google.com, pub-0288379932320714, DIRECT, f08c47fec0942fa0 google.com, pub-0288379932320714, DIRECT, f08c47fec0942fa0 PORTRAITS MASCULINS : novembre 2018

vendredi 30 novembre 2018

Pablo Picasso (1881-1973) - Bibi la Purée


Pablo Picasso (1881-1973) 
Bibi la Purée, 1901
Collection privée

Bibi-la-Purée de son vrai nom André-Joseph Salis (1848-1903) était un acteur français devenu une figure emblématique de la vie de bohème de Montmartre et de Pigalle. 
Vivant d'une petite pension de 315 francs versée annuellement par la compagnie d'assurances La Nationale, il se présente volontiers comme exerçant la profession de rentier.  A l'occasion, pour arrondir les fins de mois, il cire également des chaussures, vend des journaux et des cartes postales ou pose comme modèle. Bien connu des services de police, il est régulièrement condamné en correctionnelle pour des vols, des filouteries ou des troubles à l'ordre public.
Son nom apparaît dans diverses pièces (Verlaine, Jehan Rictus, Raoul Ponchon, Paul Fort, Léo Larguier). Plusieurs peintres le dessinent ; c'est notamment le cas de Pablo Picasso qui réalise en 1901 Portrait de Bibi-la-Purée,   Bibi-la-Purée assis, Portrait d'homme, et  (ci dessus), Bibi la purée.  Steinlen et Jacques Villon s'inspirent également du personnage en tant que roi de la Bohème.
En 1925 Georges Biscot interprète ce rôle dans Bibi-la-Purée, un film de Maurice Champreux, rôle qu'il reprend en 1935 dans un remake de ce film portant le même titre réalisé par Léo Joannon.
Son nom apparaît également dans des chansons de Brassens (L'enterrement de Verlaine texte de Paul Fort) et ses aventures inspirèrent James Joyce.

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2018 - A Still Life Collection 
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jeudi 29 novembre 2018

Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780-1867) - Jeune homme baisant la tunique d'Astrée




Jean-Auguste-Dominique  Ingres (1780-1867), 
Jeune homme baisant la tunique d'Astrée 
Etude pour L'Age d'or 
(Pierre noire sur papier)
Musée Ingres de Montauban 


Conformément à la volonté de l'artiste de léguer à sa ville natale une grande partie de ses dessins 
(4 500) ainsi que certains objets personnels, le musée Ingres ouvre ses portes au milieu du 19e siècle dans l'enceinte de l'ancien palais épiscopal de Montauban ; Armand Cambon, Montalbanais élève d'Ingres, fut son exécuteur testamentaire et le premier conservateur du musée.
Alors que la Seconde Guerre mondiale se prépare, un grand nombre d’œuvres quittent le musée du Louvre pour être cachées. C'est ainsi que le musée Ingres a servi de cachette pour la Joconde et un grand nombre d'œuvres du Louvre entre 1939 et 1945.
En janvier 2017, le musée ferme ses portes pour 36 mois afin d'entamer un vaste chantier de rénovation et de modernisation. Ses œuvres continuent néanmoins à vivre " hors les murs ", à Montauban mais aussi dans d'autres musées, en France et à l'étranger.

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mercredi 28 novembre 2018

Oleg Lomakin (1924-2011) - Soviet athletic man


Oleg Lomakin (1924-2011)
Soviet athletic man
Private owner 

Oleg Leonidovich Lomakin (Олег Леонидович Ломакин) était un peintre réaliste soviétique russe, artiste honoré de la RSFSR qui a travaillé  à Saint-Pétersbourg (anciennement Leningrad) et qui beaucoup peint le monde sportif  soviétique dont beaucoup de membres étaient considérés alors comme des héros.  Un heroïsme acquis au prix fort que beaucoup de ces hommes  devaient à l'usage institutionnalisé des anabolisants et autres substances dopantes  (souvent mortelles) interdites depuis lors  dans la pratique du sport de haut niveau.
Il est considéré comme l'un des principaux représentants de l'Ecole de peinture de Léningrad.

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mardi 27 novembre 2018

Nicolas de Largillière (1656-1746) - Autoportrait en tenue d'atelier


Nicolas de Largillière (1656-1746) 
Autoportrait en tenue d'atelier, 1707
Oil on canvas (90, 5 x 71, 1 cm)
National Gallery of Art,  Washington

Acquis entre 1860 et 1910 par le comte Alexandre-Marie de Boisgelin  à Paris et par le château de Beaumont à Beaumont-le-Roger (Eure), cet autoportrait de l'artiste échu  par héritage à son fils, le comte Georges de Boisgelin (1873-1940), puis par héritage à son fils, le comte Amaury de Boisgelin (1914-1980) ; par héritage à sa veuve [née Claudie Février, 1910-2003 ; vraisemblablement par héritage à ses enfants;  puis acheté  chez Christie's, Paris, le 24 juin 2004, n ° 88  et acquis de par Wildenstein & Co., New York,  le 2 mars 2006,  par la  National Gallery of Art de Washington.

Nicolas de Largilliere (qui s'écrit aussi Largillierre) est  sans doute l’artiste le plus complet de sa génération. Ce peintre aux talents multiples était à l’aise aussi bien avec les natures mortes, qu’avec les tableaux historiques, les paysages ou les portraits, sa maîtrise technique lui permettant de jouer avec les matières, les couleurs et les lumières sans jamais  en faire un exercice froid. S’il s’était signalé par quelques tableaux historiques, il s’adonna plus particulièrement, sans renoncer à la grande peinture, au genre du portrait, dans lequel il excellait, surtout ceux des femmes où il savait démêler, dans leur physionomie, les traits constituant à la fois la beauté et le caractère. Il pouvait, sans s’écarter du modèle, y découvrir des grâces inaperçues et faire valoir les beautés apparentes, de façon que les femmes étaient d’autant plus sensibles aux flatteries de son pinceau, qu’il semblait n’avoir exprimé que la vérité, et qu’ainsi en regardant leur portrait, en les trouvait ressemblantes avant de les trouver belles. La ville de Paris ayant donné un repas à Louis XIV à l’occasion de sa convalescence, en 1687, voulut consacrer le souvenir de ce repas mémorable. Largillierre fut choisi pour le peindre, et, comme s’il eut compris ce que désiraient, au fond, les officiers du corps de ville, il fit leur portrait de grandeur naturelle au premier plan, leur prêta quelques gestes insignifiants, pour avoir l’occasion de peindre de belles mains à la Van Dyck, et rejeta Louis XIV et sa cour dans le vaporeux de la perspective. Cette représentation des échevins parisiens en costume et perruque s’appelle néanmoins la Convalescence de Louis XIV
Ses portraits, dans la tradition flamande de Rubens et van Dyck, gardent toujours une vie et une sensibilité qui font de lui l’un des plus grands peintres du règne de Louis XIV et de la Régence. 
Il laissa, à sa mort, 4 500 portraits.

