartolomé Esteban Murillo (1617-1682)
Don Andrés de Andrade y la Cal, 1660. 
The Metropolitan Museum of Art, New York. 


Ce tableau témoigne de la capacité de Murillo à donner à ses portraits une grande présence psychologique.
Don Andrés de Andrade y Cal était pertiguero ou maréchal de processions dans la cathédrale de Séville. Pour rendre la solennité de la fonction du personnage, Murillo a adopté une formule utilisée à la fois par Titien et par Velázquez dans leurs portraits de la royauté espagnole; le personnage est tout de noir vêtu de noir et pose sa main droite sur le crâne de  dogue qu'il domine  d'une autorité certaine. Le décor  qui l'entoure est un portique classique avec un blason sculpté dans la pierre sur  la gauche, sans doute les armoiries de Don Andrés de Andrade y Cal.

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jeudi 24 janvier 2019

Bernard Buffet (1928-1999) - Deux samouraï



Bernard Buffet (1928-1999)
Deux samouraï, 1948
Private collection 


Le peintre français expressionniste  Bernard Buffet a peint aussi bien des personnages que des figures, animaux, nus, paysages, intérieurs, natures mortes, fleurs.... Aquarelliste, c'est également un peintre de décors de théâtre et un illustrateur. Il remporte le concours d’entrée de l'École nationale supérieure des beaux-arts en décembre 1943 à 15 ans, passant deux ans dans l'atelier du peintre Eugène Narbonne où il est déjà considéré comme très doué. Il s'y lie notamment d'amitié avec les peintres Maurice Boitel et Louis Vuillermoz.
En 1947, il expose L'Homme accoudé au Salon des indépendants et en décembre a lieu sa première exposition particulière présentée par Pierre Descargues, à la Librairie des impressions d'art.  On y reconnait déjà un graphisme très caractéristique qui sera tout au long de sa vie, la marque du peintre. L'État, par l'intermédiaire de Raymond Cogniat, lui fait son premier achat pour le Musée national d'art moderne de Paris avec la peinture Nature morte au poulet. En 1955, il obtient la première place au référendum organisé par la revue Connaissance des arts désignant les dix meilleurs peintres de l'après-guerre. Il peint les maquettes des décors et des costumes pour La Chambre argument de Georges Simenon qui devient son ami.
Élu à l’Académie des beaux-arts au fauteuil de Paul Jouve, Bernard Buffet est alors le plus jeune académicien jamais élu sous la coupole.
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mercredi 23 janvier 2019

Boris Grigoriev (1886-1936) - Portrait du poète Vladimir Maïakovski


Boris Grigoriev  (1886-1936) 
Portrait du poète Vladimir Maïakovski, 1916 
Private owner,  USA

Le peintre russe Boris Dmitrievitch Grigoriev (Бори́с Дми́триевич Григо́рьев) fait partie du mouvement de  l'avant-garde russe. 
Quand il vit à l'étranger,  il poursuit des travaux d'illustration des grands écrivains russes.
 Au début du 21e siècle ses dessins se trouvent dans les collections détenues par ses héritiers.

A travers un oeuvre très foisonnant et divers, Grigoriev est surtout connu comme un  maître du dessin et du portrait. Ses œuvres se situent dans la lignée de l'avant-garde russe, mais sans aller jusqu'à l'abstraction. Il préfère représenter son sujet plus par le rôle qu'il a joué plutôt que pour lui-même.
Il aime le grotesque, mais l'utilise pour montrer l'intelligence de ses personnages, plutôt que dans un sens satyrique ou moqueur.

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mardi 22 janvier 2019

Jacek Malczewski (1854-1929) - Autoportrait au bord d'une route polonaise


Jacek Malczewski (1854-1929)
Autoportret na tle polskiej drogi 
(Autoportrait au bord d'une route polonaise)
National Museum,Warsaw.

L'oeuvre pictural de Malczewski est estimé à environ 2000 tableaux à l'huile dont environ 1200 actuellement répertoriés. Ils se trouvent en majorité dans les musées polonais et des collections particulières.   
Notice du Musée d'Orsay à Paris sur ce peintre :  " La particularité de son art réside dans l'expression d'un message symbolique par une facture souvent proche du naturalisme. Celle-ci se combine au modelé presque sculptural des personnages dans une composition et un mode de cadrage originaux. Le peintre use d'un code magique de couleurs aux dissonances souvent imprévues. La part d'énigme que conserve toujours son oeuvre n'est pas étrangère à l'intérêt constant dont elle jouit auprès du public et des collectionneurs."

