google.com, pub-0288379932320714, DIRECT, f08c47fec0942fa0 google.com, pub-0288379932320714, DIRECT, f08c47fec0942fa0 PORTRAITS MASCULINS

samedi 15 décembre 2018

Matthias Grunewald (1475-1528) - Autoportrait supposé en St Sebastien



Matthias Grunewald (1475-1528)  
Retable d 'Issenheim (détail du panneau gauche) 
Autoportrait  supposé en St Sebastien  1512
Unterlinden Museum, Colmar 


Le question de l'autoportrait de Mathis Grunewald s'est posée à plusieurs reprises dans son oeuvre au travers de la représentation de saints, comme le Saint Jean-Baptiste ou le Saint Paul du retable d'Issenheim ou de le Saint Jean l'évangéliste déjà publié dans ce blog. 
Il a été supposé par les experts, sur la base d'un dessin de sa plume d'une part et d'un autoportrait à l'huile d'un jeune artiste inconnu conservé à Stockholm d'autre part, que Grünewald se soit
- ou bien représenté lui-même sous les traits du saint Sébastien du retable d'Issenheim (ressemblance confirmée par un examen radiographique du retable effectué en 1974, qui montra que l'identité des deux visages était encore plus nette avant les retouches finales),
- ou bien sous les traits du saint Paul de la même œuvre, très proche du personnage représenté sur le même dessin.
Vers 1515, et à en juger par la même peinture, Grünewald aurait donc été soit un trentenaire brun au nez arrondi, soit un quinquagénaire blond aux yeux bleus, au nez pointu ! 
Bien que plusieurs générations d'historiens de l'art aient considéré que  Grunewald comme son contemporain Albrecht Dürer, avait  dû lui aussi se représenter quelque part dans son œuvre, depuis les années 1990, on en doute ! 
Dans les années 1930?  Wilhelm Fraenger déjà pensait que Grünewald, qui n'entretenait pas de correspondance et n'a laissé aucun écrit autobiographique, ne se serait  représenté nulle part dans son corpus peint ou dessiné.
Le mystère de l'autoportrait de Grunewald reste donc entier...

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vendredi 14 décembre 2018

Gottfried Lindauer (1839-1926) - Portrait de Kewene Te Haho


Gottfried Lindauer (1839-1926)
Portrait of Kewene Te Haho
(oil on canvas)
Auckland Art Gallery Toi o Tāmaki, Nouvelle Zélande

Le chef  maori Kewene Te Haho, représenté sur cette toile de Linduaer,  serait né, selon le journal West Coast Time, en 1813  et a vécu jusqu'en juillet 1902,  Il vivait à  Te Makaka, près du port d'Aotea. Il a participé à la bataille de Taumatawiwi 1830 entre Te Waharoa de Tainui et Ngāti Maru de Hauraki. Entre 1835 et 1836, Kewene Te Haho accompagna Te Waharoa lors d’une incursion de combat à Rotorua et à Maketu. 
Le portrait  ci-dessus a été exposé, comme beaucoup d'autres portraits de chefs maori de Lindauer,  à l'Exposition universelle de St Louis en 1904.  Le 31 janvier 1902, Ratapu Kewene, le fils de Kewene Te Haho, a signé le livre des visiteurs maoris à la Lindauer Art Gallery et a rendu hommage à son père. 
Une copie  de ce portrait est conservée dans la collection du Waikato Museum and Art Gallery.

Gottfried Lindauer (1839- 1926) d'origine tchèque commença  par  étudier dès 1855,  la peinture  à
l'Académie des beaux-arts de Vienne (Autriche). Après avoir commencé une honnête carrière de sujets religieux en Autriche, il quitte soudainement la Bohême où il résidait pour aller s'installer en Moravie pendant trois ans.  De là, pour éviter d'être enrôlé dans les troupes de l'empire austro-hongrois, il part pour l'Allemagne et, en 1874, embarque sur un bateau en partance pour la Nouvelle-Zйlande, une terre lointaine et réputée sauvage dont l 'éloignement suffisant lui convient. 
C'est sur cette terre de Nouvelle Zélande, que Lindauer va devenir célèbre en peignant les portraits de tous les grands chefs Maoris de son temps. Les chefs maoris appréciant  hautement que Lindauer, peignent avec une précision jamais atteintes jusqu'alors leur tatouage rituels (les mokos) aussi bien que leur costumes, leurs ornements et leurs armes,  défilèrent littéralement dans son atelier lui passant commande de ce qui allait devenir la plus grande collection de portraits maoris de tous les temps.
Cette série de spectaculaires portraits grandeur nature des chefs maoris et des guerriers  fut exposée par Sir Walter Buller à l' Exposition coloniale et indienne de 1886,  propulsant ainsi  Lindauer sur la scène artistique coloniale comme le spécialiste incontesté des "Maoris at home", qui devint un sujet d'étude particulier.
L'un de ces portraits représentant un jeune danseur Poi (sans moko sur le visage), était tellement admiré par le prince de Galles que Sir Walter Buller le lui offrit.
Les portraits maoris de Lindauer, comme beaucoup de ceux que peignirent aussi Ellen von Meyern et Frances Hodgkins, ne représentaient pas seulement des hommes mais aussi des femmes symbolisant souvent une maternité primitive heureuse.  Son portrait de femme maori le plus célèbre est celui  de Heeni Hirini, aussi connue sous le nom d’Ana Rupene, portant un bébé sur le dos  et que Lindauer a peint plus de 30 fois !
Après être revenu une seule fois dans son pays natal en 1886–1887, Lindauer choisit de retourner s'installer définitivement en Nouvelle Zélande et de s'établir à Woodville, près de Wellington, après qu'il eut épousé Rebecca, fille de Benjamin Prance Petty.
Lindauer est est enterré dans le cimetière Old Gorge de Woodville en Nouvelle Zélande. 
Depuis son décès ses portraits maoris ont fait le tour du monde et l'ont établi comme un portraitiste sans équivalent des maori au tournant des 19 et 20e siècle.

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jeudi 13 décembre 2018

Edgar Degas (1834-1917) - Tête d'homme



Edgar Degas (1834-1917)
 'Tête d'homme,  1860
crayon et mine sur papier, (38, 4x 24, 4cm) 
Collection privée 


 De la même façon qu’il préparait ses tableaux d’histoire, Degas a souvent recours au dessin pour ses dernières scènes de la vie moderne. Ce faisant, il continuait ainsi à appliquer les préceptes d’Ingres. 
L’influence d’Ingres fut certainement prépondérante dans sa jeunesse. À 21 ans, le jeune Degas obtint de rencontrer le vieux maître dans son atelier. La même année, il copiait avec passion des œuvres présentées dans la rétrospective consacrée à Ingres. Peint à cette époque, le premier grand autoportrait de Degas fait clairement référence à celui d’Ingres datant de 1804.


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mercredi 12 décembre 2018

Nicolai Ivanovich Fechin (1881-1955) - Self portrait



Nicolai Ivanovich Fechin (1881-1955), 
Self portrait, 1920.

