google.com, pub-0288379932320714, DIRECT, f08c47fec0942fa0 google.com, pub-0288379932320714, DIRECT, f08c47fec0942fa0 PORTRAITS MASCULINS : juin 2019

dimanche 30 juin 2019

Tytus Czyżewski (1880-1945) - Self-portrait with Birds


Tytus Czyżewski (1880-1945)
Self-portrait with Birds, 1929
Private collection 


Tutus Czyżewski est un peintre, poète, et critique d'art polonais. Né dans une famille de propriétaires terriens, il obtient son diplôme d'études secondaires à Nowy Sącz. Dans les années 1902-1907, il étudie la peinture à l'Académie des beaux-arts de Cracovie, notamment sous la direction de Józef Mehoffer et Stanisław Wyspiański. Dans les années 1907-1909 et 1910-1912, il poursuit ses études à Paris. Dès 1911, il expose ses œuvres dans des expositions indépendantes. Actif au sein du groupe d'expressionnistes polonais en 1917, il rejoint en 1919 le Formisme, un mouvement littéraire et artistique d'avant-garde développé en Pologne dans les années 1917-1922, qui puise son inspiration dans le cubisme, le futurisme, l'expressionnisme et l'art populaire. Il a été l'un des organisateurs des clubs futuristes : Katarynka (1919) et Gałka Muszkatołowa (1921).
 Il publia plusieurs poèmes dans le manifeste futuriste Nuż w bżuhu en 1921 (Cracovie).
Dans les années 1922-1925, il travaille à l'ambassade de Pologne à Paris. Pendant ce temps, il publie, entre autres, dans les magazines Zwrotnica, Epoka et dans l'almanach Nowej Sztuki. 
En 1930, il s'installe à Varsovie. Il publie dans les journaux Głos Plastyków, L'Art Contemporain Sztuka Współczesna, Kultura, Wiadomości Literackie, Kurier Polski, Prosto z Mostu
Pendant l'occupation, il vit à Varsovie et travaille sur un volume de poésie Antidotum, qui sera détruit lors de l'insurrection de Varsovie. Après le soulèvement il rentre à Cracovie, où il restera jusqu'à sa mort. Il est enterré au Cimetière Rakowicki.

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samedi 29 juin 2019

Francesco Mazzola, dit Parmigianino - Tête d'homme coiffée d'un bonnet


Francesco Mazzola, dit Parmigianino. 
Tête d'homme coiffée d'un bonnet
Musée du Louvre, Paris 


Au sein du département des arts graphiques, le Cabinet des dessins est issu de l’ancienne collection des rois de France. Il trouve son origine dans l’achat par Louis XIV, en 1671, de 5542 dessins appartenant au plus illustre amateur de l’époque, Everhard Jabach, auxquels vinrent s’ajouter, dès la fin du siècle, les fonds d’atelier des premiers peintres Charles Le Brun et Pierre Mignard. En dehors de quelques acquisitions d’importance à la vente Mariette, en 1775, l’ensemble fut plus que doublé par des grandes saisies et conquêtes révolutionnaires – comte d’Orsay, Saint-Morys, ducs de Modène – avant d’entrer, sous le Directoire, dans la logique d’accroissement du musée moderne. Afin de ne pas rompre l’unité de l’ensemble et d’en faciliter la consultation, le fonds et les acquisitions du musée d’Orsay dans le domaine du dessin ont été maintenus au musée du Louvre. 
Le Cabinet des dessins renferme ainsi aujourd’hui, si l’on compte les versos dessi-nés, plus de 150.000 œuvres. Au Cabinet des dessins est venu s’ajouter, depuis 1935, la Collection Edmond de Rothschild, principalement composée d’estampes.

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vendredi 28 juin 2019

Antonio Mancini (1852-1930) - Autoritratto nello studio



Antonio Mancini (1852-1930)
Autoritratto nello studio
Palazzo Zevallos, Naples


Antonio Mancini  est un peintre italien rattaché au mouvement pictural des Macchiaioli.
Sa précocité et son habilité artistique lui permettent d'être admis à l'âge de douze ans à l'Académie des beaux-arts de Naples, où il est l'élève de Domenico Morelli, de Stanislao Lista et de Filippo Palizzi.  Il se consacre au portrait et à la peinture de genre anecdotique. Son art s'identifie avec le courant du vérisme.
Pendant son séjour parisien, il fait la connaissance des impressionnistes Edgar Degas et Édouard Manet. Il devient aussi l'ami de John Singer Sargent qui le considère comme le meilleur peintre vivant.

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jeudi 27 juin 2019

Annibale Carracci (1560-1609) - Head of a bearded man





Annibale Carracci (1560-1609)
Head of a bearded man
 Red chalk, heightened with white
The Fitzwilliam Museum 


Annibale Carracci, en français Annibal Carrache est un peintre italien qui travaillait en général avec son frère Agostino et son cousin Lodovico et connut de son vivant une grande renommée.
Avec Le Caravage, auquel il a été opposé dès le 17e siècle, il est considéré comme le rénovateur de la peinture italienne à la fin du 16e siècle. Comme lui, il utilisa en effet un style différent pour mettre en application les principes du Concile de Trente et se dégager du maniérisme finissant. Il donna naissance à une nouvelle conception classique et naturaliste de la peinture, faisant définitivement basculer cet art dans le classicisme, qui devint l'une des grandes orientations de la peinture au 17e siècle.
La classification de Carrache est assez difficile. Le peintre est en effet à la fois baroque, dans l'illusionnisme, l'exubérance des formes, la composition foisonnante et classique, de par sa mise en page équilibrée, son dessin net, la qualité sculpturale de ses personnages. On doit plutôt lui reconnaître un certain éclectisme, sans lui nier un style personnel, plutôt que de tenter de l'enfermer dans une catégorie.
On divise généralement la carrière d'Annibal Carrache en deux temps : celui de Bologne, jusqu'en 1595, puis celui de Rome jusqu'à sa mort en 1609. Toutefois, ses dernières œuvres, peintes après la galerie Farnèse doivent être considérées à part (ex : Jupiter et Junon) car elles relèvent d'une esthétique toute différente.