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lundi 21 janvier 2019

Peter Paul Rubens (1577–1640) - Portrait of Mulay Ahmad Sultan of Tunis


Peter Paul Rubens  (1577–1640)  
Portrait of Mulay Ahmad
Museum of Fine Arts, Boston


Cette peinture est une copie assez libre faire par Rubens, d'après un portrait aujourd'hui perdu de Jan Cornelisz Vermeyen (1500-1559)  qui se trouvait probablement dans la propre collection de Rubens vers 1640. 
Mulay Ahmad (Ahmed III al Fasi) était donc décédé depuis de nombreuses années lorsqu  Rubens le peignit. Même s’il s’agissait d’un tyran assez brutal, ce roi berbère, sultan  de Tunis fut pour Rubens un modèle idéal d'illustration de  l'exotisme chrétien. Ainsi cette image de Mulay Hassan servit plus tard de modèle à Rubens pour plusieurs rois mages noirs dans divers tableaux et notamment de son Adoration des mages.
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dimanche 20 janvier 2019

Pietro Perugino (1448-1523) - Ritratto di Lorenzo di Credi


 Pietro Perugino (1448-1523) 
Ritratto di Lorenzo di Credi, 1488
Oil on wood tranferred on  canvas, 44 x30, 5 cm 
National Gallery of Art Washington


Pietro Perugino appelé  Pérugin en français porte le surnom de provenance  de la capitale de l'Ombrie où il est né, Pérouse. C'est là qu'il eut son premier atelier ; il y  pegnit pour les nobles et les marchands de la ville, pour les moines de Saint-Pierre et ceux de Saint-Augustin ; les magistrats le chargèrent de la décoration du Collegio del cambio ; les dernières années de sa vie s'écoulèrent dans sa petite patrie. Les noms des villes ombriennes jalonnent son existence : à Corciano, il représente l'Assomption, et à Panicale le martyre de saint Sébastien ; il travaille à Trevi (Santa Maria delle Lacrime), à Spello (Santa Maria Maggiore), à Fontignano et à Montefalco.

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samedi 19 janvier 2019

Girolamo di Romano detto Il Romanino (1484-1566) - Ritratto di uomo



Girolamo Romani detto il Romanino (1484-1566) 
 Ritratto di uomo, 1520 
 oil on canvas (77 x65 cm) 
Allentown Art Museum, USA


Girolamo di Romano, dit Romanino est un peintre italien de Venise et de Brescia dont la longue carrière lui a permis d'expérimenter plusieurs styles différents. A l'époque où il peint ce portrait à l'étrange luminosité  sans doute voulue pour rendre la somptuosité du précieux manteau de fils d'orde ce gentilhomme de Brescia, Romanino  subit très fortement  est très fortement les influences de Pordenone et de Titien.  
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vendredi 18 janvier 2019

Edouard Vuillard (1868-1940) - Autoportrait dans le miroir du dressing


Edouard Vuillard (1868-1940)  
Autoportrait  dans le miroir du dressing, 1923

Le peintre, dessinateur, graveur et illustrateur français Jean Édouard Vuillard, est membre fondateur du mouvement nabi,  s'illustrant notamment  dans la peinture de figure, de portrait, d'intérieur, de nature morte, de scène intimiste, de composition murale et de décor de théâtre.
Cet autoportrait devant le miroir est l'occasion de se souvenir que tout en peignant des peintures de format intimiste, Vuillard a créé de nombreux ensembles décoratifs de commande pour orner les appartements, les hôtels particuliers et les villas, surtout pour ses patrons-amis, les frères Natanson, créateurs de La Revue blanche. Cette création s’inscrit dans l’esprit nabi, basé sur l’esthétique d'Albert Aurier ou le mouvement de Arts & Crafts, qui avait pour but d'abolir les frontières entre les arts majeurs et mineurs et de faire pénétrer l’art dans le cadre de la vie quotidienne.
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jeudi 17 janvier 2019

Jacques- Emile Blanche (1861-1942) - Portrait de Percy Grainger


Jacques- Emile Blanche (1861-1942)
Portrait de Percy Grainger, 1906
Collection Privée

Percy Aldridge Grainger (1882-1961) était  un pianiste, saxophoniste et compositeur australien à la personnalité difficile a cerner encore aujourd'hui.  Il a  suivi une démarche évolutive assez personnelle, participant d'une recherche de l'insolite et d'un goût de l'étrange. Son étude approfondie de la musique traditionnelle est à la base de la structure mélodique et rythmique de sa propre musique. De l'Irlande à Bali, en passant par la Scandinavie, sa curiosité n'avait pas de limites.
Il a cultivé la polytonalité, les micro-intervalles et les rythmes complexes. L'expérimentation d'instruments inhabituels a été l'une des préoccupations constantes de sa vie. Il a également mis en pratique sa conception de la « musique libre », une musique dans laquelle le temps, le rythme et la structure sont libérés des limites habituelles de la gamme, du battement de la mesure et de l'harmonie. Sa musique à part, Grainger était un personnage difficile à saisir, un provocateur qui aimait  choquer en toutes circonstances par des propos faisant publiquement l'éloge du sado-masochisme ou de  théories raciales  pour le moins contestables, affirmant la primauté de la race blanche.  Dans le même temps, il admirait Duke Ellington qui n'était pas a proprement parlé un " blond aux yeux bleus"  et ne tarissait pas d 'éloges sur Georges Gershwin qui  ne partageait en rien ses sombres théories raciales. Il défendit  également un  nationalisme étymologique assez ridicule en rejetant la terminologie italienne musicale au profit d'expressions anglaises telles que loudensoften et holding back en lieu et place  de crescendodiminuendo et meno mosso  