Nicolai Ivanovich Fechin (Николай Иванович Фешин) est un peintre américain, d'origine russe. Né à Kazan, il est décédé à Santa Monica (Californie). Fechin est essentiellement connu comme portraitiste et aussi pour quelques unes de ses oeuvres représentant les peuples amérindiens.
 À 13 ans, il entre dans une école d'art de Kazan puis poursuit ses études à l'Académie russe des beaux-arts de Saint-Pétersbourg. En 1904, il voyage en Sibérie où il est fasciné par les paysages et les indigènes. 
En 1909, il obtient le Prix de Rome et parcourt plusieurs capitales d'Europe. 
À Munich, il reçoit une médaille d'or à l'Exposition internationale.  En 1910, il est alors invité à exposer à l'Institut Carnegie à Pittsburgh (Pennsylvanie). De retour à Kazan, il y devient professeur.  En 1923, devant la famine en Russie, il émigre avec sa famille à New York et enseigne à la New York Academy of Art. Il expose aussi à la National Academy of Design où il remporte, en 1924, le premier prix. En 1926, il obtient de même une médaille à l'Exposition internationale de Philadelphie.
En 1926, atteint par la tuberculose il part s'installer à Taos au Nouveau-Mexique puis commença à voyager  eu Mexique, au Japon, à Java et Bali et à travers le Pacifique.

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mardi 11 décembre 2018

Filippino Lippi (1457-1504) - Portrait of a young man



Filippino Lippi (1457-1504)
Portrait of a young man 
Tempera on panel, 1485
 National Gallery of Art Washington 
(Andrew W. Mellon Collection) 

Filippino Lippi était le fils du peintre Fra Filippo Lippi, qui fut sans aucun doute le premier maître du jeune garçon. Après la mort de son père en 1469, il devint l'élève de Botticelli, qui influa profondément sur son style, ce qui est très visible dans ce portrait. En réalité, ce portrait se rapproche tellement du style de Botticelli qu'il y a eu pendant longtemps désaccord entre les experts sur le fait de  savoir t qui de Botticelli ou de Lippi l 'avait réellement peint.  Bien qu'il ait été attribué plus souvent à Botticelli qu'à Filippino, les experts s'accordent désormais pour dire qu'il s'agit bien là d'une oeuvre de Filippino Lippi, mais  peinte dans sa jeunesse sous l'influence de Botticelli.  
En 1483 ou 1484, Filippino fut chargé de terminer les grandes fresques de Masaccio dans la chapelle Brancacci à Florence et ce portrait ressemble beaucoup à un jeune homme déjà peint par Filippino sur ces fresques.

À l'époque gothique et au début de la Renaissance, les donateurs d'un tableau étaient souvent décrits comme de minuscules personnages priant à la base ou sur les côtés d'un tableau. Sous  la Renaissance, un nouvel intérêt pour l’individu, pour le caractère et les sentiments de l’être humain, connut sous le nom d'humanisme,  donna naissance au genre du portrait en tant qu’expression artistique. Ce magnifique portrait montre un jeune homme (anonyme) vêtu du costume typique de l'aristocratie florentine aisée de l'époque.

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lundi 10 décembre 2018

Rudolf Swoboda Jr. (1859-1914) - Cheikh Chidda


Rudolf Swoboda Jr. (1859-1914)
Cheikh Chidda
oil on canvas,  1893
The Royal Trust Collection 

Rudolf Swoboda Jr.  est un artiste peintre autrichien, qui connut une popularité certaine en tant que peintre orientaliste. En 1886, la reine Victoria, Reine d'Angleterre et Impératrice des Indes, lui commanda une peinture d’un groupe d’artisans indiens qu'elle avait invités à Windsor à l’occasion du Golden Jubilee. La reine apprécia tellement le travail de Swoboda, qu’elle lui paya le voyage en Inde pour qu’il réalise des portraits de ses habitants.
En Inde, Swoboda  rencontra Rudyard Kipling, lequel écrivit une lettre apparemment très critique sur lui l'accusant de "ne rechercher que le pittoresque et de ne choisir pour que des personnages  caricaturaux de l'Inde" .  C'est ignoré que la Reine Victoria avait laissé des instructions très directives à Swoboda :  "Les croquis que Sa Majesté souhaite avoir - représenteront les différents types de nationalités qui composent les Indes. Ils devront être constitués de têtes de même taille que celles déjà réalisées pour La Reine, ainsi que de petits portraits en pieds.  Sa Majesté ne souhaite pas que les images soient trop grandes, et vous  propose plutôt de rapporter des croquis d'apres lesquels vous peindrez vos tableaux apres votre retour. " 
Lorsque la reine Victoria reçut les peintures, elle en fut  très satisfaite et les considéra comme , "de si belles têtes… de belles choses". Swoboda travailla ensuite pour la reine pendant onze ans, produisant plus de 40 portraits de ses sujets du sud-asiatiques, (dont celui ci dessus) qui sont conservés aujourd'hui à Osborne House. et dans les collections du Royal Trust.
А son retour des Indes, Swoboda peignit également pour la reine un portrait d'Abdul Karim, dit Munshi (traducteur indien) qui resta célèbre dans l'histoire pour avoir été le favori "indien " de Victoria.

Sheikh Chidda (ci-dessus) fait partie de la cohorte de serviteurs indiens que la reine Victoria prend à son service  à partir des années 1880.  Dans Confident Royal, l'auteur Shrabani Basu, note leur nom :
"Ahmed Hussain, un bel homme de soldat svelte et très grand ; Hourmet Ali;  Scheikh Goulam Musptapha e tScheikh  Chidda"

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dimanche 9 décembre 2018

Gustave Roud (1897-1976) - Fermier suisse (4)


Gustave Roud (1897-1976)  
Fermier suisse, 1940  
Série " Corps de Paysans "  
Tirage photographique  sur papier 
 Bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne 

Gustave Roud (1897-1976), un des principaux auteurs francophones de Suisse, est principalement connu pour ses proses poétiques. Depuis quelques années cependant, son activité de photographe apparaît également au premier plan : Gustave Roud est ainsi considéré comme l’un des grands écrivains-photographes européens de l’entre-deux-guerres  et de l’immédiat après-guerre.
Loin d’être simplement un écrivain qui illustrerait sa démarche littéraire, Gustave Roud a eu une activité photographique intense dès l’âge de 16 ans jusqu’à la fin de sa vie, bien que celle ci n'ait jamais été  exposée de son vivant.  Malgré des expositions posthumes au Centre Beaubourg (Paris) et au musée de l’Elysée (Lausanne), ainsi que la publication d’un catalogue (Terre d’ombres, Slatkine, 2002), son statut de photographe est longtemps resté en marge de la littérature, selon la volonté d’ailleurs de Philippe Jaccottet qui a géré son œuvre après sa mort. Pourtant, Gustave Roud a conservé et transmis son travail abondant, accompli avec détermination et rigueur.
Les photos diffusées sur ce blog pour aider à la connaissance de ce grand photographe, appartiennent au Fonds photographique Gustave Roud, déposé à la Bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne par Françoise Subilia, et qui comprend 13.000 clichés divisées en 5 series.