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mardi 25 juin 2019

Egon Schiele (1890-1918) - Russian Prisoner of War



Egon Schiele (1890-1918)
 Russian Prisoner of War (1915) 
Gouache & pencil on paper, 44.5 x 31 cm. 
Österreichische Galerie Belvedere, Vienna


Quatre jours avant son service de guerre, Egon Schiele épouse Edith Harms, de trois ans son aînée, le 17 juin 1915, inaugurant ainsi une période moins tourmentée de sa création.
 Le 21 juin, il commence son service à Prague, accompagné d'Edith qui s'installe à l'hôtel "Paris". Elle le suit aussi à Jindřichův Hradec, où il suit son instruction de base. Schiele est ensuite placé aux environs de Vienne comme soldat de garde, et obtient la permission de passer son temps libre dans son atelier à Vienne. À partir de mai 1915, il exerce la fonction de clerc dans un camp de prisonniers en Basse-Autriche, où il réalise quelques portraits d'officiers détenus (cf .ci dessus).  Il est transféré en 1917 dans l'Intendance impériale et royale de Vienne.
Le e après Klimt et des millions de gens Egon Schiele décède, victime de l'épidémie de grippe espagnole qui terrasse alors l'Europe.

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lundi 24 juin 2019

John Smart (1741-1811)- Self-Portrait


John Smart (1741-1811) 
Self-Portrait, 1783.
Watercolour and bodycolour on ivory, 3.8 x 2.9 cm.
The Fitzwilliam Museum, Cambridge 


John Smart  était un peintre anglais de portraits en minaitures.
A 14 ans, Smart commence à fréquenter la nouvelle école de dessin de William Shipley à Londres, aux côtés de Cosway et Richard Crosse. Il expose à la Society of Artists, à Londres, à partir de 1762  et en devint président en 1778. Il se rendit en Inde en 1788 où il  obtint un certain nombre de commandes. Il finit par s'établir  à Londres en 1797.
John Smart a principalement peint des miniatures, avec la technique d'aquarelle sur ivoire et a souvent clairement signé et daté son travail.
Son travail est totalement différent de celui de Cosway, volontairement atone et gris dans le choix de la palette, avec des  teintes  de carnation élaborées avec beaucoup de subtilité et modelées de manière absolument exquise. Il possédait une grande connaissance de l'anatomie, ce qui explique que ses portraits soient dessinés avec si très grande précision anatomique et se distinguent nettement de ceux de tout les autres peintres miniaturistes de son époque.
Beaucoup de ses dessins préparatoires au crayon existent toujours et sont la propriété  de descendants d'un grand ami de son unique sœur. 
Plusieurs de ses miniatures sont en Australie et appartiennent à une branche cadette de la famille.
Smart a enseigné la peinture de portrait à Isabella Beetham, qui fut l’un des artistes de silhouette les plus talentueuses du Royaume-Uni au XVIIIe siècle.

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dimanche 23 juin 2019

Eugène Jansson (1862-1915) - Manlig modellakt



Eugène Jansson (1862-1915)
Manlig modellakt 
(Male nude model)
Private Collection


Eugène Jansson est un peintre symboliste suédois resté quasiment inconnu hors de son pays jusqu'aux années 1990. Singulier, novateur, constamment inquiet, il a suivi un parcours étrange, hanté par la nuit, le désir, et la mort et les corps masculins souvent représentés dans l'effort et la tension.
Dès 1885, il montre ses premières vues de Stockholm d'abord de jour puis au crépuscule. Tout de suite célèbre pour ses vues nocturnes, bleues et illuminées, de sa ville de Stockholm en été, il insiste dans ses paysages sur le bleu, comme dans Nocturnes en référence à Chopin, son musicien favori.
À partir de 1904, il peint de grandes toiles ayant pour sujet le corps masculin nu, athlétique, de jeunes hommes qu'il rencontre dans les établissements de bains de la Marine, surtout celui de Skeppsholmen, et qu'il ramène dans son atelier transformé en salle d'entraînement. Il vit ainsi jusqu'en 1913 avec Knut Nyman rencontré au Flottans badhus, de vingt-cinq ans son cadet et qui fut le modèle de plusieurs de ses toiles. Il fréquenta à cette époque beaucoup les lieux de plaisir de Stockholm.
Sa peinture fait alors l'objet d'une grande résistance du milieu artistique conventionnel suédois et est constamment l'objet de moqueries.
En 1913, son état de santé se dégrade, et jusqu'en 1915 il peint des scènes de cirque.
Il est victime en 1915 d'une hémorragie cérébrale. Lors de ses obsèques, son ami le peintre Karl Nordström évoqua : « Une rêverie sombre et réservée et une tendre mélancolie, une recherche dans cette nuit bleue d'un idéal à travers le corps humain ».

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samedi 22 juin 2019

Rudolf Swoboda Jr. (1859-1914) - Ghulum Mustafa



Rudolf Swoboda Jr. (1859-1914) 
Ghulum Mustafa, 1893
Royal Collection Trust 


Ghulum Mustafa  fut engagé comme cuisinier indien au service de la reine Victoria.
Cheikh Chidda, qui figure également dans la collection royale, le remplace le 1er janvier 1892 et prend sa retraite en juillet 1901. Il porte ici une tunique rouge avec le chiffre de la reine impératrice Victoria  qui était  à la fois reine de Royaume-Uni, de Grande-Bretagne et d'Irlande et Impératrice des Indes.

Rudolf Swoboda Jr.  est un artiste peintre autrichien, qui connut une popularité certaine en tant que peintre orientaliste. En 1886, la reine Victoria, Reine d'Angleterre et Impératrice des Indes, lui commanda une peinture d’un groupe d’artisans indiens qu'elle avait invités à Windsor à l’occasion du Golden Jubilee. La reine apprécia tellement le travail de Swoboda, qu’elle lui paya le voyage en Inde pour qu’il réalise des portraits de ses habitants.
En Inde, Swoboda  rencontra Rudyard Kipling, lequel écrivit une lettre apparemment très critique sur lui l'accusant de "ne rechercher que le pittoresque et de ne choisir pour que des personnages  caricaturaux de l'Inde" .  C'est ignoré que la Reine Victoria avait laissé des instructions très directives à Swoboda :  "Les croquis que Sa Majesté souhaite avoir - représenteront les différents types de nationalités qui composent les Indes. Ils devront être constitués de têtes de même taille que celles déjà réalisées pour La Reine, ainsi que de petits portraits en pieds.  Sa Majesté ne souhaite pas que les images soient trop grandes, et vous  propose plutôt de rapporter des croquis d'apres lesquels vous peindrez vos tableaux apres votre retour. " 
Lorsque la reine Victoria reçut les peintures, elle en fut  très satisfaite et les considéra comme , "de si belles têtes… de belles choses". Swoboda travailla ensuite pour la reine pendant onze ans, produisant plus de 40 portraits de ses sujets du sud-asiatiques, (dont celui ci dessus) qui sont conservés aujourd'hui à Osborne House.et dans les collections du Royal Trust.