Le peintre français Jacques-Emile Blanche est né, selon l'expression,  "avec une cuillère en argent dans la bouche " ! Elevé à Passy dans une maison qui avait appartenu à la princesse de Lamballe, acquise par son grand-père, le psychiatre Esprit Blanche, qui  comptait parmi ses patients Gérard de Nerval, il bénéficia d'une éducation cosmopolite et raffiné. Son père, Emile Blanche, lui même aliéniste, exerça dans cette maison qui avait su gardé l' atmosphère élégante des demeures du 18e siècle. Excellent pianiste, Jacques Emile Blanche  hésita un certain temps entre la peinture et la musique. Bien qu'ayant  reçu l'enseignement d'Henri Gervex, Jacques-Emile Blanche peut être considéré comme un peintre autodidacte qui fit ses premiers pas dans le milieu mondain grâce à  la haute protection du comte Robert de Montesquiou. Il  acquit  ainsi une grande réputation de portraitiste au style à la fois vivant et raffiné qui plaisait énormément. 
 Parmi ses chefs-d'œuvre  : les portraits de son père, du poète Pierre Louïs, du peintre Audrey Beardsley et de la chanteuse Yvette Guilbert. Fréquentant  assidument le salon de Geneviève Bizet, (la future Madame Strauss) et le salon de la comtesse Potocka,  bien connu du Tout-Paris littéraire et artistique il rencontra Edgar Degas, Marcel Proust, etc...
Il fut élu membre de l'Académie des beaux-arts en 1935.

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mercredi 16 janvier 2019

Jean Decourt (1530-1584) - Henri III, roi de France et de Pologne



Jean Decourt (1530-1584) 
(anciennement attribué à Étienne Dumonstier)
Portrait d 'Henri III, roi de France et de Pologne    
Fusain et sanguine sur papier, 23, 1 x 14, 8cm, après 1578 
Bibliothèque nationale de France 
Département des Estampes et de la Photographie 

Les dessins des rois de la dynastie des Valois - peut être plus que d'autres - ont été  l'objet d'identifications et d'attribution souvent erronées,  principalement à cause  de travaux d'archivage négligents menés au 19e siècle. Au 21e sicèle, la Bnf et la plupart des grands musées français et Etranger qui possèdent dans leur collection, les dessins de ses princes, rois et princesses Valois, ont   entamé un travail de ré- attribution et d'identifications beaucoup plus fouillé et plus sérieux.
C'est ainsi qu'il apparait que ce portrait du roi Henri III, adulte, réalisé une dizaine d'années avant sa mort, est l'oeuvre de Jean Decourt et non d'Etienne Dumonstier ou de François Clouet comme précédemment estimé.  