La série "Corps de Paysans " constitue une part importante pour ne pas dire essentielle   de la photographie de Gustave Roud. Posant généralement le torse dénudé, le jeune paysan au champ engage une imagerie de la puissance virile. Loin des photo reportages des campagnes, ces séries montrent un protocole de prise de vue réitéré avec différents modèles. Le paysan célébré dans la photographie se détache de la figure littéraire d’Aimé, dans la mesure où il ressemble davantage à une statue grecque ou à un athlète qu’à l’ange intercesseur. Modèle par excellence, Fernand Cherpillod a permis au photographe la mise en place d’une esthétique du paysan proche de l’athlétisme agricole ou d’un être premier accordé à la terre. Prenant son essor à la fin des années trente, cette esthétique déployée ensuite pendant des décennies entretient des liens étroits avec des pratiques de l’époque : la contre-plongée, l’arrière-fond du ciel, le choix du modèle lui-même jeune, musclé, imberbe ou glabre. La célébration du paysan est accompagnée d’une esthétique du désir que certaines mises en scène avec les ombres ou les objets érotisent. Mais ces mises en scène, peu nombreuses, laissent le plus souvent la place à la fascination du corps athlétique en tant que tel, dans une épopée silencieuse du faucheur solitaire.
Extrait de la  notice du Site Gustave Roud.com

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samedi 8 décembre 2018

Gustave Caillebotte (1848-1894) - Portrait en buste d'Eugène Lami



Gustave Caillebotte (1848-1894)
Portrait en buste d'Eugène-Louis Lami, 
Huile sur toile  (65,6 x 54,5cm),  1888
 Collection Privée 

Gustave Caillebotte a peint plusieurs portraits d'Eugène-Louis Lami avec lequel il était ami.   Peintre, aquarelliste, illustrateur, lithographe et décorateur Lami dut le peintre favori de la vie élégante à Paris sous la monarchie de Juillet et le Second Empire.Louis-Philippe lui commanda de nombreux tableaux à sujets militaires pour le musée de l'histoire du France qu'il avait créé au château de Versailles.En 1844, Henri d'Orléans, duc d'Aumale, fait appel à lui pour l'aménagement de ses appartements privés au château de Chantilly.Il fut également chargé par le baron James de Rothschild de la décoration du château de Ferrières, achevé en 1859 et du château Rothschild à Boulogne-Billancourt, achevé en 1861.  À soixante-dix-neuf ans, il fonda la Société des aquarellistes français. Il continua à peindre jusqu'à sa mort, à l'âge de quatre-vingt-dix ans. 
 Cette toile de Caillebotte resta dans la famille de Lami jusqu'en 1990 avant d'être mise  en vente une premiere fois chez Christie's  London en 1990, puis une seconde fois chez Christie's New York en 2014 où elle a été adjugée à son actuel propriétaire pour 365,000 dollars.

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vendredi 7 décembre 2018

Gustav Klimt (1862-1918) - Nu masculin



Gustav Klimt (1862-1918)
 Nu masculin
Collection  privée 

Le maître de la Sécession viennoise  Gustav Klimt, aujourd'hui surtout connu pour ses flamboyants portraits féminins, a peint aussi dans sa jeunesse et  sa période académique, beaucoup de portraits masculins, comme celui-ci.  Elève de Ferdinand Laufberger  et de Julius Victor Berger ils dessinent avec son frère, des portraits de ce genre, d'après photographies, qu'ils vendent six gulden pièce.
Les qualités artistiques de Gustav Klimt sont reconnues officiellement en 1888 lorsqu'il reçoit la croix d'or du Mérite artistique des mains de l'empereur François-Joseph.  Ainsi, jusqu'en 1890, Gustav Klimt a un début de carrière fait d'une solide réputation de peintre décorateur répondant à des demandes officielles de peintures architecturales, mais sans réelle originalité. 
A partir des années 1890, il se dégage des modèles académiques, inspiré par les estampes japonaises, le symbolisme et l'impressionnisme français. Par la suite, son art devient moderne et plus original. Il s'exprime totalement et librement, comme l'indiquent les inscriptions sur le tableau Nuda Veritas : « Si l’on ne peut par ses actions et son art plaire à tous, il faut choisir de plaire au petit nombre. Plaire à beaucoup n’est pas une solution. »

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jeudi 6 décembre 2018

Pierre Tal Coat (1905-1985) - Autoportrait 1941



Pierre Tal Coat (1905-1985)   
Autoportrait 1941 

Pierre Tal Coat, pseudonyme de Pierre Jacob est un peintre, graveur et illustrateur français de l'École de Paris. Fils de marin pêcheur, il devint commence des etudes de peinture apres avoir obtenu une bourse de pupille de la nation.
En 1956, seize de ses peintures sont présentées à la Biennale de Venise avec celles de Jacques Villon et de Bernard Buffet. Aux côtés de Joan Miró et de Raoul Ubac, il collabore en 1963 aux réalisations de la Fondation Maeght par une mosaïque pour le mur d'entrée et reçoit en 1968 le grand prix national des arts. Une exposition rétrospective lui est consacrée au Grand Palais à Paris en 1976. 

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mercredi 5 décembre 2018

Eero Nelimarkka (1891-1977) - Self-portrait 1922 (1)


Eero Nelimarkka (1891-1977) 
Self-portrait, 1922
Private collection 

Le peintre finlandais Eero Aleksander Nelimarkka est connu pour ses paysages plats d' Ostrobotnie (les Lakeus), mais également pour ses nombreux autoportraits,  portraits de notables finlandais et de membres de leur famille et pour ses natures mortes aux sujets souvent inhabituels. 
 En 1912, Nelimarkka vient  étudier à Pari à  l'Académie de la Grande Chaumière et à l' Académie Julian .  En 1945, devenu un artiste connu, il se consacre à l'enseignement et crée la "Fondation Nelimarkka"avec mission de préserver et de promouvoir la production et le travail de la vie d'Eero Nelimarkka. En 1964, la fondation construit  le Musée Nelimarkka dans la ferme de son père à Alajärvi, dans le sud de l'Ostrobotnie. Sa collection est riche d'environ 1700 œuvres.

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mardi 4 décembre 2018

Paolo Veronese (1528-1588) - Il Falconiere



Paolo Veronese (1528-1588) 
Il Falconiere, ca. 1560
Huile sur toile (220cm x 120 cm)
Fondation Bemberg, Toulouse 

Paolo Caliari, dit  Il Veronese, en référence à sa ville de naissance, Vérone, est un peintre vénitien qui eut une réelle popularité de son vivant.  Connu comme un grand coloriste mais aussi comme un fresquiste hors pair surtout dans le domaine  du  trompe-l’œil, ses travaux les plus célèbres sont des cycles narratifs raffinés, d'inspiration religieuse, mythologique ou allégorique,  exécutés selon un style dramatique et coloré, avec des arrangements majestueux et scintillants.qu'amplifie encore plus la  dimension  monumentale des oeuvres.
Sa palette claire, ses ombres colorées, son univers poétique, la grâce sensuelle de ses personnages et son sens du décor en font un maître incontournable de la peinture du16e siècle.
Il est également célèbre pour sa série de portraits aux visages éblouissants de naturel.
À sa mort, en 1588, Véronèse ne laisse pas d’école, mais son œuvre va influencer toute la peinture postérieure et de nombreux artistes comme Vélasquez ou Rubens puis, au 19e siècle, Delacroix et Cézanne.