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vendredi 21 juin 2019

Jean-Eugène-Charles Alberti (1777-1850) - Guerrier avec épée tirée



 Jean-Eugène-Charles Alberti (1777-1850) 
Guerrier avec épée tirée, 1808
Rijksmuseum, Amsterdam 


Jean-Eugène-Charles Alberti est un peintre néerlandais, élève à Paris de David.
Il obtint en 1805 et 1806 une médaille d'or de la fondation Felix Meritis pour des œuvres dont un dessin : Marius devant les ruines de Carthage.
En 1807, le directeur général des Beaux-Arts du royaume de Hollande choisit Alberti comme candidat destiné à être pensionné par le roi de Hollande Louis Bonaparte à Paris, puis à Rome. Dans la capitale parisienne, il fut admis d'abord à l'École des beaux-arts, puis à l'atelier de David. 
En tant que pensionné du roi de Hollande, il envoya à Amsterdam des tableaux qui furent exposés en 1808 et en 1810. Ces envois obligatoires sont aujourd'hui conservés au Rijksmuseum( cf. ci-dessus). À la fin de l'année 1809, il arriva à Rome, où le peintre Thiénon le conseilla. Dans la ville éternelle, il fit des copies d'après les maîtres anciens, mais aussi des œuvres personnelles, comme son envoi de 1810 qui fut peint à Rome. De retour à Paris, il réalisa quelques gravures d'après les maîtres. Il publia aussi un Cours complet théorique et pratique de l'art du dessin.

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jeudi 20 juin 2019

Albrecht Dürer (1471-1528) Portrait of a Man with a View...


Albrecht Dürer (1471-1528) 
Portrait of a Man with a View of the Sint-Michielsabdij at Antwerp (1520) 
Silverpoint on prepared paper, 13 x 19 cm. 
Musée Condé, Chantilly

Le maitre en gravure de Dürer,  Michael Wolgemut est « responsable de la publication » de deux ouvrages xylographiques : le Schatzbehalter (ou Trésor religieux) de Stephan Fridolin en 1491 et La Chronique de Nuremberg, une sorte de précis historique publié en 1493 avec 652 bois gravés comprenant 300 personnages différents (d'innombrables rois et papes,  philosophes et scientifiques et une riche série de vues de villes, de paysages et de monastères). En 1490, il part pour faire son apprentissage ; en 1494, il découvre Vitruve et inclut le canon des proportions dans ses œuvres gravées.
Deux séries de gravures sur bois ont fait sa renommée, une « Petite Passion » composée de 37 gravures et une « Grande Passion » de 15 gravures plus une feuille de titre. À cela s'ajoutent une « Passion » gravée sur cuivre de seize feuilles, une « Vie de Marie » de 19 gravures sur bois et une feuille de titre et surtout son « Apocalypse » rassemblant 15 gravures sur bois plus une feuille de titre.
Il sert de référence pour les graveurs italiens et nordiques qui lui succèdent: Jacopo de' Barbari, Giulio Campagnola et Marc-Antoine Raimondi ou les petits maîtres de Nuremberg comme Georg Pencz et les frères Beham  et Hans Barthel.

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mercredi 19 juin 2019

Lewis Wickes Hine (1874-1940) - Young Man at Lathe


Lewis Wickes Hine (1874-1940) 
Young Man at Lathe (c. 1936-37)  
Gelatin silver print, 17.8 x 12.7 cm.
The Brooklyn Museum, New York
 (Gift of the National Archives)


Lewis Wickes Hine est un sociologue et photographe américain dont les photographies d’enfants au travail ont beaucoup sensibilisé l'opinion publique durant l’ère progressiste.
À ses débuts, et jusque dans les années 1920, Hine a une approche purement sociologique de la photographie. Il déclare ainsi qu'il veut « montrer des choses qui doivent être corrigées » et fut un des premiers à utiliser la photographie comme outil documentaire, annonçant le travail de la Farm Security Administration des années 1930.
Ses reportages dans les usines (ci-dessus) et les manufactures contribuèrent à une meilleure prise de conscience des problèmes sociaux aux États-Unis. Par la suite, il accentua son approche artistique de la photo, sans pour autant renier son travail de témoignage, et ses images acquirent une qualité esthétique qui augmenta encore  leur impact sur le public.

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mardi 18 juin 2019

Anon. antique sculptures - Apollon



Tête d'Apollon 
Période archaïque, - 6e siècle
Musée Archéologique de Delphes, Grèce



Les statues chryséléphantines  (en or et en ivoire) d’Apollo  Artémis et Leto occupent à elle seule toute une salle du musée archéologique de Delphes transformée du même coup en veritable  salle du  trésor. Ils constituent d'excellents spécimens de l'art  du milieu du VIe siècle avant J.-C., provenant provenant des fosses de l'Aire de Delphes et sortis d'ateliers en Ionie.
Découvertes accidentellement en 1939, parmi plusieurs objets enterrés pour empêcher qu'on ne les vendent eu égard à leur caractère sacrés, ces ex voto Delphiques ont été  été endommagés probablement par un incendie vers le milieu du Ve siècle avant J.-C. 
Certains d'entre eux constituaient probablement un ensemble  chryséléphantin représentant la triade apollonienne à savoir Apollo, Artemis et Leto. 
Apollon arbore cet énigmatique sourire caractéristique de la période archaïque. Ses cheveux sont en argent doré, avec deux larges boucles encadrant la tête et tombant sur les épaules, constituées d'une seule feuille d'or. La partie antérieure des pieds est visible, tandis que le reste est recouvert par le long vêtement. Il tenait probablement dans sa main un vase précieux, probablement un bol peu profond (phiale).