Le roi Henri III est représenté ici avec toque garnie d'aigrette et cordons de diamants. Son emblème était constitué de trois couronnes symbolisant les royaumes de France et de Pologne ainsi qu'une devise qui explique la troisième couronne : « Manet ultima cælo »   (La dernière se trouve au ciel).
En dépit de sa personnalité particulière et de l'explosion de haine qu'il a pu susciter, Henri III avait su démontrer de nombreuses qualités de monarque  comme le laisse penser cet avis du chroniqueur  Pierre de L'Estoile publié a à la mort du roi :   « Ce Roy étoit un bon prince, s’il eût rencontré un meilleur siècle. » .
Homme élégant, il incarna la grâce et la majesté d'un roi,  appréciant  dans sa jeunesse la mode et ses extravagances. Homme d'une grande douceur, abhorrant la violence, il évitait toute confrontation et avait peu de goût pour les sports  bien qu'il fut une des plus fines lames du Royaume. 
Son dégoût de la chasse et des activités guerrières, privilèges des nobles, et surtout son goût pour la propreté et l'hygiène, lui valurent des critiques acerbes de la part de ses contemporains qui le considèrent comme un roi efféminé.
Formé dans un milieu humaniste, le roi encouragea le monde des lettres en protégeant des écrivains (Desportes, Montaigne, Du Perron). Il s'adonna lui-même à la philosophie et, malgré son opposition politique aux protestants, il fit venir l'imprimeur Estienne à Paris.
Les contemporains d'Henri III nous ont décrit le roi comme un homme appréciant les femmes. Parmi ses maîtresses, les plus célèbres figurent Louise de La Béraudière  Françoise Babou de La Bourdaisière (mère de Gabrielle d’Estrées) et Renée de Rieux, issues de la moyenne noblesse. Il fréquenta également lors de son périple italien en juin 1574, Veronica Franco, une courtisane vénitienne fort renommée ! À la même date, il entretint aussi une relation platonique avec la princesse de Condé, Marie de Clèves, pour qui il éprouva une passion démesurée. Sa mort survenue brutalement en 1574 conduit le roi à prendre un deuil particulièrement ostensible qui étonna la cour.
Longtemps, l'image véhiculée d'Henri III a été indissociable de celle de ses favoris plus couramment appelés mignons, terme pourtant déjà en vogue au 15e siècle. Au 19e siècle, c'est un thème à la mode et plusieurs peintres et auteurs romantiques s'y sont essayés. Henri III est alors décrit de manière caricaturale, représenté en compagnie d'éphèbes aux costumes excentriques et  passe leur temps à jouer au  bilboquet !
Les écrivains de son temps comme L'Estoile ou Brantôme, pourtant connus pour leur goût des informations scabreuses,  n'accordent aucun crédit à ces rumeurs et mettent en exergue, au contraire, la passion du roi pour les femmes. D'Aubigné et Ronsard, en revanche, n'hésitent pas  à brocarder le roi sur ce sujet dans leurs vers. En l'état actuel des recherches, il est  impossible de conclure à la seule homosexualité du roi, de même qu'à sa stricte hétérosexualité au sens moderne de ces termes. 
Les malheurs qui accablèrent  Henri III à la fin de son règne ont exacerbé le goût qu'il portait au macabre. Son apparence devient austère, il quitte rarement l'habit noir, et s'adonne de manière ostentatoire aux processions des pénitents. Séduit par la piété des confréries de pénitents lorsqu'il avait  séjourné en Avignon à son retour de Pologne en 1574, il institue le 20 mars 1583 la Confrérie des Pénitents blancs de l'Annonciation Notre-Dame dont il est  un  membre actif. Il passe alors  son temps à se mortifier dans des monastères où  il va prendre souvent  une retraite spirituelle.

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mardi 15 janvier 2019

Michel Sittow (1468 -1526/27) - A Young Man in a Red Cap


Michel Sittow (1468 -1526/27)
 A Young Man in a Red Cap  c. 1512,  
oil on panel, 16.4 x 12.9 cm (6 7/16 x 5 1/16 in),  
Detroit Institute of Arts

Le peintre estonien Michel Sittow, également connu sous le nom de Maître Michiel et de bien d'autres noms  né vers 1469 à Reval (maintenant Tallinn, Estonie) où il est mort en 1525 ou 1526, est un peintre estonien.
Formé à la peinture à Bruges dans le cercle de Hans Memling avant 1488, il a travaillé   pour Isabelle la Catholique à partir de 1492 et s'était installé à Tolède où il a rencontré Juan de Flandes en 1496. Il était connu à la cour espagnole sous le nom de Melchior Alemán. Il travailla  ensuite pour les Habsbourg, en Espagne et aux Pays-Bas.ou on le connaissait sous le nom de Mychel Flamenco. En 1514, il se rend au Danemark où il fait le portrait de Christian II de Danemark. 
Il est retourné à Reval (maintenant Tallinn en  Estonie)  sa ville natale  à une date indéterminée, entre 1516 et 1518.  Il est mort dans cette même ville au cours d'une épidémie de peste. 

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lundi 14 janvier 2019

Jared French (1905- 1988) - The double



Jared French  (1905- 1988) 
The double, 1950
Private owner 

Jared French  était un peintre américain appartenant au courant dit du Réalisme magique.
 Il faisait partie d’un groupe d’artistes et amis qui s’était spécialisé dans l’utilisation de l’ancienne technique de la tempera à l’œuf, et qui comprenait notamment George Tooker et Paul Cadmus.

De la fin des années 1930 jusqu'au début des années 1940, French réalise des peintures murales pour le Works Progress Administration. Ces peintures  French sont décrites comme sinistres et inquiétantes, avec leur défilé de silhouettes immobiles et silencieuses inspirées des statues grecques de la période archaïque. Par la suite, son travail s'orienta vers une sorte  "de bio-morphisme classique"  avec des formes organiques étranges, colorées, suggestives.
En 1937, French se maria à Margaret Hoening. Pendant 8 ans,  Paul Cadmus et le couple French passent leurs étés sur Fire Island et forment le  collectif de photographe PaJaMa pour Paul, Jared et Margaret. Ils se mettent en scène dans diverses photographies en noir et blanc avec leurs amis, à la fois nus et vêtus. La plupart de ces amis présentés dans les photographies étaient parmi les jeunes artistes, danseurs et écrivains de New York, et la plupart étaient beaux et gays.
French et Cadmus posent en 1938 pour une série du photographe George Platt Lynes, qui ne ne sera publiée qu'après la mort de Lynes.
À la fin des années 1940, French et sa femme ont une relation avec Cadmus et son compagnon George Tooker. Quand les French achètent une maison à Hartland dans le État du Vermont, ils offrent à Cadmus une maison sur leur propriété.
French la reprendra plus tard pour l'offrir à son amant Roberto Gianatta.