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lundi 26 novembre 2018

Piero della Francesca (1412-1492)- Ritratto de Sigismondo Pandolfo Malatesta


Piero della Francesca (1412-1492)
Ritratto de  Sigismondo Pandolfo Malatesta 
Tempera on panel, 1451 (44.5 x 34.5 cm)
  Musée du Louvre,  Paris 

Sigismondo Pandolfo Malatesta ( 1417-1468), seigneur de Rimini, Fano et Cesena fut un célèbre condottiere. Membre de la Maison de Malatesta, seigneurs de Rimini de 1295 à 1500, il fut aussi un personnage historique célèbre pour ses trahisons et sa provocation envers les mœurs de l'époque. Il était considéré par ses contemporains comme l'un des plus redoutables chefs militaires de son temps.
Ses idées et théories techniques sur le combat furent mises en forme par Roberto Valturio en 1472 dans son célèbre De re militari
Le jugement des historiens  le concernant est contrasté, mais ils  reconnaissent généralement volontiers qu'il se complaisait dans « le viol, l'adultère et l'inceste ». Ses abus sexuels s'étendaient à ses propres enfants qu'il viola, pour certains. Le grand biographe de la Renaissance italienne, Guichardin, le décrit comme un « ennemi de la paix et du bien-être ». Sigismond était absolument  conscient de ses creimes et s'en vanta même dans une série de sonnets érotiques dédiés à son épouse Isotta.
Il eut  pas moins de trois épouses officielles. En 1434  :  Ginevra d'Este en 1434, puis Polyxène Sforza en 1442, qui lui donna deux enfants : Galèotto (1442), et Jeanne (1444), qui fut mariée à Jules César de Verano. Sigismond épousa en troisièmes noces Iseult des Actes en 1456, qui lui donna quatre enfants : Robert (1447), Salluste, Victoire, et Robert (1440)
Ce personnage peut recommandable fut également un grand protecteur des arts et l'in des plus actifs mécènes de son temps  employant Agostino di Duccio, Leone Battista Alberti et Piero della Francesca. En outre, il rassembla une série de copistes qu'il paya grassement afin de former la Bibliotheca Malatestiana, à Rimini, qui lui permit d'étaler ses richesses et d' accroître son prestige.
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dimanche 25 novembre 2018

Nicolai Ivanovich Fechin (1881-1955) - Portrait de Nicolai Belkovich


Nicolai Ivanovich Fechin (1881-1955)
Portrait de  Nicolai Belkovich, 1915.
Collection privée 

Nicolai Ivanovich Fechin (Николай Иванович Фешин) est un peintre américain, d'origine russe. Né à Kazan, il est décédé à Santa Monica (Californie). Fechin est essentiellement connu comme portraitiste et aussi pour quelques unes de ses oeuvres représentant les peuples amérindiens.
 À 13 ans, il entre dans une école d'art de Kazan puis poursuit ses études à l'Académie russe des beaux-arts de Saint-Pétersbourg. En 1904, il voyage en Sibérie où il est fasciné par les paysages et les indigènes. 
En 1909, il obtient le Prix de Rome et parcourt plusieurs capitales d'Europe. 
À Munich, il reçoit une médaille d'or à l'Exposition internationale.  En 1910, il est alors invité à exposer à l'Institut Carnegie à Pittsburgh (Pennsylvanie). De retour à Kazan, il y devient professeur.  En 1923, devant la famine en Russie, il émigre avec sa famille à New York et enseigne à la New York Academy of Art. Il expose aussi à la National Academy of Design où il remporte, en 1924, le premier prix. En 1926, il obtient de même une médaille à l'Exposition internationale de Philadelphie.
En 1926, atteint par la tuberculose il part s'installer à Taos au Nouveau-Mexique puis commença à voyager  eu Mexique, au Japon, à Java et Bali et à travers le Pacifique.

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samedi 24 novembre 2018

Francesco di Cristofano dit Franciabigio (1482 -1525) - Tête d'homme



Francesco di Cristofano dit Franciabigio (1482 -1525) 
Tête d'homme, de face, coiffé d'un bonnet
Musée du Louvre Paris 

Francesco di Cristofano dit Franciabigio (1482 -1525) ou Marcantonio Franciabigio ou encore Francia Bigio est un peintre de l'école florentine actif pendant la Renaissance.
A Florence, il  travaille d'abord avec Albertinelli jusque vers 1506. En 1505, il fait la connaissance d'Andrea del Sarto. L'année suivante, il s'installe avec celui-ci  dans un atelier commun sur la Piazza del Grano. En 1513, il réalisa le Mariage de la Vierge, dans le petit cloître des Vœux de la Santissima Annunziata. 
En 1518, Andrea del Sarto partant pour la France, le charge de compléter les fresques du cloître du Scalzo. L'expérience d'un hypothétique voyage à Rome, semble se refléter dans le Retour de Cicéron, fresque peinte en 1521 dans la villa de Poggio à Caiano, en collaboration avec Andrea del Sarto.
Franciabigio est attentif à l'exactitude anatomique et à la perspective dans ses œuvres. Il est surtout habile dans les fresques2 dont une, après sa restauration, lui sera attribuée dans l'arc central de la Porta Romana.
Francesco d'Ubertino a été l'élève du Perugino puis son assistant.

