google.com, pub-0288379932320714, DIRECT, f08c47fec0942fa0 google.com, pub-0288379932320714, DIRECT, f08c47fec0942fa0 PORTRAITS MASCULINS : mai 2019

vendredi 31 mai 2019

René Magritte (1898-1967) - Autoportrait en sorcier


René Magritte (1898-1967) 
Autoportrait en sorcier (1951)  
Oil on canvas, 43.8 x 45.3 cm
Private collection 

Magritte excelle dans la représentation des images mentales. Pour Magritte, la réalité visible doit être approchée de façon objectale. Il possède un talent décoratif qui se manifeste dans l’agencement géométrique de la représentation. L’élément essentiel chez Magritte, c’est son dégoût inné de la peinture plastique, lyrique, picturale. Magritte souhaitait liquider tout ce qui était conventionnel. « L’art de la peinture ne peut vraiment se borner qu’à décrire une idée qui montre une certaine ressemblance avec le visible que nous offre le monde » déclara-t-il. Pour lui, la réalité ne doit certainement pas être approchée sous l’angle du symbole.
Peintre de la métaphysique et du surréel, Magritte a traité les évidences avec un humour corrosif, façon de saper le fondement des choses et l’esprit de sérieux. Il s’est glissé entre les choses et leur représentation, les images et les mots. Au lieu d’inventer des techniques, il a préféré aller au fond des choses, user de la peinture qui devient l’instrument d’une connaissance inséparable du mystère. 
« Magritte est un grand peintre, Magritte n'est pas un peintre », écrivait dès 1947 Scutenaire.
____________________________________________
2019 - Men Portraits 
Un blog de Francis Rousseau

jeudi 30 mai 2019

Jacek Malczewski (1854-1929) - Portrait d'Erazm Barącz



Jacek Malczewski (1854-1929) 
Portrait d'Erazm Barącz, 1907.
Musée national de Cracovie, Pologne 

Erazm Barącz (1859 -1928), représenté sur ce portrait,  était un aristocrate polonais dont la famille était d'origine arménienne. Ingénieur minier, responsable de la saline de Wieliczka, il est surtout passé à la postérité pour sa passion de collectionneur d'art. Après sa retraite, il  déménagea à Cracovie,  et se consacra à mettre en valeur la  collection d'oeuvres d'art  qu'il avait acheté toute sa vie durant. Peintures, sculptures,  horloges, meubles mais aussi  étoffes et  armes orientales faisait partie de sa fabuleuse collection, connu de la totalité de l'Europe érudite de  la fin du 19e siècle.  Il a fait don de ses collections au Musée national de Cracovie  qui expose aujourd'hui 500 objets de ses objets.

L'oeuvre pictural de Malczewski est estimé à environ 2000 tableaux à l'huile dont environ 1200 actuellement répertoriés. Ils se trouvent en majorité dans les musées polonais et des collections particulières.   
Notice du Musée d'Orsay à Paris sur ce peintre :  " La particularité de son art réside dans l'expression d'un message symbolique par une facture souvent proche du naturalisme. Celle-ci se combine au modelé presque sculptural des personnages dans une composition et un mode de cadrage originaux. Le peintre use d'un code magique de couleurs aux dissonances souvent imprévues. La part d'énigme que conserve toujours son oeuvre n'est pas étrangère à l'intérêt constant dont elle jouit auprès du public et des collectionneurs."
____________________________________________
2019 - Men Portraits 
Un blog de Francis Rousseau

mercredi 29 mai 2019

Gustave Caillebotte (1848-1894) - Le peintre sous son parasol


Gustave Caillebotte (1848-1894) 
Le peintre sous son parasol, 1878  
Oil on canvas, 80 x 65 cm 
Private Collection 

Le peintre français Gustave Caillebotte réalisa tout au long de sa vie plusieurs autoportrait de lui  dont certains dans des cadrages très nouveaux et photographiques pour l'époque. Celui ci est plus traditionnelle  si ce n'est que le parasol, véritable  deuxième personnage de la toile occupe un bon quart de l'espace total. Peut-être même occupe-t-il la première place avec cette magnifique lumière rose et jaune que le tissu laisse filtrer en touches mi impressionniste mi pointilliste. Le chien, lui, fait la sieste à l'ombre du parasol. 