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dimanche 13 janvier 2019

Laton Alton Huffman (1854 - 1931) - Spotted eagle, Sans arc


Laton Alton Huffman (1854 - 1931)
 Spotted eagle

Laton Alton Huffman était un photographe américain  qui témoigna de la  vie et des personnalités des Amérindiens. Né dans le comté de Winneshiek, dans l'Iowa, il a passé la majeure partie de sa vie à photographier les environs de sa maison, dans le Montana. Ayant d’abord travaillé à Fort Keogh, il a commencé peu a peu à vendre les images qu'il tirait de ses négatifs sur plaque de verre.

Spotted Eagle fut le nom de plusieurs chefs indiens, dont un célèbre chef sioux(celui qui est représenté ici avec un oiseau naturalisé fixé dans la chevelure. 

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samedi 12 janvier 2019

Henri François Riesener (1767-1828) - Portrait de Pierre-Maurice Quay


Henri-François Riesener (1767-1828) 
 Portrait de Pierre-Maurice Quay c. 1797-99 
Musée du Louvre, Paris 

 Pierre-Maurice Quay, fur à partir de 1800,  le chef de file de La secte des Barbus (nommée aussi les « Primitifs »  ou les « Méditateurs » ou les « Penseurs ») ,  un groupe de peintres, tous élèves de Jacques-Louis David.  Ils entrèrent en dissidence contre les enseignements de leur maître, en voulant radicaliser le style néoclassique alors en vogue dans la peinture française du début du 19e siècle. Le groupe se dissout après la mort de Quay à partir de 1803.

Appartenant à une célèbre d'artiste, le peintre portraitiste français Henri-François Riesener est notamment le fils de l'ébéniste d'origine allemande, Jean-Henri Riesener (1734-1806) et de Françoise-Marguerite Vandercruse (veuve de l'ébéniste Oeben), et le père du peintre romantique Léon Riesener (1808-1878).
Après la révolution, sous l’influence de David, il devient l’un des portraitistes les plus recherchés par les personnages importants de l’Empire et réalise même un Portrait en pied de l’Impératrice Joséphine en 1806 (Rueil-Malmaison, Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau) et de son fils Eugène de Beauharnais. Il fait également cinquante copies de son portrait original de Napoléon Ier, dessiné pendant un déjeuner. 
Avec la chute de l'Empire, les commandes se raréfiant, il laisse sa femme et son fils à Paris et part pour la Russie en 1815. Il y reste sept ans, séjournant à Moscou (1816-1823), Saint-Pétersbourg et Varsovie. À Varsovie, il bénéficie de la protection du Grand Duc Constantin Pavlovitch pour lequel il avait réalisé le portrait de sa maîtresse Joséphine Friedrichs en 1813 (Saint-Pétersbourg, Musée de l’Ermitage). Il peint toutes les célébrités de l'aristocratie et exécute, avec Jacques François Joseph Swebach-Desfontaines, un portrait équestre resté célèbre du tsar Alexandre.

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vendredi 11 janvier 2019

George Richmond (1809 - 1896) Self-portrait, 1840



George Richmond  (1809-1896)
Self-portrait, 1840
 oil on canvas, 
The Fitzwilliam Museum


 Le peintre et portraitiste britannique George Richmond a fait partie ans sa jeunesse du célèbre  du groupe d'admirateurs de William Blake, The Ancients qu'il fonda apres avoir rencontré 
le peintre poète alors qu'il n'avait que 16 ans.  Cet autoportrait date de la période romaine du peintre, ville dans l quelle il se lia d'amitiés avec  M. Gladstone, Henry Acland, les Severn, Thomas Baring , Lord Farrer et John Sterling et transforma sa maison de la Roche Tarpéienne en veritable lieu de rencontre pour jeunes artistes anglais.  Ce séjour à Rome faisait suite à un épisode tragique de la vie de Richmond où il perdit trois de ses enfants. La main posé sur le front et  le regard porté  vers le lointain illustre sans doute sa préoccupation dans l'avenir. 
Son immense succès en tant que portraitiste fut  dû à sa capacité à tirer le meilleur parti de ses modèles  en les mettant en confiance pendant les séances de poses.  A ses talents de  dessinateur très habile et rapide, s'ajoutait cette capacité de mettre le modèle en confiance et de saisir les meilleures  expressions sur son  visage. 