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lundi 17 juin 2019

Spyros Papaloukas (1892-1957) - Portrait de Stratis Doukas


Spyros Papaloukas (1892-1957)
Portrait de Stratis Doukas 1924 
Musée municipal d'Athènes 

Spyros Papaloukas était un important peintre grec de la première moitié du XXe siècle, connu pour ses peintures d'icônes modernistes et ses paysages baignés de lumière.
Aux côtés de contemporains tels que Yannis Tsarouchis, Photis Kontoglou et Nikos Engonopoulos, Papaloukas s'est tourné vers le passé de la Grèce, en particulier l'art byzantin et le folklore, pour développer le «caractère grec» du mouvement d'art moderne du pays.
Né dans le village de Desfina, juste au sud de Delphes, le talent de Papaloukas a été reconnu très tôt. Il a peint son œuvre majeure 'Grand Souverain Sacrificateur' et toute son iconostase à l'église Agios Demetrios du village à l'âge de 17 ans. Il s'est rendu en Asie Mineure en 1921-1922 en tant que peintre de guerre et a continué à perfectionner son art dans les années 1930 et 1940. Il a  alors co-fondé le magazine intellectuel Trito Mati (Third Eye). Il a été nommé directeur de la galerie d'art municipale d'Athènes et a dirigé le théâtre national pendant la Seconde Guerre mondiale. Dans les années 1950, il participa à des expositions parrainées par des États en Égypte, en Belgique, en Yougoslavie, en Italie, au Canada, aux États-Unis, aux Pays-Bas et en Suède et reçut des récompenses. En 1956, il devint professeur de beaux-arts mais mourut un an plus tard, à l'âge de 65 ans.

Stratis Doukas est un écrivain grec connu principalement pour son livre Histoire d'un prisonnier, devenu un classique de la littérature grecque moderne  dans lequel par delà le récit, l'âme d'un peuple s'exprime avec la plus grande sobriété. Au moment de la  sortie d'Histoire d'un prisonnier, on disait que Doùkas avait érigé la simplicité en genre littéraire, qu'on entendait en le lisant Homère et l'Ecriture sainte.
Stratis Doukas est né en 1895 à Moskonissia. Il entreprend des études de droit, bientôt interrompues par la guerre. Engagé dans l'armée grecque, il perdra un bras lors de la déroute de celle-ci en Asie Mineure. Il commence à écrire en 1924 (date du portrait di dessus).  
En 1928, Stratis Doùkas, peintre et journaliste, lui aussi originaire d'Asie Mineure, rencontre un évadé qui lui raconte son récit. C'est ce matériau retravaillé qui deviendra Histoire d'un prisonnier.

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dimanche 16 juin 2019

Johannes Vermeer (1632–1675) - De Geograaf


Johannes Vermeer  (1632–1675) 
 De Geograaf 
Oil on canvas,  53 × 46,6 cm, 1668-69 
Städel Museum 


De geograaf (Le Géographe)  est un tableau de Johannes Vermeer aujourd'hui conservé au Städelsches Kunstinstitut, à Francfort-sur-le-Maine



L'Astronome, actuellement conservé au musée du Louvre, a longtemps été considéré comme le pendant du Géographe, eu égard aux nombreuses similitudes qu'ils comportent. Fait rare dans l'œuvre de Vermeer, les deux tableaux sont à la fois datés et signés, et leur exécution semble être contemporaine, puisque L'Astronome présente, peinte sur l'armoire, la date de « MDCLXVIII » ( 668), alors que Le Géographe comporte, inscrite sur le mur du fond, dans l'angle supérieur droit de la toile, la date de « MDCLXVIIII » (1669).

L'homme pris comme modèle est visiblement le même : ce sont les deux seules toiles de Vermeer à prendre comme sujet unique une figure masculine, qui ne réapparaît d'ailleurs dans aucune autre de ses œuvres actuellement connues. 
Leurs tenues sont comparables : on retrouve la même robe de chambre, dite « japonaise », vraisemblablement de soie, même si leurs couleurs respectives diffèrent légèrement — bleu pour le géographe, bleu tirant vers le vert pour l'astronome —, et que celle du géographe présente une bordure de fourrure teinte en rouge, absente de celle de l'astronome.

Une reconstitution du décor a démontré que l'espace représenté était identique, Vermeer ayant simplement légèrement changé d'angle et de cadrage d'une toile à l'autre. L'ouverture extérieure sur le mur de gauche par exemple est similaire, une fenêtre double surmontée d'une troisième occupant toute la largeur des deux premières; mais dans L'Astronome la fenêtre la plus proche de l'angle de la pièce, à côté de l'armoire, est occultée par un volet fermé, ouvert dans Le Géographe, et le rideau, situé à droite de l'ouverture dans la première toile est à gauche dans la seconde. 
Si la surface vitrée est quadrillée par une même structure métallique surmontée d'une bande en losanges, la fenêtre de L'Astronome comporte également, à demi masqué par le montant extérieur gauche, un motif armorié ovale, en rouge et jaune, absent dans l'autre toile. 
Une même armoire, occupe l'angle de la pièce.

Le sujet commun des deux toiles, un savant dans son cabinet d'étude, justifie également le fait qu'on les ait rapprochées. Géographie et astronomie étaient, au 17e siècle des disciplines connexes, renvoyant toutes deux à la soif de découverte des mondes nouveaux, qu'ils soient terrestres ou célestes, à la mesure scientifique et la représentation graphique de ces espaces, aux déplacements et à la circulation, notamment maritimes, des hommes et des marchandises — l'observation des étoiles permettant de calculer la position exacte des navires. Le compas que le géographe tient dans la main est présent, posé sur la table de l'astronome, devant sa main gauche. Sur l'armoire du Géographe figure un globe terrestre — tourné vers l'océan Indien —, réalisé par le savant Jodocus Hondius, et qui était vendu en paire en 1618 avec le globe céleste que le même élabora en 1600, et que l'on retrouve devant l'astronome. Autre objet à circuler d'une toile à l'autre, le compas, dans le mains du géographe, qui lève la tête vers la lumière alors qu'il était en train de prendre des mesures sur la carte disposée devant lui, mais aussi à portée de main de l'astronome, en partie recouvert par la draperie sur la table.

Ces similitudes ont pendant très longtemps fait vendre — et par conséquent exposer — les deux tableaux ensemble. Toutefois, l'idée selon laquelle les deux tableaux constituaient des pendants a fait l'objet de discussions récentes, dans la mesure où, au-delà de leurs similitudes, les deux compositions ne dialoguent pas. Non seulement leurs formats sont légèrement différents (50 × 45 cm pour L'Astronome, 53 × 46,6 cm pour Le Géographe) — la différence n'étant cependant pas suffisante pour constituer un argument décisif —, mais surtout, les deux figures sont tournées dans le même sens, vers la fenêtre à gauche, d'où provient la lumière, ce qui redouble plus la scène que cela n'instaure un véritable dialogue entre elles. Malgré cela, un retour à la première hypothèse a pu être proposé s'appuyant sur la certitude — scientifiquement prouvée — de l'authenticité des dates et signatures dans les deux œuvres, de la proximité de leurs formats, ainsi que celle de l'attitude contemplative des deux hommes, qui suspendent un instant leurs recherches.
 Le Géographe serait alors destiné à être placé à gauche de L'Astronome.
Avec la représentation d'un géographe, Jan Vermeer retrace la révolution scientifique de la société de son temps. 
De nouvelles côtes et de nouveaux territoires sont explorés. 
Les marchands et les marins avaient besoin de livres de géographie, de cartes et de planisphères