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vendredi 23 novembre 2018

Frank Albert Rinehart (1861-1928) - Songlike, a Pueblo man


Frank Albert Rinehart (1861-1928)
 Songlike, a Pueblo man, 1899
 Photo (hand colorized)
The  Boston Library 

Les indiens Pueblos, de l'espagnol pueblo (village), sont des Amérindiens vivant dans des maisons juxtaposées en pierre (comme les Hopis) ou en adobe (comme dans la vallée du Rio Grande). Ces maisons étant appelées Pueblos, on utilisa par extension,  le terme pour désigner leurs habitants, bien que les Pueblos ne forment pas un peuple unique, mais plusieurs  tribus distinctes parlant chacune leur langue et ayant chacune leurs spécificités culturelles. 
Les Pueblos vivaient de l’agriculture et leurs poteries, tissages et bijoux sont réputés. Les deux tribus les plus importantes sont les Hopis et les Zuñis. Les Indiens Pueblos de l'époque précolombienne sont appelés Anasazis.

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jeudi 22 novembre 2018

Raymond Rochette (1906-1993) - Les mineurs


Raymond Rochette (1906-1993) 
Les mineurs
Collection privée 


Le peintre français Raymond Rochette a commencé à peindre des tableaux représentant les paysages de son Morvan natal  des scènes de la vie rurale et de nombreux portraits.
Dès son enfance, il est fasciné par l’univers de la métallurgie lourde. Du Maroc, où il réalise son service national, il rapportera des paysages lumineux, mais dès cette époque il écrit à ses parents
 « Je crois qu’il serait intéressant de peindre les hommes au travail, suant, rouges avec les énormes machines, la poussière et la vapeur ».
En 1949, (13 ans après sa première demande), il obtient l’autorisation d’entrer dans l’usine et d’y peindre. Rapidement accepté par les ouvriers, il les représente de plus en plus souvent, minuscules à côté des machines qu’ils dominent, ou en centre de tableaux. Pendant 70 ans, Raymond Rochette n’a cessé de peindre : un paysage, un visage, un fruit, des objets simples, tout fascinait son regard. 

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mercredi 21 novembre 2018

Pierre Bonnard (1867-1947) - Autoportrait sur fond blanc


Pierre  Bonnard  (1867-1947)
 Autoportrait sur fond blanc, chemise col ouvert,
huile sur toile, 1933
(53 x 36.2cm) 
Fondation Bemberg, Toulouse 


On connait surtout le peintre Pierre Bonnard pour ses natures mortes, ses paysages et ses scènes de genre. moins pour ses autoportraits qu'il a peint en nombre restreints  (on lui en connait un de lui ,  jeune et un un plus âgé, ci-dessus). 
Études et rétrospectives révèlent  aujourd'hui une œuvre plus complexe et novatrice qu'il n'y paraît : sensualité des sujets, sens nouveau du regard, de la composition et du cadrage, maîtrise incomparable de la lumière et de la couleur — sa palette de plus en plus riche et éclatante fait de lui l'un des plus grands coloristes du 20e siècle. Indifférent aux critiques comme aux modes, peu porté aux spéculations sans être étranger aux débats esthétiques de son temps, Pierre Bonnard fut un peintre passionné qui n'a cessé de réfléchir à son métier et à la façon de rendre vivante, selon ses propres termes, non la nature, mais la peinture elle-même. 

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mardi 20 novembre 2018

Gottfried Lindauer (1839- 1926) - Chief Ngairo Rakaihikuroa in Wairarapa



Gottfried Lindauer (1839–1926) 
 Chief Ngairo Rakaihikuroa in Wairarapa, 1880
 Oil on canvas
Dunedin PublicArt Gallery, New Zealand

Ngairo Rakai Hikuroa était le chef de Ngatu Kahungunu Wairarapa sur la côte sud-est de l'île du Nord. Son Ta moko ou motif tatoué sur le visage est tout a fait saisissant. Il est rehaussé  par sa coiffure faite de deux plumes de huia (une espèce d'oiseau aujourd'hui éteinte). Le chef porte aussi  une taiaha, arme traditionnelle scupltée spécialement pour lui et  ornée de poils de chien ; un mako, pendentif d'oreille constitué d'une dent de requin trempée dans de  la cire rouge ; et un korowai,  grand manteau  blanc à motifs de broderies  géométriques, orné d'un col en ruban de laine et cordelettes de lin colorées. Il est possible que Lindauer ait exécuté ce portrait d'après une photographie, le chef Ngairo Rakai Hikuroa étant connu pour ne pas aime rester immobile longtemps. Ce portrait fait partie des 60 magnifiques  Portraits maoris que Lindauer peignit en Nouvelle Zélande à la fin du 19e siècle.


Gottfried Lindauer (1839- 1926) d'origine tchèque commença par étudier dès 1855,  la peinture  à
l'Académie des beaux-arts de Vienne (Autriche). Après avoir commencé une honnête carrière de sujets religieux en Autriche, il quitte soudainement la Bohême où il résidait pour aller s'installer en Moravie pendant trois ans.  De là, pour éviter d'être enrôlé dans les troupes de l'empire austro-hongrois, il part pour l'Allemagne et, en 1874, embarque sur un bateau en partance pour la Nouvelle-Zйlande, une terre lointaine et réputée sauvage dont l 'éloignement suffisant lui convient. 
C'est sur cette terre de Nouvelle Zélande, que Lindauer va devenir célèbre en peignant les portraits de tous les grands chefs Maoris de son temps. Les chefs maoris appréciant  hautement que Lindauer, peignent avec une précision jamais atteintes jusqu'alors leur tatouage rituels (les mokos) aussi bien que leur costumes, leurs ornements et leurs armes,  défilèrent littéralement dans son atelier lui passant commande de ce qui allait devenir la plus grande collection de portraits maoris de tous les temps.
Cette série de spectaculaires portraits grandeur nature des chefs maoris et des guerriers  fut exposée par Sir Walter Buller à l' Exposition coloniale et indienne de 1886,  propulsant ainsi  Lindauer sur la scène artistique coloniale comme le spécialiste incontesté des "Maoris at home", qui devint un sujet d'étude particulier.
L'un de ces portraits représentant un jeune danseur Poi (sans moko sur le visage), était tellement admiré par le prince de Galles que Sir Walter Buller le lui offrit.
Les portraits maoris de Lindauer, comme beaucoup de ceux que peignirent aussi Ellen von Meyern et Frances Hodgkins, ne représentaient pas seulement des hommes mais aussi des femmes symbolisant souvent une maternité primitive heureuse.  Son portrait de femme maori le plus célèbre est celui  de Heeni Hirini, aussi connue sous le nom d’Ana Rupene, portant un bébé sur le dos  et que Lindauer a peint plus de 30 fois !
Après être revenu une seule fois dans son pays natal en 1886–1887, Lindauer choisit de retourner s'installer définitivement en Nouvelle Zélande et de s'établir à Woodville, près de Wellington, après qu'il eut épousé Rebecca, fille de Benjamin Prance Petty.
Lindauer est est enterré dans le cimetière Old Gorge de Woodville en Nouvelle Zélande. 
Depuis son décès ses portraits maoris ont fait le tour du monde et l'ont établi comme un portraitiste sans équivalent des maori au tournant des 19 et 20e siècle.