En dehors des tableaux qu'il  a peint et a laissé dans de nombreux musées et collections américaines, Gustave Caillebotte fut  aussi mécène, collectionneur  et organisateur des expositions impressionnistes de 1877, 1879, 1880 et 1882. Le talent de Caillebotte fut longtemps méconnu (sauf aux États-Unis) au profit de son rôle de « mécène éclairé ». Le peintre fut redécouvert dans les années 1970 à l'initiative de collectionneurs américains. Les rétrospectives de ses œuvres sont désormais fréquentes. Certains de ses tableaux se trouvent  au musée d'Orsay à Paris.
Caillebotte est l'un des premiers grands peintres français à exposer régulièrement aux États-Unis, où il rencontra un vif succès, et où se trouvent aujourd'hui nombre de ses toiles. Il est l'un des fondateurs du courant « réaliste », qu'illustrera par exemple au 20e siècle l'américain  Edward Hopper.
Fortuné, il n'a pas besoin de vendre ses toiles pour vivre, si bien que ses descendants possèdent encore près de 70 % de ses œuvres. À sa mort, Martial et Auguste Renoir son exécuteur testamentaire, prennent les dispositions pour que l’État accepte le legs de ses tableaux impressionnistes.
Les historiens d'art qualifient volontiers cet artiste « d’original et audacieux ». Sa technique ne l'est pas moins assez proche de l'art photographique, mais, par de puissants effets de perspectives tronquées, les distances et les premiers plans sont écrasés et l'horizon absent, d'où la perception instable et plongeante (Caillebotte invente la vue en plongée dans la peinture). Les effets de vue plongeante s'imposent dans son art à travers les personnages au balcon et ses vues en surplomb des rues et des boulevards. 

____________________________________________
2019 - Men Portrait
Un blog de Francis Rousseau

mardi 28 mai 2019

Emile Antoine Bourdelle (1861-1929) - Le Centaure Mourant.




Emile Antoine Bourdelle (1861-1929) 
Le Centaure Mourant, 
Plâtre, 1914
Musée Bourdelle, Paris  

Photo Roger Viollet 

"Je médite de faire une nouvelle grande figure pour n'en pas perdre l'habitude et cela sans hâte car j'ai des modèles prêts pour dix ans. (...) je veux choisir."
(Lettre de Bourdelle, 1er avril 1911).

Le choix se porte sur La Mort du Centaure, cette fresque aux accents élégiaques exécutée par Bourdelle pour l'atrium du Théâtre des Champs-Elysées. Le Centaure mourant en est la transposition en ronde-bosse.
La première étude date de 1911, le modèle intermédiaire de 1914, en juin de la même année, Bourdelle met la dernière main au modèle en terre à grandeur définitive et à son moulage.
L'homme-cheval nourri de chasses et de festins de chair crue, caracole du plus profond des temps fabuleux. Mais Bourdelle interprète le mythe qu'il rattache à la lignée des "centaures spirituels" comme Chiron le pédagogue, l'initiateur d'Apollon à l'art de la musique - les sabots et la lyre...Si les frisons de la robe, l'ondulation des flancs sont d'un modelé sensuel, l'allongement de la taille, l'évasement du torse, l'étirement de la ligne du bras et du cou s'inscrivent dans la perfection d'une figure géométrique. Où "la matière et l'esprit s'entraidant font de l'homme un dessin surhumain". 