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samedi 15 juin 2019

Eugène Burnand (1850-1921) - Portraits de guerre, Soldat japonais



Eugène Burnand (1850-1921) 
Portraits de guerre -  Soldat japonais
Collection privée 

Eugène Burnand est un peintre suisse dont le style réaliste servit une œuvre picturale principalement consacré à des scènes religieuses et de paysages de campagne. Son tableau le plus célèbre se trouve au Musée d'Orsay à Paris : Pierre et Jean courant vers le tombeau de Christ ressuscité.
C'est à Marseille et à Montpellier qu'il réalise en 1917 un série de magnifique portraits, Les portraits de guerre, (ci dessus) des soldats alliés venant de tous les continents.
Un musée  est consacré à  Eugène Burnand  à Moudon (Suisse).

Ce portrait représente un marin de la Marine impériale japonaise  à l 'époque où ce corps d'armée était le 3e mondiale, entre 1869 à 1947. Comparée à d'autres marines de guerre des 19e et 20e siècles, la Marine impériale japonaise se distingue par la rapidité de son adaptation aux techniques les plus modernes de son époque.  À l'aube de la Seconde Guerre mondiale, elle s'est imposée comme la troisième marine militaire au monde, et la première de la zone Pacifique. Elle va néanmoins se trouver confrontée aux deux premières forces navales au monde, l'US Navy et la Royal Navy, et après quelques grands succès initiaux, elle verra ses forces presque anéanties lors d'une longue guerre d'usure s'étendant sur tout l'océan Pacifique. Le Japon, après sa défaite finale et la paix, doit renoncer à l'existence même de forces armées, en particulier navales, et leur substitue des forces  dites d'« autodéfense ».

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vendredi 14 juin 2019

Maestro delle Storie del Pane - Portrait of a Man


Maestro delle Storie del Pane (active late 15th century)
Portrait of a Man, possibly Matteo di Sebastiano di Bernardino Gozzadini (c. 1485–95)
Tempera on wood, 49.2 x 35.6 cm.
The MET (Robert Lehman Collection).
(Not on view)

Ce portrait d'homme et son pendant (portrait de femme) représentent un mari et une femme de la famille Gozzadini de Bologne. Les armoiries de la famille figurent dans les deux tableaux (ici en haut a droite). La frise architecturale inscrite à l'arrière-plan, qui traverse les deux panneaux, témoigne de la fonction commémorative des portraits: VT SIT NOSTRA FORMA SVPERSTES (Afin que nos traits puissent survivre). Probablement conçus pour célébrer des fiançailles ou un mariage, les portraits contiennent de nombreuses allusions à l'amour et au mariage, telles que la fleur tenu par l'homme. Le pélican et le phénix en bas à gauche du portrait masculin font respectivement référence à la charité et à la résurrection - des vertus chrétiennes  associées au sacrement du mariage. 

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jeudi 13 juin 2019

Rembrandt (1607-1669) - Two Moors


Rembrandt (1607-1669)
Two Moors, 1661
Huile sur toile 77, 8 x 64, 4 cm
Mauristhuis, La Haye

Cette célèbre et intrigante toile de Rembrandt a été léguée par son propriétaire Abraham Bredius au Cabinet Royal de Peintures Mauritshuis de La Haye. 
Abraham Bredius l'avait acquise en 1902 du collectionneur anglais et marchand Sir George Donaldson. Le parcours de la  toile est parfaitement tracée depuis sa sortie de l'atelier de Rembrandt en 1656 sous l'appellation "Twee mooren in een stuck". L'oeuvre qui nécessiterait éventuellement une restauration fait apparaitre un travail impressionnant sur les tonalités sombres du fond comme des personnages.   
Des copies surexposées jusqu'à ce que la signature du maitre apparaisse en haut à droite (voir à titre d'exemple ci-dessous) laissent apparaitre une autre vision (pas moins interessante) de cette oeuvre ... 




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mercredi 12 juin 2019

Richard Gerstl (1883-1908) Nude Self-Portrait with Palette


Richard Gerstl (1883-1908)
 Nude Self-Portrait with Palette
Private collection 


Du peintre autrichien expressionniste Richard Gerstl, on ne connaît que 60 tableaux, dont la plupart sont exposés en Autriche
Né dans une riche famille bourgeoise, Richard Gerstl suit une scolarité difficile à Vienne où il étudie à l'Académie des beaux-arts de Vienne. Son individualisme  forcené l'empêche cependant de continuer dans cette institution.
Sa peinture est influencée par Gustav Klimt, Van Gogh et, surtout, par Edvard Munch qu'il peut étudier lors d'expositions viennoises. Il peint essentiellement des portraits et des paysages.
Intéressé par la musique et la philosophie, il est en contact avec Gustav Mahler, et entretient, à partir de 1906, une grande amitié avec Arnold Schönberg, qu'il pousse à se mettre à la peinture. Dans le même temps, il a une relation amoureuse avec la femme de son ami, Mathilde Schönberg, sœur d'Alexander von Zemlinsky. Cette relation a une grande influence sur sa peinture qui devient moins précise et plus abstraite. Après que Schönberg a découvert la relation adultérine durant l'été 1908, Gerstl menace de se donner la mort. Le couple Schönberg décide de rester ensemble pour les enfants.
Gerstl finit par se pendre devant un miroir, à 25 ans, après avoir détruit des dossiers personnels et quelques peintures.
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mardi 11 juin 2019

Jacometto / Jacometto Veneziano (c. 1472–c. 1498) - Portrait of a Young Man



Jacometto  / Jacometto Veneziano (c. 1472–c. 1498) 
Portrait of a Young Man (c. 1481-89)  
Oil on wood, 27.9 x 21 cm 
The Metropolitan Museum of Art, New York -  Gallery 641 
(Jules Bache Collection)


L'activité artistique de Jacometto Veneziano n'est connue que par un carnet de note laissé par le chroniqueur et collectionneur d'art Marcantonio Michiel. Ce dernier a en effet repéré plusieurs de ses œuvres dans des maisons patriciennes vénitiennes et padouanes : de petits portraits et des miniatures dans un livre d'heures. Son art du portrait est inspiré de Memling et d'Antonello de Messine, avec toutefois un sorte de transparence lumineuse des visages, accentuée par des fonds souvent sombres ou noirs. 
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lundi 10 juin 2019