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jeudi 10 janvier 2019

Henri-Pierre Danloux (1753-1809) - Le comédien Thénard dans le rôle de Figaro de Beaumarchais


Henri-Pierre Danloux (1753-1809)  
Le comédien Thénard dans le rôle de Figaro de Beaumarchais
Comédie Française, Paris 

Le peintre, dessinateur et graveur français Henri-Pierre Danloux fut l’élève de Nicolas-Bernard Lépicié puis de Joseph-Marie Vien qu’il suivit à Rome où fit la connaissance de Jacques-Louis David.
Marié à Antoinette de Saint-Redan, fille adoptive de l'intendant Antoine Mégret d'Étigny, il commença une carrière de peintre de genre et de portraitiste notamment pour sa belle-famille et ses proches les Thomas de Pange : portrait du baron d'Étigny, de son frère et de sa belle-sœur, le comte et la comtesse de Sérilly avec leurs enfants, de François de Pange. En compagnie de son épouse, il retourne en Italie juste avant la Révolution.
D'un milieu libéral, il condamne rapidement les débordements jacobins et émigre en Angleterre en 1792 où il réside jusqu'en 1802. Durant ce séjour il connaît un succès indéniable qui dépasse largement les cercles français.Une grande partie de sa belle famille est guillotinée le 10 mai 1794 avec la sœur du roi qui s'entremet pour permettre à la comtesse de Sérilly de garder la vie sauve.
Influencé par John Singleton Copley et par Henry Raeburn, il peint le portrait de nombreux anglais et écossais. Il expose régulièrement à la Royal Academy et devient le peintre attitré du comte d'Artois en émigration à Holyrood.
De retour en France, il expose de nouveau au Salon, mais ne rencontre pas le succès qu'il espérait.
Pour le Baron Portalis  qui publia son journal « Distinguée, sincère, de couleur harmonieuse, encore parée des dernières élégances d’un siècle enchanteur, telle s’affirme, dans son incontestable originalité, la peinture de Danloux… Sous son pinceau, les coiffures prennent une ampleur qui ajoutent à la beauté… Son goût des attitudes imprévues propres à donner l’illusion de la vie, sa recherche du geste, la préoccupation d’animer la physionomie de ses modèles, sont autant de signes qui le font reconnaître à première vue. 

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mercredi 9 janvier 2019

Henri Matisse (1869-1954) - Jeune marin 1 et Jeune Marin II


Henri Matisse (1869-1954)
Jeune Marin  1, 1906
Private collection 


Henri Matisse (1869-1954)
Jeune Marin  II, 1906
Huile sur toile (101, 3 x 82, 9 cm) 
The MET, New York 

En 1906, à très peu de temps de distance, Matisse peignit deux fois ce jeune  marin dans deux styles extrêmement différents, Il a peint  ces Jeune marin I et Jeune Marin II  à l'apogée de son engagement avec les Fauves. Le modèle des deux tableaux lui fut  fourni par un jeune pêcheur de 18 ans pêcheur; Germain Augustin Barthélémy Montargès, originaire du petit port de Collioure, près de la frontière espagnole. 
Alors que dans  Jeune Marin 1, Matisse représente le pêcheur de façon plutôt réaliste avec une palette assez restreinte, une touche généreuse et un style qui en résume beaucoup d'autres et peut faire penser (entre autre) à certains Van Gogh, il change radicalement de façon de voir dans Jeune Marin II.
Dans cette toile, actuellement dans les collections de MET à New York, sur un fond plat et rose vif, le costume typique du pêcheur avec sa vareuse  bleu marine, sa casquette, son pantalon vert bouffant, et chaussettes à carreaux vert et blanc s'impose avec simplicité et évidence dans le style qui sera celui du peintre pendant une grande partie de sa vie. Le large visage du pêcheur, plat mais tout aussi   expressif que dans la premiere toile, ressemble à un sur lignage de la bouche et des yeux en ... vert ! L'aspect plutôt théâtral du pêcheur et la palette audacieuse de l'œuvre, dans laquelle le costume vert et bleu du personnage est placé contre un  fond rose aux couleurs de bonbons acidulés  font de ce Jeune Marin II l'un des portraits les plus typiques de la manière fauve de Matisse et si on le rapproche du Jeune Marin I  , un véritable manifeste de son évolution picturale.

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mardi 8 janvier 2019

Gustave Caillebotte (1848-1894) - Portrait d'Henri Cordier


Gustave Caillebotte (1848-1894)
 Portrait d'Henri Cordier
Musée d'Orsay, Paris 

Il s 'agit là d'une des très rares oeuvres de Caillebotte qui se trouvent dans un grand musée français, la plupart étant dans des collections privées principalement américaines. 
On ignore comment Caillebotte et Cordier se sont rencontrés, mais ils furent sûrement amis car l'artiste, qui n'avait pas besoin de vendre sa peinture pour vivre, n'a jamais réalisé de portrait de commande.  Henri Cordier (1849-1925), spécialiste de la Chine, professeur d'histoire, de géographie et de législation des états d'Extrême-Orient à l'Ecole des Langues Orientales de Paris. avait
vécu en Chine entre 1869 et 1876. Il rédigea une bibliographie des ouvrages consacrés à l'empire chinois, sa Biblioteca sinica, publiée entre 1878 et 1895 et  il est l'un des fondateurs, en 1882, de la Revue d'Extrême-Orient. La Grande Encyclopédie nous apprend aussi qu'il fut honoré du grade de mandarin chinois de 3e classe.
Ici, le peintre choisit d'insister sur la dimension intellectuelle de Cordier. Il est représenté en pleine concentration, entouré de livres, occupé à écrire dans une position mal définie. La mise en page insolite qui coupe la figure à mi-corps en la combinant avec les éléments du décor qui ferment complètement l'espace est très représentative des recherches de Caillebotte. Il se montre à cet égard proche de Degas. Les effets de matière, la palette aux reflets violacés se retrouvent dans les autres oeuvres peintes par Caillebotte au cours de cette période.