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lundi 19 novembre 2018

Corneille de Lyon (1500-1575) - Homme avec un chapeau à plume


Corneille de Lyon (1500-1575),
Homme avec un chapeau à plume.
Oil on panel,  (17.5 x 15 cm)
The Barnes Foundation

Redécouvert au 19e siècle, après de 300 ans d'oubli,  l'établissement du corpus des œuvres  de Corneille de Lyon se révèle complexe et passe par des périodes de confusions et d'erreurs. La première synthèse complète sur l'artiste n'est publiée qu'en 1996 par Dubois de Groër qui écrit  : 
Corneille réussit  la synthèse de sa culture nordique et de la tradition de Perréal, vive à Lyon. Naturels et immédiats, toujours vifs d'expression et lumineux de matière, ses portraits, tels ceux de Pierre Aymeric ou de la duchesse d'Étampes, se caractérisent, selon les cas, par des accents graphiques francs qui se distinguent de la manière plus fondue de Clouet et s'inscrivent dans le lignage d'un Jacob Cornelisz van Oostsanen ou d'un Lucas de Leyde, ou par une fluidité de matière et une transparence dans les carnations qui lui sont propres et qui sont inédites ».
Corneille de Lyon, d'origine hollandaise arrive en Lyon en 1530. Il s'y installe et  fait sien le nom de sa ville d'accueil. Il  travaille principalement à l’huile sur des supports de bois. Il peint les zones de chair très légèrement alors que les arrière-plans naturels sont plus forts. Son style peut être rapprocher de celui d’Hans Holbein l'Ancien.
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dimanche 18 novembre 2018

Albrecht Dürer (1471-1528) - Portrait d'un jeune homme


Albrecht Dürer (1471-1528) 
Portrait d'un jeune homme, 1500 
Huile sur tilleul (24,5 x 29,1cm)
Alte Pinalothek Munchen 


« Pauvre Dürer ... penser qu'à Venise il se trompa dans ses comptes et signa avec ces prêtres un contrat tel qu'il lui fit perdre des semaines et des mois ! Et durant son voyage en Hollande, il échangea contre des perroquets, des œuvres superbes, avec lesquels il espérait faire fortune ; et pour économiser les pourboires, il fit le portrait des domestiques qui lui avaient apporté un plat de fruits. Ce pauvre diable d'artiste me fait une peine infinie parce que, au fond, sa destinée est aussi la mienne ; à la différence que je sais me tirer d'affaire un peu mieux que lui ».

 Goethe,  Bologne le 18 octobre 1786 

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samedi 17 novembre 2018

Kenyon Cox (1856-1919) - Portait of Augustus Saint-Gaudens



Kenyon Cox (1856-1919)
Portait of Augustus Saint-Gaudens, 1908
Oil on canvas (85,1 x 119,7)
The Metropolitan Museum of Arts


Le peintre, illustrateur et écrivain  américain  Kenyon Cox, compte parmi les enseignants de la première heure de l'Art Students League of New York, dont il a conçu le logo.
 En 1877, il part pour Paris où il est l'élève de Carolus Duran puis de Jean-Léon Gérôme, Alexandre Cabanel et Henri Lehmann à l'école des Beaux-Arts.C'est là qu'il   rencontre notamment Augustus Saint-Gaudens avec lequel il se lie d'amitié. Lors de son séjour en Europe, il voyage en France et en Italie où il découvre les œuvres des maîtres de la Renaissance.
 En 1882, il rentre aux États-Unis et s'installe à New York. Il peint mais réalise aussi des illustrations, qui lui apportent une certaine notoriété. Il écrit par ailleurs des critiques artistiques pour le New York Evening Post. Plus tard, il poursuit dans cette veine et écrit pour d'autres magazines, comme The Nation, Century ou Scribner’s. En 1883, il publie un premier poème qui remporte un certain succès dans les cercles artistiques. À partir de 1893, Kenyon Cox se consacre lui-même de plus en plus à la peinture murale. Il remporte en 1910 la médaille d'honneur de la peinture murale décernée par l'Architectural League et est président de la société nationale des peintres muraux de 1915 à 1919. SA fille, Allyn Cox, né en 1896, devint elle même une muraliste célèbre.

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vendredi 16 novembre 2018

Augustus Saint-Gaudens (1848–1907) - Hiawatha



Augustus Saint-Gaudens (1848–1907)
 Hiawatha, 1871–72, carved 1874.
 Marble, (152.4 x 87.6 x 94.6 cm). 
The MET, New York 