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lundi 3 décembre 2018

Pierre Puvis de Chavannes (1824-1898) - Deux hommes nus debout



Pierre Puvis de Chavannes (1824-1898)
Deux hommes nus debout écoutant un homme nu assis
Musée d'Orsay, Paris 


Le peintre français Pierre Cécile Puvis de Chavannes est considéré comme un précurseur du symbolisme et est une figure majeure de la peinture française du 19e siècle.
Ses débuts au Salon sont difficiles. Il est plusieurs fois refusé et quand enfin il expose, il est sévèrement critiqué. Puis, en 1861, il remporte un premier succès avec La Guerre et La Paix.
La première est achetée par l'État français. Puvis offre la seconde, complétée en 1863 par Le Repos et Le Travail, et en 1865 par Ave Picardie nutrix, puis quinze ans plus tard par Ludus pro Patria. Ce décor exceptionnel sur le plan thématique et stylistique est représentatif du traitement novateur que Puvis apporte au genre allégorique dont il devient à la fin du 19e siècle le plus brillant représentant. Ces œuvres sont conservées au Musée de Picardie d'Amiens.
À son petit atelier de Pigalle, il ajoute rapidement un plus grand, à Neuilly. Il vit avenue de Villiers, auprès de la princesse roumaine Marie Cantacuzène (1820-1898), qu'il rencontre en 1856, sans doute dans l'atelier du peintre Théodore Chassériau dont elle est l'amie. Elle a une influence considérable sur lui, devenant sa compagne, sa collaboratrice, son inspiratrice. Il en fait en 1883 un portrait, aujourd'hui visible au Musée des beaux-arts de Lyon. Elle lui sert également de modèle pour la Salomé de la Décollation de Saint-Jean-Baptiste, pour Radegonde de l'hôtel de ville de Poitiers, et pour la Sainte-Geneviève du Panthéon de Paris.
Puvis de Chavannes réalise de grands décors muraux : au palais Longchamp à Marseille (1867-1869), à l'hôtel de ville de Poitiers (1870-1875), à l'hôtel de ville de Paris (1887-1894), à la bibliothèque publique de Boston (1881-1896). À ceux-ci s'ajoutent trois ensembles exceptionnels, celui du Panthéon de Paris, où il traite de la vie de Sainte Geneviève (1874-1878) et (1893-1898) ; le décor de l'escalier du musée des beaux-arts de Lyon (1884-1886) avec le Bois sacré cher aux Arts et aux Muses complété par Vision antique, Inspiration chrétienne et deux figures représentant le Rhône et la Saône ; et enfin le grand décor de l'amphithéâtre de la Sorbonne à Paris (1886-1889), qui développe le thème du Bois sacré. Chacun de ces décors donne lieu à des études, copies, répliques, cartons préparatoires qui popularisent l'œuvre de Puvis en particulier à l'étranger.
Par cette œuvre décorative immense, mais aussi avec des tableaux de chevalet d'un symbolisme novateur, il conquiert l'admiration d'une génération entière, influençant non seulement les idéalistes tels qu'Odilon Redon, Henri Martin, Alphonse Osbert, Alexandre Séon, Émile-René Ménard ou Ary Renan, mais aussi les nabis, Paul Gauguin, Georges Seurat, Maurice Denis, jusqu'au jeune Pablo Picasso dont nombre d'œuvres de jeunesse lui sont redevables.
En 1890, il refonde avec Jean-Louis-Ernest Meissonier, Carolus-Duran, Félix Bracquemond, Jules Dalou et Auguste Rodin la Société nationale des beaux-arts, dont il est successivement vice-président et président, à la suite de la mort de Jean-Louis-Ernest Meissonier.
Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1867, officier en 1877, puis commandeur en 1889. Il obtint la médaille d'honneur en 1882.

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dimanche 2 décembre 2018

Nikolaï Yaroshenko (1846-1898) - Student



Nikolaï Yaroshenko  (1846-1898) 
Student. 1881  
Oil on canvas (87 x 60cm) 
Tretyakov Gallery 

Le peintre russe Nikolaï Alexandrovitch Yarochenko ( Мико́ла Олекса́ндрович Яроше́нко) appartient au mouvement du Réalisme russe de la fin du 19e siècle. Il peignit des tableaux de genre et des portraits où pouvaient se lire toutes les passions de l'âme humaine.
Fils d'un officier de l'armée impériale, il  fit ses études au corps des cadets de Poltava, puis aux écoles des cadets Pavlovskoïe et Mikhaïlovskoïe et enfin à l'académie d'artillerie Mikhaïlovskaïa.
Entre 1867 et 1874  il prend des cours de peinture  à l'académie des beaux-arts de Saint-Pétersbourg. Il est l'élève de Kramskoï. Il habite pendant vingt-cinq ans dans cette ville  près de l'Arsenal et sert dans l'armée jusqu'à atteindre le grade de général d'artillerie.

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samedi 1 décembre 2018

Nicolas de Largilliere (1656-1746) - Portrait allégorique


Nicolas de Largilliere (1656-1746)
Portrait allégorique 1680-85
Huile sour toile  (43 x 32 cm)
Musée du Louvre Paris 

Jadis identifié comme étant le Régent Philippe d'Orléans, le modèle est représenté en Bacchus, devant un terme figurant Silène qu'il montre du doigt.
Au premier plan, deux panthères se gavent de raisins...
Legs du baron Basile de Schlichting, 1914.
Ce tableau n'est pas montré actuellement au public.

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vendredi 30 novembre 2018

Pablo Picasso (1881-1973) - Bibi la Purée


Pablo Picasso (1881-1973) 
Bibi la Purée, 1901
Collection privée

Bibi-la-Purée de son vrai nom André-Joseph Salis (1848-1903) était un acteur français devenu une figure emblématique de la vie de bohème de Montmartre et de Pigalle. 
Vivant d'une petite pension de 315 francs versée annuellement par la compagnie d'assurances La Nationale, il se présente volontiers comme exerçant la profession de rentier.  A l'occasion, pour arrondir les fins de mois, il cire également des chaussures, vend des journaux et des cartes postales ou pose comme modèle. Bien connu des services de police, il est régulièrement condamné en correctionnelle pour des vols, des filouteries ou des troubles à l'ordre public.
Son nom apparaît dans diverses pièces (Verlaine, Jehan Rictus, Raoul Ponchon, Paul Fort, Léo Larguier). Plusieurs peintres le dessinent ; c'est notamment le cas de Pablo Picasso qui réalise en 1901 Portrait de Bibi-la-Purée,   Bibi-la-Purée assis, Portrait d'homme, et  (ci dessus), Bibi la purée.  Steinlen et Jacques Villon s'inspirent également du personnage en tant que roi de la Bohème.
En 1925 Georges Biscot interprète ce rôle dans Bibi-la-Purée, un film de Maurice Champreux, rôle qu'il reprend en 1935 dans un remake de ce film portant le même titre réalisé par Léo Joannon.
Son nom apparaît également dans des chansons de Brassens (L'enterrement de Verlaine texte de Paul Fort) et ses aventures inspirèrent James Joyce.