George Romney (1734-1802) - The Death of general Wolfe at Quebec in 1759


George Romney (1734-1802) 
The Death of general Wolfe at Quebec in 1759 
study oil on canvas ,  1762-63  
Abbot Hall Art Gallery


James Wolfe (1727-1759,) est un général britannique. Lors de la Guerre de Sept Ans, à la tête de la force expéditionnaire britannique, il remporta la bataille des Plaines d'Abraham en 1759 qui entraina la chute de la ville de Québec et précipita la perte par le Royaume de France de la colonie française du Canada. C'est au cours de cette bataille qu'il est mortellement blessé , scène représenté en esquisse dans la composition ci dessus.
Ce général ne laissa pas que de bons souvenirs !  Il se fit notamment remarquer par les nombreuses exactions qu'il ordonna contre les colons français de la vallée du Saint-Laurent (meurtres, viols, incendies de maisons, de fermes et de récoltes, etc.) lors de la conquête britannique du Québec, et qui firent plusieurs milliers de victimes, environ 7 000 sur une population de 70 000 habitants. Peut être la raisons pour laquelle dans l'esquisse ci dessus, le personnage qui observe le décès  n'a pas tellement triste de le voir partir dans l'au delà ! 

George Romney fut un peintre anglais qui fit ses classes chez une portraitiste itinérant, Christopher Steele (1733-1767), comme il en existait au 18e siècle en Angleterre. 
George Romney - qui fut un portraitiste très prolifique puisqu'on lui doit pas quelques 5000 portraits, est surtout passé à la postérité pour ses portraits d'Emma Hart, future Lady Hamilton, qu'il peignit sans discontinuer pendant plus de 10 années, laissant ainsi une cinquantaine de portraits d'elle  à la postérité ! 
Sir Joshua Reynolds, le peintre officiel de la "gentry " le considérait comme un rival...

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dimanche 9 juin 2019

François-Xavier Fabre (1766-1837) - Soldat romain au repos



François-Xavier Fabre (1766-1837)
Soldat romain au repos, académie, 1788
Huile sur toile 187, 5 x 147 cm
Musée Fabre, Montpellier

Né à Montpellier, lauréat du Grand Prix de Rome en 1787 et disciple du grand David, François-Xavier Fabre (1766-1837) réalise la majeure partie de sa carrière à Florence, où il réside de 1793 à 1824. Portraitiste, peintre d’histoire et paysagiste, il se distingue par la pureté de son dessin qui doit beaucoup à Poussin comme par son usage raffiné de la couleur. II connaît de son vivant un grand succès auprès d’une clientèle élégante et cosmopolite qu’il croise dans le salon de la comtesse Louise d’Albany et du poète Alfieri, ses plus fidèles et fervents admirateurs. Il est aussi l’un des plus célèbres collectionneurs de son temps et le fondateur du musée qui porte son nom dans sa ville natale, auquel il lègue sa fabuleuse collection. Il fut un artiste brillant et reste un homme fascinant et secret.

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samedi 8 juin 2019

Thomas Eakins (1844-1916) - Wallace posing



Thomas Eakins (1844-1916)
Wallace posing
Private owner

John Laurie Wallace était un élève de  Thomas Eakins  à l'Académie des beaux-arts de Pennsylvanie ;  il n'hésita pas à  le prendre pour modèle (dans ses photos comme dans ses tableaux) pour parfaire "l'étude scientifique de la forme humaine" dont il s'était engagé à donner une représentation fidèle dans ses oeuvres. Alors que ses étudiants et lui-même étaient entourés de moulages de sculptures classiques, Eakins estima que ce n 'était pas dans leur etude qu'ils trouveraient ce qu'ils cherchaient  :   " Au mieux, ce ne sont que des imitations ou des imitations d'imitations qui ne peuvent avoir autant de vérité  que  la vie elle-même ". La photographie fournissait une solution  beaucoup plus évidente à ses recherches et il ne se priva pas d'en prendre un très grand nombre et de faire des tableaux d'après photos.
Ce tableau qui reproduit une posture de la sculpture classique, a probablement été exécuté à partir d'une photo prise sur le vif lors d'une excursion avec les étudiants à Manasquan Inlet, à Point Pleasant, dans le New Jersey, durant l'été 1883. Eakins tirait de ses photographies des peintures mais  a aussi pris soin de conserver les photos pour elles mêmes en imprimant les meilleures sur du papier albuminé.

Thomas Cowperthwaite Eakins est un peintre, sculpteur et photographe américain, associé au courant moderniste du réalisme américain. Admis à l'École des beaux-arts de Paris dans les ateliers de Jean-Léon Gérôme, puis de Léon Bonnat de 1866 à 1868, il séjourne ensuite quelque temps à Pont-Aven à l'instigation de Robert Wylie. Il voyage ensuite en Espagne avant de retourner aux États-Unis où il commence une brillante carrière de peintre réaliste et se spécialise dans la peinture des sportifs.
Amoureux de la vérité optique, il s'intéresse aussi à la photographie. En 1882, il devient professeur à l'académie des beaux-arts de Pennsylvanie, une école d'art avant-gardiste où l'on enseigne notamment la photographie. En 1886, il perd son poste de professeur à l'académie pour avoir admis un public féminin lors d'un cours d'anatomie d'après modèle masculin...

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jeudi 6 juin 2019

Paul Gauguin (1848-1903) - Autoportrait à la mandoline


Paul Gauguin (1848-1903) 
Autoportrait à la mandoline, c. 1889 
Huile sur toile 
Collection particulière 