 Ce marbre est actuellement exposé dans l'exposition  Native Perspectives au Metropolitan Museum of Art de New York.  
Le sculpteur  et médailleur américain Augustus Saint-Gaudens, est d’origine française par son père,  qui était cordonnier à Aspet dans les Pyrénées tandis que sa mère, Mary McGuiness, était irlandaise. Arrivé à New York  à l'age de 6 mois, il y grandit puis devient apprenti chez un graveur de camées en prenant des cours d’art à la Cooper Union et la National Academy of Design1.
En 1867, son apprentissage terminé, il se rend à Paris où il étudie dans l’atelier de François Jouffroy aux Beaux-arts de Paris.  En 1870, il quitte Paris pour Rome, pour étudier l’art et l’architecture.
En 1876, il remporte une commande pour le bronze du Memorial David Farragut et loue un studio au no 49 rue Notre-Dame-des-Champs à Paris. Le monument est inauguré au Madison Square Park de New York le 25 mai 1885. En 1892-1894, il créa Diana en girouette pour le deuxième bâtiment du Madison Square Garden. Cette  statue sommitale de la tour de 91 m de haut, fut longtemps le point le plus élevé de la ville et le premier de cette partie de Manhattan à être éclairée à l’électricité la nuit. La statue et sa tour ont constitué un point de repère jusqu’en 1925, date à laquelle  lorsque le bâtiment fut démoli.
Il réalisa de nombreux monuments glorifiant les héros de la guerre de Sécession, comme le Monument à Robert Gould Shaw de Boston, ceux du général Logan et du président Abraham Lincoln à Chicago, et enfin celui du général Sherman de Central Park à New York. Il dessine aussi la pièce d'or de 20 dollars en 1905-1907 dite Saint-Gaudens Double Eagle.
Il est l’un des sept membres fondateurs de l’Académie américaine des arts et des lettres à sa fondation en 19048. Il a été membre des Tilers, un groupe d’artistes et d’écrivains new-yorkais de premier plan, auquel appartenaient également Winslow Homer et William Merritt Chase. Il était également membre du Salmagundi Club (en) new-yorkais

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jeudi 15 novembre 2018

Giovanni Bellini (1430-1516) (école de) - Le jeune homme au bonnet rouge



Giovanni Bellini (1430-1516)  (école de)
Le jeune homme  au bonnet rouge
Huile sur toile  (59 x 42, 5 cm),
Private owner

Le jeune est représenté de profil tête tournée vers la à droite, sur un ciel bleu dont il se détache nettement. Sa tunique de couleur rouge soigneusement  plissée se termine par  un petit col montant, sous lequel un col de chemise blanc  qui s'en détache très légèrement
Sous le bonnet rouge de forme  rond qui donne son titre au tableau émerge une chevelure coiffée avec précision et uniformément  aplatie selon la mode de l’époque, comme on peut le voir aussi dans la coiffure du "Portrait d’un jeune homme" de Giorgione au Musée de Budapest. Le regard légèrement rêveur du jeune homme se retrouve aussi dans d'autres œuvres de l'artiste.
La composition, qui a sans doute  été considérablement restaurée en raison de son âge et éventuellement partiellement retravaillée, notamment à l'arrière-plan, montre dans la partie inférieure un parapet à caissons marbré.

Bien que, pour le moment, il n’ait pas encore été procédé à une classification plus précise de la peinture dans l’œuvre d’un peintre de renom, les caractéristiques stylistiques montrent qu’il s’agit d’une interprétation picturale du début de la Renaissance en Italie.
 L'oeuvre qui n'est pas clairement attribuée à Giovanni Bellini bien qu'elle se rapproche beaucoup de son  Portrait du doge Mocenigo »,  peut avoir été peintepar un des ses proches ou élèves comme Piero del Pollaiuolo ou  Ghirlandaio  ou même  Piero della Francesca,

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mercredi 14 novembre 2018

Konstantin Somov (1869–1939) - Homme nu allongé



Konstantin Somov (1869–1939)
Homme nu allongé, 1938 
Collection privée

Il s 'agit encore dans ce tableau, une fois de plus,  du modèle préféré de Konstantin Somov, Boris Mikhailovich Snejkovsky, âgé sur cette toile  de 28 ans et que Somov a peint pendant toute sa vie  ! 
Boris Mikhailovich Snejkovsky naquit né le 23 juillet 1910 à Odessa. Son père était capitaine de navire dans la flotte russe de volontaires. Au moment de la Révolution, Boris, âgé de sept ans, et sa mère ont parcouru tout le pays - d'Odessa à Vladivostok - pour rejoindre le père et son navire. La famille a quitté la Russie en mai 1919 et est arrivée à Ellis Island, porte- Est des Etats Unis un mois plus tard. Visiblement elle n'entrera pas aux Etats Unis puisqu'on la retrouve ensuite à Istanbul en 1920 puis, deux ans plus tard, à Gołdap en Prusse orientale (maintenant Pologne); sa mère avait une soeur qui y habitait. Les Snejkovsky n'y restèrent pas longtemps non plus (moins d'un an?) - avant de déménager à Berlin. Là aussi... ils ne sont restés dans la capitale allemande que quelques mois avant de s'installer définitivement à Paris. Boris devient un citoyen français naturalisé en 1937. Il se marie également cette année-là et commence son service militaire; il a été démobilisé en 1940 après la défaite de la France et a divorcé en 1942. Plus tard, il s'est remarié - à Christiane Karcher - avec laquelle il a eut au moins un enfant et s'est déclaré aux autorités comme "comptable" et "professeur d'éducation physique". C'est entre la Russie et Paris que Somov a peint la majorité des portraits de Boris.... une histoire entre un modèle et son peintre qui dura toute une vie et qui fut loin d'être calme. Boris s'est suicidé le 24 février 1978 à l'âge de 77 ans. Il a été enterré au cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois où sont enterrés de nombreux émigrés russes... dont Somov lui même.

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mardi 13 novembre 2018

Károly Ferenczy (1862-1917) - Wrestlers I & III









Károly Ferenczy (1862-1917)
1. Wrestlers I, oil  on canvas,  1912, 70 x 50 cm, Private collection  
2. Wreskers III, oil on canvas, 1912,  63 x 47cm, Private collection 

Le peintre hongrois Károly Ferenczy,  membre et figure majeure de la communauté d'artistes  Nagybánya, a peint plusieurs fois dans sa vie, le thème des lutteurs et d'une façon générale des métiers du cirque.   
 Ferenczy est considéré comme le "père de l'impressionnisme et du post-impressionnisme hongrois" et le "fondateur de la peinture hongroise moderne". On trouve une cinquantaine de ses oeuvres  à  Galerie nationale hongroise; dautres sont repartis entres diverses  institutions régionales, notamment le musée Ferenczy Károly, fondé dans sa ville natale de Szentendre, et des collectionneurs privés.
En 1966, la Galerie nationale hongroise organisa une grande exposition sur le travail de la communauté Nagybánya,: The Art of Nagybánya. En novembre 2011, cette meme institution consacrait une  grande rétrospective de Ferenczy.