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2018 - A Still Life Collection 
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jeudi 29 novembre 2018

Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780-1867) - Jeune homme baisant la tunique d'Astrée




Jean-Auguste-Dominique  Ingres (1780-1867), 
Jeune homme baisant la tunique d'Astrée 
Etude pour L'Age d'or 
(Pierre noire sur papier)
Musée Ingres de Montauban 


Conformément à la volonté de l'artiste de léguer à sa ville natale une grande partie de ses dessins 
(4 500) ainsi que certains objets personnels, le musée Ingres ouvre ses portes au milieu du 19e siècle dans l'enceinte de l'ancien palais épiscopal de Montauban ; Armand Cambon, Montalbanais élève d'Ingres, fut son exécuteur testamentaire et le premier conservateur du musée.
Alors que la Seconde Guerre mondiale se prépare, un grand nombre d’œuvres quittent le musée du Louvre pour être cachées. C'est ainsi que le musée Ingres a servi de cachette pour la Joconde et un grand nombre d'œuvres du Louvre entre 1939 et 1945.
En janvier 2017, le musée ferme ses portes pour 36 mois afin d'entamer un vaste chantier de rénovation et de modernisation. Ses œuvres continuent néanmoins à vivre " hors les murs ", à Montauban mais aussi dans d'autres musées, en France et à l'étranger.

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mercredi 28 novembre 2018

Oleg Lomakin (1924-2011) - Soviet athletic man


Oleg Lomakin (1924-2011)
Soviet athletic man
Private owner 

Oleg Leonidovich Lomakin (Олег Леонидович Ломакин) était un peintre réaliste soviétique russe, artiste honoré de la RSFSR qui a travaillé  à Saint-Pétersbourg (anciennement Leningrad) et qui beaucoup peint le monde sportif  soviétique dont beaucoup de membres étaient considérés alors comme des héros.  Un heroïsme acquis au prix fort que beaucoup de ces hommes  devaient à l'usage institutionnalisé des anabolisants et autres substances dopantes  (souvent mortelles) interdites depuis lors  dans la pratique du sport de haut niveau.
Il est considéré comme l'un des principaux représentants de l'Ecole de peinture de Léningrad.

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mardi 27 novembre 2018

Nicolas de Largillière (1656-1746) - Autoportrait en tenue d'atelier


Nicolas de Largillière (1656-1746) 
Autoportrait en tenue d'atelier, 1707
Oil on canvas (90, 5 x 71, 1 cm)
National Gallery of Art,  Washington

Acquis entre 1860 et 1910 par le comte Alexandre-Marie de Boisgelin  à Paris et par le château de Beaumont à Beaumont-le-Roger (Eure), cet autoportrait de l'artiste échu  par héritage à son fils, le comte Georges de Boisgelin (1873-1940), puis par héritage à son fils, le comte Amaury de Boisgelin (1914-1980) ; par héritage à sa veuve [née Claudie Février, 1910-2003 ; vraisemblablement par héritage à ses enfants;  puis acheté  chez Christie's, Paris, le 24 juin 2004, n ° 88  et acquis de par Wildenstein & Co., New York,  le 2 mars 2006,  par la  National Gallery of Art de Washington.

Nicolas de Largilliere (qui s'écrit aussi Largillierre) est  sans doute l’artiste le plus complet de sa génération. Ce peintre aux talents multiples était à l’aise aussi bien avec les natures mortes, qu’avec les tableaux historiques, les paysages ou les portraits, sa maîtrise technique lui permettant de jouer avec les matières, les couleurs et les lumières sans jamais  en faire un exercice froid. S’il s’était signalé par quelques tableaux historiques, il s’adonna plus particulièrement, sans renoncer à la grande peinture, au genre du portrait, dans lequel il excellait, surtout ceux des femmes où il savait démêler, dans leur physionomie, les traits constituant à la fois la beauté et le caractère. Il pouvait, sans s’écarter du modèle, y découvrir des grâces inaperçues et faire valoir les beautés apparentes, de façon que les femmes étaient d’autant plus sensibles aux flatteries de son pinceau, qu’il semblait n’avoir exprimé que la vérité, et qu’ainsi en regardant leur portrait, en les trouvait ressemblantes avant de les trouver belles. La ville de Paris ayant donné un repas à Louis XIV à l’occasion de sa convalescence, en 1687, voulut consacrer le souvenir de ce repas mémorable. Largillierre fut choisi pour le peindre, et, comme s’il eut compris ce que désiraient, au fond, les officiers du corps de ville, il fit leur portrait de grandeur naturelle au premier plan, leur prêta quelques gestes insignifiants, pour avoir l’occasion de peindre de belles mains à la Van Dyck, et rejeta Louis XIV et sa cour dans le vaporeux de la perspective. Cette représentation des échevins parisiens en costume et perruque s’appelle néanmoins la Convalescence de Louis XIV
Ses portraits, dans la tradition flamande de Rubens et van Dyck, gardent toujours une vie et une sensibilité qui font de lui l’un des plus grands peintres du règne de Louis XIV et de la Régence. 
Il laissa, à sa mort, 4 500 portraits.

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lundi 26 novembre 2018

Piero della Francesca (1412-1492)- Ritratto de Sigismondo Pandolfo Malatesta


Piero della Francesca (1412-1492)
Ritratto de  Sigismondo Pandolfo Malatesta 
Tempera on panel, 1451 (44.5 x 34.5 cm)
  Musée du Louvre,  Paris 

Sigismondo Pandolfo Malatesta ( 1417-1468), seigneur de Rimini, Fano et Cesena fut un célèbre condottiere. Membre de la Maison de Malatesta, seigneurs de Rimini de 1295 à 1500, il fut aussi un personnage historique célèbre pour ses trahisons et sa provocation envers les mœurs de l'époque. Il était considéré par ses contemporains comme l'un des plus redoutables chefs militaires de son temps.
Ses idées et théories techniques sur le combat furent mises en forme par Roberto Valturio en 1472 dans son célèbre De re militari
Le jugement des historiens  le concernant est contrasté, mais ils  reconnaissent généralement volontiers qu'il se complaisait dans « le viol, l'adultère et l'inceste ». Ses abus sexuels s'étendaient à ses propres enfants qu'il viola, pour certains. Le grand biographe de la Renaissance italienne, Guichardin, le décrit comme un « ennemi de la paix et du bien-être ». Sigismond était absolument  conscient de ses creimes et s'en vanta même dans une série de sonnets érotiques dédiés à son épouse Isotta.
Il eut  pas moins de trois épouses officielles. En 1434  :  Ginevra d'Este en 1434, puis Polyxène Sforza en 1442, qui lui donna deux enfants : Galèotto (1442), et Jeanne (1444), qui fut mariée à Jules César de Verano. Sigismond épousa en troisièmes noces Iseult des Actes en 1456, qui lui donna quatre enfants : Robert (1447), Salluste, Victoire, et Robert (1440)
Ce personnage peut recommandable fut également un grand protecteur des arts et l'in des plus actifs mécènes de son temps  employant Agostino di Duccio, Leone Battista Alberti et Piero della Francesca. En outre, il rassembla une série de copistes qu'il paya grassement afin de former la Bibliotheca Malatestiana, à Rimini, qui lui permit d'étaler ses richesses et d' accroître son prestige.
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dimanche 25 novembre 2018