 le peintre français Paul Gauguin est un peintre post impressionniste, chef de file bien connu de l'École de Pont-Aven et inspirateur des Nabis. Il est considéré comme l'un des peintres français majeurs du 19e siècle. En 1874, la connaissance qu'il fait de Camille Pissaro et la première exposition du courant impressionniste, l'inclinent à devenir amateur d'art et à s'essayer alors à la peinture. En 1882, il abandonne son emploi de courtier en bourse pour se consacrer uniquement à sa nouvelle passion, la peinture. De janvier à novembre 1884, il s'établit à Rouen où Pissaro vivait également. Pendant ces 10 mois passés à Rouen, il réalise près de quarante tableaux, principalement des vues de la ville et de ses alentours et quelques natures mortes très classiques. Cela ne suffit pas pour vivre et il part avec sa femme et ses enfants dans la famille de celle-ci à Copenhague.
Ses affaires ne vont pas bien et il revient à Paris en 1885 pour peindre à plein temps, laissant femme et enfants au Danemark, n'ayant pas les moyens d'assurer leur subsistance. Il est déchiré par cette situation. Il expose avec les impressionnistes régulièrement de 1876 à 1886.
C'est en juillet 1886 que Paul Gauguin effectue un premier séjour en Bretagne. Il s'installe pour 3 mois à la pension Le Gloanec, à Pont-Aven où vit une colonie d'artistes. Il y rencontre le très jeune peintre (et écrivain) Emile Bernard adepte du " Cloisonnisme ", une technique picturale cernant chaque plan de couleur d'une fine cloison, un peu à la manière de la technique du vitrail ou des estampes japonaises.
Influencé par Emile Bernard et par le courant symboliste, Paul Gauguin renonce à l'impressionnisme pour élaborer, une nouvelle théorie picturale, le " Synthétisme ". Sa recherche va alors dans le sens d'une simplification des formes, il élimine les détails pour ne garder que la forme essentielle, simplification obtenue par l'usage du cerne et de l'aplat de couleur.
Nabis et Synthétistes, inspirés également par Stéphane Mallarmé et les symbolistes littéraires, partageront pendant quelques temps des convictions communes sur la nécessité de libérer la peinture de sa sujétion au réel et de laisser davantage de place à l'idée ou à la symbolique. Maurice Denis, Paul Sérusier, Édouard Vuillard, Pierre Bonnard, Odilon Redon font partie de ce mouvement.
Gauguin retournera en Bretagne en 1889 et 1890, au Pouldu, tout proche de Pont-Aven, deux lieux où chaque été une importante colonie d'artistes tentera d'élaborer une nouvelle peinture. Il y loge à " la Buvette de la Plage " de Marie Henry, en compagnie des peintres Meyer de Haan, Sérusier et Filiger.
En 1891, ruiné, il s'embarque pour la Polynésie, grâce à une vente de ses œuvres dont le succès a été assuré par deux articles enthousiastes d'Octave Mirbeau. Il s'installe à Tahiti où il espère pouvoir fuir la civilisation, tout ce qui est artificiel et conventionnel.
Influencé par l'environnement tropical et la culture polynésienne, son œuvre gagne en force, il réalise des sculptures sur bois et peint ses plus beaux tableaux, notamment son œuvre majeure, aujourd'hui au Musée des Beaux arts de Boston au titre explicite de D'où venons nous? Que sommes sommes, Où allons nous ? qu'il considère lui-même comme son testament pictural. En 1901, il va vivre a Atuona dans les îles Marquises. Il lui semble être au paradis. Il va vite déchanter en se rendant compte des abus des autorités et en essayant de se battre pour les indigènes. Malgré ce combat auprès des autorités, Gauguin reste peu apprécié des Polynésiens en général et des Marquisiens en particulier, qui ont l'impression d'avoir eu affaire à un homme qui s'est servi d'eux, de leur culture ancestrale et surtout des femmes, comme si cela lui était dû. Affaibli, fatigué de lutter, il meurt au printemps 1903. Il est enterré dans le cimetière d'Atuona.

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2019 - A Still Life Collection
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mercredi 5 juin 2019

Georges Seurat (1859-1891) - Homme accoudé à un parapet



Georges Seurat (1859-1891) 
Homme accoudé à un parapet (c. 1879-81) 
Pastel sur carton  59 x 80 cm 
Collection particulière

De son vivant, Georges Seurat ne rencontre qu'indifférence ou mépris de la part de ses contemporains et des critiques). Il se heurte aussi à l'incompréhension de nombreux peintres de son époque, en particulier de la plupart des impressionnistes, ce qui n'est pas surprenant puisqu'il s'oppose à leur théorie. Ils sont aussi agacés par le sérieux de son œuvre et les références scientifiques de son art pictural. Edgar Degas le caricature en le surnommant « le notaire ». Gauguin lui marque une hostilité non exempte de jalousie principalement parce qu'il tient à être considéré comme le seul vrai novateur de son époque. Son ami Signac dira à son sujet : « Au moment de la mort de Seurat, les critiques rendaient justice à son talent, mais trouvaient qu'il ne laissait aucune œuvre. Il me semble au contraire qu'il a donné tout ce qu'il pouvait donner, et admirablement. Il aurait certainement encore beaucoup produit et progressé, mais sa tâche était accomplie. Il avait tout passé en revue et instauré presque définitivement le blanc et le noir, les harmonies de ligne, la composition, le contraste et l'harmonie de la couleur. Que peut-on demander de plus а un peintre ? ».

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mardi 4 juin 2019

Albrecht Dürer (1471–1528) - Portrait of a Man




Albrecht Dürer (1471–1528) 
Portrait of a Man (c. 1504) 
Oil on panel, 43 x 29 cm. 
Szépmûvészeti Múzeum, Budapest

 Le sourire de l'homme anonyme de ce portrait est aussi énigmatique que celui de la Joconde de Vinci ! C'est un sourire dit asymétrique interprété aujourd'hui par certains physionomistes, comme étant 'un sourire de domination utilisé "pour affirmer clairement son pouvoir et sa puissance ".

« L'art d'Albrecht Dürer marque l'apogée de la peinture à la sortie du Moyen Âge. Sa maîtrise absolue du dessin rigoureux et d'une coloration sensuelle fascinent aujourd'hui comme de son temps ».  Dürer travaille sa peinture dans la continuité de Van Eyck en tentant de reproduire le plus fidèlement possible la nature et les paysages ; ses nombreuses esquisses indiquent bien tout l'intérêt que portait l'artiste pour ce travail. Moulé dans la tradition médiévale allemande en vigueur à son époque, il acquiert grâce à ses voyages en Italie une profonde indépendance, plus grande peut-être que les artistes italiens eux-mêmes, puisqu'il ne relevait lui-même d'aucune tradition moderne, l'allemande appartenant déjà au passé. Il a représenté à sa manière une avant-garde.