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lundi 12 novembre 2018

Francesco d'Ubertino Verdi detto Il Bacchiacca (1494-1557) - Courtisan au chapeau de fourrure rouge

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Francesco d'Ubertino Verdi  detto Il  Bacchiacca (1494-1557)  
Courtisan au chapeau de fourrure rouge
Huile sur panneau de bois (45 x 30.9 cm)
Fondation Bemberg, Toulouse, France 


Le peintre de l'Ecole florentine Francesco d'Ubertino Verdi dit Il Bacchiacca, appartenait à une famille d'au moins cinq voir  peut-être huit artistes. Son père était un orfèvre connu son frère aîné était peintre de même que son jeune frère qui était aussi brodeur.  Son fils fut peintre ainsi que son petit fils.
En 1540,  Francesco d'Ubertino  Verdi devient peintre de la cour du duc Cosme Ier de Toscane  et de la duchesse Éléonore de Tolède. Dans cette fonction, il côtoya les artistes florentins les plus importants de cette époque, comme Il  Pontormo, Agnolo Bronzino, Francesco Salviati, Niccolò Tribolo, Benvenuto Cellini, Baccio Bandinelli, et son beau-frère Giovanni Battista del Tasso. 
Sa première mission importante fut de peindre les murs et le plafond du studiolo, avec des plantes, des animaux et un paysage. Ce décor du Palazzo Vecchio reste un témoignage important de l'intérêt de Cosme pour la botanique et les sciences naturelles. Il décora également de fresques une grotte du jardin du palais Pitti, et réalisa les dessins pour le lit matrimonial de François Ier de Médicis et Jeanne d'Autriche. Ces œuvres reflètent bien les interpénétrations des styles, entre la peinture du Nord et du Sud de l'Europe à la Renaissance, qui satisfaisait la clientèle des cours européennes. Il réalisa aussi plusieurs portraits de personnalité de son temps dont ce Courtisan au chapeau de fourrure rouge excellent exemple du culte de la beauté et du raffinement qui caractérisait la cour de Cosme de Médicis à Florence. On note le souci de la représentation du  détail vestimentaire avec ce ruban de soie placé sour le cou du jeune homme et noué au sommet du chapeau pour le tenir en place contre le traitre vent des hivers florentins.  

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dimanche 11 novembre 2018

Norman Rockwell (1894-1978) - Willie Gillis in Convoy

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Norman Rockwell  (1894-1978)
 Willie Gillis in Convoy, 1941  
 Huile sur toile 
(109,2 x 89cm) 
 Private owner 

Willie Gillis est un personnage imaginaire inventé par Norman Rockwell pour incarner avec le maximum d'émotion possible l'archétype des jeunes recrues américaines engagées dans la Seconde guerre mondiale.  A propos de Gillis, Rockwell déclara au New York Times :  « Pour une série  de couvertures que l'on m'avait commandé, j'avais imaginé ce personnage, une sorte d'innocent soudainement  pris dans une vie complètement étrange et  décrivant les expériences militaires d'un jeune civil»
 La première couverture de The Saturday Evening Post, mettant en scène le soldat fictif de Norman Rockwell, Willie Gillis, a été publiée le 4 octobre 1941. Au cours des cinq années suivantes, Rockwell a peint onze couvertures pour  The Post mettant en scène Gillis et ses aventures au sein des forces armées combattantes. 
Mais bien qu'imaginaire, Willie Gillis est cependant bien réel : il s'agit  de Robert Otis Buck, un garçon d’Arlington, dans le Vermont, que Rockwell  avait repéré lors d’une fête folklorique  campagnarde. Buck avait cet air innocent que Rockwell recherchait pour le rôle de Gillis et ayant été exempté de guerre, il offrait la garantie d'être disponible assez longtemps pour que Rockwell puisse achever la longue série qu'il prévoyait sur la vie d'un soldat. C’est la femme de Rockwell, Mary, qui trouva  le nom Willie Gillis, dans un livre pour enfants.
Rockwell utilisa le personnage de Willie Gillis pour projeter une vision plutôt optimiste et émouvante du monde... et ce même face à une guerre mondiale. Contrairement à beaucoup de ses contemporains, il n' a jamais évité de rendre compte de scènes faisant allusion au combat, mais il a toujours évité d'en décrire explicitement les horreurs. 
 Dans ce tableau, Rockwell représente Gillis à l'arrière d'un camion de transport avec plusieurs de ses camarades. Rockwell se sert d' une foule  détails pour améliorer les nuances narratives de son œuvre bâtie comme un récit. Le nuage de poussière et les feuilles qui tourbillonnent au premier plan indiquent que le camion est en mouvement. Entassés à l'arrière du camion, les soldats semblent voyager depuis pas mal de temps : l'un  fait une  sieste , un autre mange une pomme,  tandis qu'un dernier  fume un cigarette en  regardent au loin d'un air songeur. Seul le héros de ce mini récit, Gillis - qui arbore autour de son cou un patte de lapin porte bonheur - reste éveillé, les yeux écarquillés dans une posture rigidement militaire, prêt à faire face à l’ennemi chaque fois qu’il se présentera, la main sur le fusil... "la fleur au fusil" a-t-on envie de dire ! 
Malgré ses qualités picturales et l'intense emotion qui s'en dégage, ce Willie Gillis in Convoy, ne trouva jamais  l'approbation des rédacteurs en chef du magazine, et ne fut jamais imprimée comme couverture du magazine.  Elle resta dans  le studio de Rockwell à Arlington jusqu’en 1951, date à laquelle F. Earl Williams, directeur du Gardner High School à Gardner dans le Massachusetts, rende visite à Rockwell. Williams se lança dans une description si pertinente de cette oeuvre que Rockwell 
fut surpris et touché.  Estimant qu'il n'avait jamais entendu quelqu'un comprendre et décrire aussi bien parfaitement ce qu'il essayait d'exprimer avec ce travail, il décida, en   guise de remerciement, de faire don de la peinture à la Gardner High School, où elle est restée pendant plusieurs années, avant de passer en vente aux enchères chez Sotheby's à New York le 21 mai 2014. où elle fut adjugée pour 2.285.000 USD. 