Nicolai Ivanovich Fechin (1881-1955) - Portrait de Nicolai Belkovich


Nicolai Ivanovich Fechin (1881-1955)
Portrait de  Nicolai Belkovich, 1915.
Collection privée 

Nicolai Ivanovich Fechin (Николай Иванович Фешин) est un peintre américain, d'origine russe. Né à Kazan, il est décédé à Santa Monica (Californie). Fechin est essentiellement connu comme portraitiste et aussi pour quelques unes de ses oeuvres représentant les peuples amérindiens.
 À 13 ans, il entre dans une école d'art de Kazan puis poursuit ses études à l'Académie russe des beaux-arts de Saint-Pétersbourg. En 1904, il voyage en Sibérie où il est fasciné par les paysages et les indigènes. 
En 1909, il obtient le Prix de Rome et parcourt plusieurs capitales d'Europe. 
À Munich, il reçoit une médaille d'or à l'Exposition internationale.  En 1910, il est alors invité à exposer à l'Institut Carnegie à Pittsburgh (Pennsylvanie). De retour à Kazan, il y devient professeur.  En 1923, devant la famine en Russie, il émigre avec sa famille à New York et enseigne à la New York Academy of Art. Il expose aussi à la National Academy of Design où il remporte, en 1924, le premier prix. En 1926, il obtient de même une médaille à l'Exposition internationale de Philadelphie.
En 1926, atteint par la tuberculose il part s'installer à Taos au Nouveau-Mexique puis commença à voyager  eu Mexique, au Japon, à Java et Bali et à travers le Pacifique.

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samedi 24 novembre 2018

Francesco di Cristofano dit Franciabigio (1482 -1525) - Tête d'homme



Francesco di Cristofano dit Franciabigio (1482 -1525) 
Tête d'homme, de face, coiffé d'un bonnet
Musée du Louvre Paris 

Francesco di Cristofano dit Franciabigio (1482 -1525) ou Marcantonio Franciabigio ou encore Francia Bigio est un peintre de l'école florentine actif pendant la Renaissance.
A Florence, il  travaille d'abord avec Albertinelli jusque vers 1506. En 1505, il fait la connaissance d'Andrea del Sarto. L'année suivante, il s'installe avec celui-ci  dans un atelier commun sur la Piazza del Grano. En 1513, il réalisa le Mariage de la Vierge, dans le petit cloître des Vœux de la Santissima Annunziata. 
En 1518, Andrea del Sarto partant pour la France, le charge de compléter les fresques du cloître du Scalzo. L'expérience d'un hypothétique voyage à Rome, semble se refléter dans le Retour de Cicéron, fresque peinte en 1521 dans la villa de Poggio à Caiano, en collaboration avec Andrea del Sarto.
Franciabigio est attentif à l'exactitude anatomique et à la perspective dans ses œuvres. Il est surtout habile dans les fresques2 dont une, après sa restauration, lui sera attribuée dans l'arc central de la Porta Romana.
Francesco d'Ubertino a été l'élève du Perugino puis son assistant.

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vendredi 23 novembre 2018

Frank Albert Rinehart (1861-1928) - Songlike, a Pueblo man


Frank Albert Rinehart (1861-1928)
 Songlike, a Pueblo man, 1899
 Photo (hand colorized)
The  Boston Library 

Les indiens Pueblos, de l'espagnol pueblo (village), sont des Amérindiens vivant dans des maisons juxtaposées en pierre (comme les Hopis) ou en adobe (comme dans la vallée du Rio Grande). Ces maisons étant appelées Pueblos, on utilisa par extension,  le terme pour désigner leurs habitants, bien que les Pueblos ne forment pas un peuple unique, mais plusieurs  tribus distinctes parlant chacune leur langue et ayant chacune leurs spécificités culturelles. 
Les Pueblos vivaient de l’agriculture et leurs poteries, tissages et bijoux sont réputés. Les deux tribus les plus importantes sont les Hopis et les Zuñis. Les Indiens Pueblos de l'époque précolombienne sont appelés Anasazis.

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jeudi 22 novembre 2018

Raymond Rochette (1906-1993) - Les mineurs


Raymond Rochette (1906-1993) 
Les mineurs
Collection privée 


Le peintre français Raymond Rochette a commencé à peindre des tableaux représentant les paysages de son Morvan natal  des scènes de la vie rurale et de nombreux portraits.
Dès son enfance, il est fasciné par l’univers de la métallurgie lourde. Du Maroc, où il réalise son service national, il rapportera des paysages lumineux, mais dès cette époque il écrit à ses parents
 « Je crois qu’il serait intéressant de peindre les hommes au travail, suant, rouges avec les énormes machines, la poussière et la vapeur ».
En 1949, (13 ans après sa première demande), il obtient l’autorisation d’entrer dans l’usine et d’y peindre. Rapidement accepté par les ouvriers, il les représente de plus en plus souvent, minuscules à côté des machines qu’ils dominent, ou en centre de tableaux. Pendant 70 ans, Raymond Rochette n’a cessé de peindre : un paysage, un visage, un fruit, des objets simples, tout fascinait son regard. 

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mercredi 21 novembre 2018

Pierre Bonnard (1867-1947) - Autoportrait sur fond blanc


Pierre  Bonnard  (1867-1947)
 Autoportrait sur fond blanc, chemise col ouvert,
huile sur toile, 1933
(53 x 36.2cm) 
Fondation Bemberg, Toulouse 


On connait surtout le peintre Pierre Bonnard pour ses natures mortes, ses paysages et ses scènes de genre. moins pour ses autoportraits qu'il a peint en nombre restreints  (on lui en connait un de lui ,  jeune et un un plus âgé, ci-dessus). 
Études et rétrospectives révèlent  aujourd'hui une œuvre plus complexe et novatrice qu'il n'y paraît : sensualité des sujets, sens nouveau du regard, de la composition et du cadrage, maîtrise incomparable de la lumière et de la couleur — sa palette de plus en plus riche et éclatante fait de lui l'un des plus grands coloristes du 20e siècle. Indifférent aux critiques comme aux modes, peu porté aux spéculations sans être étranger aux débats esthétiques de son temps, Pierre Bonnard fut un peintre passionné qui n'a cessé de réfléchir à son métier et à la façon de rendre vivante, selon ses propres termes, non la nature, mais la peinture elle-même. 