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lundi 7 janvier 2019

Gerardo Sacristán Torralba (1907-1964) - Boceto


Gerardo Sacristán Torralba (1907-1964)
 Boceto, 1945
Private collection 

Considéré comme l'un des grands portraitistes espagnols du 20e siècle, Gerardo Sacristán Torralba, participa cependant à très peu d'expositions de son vivant.  Il n'aimait pas l'exercice et préférait ne pas montrer ses commandes de portraits au public. 

On les retrouve aujourd'hui dans des collections privées en Espagne et dans le sud de la France. 

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dimanche 6 janvier 2019

Girolamo di Romano detto Il Romanino (1484-1566) - Ritratto di uomo


Girolamo di Romano detto Il Romanino  (1484-1566)
Ritratto di uomo, c.1515-17  
oil on panel ( 58,2 x 47,4cm) 
Royal Collection Trust (Windsor Castle - King's Closet)

Girolamo di Romano, dit Romanino est un peintre italien de Venise et de Brescia dont la longue carrière lui a permis d'expérimenter plusieurs styles différents. A l'époque ou il peint ce portrait, actuellement dans les Collections Royales du Château de Windsor, depuis son acquisition par le  Prince Albert (époux de la reine Victoria) en 1848, le style d'Il Romanino est influencé par Giorgione et Dürer.  A tel point que lorsque le Prince Albert a acquis ce portrait il lui a été vendu comme étant peint par Giorgione  ;  le Prince l'a inclus immédiatement dans la collection de peintures italiennes  de son cabinet privé puis dans son bureau à Osborne House. Il fallut attendre 1909,  pour que Lionel Cust attribue cette oeuvre  à Girolamo Romanino, dont le travail n 'était pas très connu au Royaume Uni et non à Giorgone.  
Dans cette oeuvre de jeunesse, le jeune homme porte un chapeau à larges bords couvrant un bonnet décoré d'or, le scuffiotto, tout en rubans et plumes d’autruche, généralement porté par les soldats au début du XVIe siècle pour éviter d'avoir à se couper les cheveux. Mais plutôt qu'un soldat qui aurait été représenté avec cette époque en armure,  il semblerait que ce jeune homme passé à la postérité, de façon anonyme, ait été un jeune aristocrate du nord de l'Italie.
La médaille qu'il porte sur la manche  n'a - pour l'instant - pas permis de l'identifier.  
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samedi 5 janvier 2019

François-Édouard Picot (1786-1868) - Portrait de Nicolas-Pierre Tiolier, 1817


François-Édouard Picot (1786-1868)
Portrait de Nicolas-Pierre Tiolier, 1817
Collection privée. 

François Édouard Picot  est un peintre néo-classique français, élève de Jacques-Louis David à l'École des beaux-arts de Paris. En 1811,  il reçoit le second grand prix de Rome, puis le prix d'honneur en 1813. De retour à Paris après son séjour romain à la Villa Médicis, il expose L'Amour et Psyché au Salon de 1819  et peint la même année La Mort de Saphire pour l'église Saint-Séverin de Paris.
 Il décore avec Hippolyte Flandrin l'église Saint-Vincent-de-Paul de Paris et peint à la cire la fresque figurant Les Pèlerins d'Emmaüs pour l'église parisienne de Saint-Denys-du-Saint-Sacrement. Il réalise également des tableaux et des fresques pour le musée du Louvre, le château de Versailles et le palais du Luxembourg. À la fois peintre d'histoire, peintre de genre et portraitiste, François-Édouard Picot fut  plus apprécié pour les mérites de son enseignement que pour ses talents de peintre.

Nicolas-Pierre Tiolier (1784 -1843) fils du médailleur Pierre-Joseph Tiolier (1763-1819) est un sculpteur et médailleur  formé sous le Premier Empire, et qui l devint le 16e graveur général des monnaies. En 1805, il avait obtenu le premier Prix de Rome en gravure de médaille et pierre fine avec Le Génie de la gravure présente un cachet à l'Empereur.