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samedi 10 novembre 2018

Francesco Salviati (1510-1563) - Jeune homme coiffé d'un bonnet


 Francesco Salviati (1510-1563)  
Jeune homme coiffé d'un bonnet 
Sanguine (26, 5 x 21, 3 cm) 
Annoté à la plume et à l 'encre burne Fra Bartolemo di S. Marco 
Musée du Louvre Paris 


Notice du Louvre Paris concernant cette oeuvre  : 
" Le Jeune homme coiffé d'un bonnet est un dessin préparatoire pour le Portrait d'un luthiste (Paris, Musée Jacquemart-André), tableau apprécié comme l'une des œuvres les plus séduisantes du XVIe siècle. Dessin de jeunesse de très bonne qualité, il peut être considéré comme représentatif de la production de Salviati et de celle de son époque.
Le jeune homme, vu de face, regarde le spectateur, attitude que l'artiste a reprise dans le tableau. Cette œuvre appartient au début de son séjour romain, époque à laquelle il entre au service du cardinal Giovanni Salviati. Ce mécène cultivait une vraie passion pour la musique et s'occupait de l'éducation d'un luthiste, Jacquet du Pont ; il est tout à fait probable que ce jeune homme soit celui que Salviati a représenté ici.
Salviati a exécuté ce portrait après sa formation artistique dans l'atelier d'Andrea del Sarto à Florence. Il avait certainement vu les études de visages de son maître mais surtout le Portrait d'Andrea Quaratesi (Londres, British Museum) de Michel-Ange, dont une copie circula très vite  à Florence et qui frappa immédiatement l'esprit des artistes. L'œuvre a été rapprochée d'autres dessins de Salviati : la comparaison avec le Portrait d'un jeune homme en buste portant un chapeau (Chatsworth) est particulièrement pertinente, même si le portrait du Louvre a un air moins spontané ; on peut encore établir une relation avec le Portrait de jeune homme (collection particulière) dans lequel le trait est légèrement moins sûr. Notre dessin préparatoire est un véritable exemple du grand travail d'observation d'un jeune artiste talentueux : les hachures sont très fines et le visage est traité soigneusement, surtout le cou ; la façon avec laquelle Salviati utilise la sanguine donne l'impression d'une matière douce au toucher ; enfin, la lumière qui vient de droite éclaire seulement une partie de la figure.
Vasari considérait Salviati comme l'une des rares personnalités artistiques polyvalentes parmi les maniéristes. Devenu célèbre comme peintre, il était un grand dessinateur ; il créa également des modèles pour des œuvres relevant d'autres techniques : gravures, médailles et emblèmes, cartons de tapisseries destinés à de somptueuses tentures."

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vendredi 9 novembre 2018

Ilya Repin (1844-1930) - Portrait d' Isaak Izrailevich Brodsky


Ilya Yefimovich Repin (1844-1930)
Portrait d' Isaak Izrailevich Brodsky, 1913
Huile sur toile (74 x 45cm)
Collection privée


Dès le début de son activité créatrice, dans les années 1870, Répine devient une des figures clés du réalisme russe. Il réussit à refléter dans sa production picturale la diversité de la vie qui l'entoure, à embrasser dans son œuvre toutes les dimensions de son époque, à aborder les thèmes qui traversent la société et à réagir vivement à l'actualité . Son langage pictural a une plasticité qui lui est personnelle, et il s'approprie différents styles, depuis celui des peintres espagnols et hollandais du 17e siècle jusqu'à ceux d'Alexandre Ivanov ainsi que des éléments des impressionnistes français qui lui sont contemporains, mais qu'il n'a jamais vénérés.
L'œuvre de Répine s'épanouit dans les années 1880. Il compose alors une galerie de portraits de ses contemporains, travaille comme peintre d'histoire et de scènes de genre.
Selon Vladimir Stassov, l'œuvre de Répine est ainsi une « encyclopédie de la Russie d'après l'abolition du servage ». Il passe les 30 dernières années de sa vie en Finlande, dans sa propriété des Pénates à Kuokkala. Il continue à y travailler, bien que moins intensément qu'avant. Il écrit des mémoires, dont une partie est publiée dans le livre de souvenir «Далёкое близкое» (Loin et proche).

Isaak Izraïlevitch Brodsky est un peintre soviétique dont le travail s'inscrit dans le réalisme socialiste soviétique.

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jeudi 8 novembre 2018

Carlos Federico Sáez (1878-1901) - Retrato del Sr. J.C.M.

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Carlos Federico Sáez (1878-1901)
 Retrato del Sr. J.C.M, 1899,
 (Oleo sul tela  50 x 61cm)
Museo Nacional de Artes Visuales, Montevideo 

Artiste uruguayen, né à Montevideo, Carlos Federico Sáez a peint principalement des portraits. Son style se caractérise par des coups de pinceau très larges qui parviennent cependant toujours à donner au rendu de ses personnages une précision très réaliste. Pendant son séjour en Italie, il a peint plusieurs portraits à l 'huile sur "la réserve" de la toile (la toile est laissée visible), une technique très novatrice à la fin du 19 e siècle, où elle n'était utilisée sur papier que par de rares aquarellistes et qui fut beaucoup très utilisée au 20e siècle dans l’art abstrait.
Au cours de sa courte carrière, il a réalisé plus de 70 peintures à l'huile et 100 dessins. Il est considéré comme l'un des principaux artistes uruguayens et le premier à produire de l'art véritablement moderne.
Peu ou pas du tout connu en Europe, les œuvres de ce grand peintre sont principalement conservées en Uruguay au Museo Nacional de Artes Visuales de Montevideo, au musée Juan Manuel Blanes de Montevideo, à la galerie Pinacoteca Eusebio Giménez de sa ville natale de Mercedes et au MALBA de Buenos Aires.