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mardi 20 novembre 2018

Gottfried Lindauer (1839- 1926) - Chief Ngairo Rakaihikuroa in Wairarapa



Gottfried Lindauer (1839–1926) 
 Chief Ngairo Rakaihikuroa in Wairarapa, 1880
 Oil on canvas
Dunedin PublicArt Gallery, New Zealand

Ngairo Rakai Hikuroa était le chef de Ngatu Kahungunu Wairarapa sur la côte sud-est de l'île du Nord. Son Ta moko ou motif tatoué sur le visage est tout a fait saisissant. Il est rehaussé  par sa coiffure faite de deux plumes de huia (une espèce d'oiseau aujourd'hui éteinte). Le chef porte aussi  une taiaha, arme traditionnelle scupltée spécialement pour lui et  ornée de poils de chien ; un mako, pendentif d'oreille constitué d'une dent de requin trempée dans de  la cire rouge ; et un korowai,  grand manteau  blanc à motifs de broderies  géométriques, orné d'un col en ruban de laine et cordelettes de lin colorées. Il est possible que Lindauer ait exécuté ce portrait d'après une photographie, le chef Ngairo Rakai Hikuroa étant connu pour ne pas aime rester immobile longtemps. Ce portrait fait partie des 60 magnifiques  Portraits maoris que Lindauer peignit en Nouvelle Zélande à la fin du 19e siècle.


Gottfried Lindauer (1839- 1926) d'origine tchèque commença par étudier dès 1855,  la peinture  à
l'Académie des beaux-arts de Vienne (Autriche). Après avoir commencé une honnête carrière de sujets religieux en Autriche, il quitte soudainement la Bohême où il résidait pour aller s'installer en Moravie pendant trois ans.  De là, pour éviter d'être enrôlé dans les troupes de l'empire austro-hongrois, il part pour l'Allemagne et, en 1874, embarque sur un bateau en partance pour la Nouvelle-Zйlande, une terre lointaine et réputée sauvage dont l 'éloignement suffisant lui convient. 
C'est sur cette terre de Nouvelle Zélande, que Lindauer va devenir célèbre en peignant les portraits de tous les grands chefs Maoris de son temps. Les chefs maoris appréciant  hautement que Lindauer, peignent avec une précision jamais atteintes jusqu'alors leur tatouage rituels (les mokos) aussi bien que leur costumes, leurs ornements et leurs armes,  défilèrent littéralement dans son atelier lui passant commande de ce qui allait devenir la plus grande collection de portraits maoris de tous les temps.
Cette série de spectaculaires portraits grandeur nature des chefs maoris et des guerriers  fut exposée par Sir Walter Buller à l' Exposition coloniale et indienne de 1886,  propulsant ainsi  Lindauer sur la scène artistique coloniale comme le spécialiste incontesté des "Maoris at home", qui devint un sujet d'étude particulier.
L'un de ces portraits représentant un jeune danseur Poi (sans moko sur le visage), était tellement admiré par le prince de Galles que Sir Walter Buller le lui offrit.
Les portraits maoris de Lindauer, comme beaucoup de ceux que peignirent aussi Ellen von Meyern et Frances Hodgkins, ne représentaient pas seulement des hommes mais aussi des femmes symbolisant souvent une maternité primitive heureuse.  Son portrait de femme maori le plus célèbre est celui  de Heeni Hirini, aussi connue sous le nom d’Ana Rupene, portant un bébé sur le dos  et que Lindauer a peint plus de 30 fois !
Après être revenu une seule fois dans son pays natal en 1886–1887, Lindauer choisit de retourner s'installer définitivement en Nouvelle Zélande et de s'établir à Woodville, près de Wellington, après qu'il eut épousé Rebecca, fille de Benjamin Prance Petty.
Lindauer est est enterré dans le cimetière Old Gorge de Woodville en Nouvelle Zélande. 
Depuis son décès ses portraits maoris ont fait le tour du monde et l'ont établi comme un portraitiste sans équivalent des maori au tournant des 19 et 20e siècle.

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lundi 19 novembre 2018

Corneille de Lyon (1500-1575) - Homme avec un chapeau à plume


Corneille de Lyon (1500-1575),
Homme avec un chapeau à plume.
Oil on panel,  (17.5 x 15 cm)
The Barnes Foundation

Redécouvert au 19e siècle, après de 300 ans d'oubli,  l'établissement du corpus des œuvres  de Corneille de Lyon se révèle complexe et passe par des périodes de confusions et d'erreurs. La première synthèse complète sur l'artiste n'est publiée qu'en 1996 par Dubois de Groër qui écrit  : 
Corneille réussit  la synthèse de sa culture nordique et de la tradition de Perréal, vive à Lyon. Naturels et immédiats, toujours vifs d'expression et lumineux de matière, ses portraits, tels ceux de Pierre Aymeric ou de la duchesse d'Étampes, se caractérisent, selon les cas, par des accents graphiques francs qui se distinguent de la manière plus fondue de Clouet et s'inscrivent dans le lignage d'un Jacob Cornelisz van Oostsanen ou d'un Lucas de Leyde, ou par une fluidité de matière et une transparence dans les carnations qui lui sont propres et qui sont inédites ».
Corneille de Lyon, d'origine hollandaise arrive en Lyon en 1530. Il s'y installe et  fait sien le nom de sa ville d'accueil. Il  travaille principalement à l’huile sur des supports de bois. Il peint les zones de chair très légèrement alors que les arrière-plans naturels sont plus forts. Son style peut être rapprocher de celui d’Hans Holbein l'Ancien.
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dimanche 18 novembre 2018

Albrecht Dürer (1471-1528) - Portrait d'un jeune homme


Albrecht Dürer (1471-1528) 
Portrait d'un jeune homme, 1500 
Huile sur tilleul (24,5 x 29,1cm)
Alte Pinalothek Munchen 


« Pauvre Dürer ... penser qu'à Venise il se trompa dans ses comptes et signa avec ces prêtres un contrat tel qu'il lui fit perdre des semaines et des mois ! Et durant son voyage en Hollande, il échangea contre des perroquets, des œuvres superbes, avec lesquels il espérait faire fortune ; et pour économiser les pourboires, il fit le portrait des domestiques qui lui avaient apporté un plat de fruits. Ce pauvre diable d'artiste me fait une peine infinie parce que, au fond, sa destinée est aussi la mienne ; à la différence que je sais me tirer d'affaire un peu mieux que lui ».