____________________________________________
2019 - Men Portraits 
Un blog de Francis Rousseau


lundi 27 mai 2019

Ilya Repin (1844-1930) - Portrait de Leonid Andreyev



Ilya Repin (1844-1930)
Portrait de  Leonid Andreyev, 
Oil on canvas (76 x 66,5cm), 1904 
Tretyakov Gallery 

Très tôt orphelin de père,  Leonid  Andreyev (ou Andreïev) devient avocat pour subvenir aux besoins de sa famille. « Trompé » par un de ses clients, il arrête de plaider et se tourne vers la chronique judiciaire (chroniqueur au Messager moscovite à partir de 1897).
Il se met dès lors à écrire des nouvelles et des pièces de théâtre. Il est lu et joué, connaît le succès, puis sombre dans l’oubli et meurt en exil en 1919 en Finlande près de Terijoki des suites d’un suicide raté quelques années auparavant. Il est enterré au cimetière Volkovo de Saint-Pétersbourg.
Leonid Andreïev fut également photographe.
Les œuvres de Leonid Andreïev ont mis beaucoup de temps à parvenir à l'Ouest, très longtemps cachées dans les archives de l’ex-Union soviétique. On doit leur arrivée en France à Laurent Terzieff qui monta la pièce La Pensée, tirée de la nouvelle éponyme, en 1962. 
Ses albums de photographies par contre sont régulièrement réédités.

____________________________________________
2019 - Men Portraits 
Un blog de Francis Rousseau

dimanche 26 mai 2019

Eugène Burnand (1850-1921) - Coulma Cone, Tirailleur sénégalais




Eugène Burnand (1850-1921) 
Série Portraits de guerre : Coulma Cone de Mokata, Koroko (Soudan) 
Tirailleur sénégalais, armée française.

Eugène Burnand est un peintre suisse dont le style réaliste servit une œuvre picturale principalement consacré à des scènes religieuses et de paysages de campagne. Son tableau le plus célèbre se trouve au Musée d'Orsay à Paris : Pierre et Jean courant vers le tombeau de Christ ressuscité.
C'est à Marseille et à Montpellier qu'il réalise en 1917 un série de magnifique portraits, Les portraits de guerre, (ci dessus) des soldats alliés venant de tous les continents.
Un musée  est consacré à  Eugène Burnand  à Moudon (Suisse).

Les tirailleurs sénégalais étaient un corps de militaires appartenant aux troupes coloniales constitué au sein de l'Empire colonial français en 1857, principal élément de la « Force noire » et dissous au début des années 1960.
Bien que le recrutement de tirailleurs ne se soit pas limité au Sénégal, c'est dans ce pays que s'est formé en 1857 le premier régiment de tirailleurs africains, ces unités d'infanterie désignant rapidement l'ensemble des soldats africains de couleur noire qui se battent sous le drapeau français et qui se différencient ainsi des unités d'Afrique du Nord, tels les tirailleurs algériens.
En 1895, ils participent à la conquête de Madagascar, de 1895 à 1905, ils sont employés à la pacification de ce pays.
En Afrique Française du Nord (AFN) et surtout au Maroc, des unités de l'armée coloniale, européennes ou africaines (12 bataillons), servaient dans le cadre de la « pacification ».
En 1914-1918 lors de la Première Guerre mondiale, ce sont environ 200 000 « Sénégalais » de l'AOF qui se battent sous le drapeau français, dont plus de 135 000 en Europe. Environ 15 % d'entre d'eux, soit 30 000 soldats, y ont trouvé la mort (sur un total de 1 397 800 soldats français morts durant le conflit soit plus de 2 % des pertes totales de l'armée française) et beaucoup sont revenus blessés ou invalides. Jean-Yves Le Naour compte quant à lui 180 000 tirailleurs sénégalais, « dont 130 000 ont combattu en France » et « 30 000 sont morts, ce qui représente un mort pour six mobilisés : c'est à peu de choses près la proportion de décès que l'on observe parmi les poilus français ».
L'armée coloniale envoya en Métropole, dès le 17 septembre 1914, des unités de marche mixtes (Européens et Africains) à raison, pour chaque régiment mixte, d'un bataillon africain pour deux bataillons européens. Durant toute la guerre, les troupes levées en Afrique noire transitèrent en AFN où, tout en participant activement à la « pacification », elles s'acclimataient et s'aguerrissaient avant de rejoindre les champs de bataille d'Europe ou d'Asie mineure (Dardanelles). Le général Charles Mangin, promoteur de Force noire, ouvrage qui fit sensation en 1910, retrouva ces troupes africaines sous ses ordres lors de la reprise du fort de Douaumont en 1916.