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vendredi 4 janvier 2019

François Boucher (1703-1770) - Etude d'homme assis



François Boucher  (1703-1770) 
Etude d'homme assis
Ecole des Beaux Arts de Paris 

Le peintre français François Boucher, représentatif du style rococo fut un maître particulièrement prolifique,  qui aborda tous les genres : peinture religieuse, sujets mythologiques, scènes rustiques, paysages, animaux, décorations de monuments et de maisons particulières, modèles de tapisserie. C’est peut-être le plus célèbre peintre et artiste décoratif du XVIIIe siècle, dont on a pu dire qu’il était l’un des génies les plus purs. Il estimait lui-même, un an avant sa mort, avoir produit plus de 10.000  dessins, mais trouvait encore le temps de travailler dix heures par jour à des représentations idylliques et voluptueuses de thèmes classiques, mythologiques et érotiques, d’allégories décoratives et de scènes pastorales. Il était peintre de la cour de Louis XV et le favori de la marquise de Pompadour, dont il a peint plusieurs portraits.
Boucher ne chercha pas à reproduire la réalité. C'était un peintre précieux et sensuel, utilisant des coloris brillants, des lignes serpentines et une profusion d'accessoires pittoresques. Sa prédilection pour les nus féminins lui vaut, de son vivant, le surnom de « peintre des Grâces » mais il dessina  cependant quelques magnifiques nus masculins comme celui-ci...

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jeudi 3 janvier 2019

Jean Decourt (1530-1584) - Portrait d'Henri, duc d'Anjou


Jean Decourt (1530-1584)  
anciennement attribué à  François Clouet  (1510–1572)
Portrait d'Henri, duc d'Anjou, 
Crayon, 1570
BnF, Département des estampes,  Paris 

Henri, duc d'Anjou, futur roi Henri III   se fait remarquer par son élégance  et l'entretien de son apparence. Ce portrait au crayon a longtemps été identifié comme étant celui de son frère cadet François d'Alençon, en raison de l'inscription erronée le duc d'Alençon portée en haut du dessin.De meme il fut longtemps attribué à François Clouet alors que la BnF  l'attribue désormais formellement   à Jean Decourt, appelé aussi Jehan De Court, successeur de François Clouet en tant que portraitiste de la cour de France.


La maison de Valois est la branche cadette de la dynastie capétienne qui régna sur le royaume de France de 1328 à 1589. Elle succèda aux Capétiens directs et précèda les Bourbons.
Elle tire son nom du comté de Valois, apanage donné à Charles, fils de Philippe III le Hardi et père du roi Philippe VI. La branche aînée s'est éteinte en 1498, mais elle compte plusieurs rameaux cadets :
- celui des ducs d'Alençon, éteint en 1549, issu de Charles II, second fils de Charles de Valois
- celui des ducs d'Anjou, éteint en 1481, issu de Louis, second fils de Jean II le bon
- celui des ducs de Berry, éteint en 1416, issu de Jean, troisième fils de Jean II le bon
- celui des ducs de Valois-Bourgogne, éteint en 1477, issu de Philippe le Hardi, quatrième fils de Jean II le bon. Ce rameau eut lui-même deux autres sous-rameaux :
- celui des ducs de Brabant, éteint en 1430, et issu d'Antoine, fils de Philippe le Hardi
- celui des comtes de Nevers, éteint en 1491, et issu de Philippe, fils de Philippe le Hardi
- celui des ducs d'Orléans, éteint en 1515 après avoir accédé au trône et issu de Louis, second fils de Charles V. Ce rameau eut lui-même un autre sous-rameau :
- celui des comtes d'Angoulême, éteint en 1589 après avoir accédé au trône et issu de Jean, second fils de Louis.
Il y a également plusieurs rameaux illégitimes :
- les Longueville
- les Valois-Saint-Remy
- les ducs d'Angoulême

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mercredi 2 janvier 2019

François-Emile Barraud (1899-1934) - Le découragé


François-Emile Barraud (1899-1934)
Le découragé, 1918
Huile sur toile (33,5 x18, 5cm) 
Coninx Museum, Zurich 


François-Emile Barraud est un artiste peintre suisse, aussi dessinateur, graveur et sculpteur. Issu d'une fratrie de quatre enfants et d'un père graveur sur boîtiers de montres, François Barraud a œuvré à Paris dans les Années folles, multipliant natures mortes et portraits dans l'esprit pictural de Balthus. 
Il meurt de la tuberculose à l'âge de 34 ans, à Genève.
Ses frères, Aurèle, Aimé et Charles, sont également peintres.

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mardi 1 janvier 2019

Filippo Lippi (1406–1469) - Les Funérailles de Saint Etienne




Filippo Lippi  (1406–1469)
Les Funérailles de Saint Etienne (detail)
Basilique de Prato, Italie

Dans la chapelle principale, de la cathédrale de Prato,  Fra Filippo Lippi et Fra Diamante ont peint a fresco les Vies de saint Étienne et de saint Jean-Baptiste.
Sur le mur inférieur nord sont représentés Les Funérailles de Saint-Étienne, dans lesquelles Lippi décrit le pape Pie II et se peint lui même ( ici a droite)  sur les murs de cette imposante basilique paléo-chrétienne.

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