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lundi 3 juin 2019

Auguste Renoir (1841-1919) - Autoportrait 1875



Pierre-Auguste Renoir (1841–1919) 
Autoportrait (1875)
Huile sur toile , 39.1 x 31.7 cm. 
Sterling & Francine Clark Art Institute, Williamstown MA


C'est en 1855 que le père de Renoir, un modeste tailleur de pierres de Limoges établi à Paris depuis 1845, met son fils Auguste âgé de 14 ans en apprentissage dans une fabrique de porcelaine, rue du Temple, où l'adolescent est initié à la peinture sur porcelaine. L'introduction d'une machine mettra fin à cette expérience et plusieurs autres suivront, dont la peinture de tentures d'Eglise pour des missionnaires d'outre-mer.
Huit ans plus tard, en avril 1862,  le jeune Renoir disposait d'assez d'argent pour entrer à l'École des Beaux-Arts. Parallèlement aux cours de l'Ecole, il fréquente aussi l'Atelier privé de Charles Gleyre où il se liera d'amitié avec ses condisciples Alfred Sisley, Frédéric Bazille et Claude Monet.
Avec ses amis du Café Guerbois, en particulier Bazille et Monet, il poursuit sls recherches sur la lumière naturelle, il travaille souvent «sur le motif»  dans la forêt de Fontainebleau. 
Ses recherches artistiques vont alors couvrir un large éventail, étant moins sûr que d'autres peintres de la direction à prendre, tenu qu'il est par la double nécessité de vendre des tableaux pour vivre et de se tailler une place sur la scène parisienne.
En plus de belles oeuvres de vues citadines et de paysages, comme les vues de Paris qu'il peint avec Monet au printemps 1867 ("Le Pont des Arts"), son propos artistique s'exprime aussi dans de nombreuses scènes de genre, des portraits en plein air, comme "Les Fiancés", qui séduisent le spectateur par leur luminosité et leur expressivité. 
À partir de 1864, il expose ou tente d'exposer au Salon. Accepté en 1864, refusé malgré l'intervention de Camille Corot en 1866, il n'eut pas davantage de chance l'année suivante, avec une "Diane chasseresse" qui permet de discerner l'influence qu'exerçait Gustave Courbet sur la production de Renoir à cette époque.
Il peut montrer sa "Lise à l'ombrelle" (1867) au Salon de 1868, œuvre influencée par Courbet.
Si Renoir, avec "La Grenouillère" et quelques autres toiles datées de 1869 et 1870, affirme les composantes essentielles de la peinture impressionniste, en particulier la division des tons, sa recherche délibérée d'une clarté accrue par une couche légère de peinture qui apparaît dès 1872, va caractériser l'exécution de la plupart des œuvres traditionnellement rattachées à sa période impressionniste: "La loge" (1874), "Le chemin montant dans les herbes" (1875), "Le Moulin de la Galette" (1876), "La balançoire" (1876), "Portrait de Jeanne Samary" (1877), "Les canotiers à Chatou".et cet Autoportrait (ci dessus) où son oeil vif ne perd aucun détail.
Ce parti pris semble bien constituer l'élément capital sur lequel s'appuient alors ses recherches plastiques et, petit à petit, naît une œuvre que certains n'hésiteront pas à qualifier d'anti-impressionniste.
Sa caractéristique principale est l'emploi d'une pâte plus ou moins épaisse mais toujours résineuse, c'est-à-dire, contrairement à la pâte d'un Monet, fort peu diluée dans l'essence de térébenthine, donc peu dégraissée.
Pendant ces années "misère", Renoir aura peint de fabuleuses toiles impressionnistes, aujourd'hui des chefs d'oeuvres connus dans le monde entier.

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dimanche 2 juin 2019

Augustus John (1878-1961) - Colonel T.E. Lawrence


Augustus John (1878-1961) 
Colonel T.E. Lawrence (1919) 
Oil on canvas, 80 x 59.7 cm. 
The Tate Gallery, London 
(Gift of the Duke of Westminster)


Augustus Edwin John, est un peintre, dessinateur et graveur britannique, qui fit partie du Camden Town Group, fondé par Walter Sickert. Plusieurs œuvres d'Augustus John sont exposées à la National Portrait Gallery de Londres, parmi lesquelles un portrait de Lady Ottoline Morrell et deux portraits de Lawrence d'Arabie, l'un sur toile et l'autre au crayon.
Il a été élu membre de la Royal Academy (RA) le 5 décembre 19282 et a été fait membre de l'Ordre du Mérite britannique (OM) en 1942.

Le colonel Thomas Edward Lawrence, dit Lawrence d’Arabie (1888 -1935) fut un officier et écrivain britannique. Pendant la Première Guerre mondiale, les reportages du journaliste américain Lowell Thomas firent la notoriété de T. E. Lawrence, officier de liaison britannique durant la grande révolte arabe de 1916-1918. Après la guerre, la version abrégée de son témoignage sur cette campagne, Les Sept Piliers de la sagesse, qui en décrit le caractère aventureux, fut un succès de librairie. La version intégrale, publiée cinquante ans après sa mort, confirma son talent littéraire.
David Lean a réalisé en 1962 le film Lawrence d’Arabie, avec Peter O'Toole dans le rôle-titre, remportant un immense succès et sept oscars.

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samedi 1 juin 2019

Marguerite Gérard (1761-1837)- Portrait of a Man in his Study




Marguerite Gérard (1761-1837) 
Portrait of a Man in his Study (c. 1785) 
Oil on panel, 21.9 x 15.9 cm. 
The Boston Museum of Fine Arts


L'artiste peintre française, Marguerite Gérard était  la fille du parfumeur grassois Claude Gérard et de sa femme Marie Gilette. Elle est la cadette d'une fratrie de sept enfants. Selon Sophie Chauveau (Fragonard. L'Invention du bonheur, 2011), Marguerite Gérard serait la mère biologique d'Alexandre-Évariste Fragonard.
En 1775, Marguerite Gérard entre en apprentissage chez sa sœur Marie-Anne Gérard et son beau-frère le peintre Jean Honoré Fragonard, installés au Louvre, à Paris. Elle apprend la peinture et participe à l'exécution d’œuvres signées par Jean Honoré Fragonard, une pratique courante au 18e siècle. Jean Honoré Fragonard et Marguerite Gérard peignent à la manière des peintres hollandais, jeux d'ombres et de lumières, soieries, lustres ; l'aristocratie aussi bien que la bourgeoisie émergeante adorent ce style.
Connue comme portraitiste, elle s'illustre aussi avec talent dans la peinture de genre et laisse dans ce domaine plusieurs chefs-d'œuvre, dont La Liseuse (vers 1783-1785, Cambridge, collection particulière), Le Petit Messager, Le Concert ou  L'Heureux Ménage.
Pour ses portraits,  Marguerite Gérard  individualise les traits du visage, pour ses scènes de genre, elle invente le modèle, quelquefois en mélangeant plusieurs de ses portraits. 

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