 Goethe,  Bologne le 18 octobre 1786 

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samedi 17 novembre 2018

Kenyon Cox (1856-1919) - Portait of Augustus Saint-Gaudens



Kenyon Cox (1856-1919)
Portait of Augustus Saint-Gaudens, 1908
Oil on canvas (85,1 x 119,7)
The Metropolitan Museum of Arts


Le peintre, illustrateur et écrivain  américain  Kenyon Cox, compte parmi les enseignants de la première heure de l'Art Students League of New York, dont il a conçu le logo.
 En 1877, il part pour Paris où il est l'élève de Carolus Duran puis de Jean-Léon Gérôme, Alexandre Cabanel et Henri Lehmann à l'école des Beaux-Arts.C'est là qu'il   rencontre notamment Augustus Saint-Gaudens avec lequel il se lie d'amitié. Lors de son séjour en Europe, il voyage en France et en Italie où il découvre les œuvres des maîtres de la Renaissance.
 En 1882, il rentre aux États-Unis et s'installe à New York. Il peint mais réalise aussi des illustrations, qui lui apportent une certaine notoriété. Il écrit par ailleurs des critiques artistiques pour le New York Evening Post. Plus tard, il poursuit dans cette veine et écrit pour d'autres magazines, comme The Nation, Century ou Scribner’s. En 1883, il publie un premier poème qui remporte un certain succès dans les cercles artistiques. À partir de 1893, Kenyon Cox se consacre lui-même de plus en plus à la peinture murale. Il remporte en 1910 la médaille d'honneur de la peinture murale décernée par l'Architectural League et est président de la société nationale des peintres muraux de 1915 à 1919. SA fille, Allyn Cox, né en 1896, devint elle même une muraliste célèbre.

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vendredi 16 novembre 2018

Augustus Saint-Gaudens (1848–1907) - Hiawatha



Augustus Saint-Gaudens (1848–1907)
 Hiawatha, 1871–72, carved 1874.
 Marble, (152.4 x 87.6 x 94.6 cm). 
The MET, New York 


 Ce marbre est actuellement exposé dans l'exposition  Native Perspectives au Metropolitan Museum of Art de New York.  
Le sculpteur  et médailleur américain Augustus Saint-Gaudens, est d’origine française par son père,  qui était cordonnier à Aspet dans les Pyrénées tandis que sa mère, Mary McGuiness, était irlandaise. Arrivé à New York  à l'age de 6 mois, il y grandit puis devient apprenti chez un graveur de camées en prenant des cours d’art à la Cooper Union et la National Academy of Design1.
En 1867, son apprentissage terminé, il se rend à Paris où il étudie dans l’atelier de François Jouffroy aux Beaux-arts de Paris.  En 1870, il quitte Paris pour Rome, pour étudier l’art et l’architecture.
En 1876, il remporte une commande pour le bronze du Memorial David Farragut et loue un studio au no 49 rue Notre-Dame-des-Champs à Paris. Le monument est inauguré au Madison Square Park de New York le 25 mai 1885. En 1892-1894, il créa Diana en girouette pour le deuxième bâtiment du Madison Square Garden. Cette  statue sommitale de la tour de 91 m de haut, fut longtemps le point le plus élevé de la ville et le premier de cette partie de Manhattan à être éclairée à l’électricité la nuit. La statue et sa tour ont constitué un point de repère jusqu’en 1925, date à laquelle  lorsque le bâtiment fut démoli.
Il réalisa de nombreux monuments glorifiant les héros de la guerre de Sécession, comme le Monument à Robert Gould Shaw de Boston, ceux du général Logan et du président Abraham Lincoln à Chicago, et enfin celui du général Sherman de Central Park à New York. Il dessine aussi la pièce d'or de 20 dollars en 1905-1907 dite Saint-Gaudens Double Eagle.
Il est l’un des sept membres fondateurs de l’Académie américaine des arts et des lettres à sa fondation en 19048. Il a été membre des Tilers, un groupe d’artistes et d’écrivains new-yorkais de premier plan, auquel appartenaient également Winslow Homer et William Merritt Chase. Il était également membre du Salmagundi Club (en) new-yorkais

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jeudi 15 novembre 2018

Giovanni Bellini (1430-1516) (école de) - Le jeune homme au bonnet rouge



Giovanni Bellini (1430-1516)  (école de)
Le jeune homme  au bonnet rouge
Huile sur toile  (59 x 42, 5 cm),
Private owner

Le jeune est représenté de profil tête tournée vers la à droite, sur un ciel bleu dont il se détache nettement. Sa tunique de couleur rouge soigneusement  plissée se termine par  un petit col montant, sous lequel un col de chemise blanc  qui s'en détache très légèrement
Sous le bonnet rouge de forme  rond qui donne son titre au tableau émerge une chevelure coiffée avec précision et uniformément  aplatie selon la mode de l’époque, comme on peut le voir aussi dans la coiffure du "Portrait d’un jeune homme" de Giorgione au Musée de Budapest. Le regard légèrement rêveur du jeune homme se retrouve aussi dans d'autres œuvres de l'artiste.
La composition, qui a sans doute  été considérablement restaurée en raison de son âge et éventuellement partiellement retravaillée, notamment à l'arrière-plan, montre dans la partie inférieure un parapet à caissons marbré.

Bien que, pour le moment, il n’ait pas encore été procédé à une classification plus précise de la peinture dans l’œuvre d’un peintre de renom, les caractéristiques stylistiques montrent qu’il s’agit d’une interprétation picturale du début de la Renaissance en Italie.
 L'oeuvre qui n'est pas clairement attribuée à Giovanni Bellini bien qu'elle se rapproche beaucoup de son  Portrait du doge Mocenigo »,  peut avoir été peintepar un des ses proches ou élèves comme Piero del Pollaiuolo ou  Ghirlandaio  ou même  Piero della Francesca,

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mercredi 14 novembre 2018

Konstantin Somov (1869–1939) - Homme nu allongé



Konstantin Somov (1869–1939)
Homme nu allongé, 1938 
Collection privée

Il s 'agit encore dans ce tableau, une fois de plus,  du modèle préféré de Konstantin Somov, Boris Mikhailovich Snejkovsky, âgé sur cette toile  de 28 ans et que Somov a peint pendant toute sa vie  ! 
Boris Mikhailovich Snejkovsky naquit né le 23 juillet 1910 à Odessa. Son père était capitaine de navire dans la flotte russe de volontaires. Au moment de la Révolution, Boris, âgé de sept ans, et sa mère ont parcouru tout le pays - d'Odessa à Vladivostok - pour rejoindre le père et son navire. La famille a quitté la Russie en mai 1919 et est arrivée à Ellis Island, porte- Est des Etats Unis un mois plus tard. Visiblement elle n'entrera pas aux Etats Unis puisqu'on la retrouve ensuite à Istanbul en 1920 puis, deux ans plus tard, à Gołdap en Prusse orientale (maintenant Pologne); sa mère avait une soeur qui y habitait. Les Snejkovsky n'y restèrent pas longtemps non plus (moins d'un an?) - avant de déménager à Berlin. Là aussi... ils ne sont restés dans la capitale allemande que quelques mois avant de s'installer définitivement à Paris. Boris devient un citoyen français naturalisé en 1937. Il se marie également cette année-là et commence son service militaire; il a été démobilisé en 1940 après la défaite de la France et a divorcé en 1942. Plus tard, il s'est remarié - à Christiane Karcher - avec laquelle il a eut au moins un enfant et s'est déclaré aux autorités comme "comptable" et "professeur d'éducation physique". C'est entre la Russie et Paris que Somov a peint la majorité des portraits de Boris.... une histoire entre un modèle et son peintre qui dura toute une vie et qui fut loin d'être calme. Boris s'est suicidé le 24 février 1978 à l'âge de 77 ans. Il a été enterré au cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois où sont enterrés de nombreux émigrés russes... dont Somov lui même.

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