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mercredi 7 novembre 2018

Auguste Renoir (1841-1919) - Portrait d'homme (Monsieur Charpentier)

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Auguste Renoir (1841-1919)
Portrait d'homme (Monsieur Charpentier), c. 1879. 
huile sur toile  (32.5 x 25 cm)
 The Barnes Foundation  

Ce célèbre peintre français, membre a part entière du groupe des Impressionistes et qui a peint quelquess 4000 toiles pendant sa vie n'a pas toujours de bonnes périodes.   Ce portrait date précisément d'un période de sa vie ou Renoir était dans la misère et où personne ne voulait de ses toiles  ! Pourtant deux années avant  ce  portrait, en  1877,  il avait réalisé son chef-d'œuvre le plus célèbre  : le Bal du moulin de la Galette. Le tableau  qui ne trouvait pas acquéreur fut heureusement acheté par Gustave Caillebotte, que sa fortune personnel mettait à l'abri du besoin et qui non content d'être un des membres du groupe ( et quel!)  en était aussi le principal mécène.
Autour de 1880, Renoir est en pleine misère : il n'arrive pas à vendre ses tableaux et la critique est souvent mauvaise ; il décide de ne plus exposer avec ses amis impressionnistes mais de revenir au Salon officiel, seule voie possible vers le succès.
Grâce à des commandes de portraits prestigieux - comme celui de Monsieur Charpentier (ci-dessus) et de Madame Charpentier et ses enfants en 1878 - il se fait connaître et obtient de plus en plus de commandes.

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mardi 6 novembre 2018

Peter Paul Rubens (1577-1640) - Seated Male Youth


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Peter Paul Rubens  (1577-1640) 
Seated Male Youth ca. 1613
 Black chalk, heightened with white chalk, on light gray paper. 1(500 x 299 mm) 
The Morgan Library & Museum

Ce magnifique dessin acquis par Pierpont Morgan en  1909, pour ses collections provenaient de la  collection de William Bates mise en vente à Londres chez Sothebys le 18 janvier 1887.
 Il s'agit d'une dessin  préliminaire  (1613)  à l'étude de la figure centrale de la peinture "Daniel dans la fosse aux Lions "  (Daniel in the lion 's den)  conservée actuellement à la National Gallery of Art, Washington (vignette ci-dessous).
Daniel dans la fosse aux lions fait référence à deux épisodes de la Bible relatés dans le Livre de Daniel. Selon le récit biblique, Daniel fut jeté aux lions par deux fois. La première fois par Darius II pour une journée et la deuxième fois, quelques années plus tard, par Cyrus le Jeune, pendant une semaine. Dans les deux cas,  ayant prié le "vrai Dieu " il sortit de l'épreuve indemne.
« Daniel aux lions » constitua un stéréotype majeur de l'imagerie chrétienne à partir de l'an mil jusqu'au XIVe siècle, se déclinant à l'envie des manuscrits aux mosaïques pour les églises orientales et aux sculptures pour les églises romanes en Occident.


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Peter Paul Rubens (1577-1640) - Daniel in the Lions' Den
oil on canvas ( 224, 2 x 330, 5 cm),
 National Gallery of Art, Washington  DC

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lundi 5 novembre 2018

Edmé Bouchardon (1698-1762) - Homme nu assis

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Edmé Bouchardon (1698-1762) 
Homme nu assis
Musée Atger, Montpellier

Le sculpteur et dessinateur français  Edmé Bouchardon, est plus connu pour ses sculptures que pour ses dessins, essentiellement des sanguines, toutes de sa main et magnifiques.  On le considère comme un point d'équilibre entre la sévérité de l'Antique et la grâce du naturel rocaille. Il est également vu comme un précurseur du néoclassicisme en sculpture.  On lui connaît une cinquantaine de statues et de nombreux dessins. 

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dimanche 4 novembre 2018

Paul Cézanne (1839-1906) - Paysan debout les bras croisés


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Paul Cézanne (1839-1906)
Paysan debout les bras croisés,  c. 1895 
Huile sur toile  (82.5 × 59cm)
The Barnes Foundation

Cézanne a peint environ 300  tableaux sur lesquels 54 sont parvenus jusqu'à nos jours. Il a également détruit une partie de son œuvre.
Cézanne a  peint de nombreux portraits d'hommes, critiques et amis collectionneurs servant à tour de rôle, de modèles d'un archétype masculin. Mais en dehors de ses amis et des membres de sa famille, Paul Cézanne aime aussi  peindre les paysans, les bonnes et les ouvriers agricoles du Jas-de-Bouffan. Il peint ainsi plusieurs portraits de son jardinier d(ont le tableau ci-dessus) et celui d'une femme solide aux mains lourdes devant une simple cafetière. Des gens simples avec lesquels il aime vivre et manger un peu de fromage, des figues et des noix...

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samedi 3 novembre 2018

Gerardo Sacristán Torralba (1907-1964) - Joven sentado con libro, 1930.

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Gerardo Sacristán Torralba (1907-1964)  
 Joven sentado con libro, 1930.



Considéré comme l'un des grands portraitistes espagnols du 20e siècle, Gerardo Sacristán Torralba, participa cependant à très peu d'expositions de son vivant.  Il n'aimait pas l'exercice et préférait ne pas montrer ses commandes de portraits au public. 
On les retrouve aujourd'hui dans des collections privées en Espagne et dans le sud de la France. 

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vendredi 2 novembre 2018

Reginald G. Eves (1876-1941) - African Portrait No 2

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Reginald G. Eves (1876-1941) 
African Portrait No 2
 National Portrait Gallery 

Le peintre britannique Reginald Grenville Eves  a réalisé des portraits de nombreuses personnalités militaires, politiques et culturelles de l'entre-deux-guerres.  Ses œuvres font partie des collections de la Tate et de la National Portrait Gallery 

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jeudi 1 novembre 2018

William Etty (1787-1849) - Reclining Male Nude, raised right Knee

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William Etty (1787-1849) 
Reclining Male Nude, raised right Knee
(oil on milboard - 60 x49,5 cm) 
The Courtaud Gallery, London

Le peintre anglais William Etty est surtout connu pour ses tableaux de nus et ses grandes compositions historico- mythologiques. Il fut fait Membre extraordinaire de la Royal Academy en 1834 grâce à sa grande composition Pandore couronnée par les Saisons,  achetée par son ancien professeur, Thomas  Lawrence.  Grand voyageur, il s'inspira largement de ce qu'il put voir dans les grans musées européens à Florence, Rome, Venise ou Paris. Son nom est passé a la postérité surtout grâce à son grand père,  un meunier qui inventa un pain d 'épices encore largement commercialisé de nos jours ! 

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