Entre 1939 et 1944, ils sont près de 140 000 Africains engagés par la France, près de 24 000 sont faits prisonniers ou sont tués au combat. Les tirailleurs sénégalais participent à la bataille de Bir Hakeim, à la conquête de l'île d'Elbe en juin 1944 et à la prise de Toulon, après le débarquement de Provence en août 1944.
Les tirailleurs sénégalais sont toujours restés fidèles à l’Empire colonial français, et ont été engagés dans des conflits qui ont opposé la France à ses colonies : Indochine, Algérie, Madagascar ; Léopold Sédar Senghor les a surnommés les « Dogues noirs de l’Empire ».

____________________________________________
2019 - Men Portraits 
Un blog de Francis Rousseau

samedi 25 mai 2019

Sculpture Antique - Royaume Thrace



Tête en bronze du roi Thrace Seuthès III. 
IIIe siècle av. J.-C. 
Bronze. 
Musée et institut archéologique national,  Sofia  (Bulgarie)


Seuthès III ( Σεύθης) est un roi du royaume des Odryses (Thrace) qui a régné environ de 331 av. J.-C. à 300 av. J.-C., dans un premier temps sujet d'Alexandre le Grand de Macédoine.
Le mausolée de Seuthès III a été découvert en août 2004 par l'archéologue bulgare Gueorgui Kitov à proximité de Sofia. 
À l'entrée du tombeau, les archéologues ont découvert la tête en bronze du roi thrace (ci-dessus) . En pénétrant dans la vaste sépulture par un long corridor prolongé par trois pièces en enfilade, ils se rendirent compte que celle-ci était inviolée et contenait un trésor inestimable dont une couronne en or, des épées, des vases de libation, des jambières, des amphores et quantité d'autres objets. En tout 130 objets furent découverts. Le poids total des objets en or avoisinait le kilogramme. La sépulture a pu être attribuée à Seuthès III grâce à son nom inscrit sur un casque trouvé dans la chambre funéraire.
En 2005, l'architecte bulgare Zheko Tilev a déposé le projet de redécouvrir l'ancienne capitale thrace grâce à la construction d'un mur de barrage autour des ruines de Seuthopolis.

____________________________________________
2019 - Men Portraits 
Un blog de Francis Rousseau

vendredi 24 mai 2019

Giorgio Vasari (1511-1574) - Six Tuscan Poets



Giorgio Vasari (1511-1574) 
Six Tuscan Poets, 1544 
Oil on panel, 132.1 x 131.1 cm
The Minneapolis Institute of Arts (MIA)


Les portait hommage par Vasari à six poètes toscans de son temps décrit : 
- au premier plan, de profil et habillé en rose Dante Alighieri (1265- 1321)  auteur de la Divine Comédie et père de la langue italienne et l'un des "trois couronnés " qui imposèrent le Toscan comme langue littéraire, ce qui lui vaut de porter sur ce portrait, une couronne de laurier. 
- regardant Dante qui lui montre un livre (en l'occurrence les poèmes de Virgile), le poète Guido Cavalcanti (1255-1500), souvent mentionné comme le premier des amis de Dante, ce que semble confirme l'échange de regards de ce portrait.  
- à gauche de Dante, Giovanni Boccaccio (1313-1375), aussi membre des trois couronnés, considéré comme l'un des créateurs de la littérature en prose et auteur du célèbre Decameron.
- à gauche de Bocaccio et de Dante, habillé en blanc et rouge Francesco Pétrarca (1304-1474), dont le nom francisé  est  Petraque,  aussi membre des trois couronnés  et considéré le père de l'humanisme. 
- les deux autres poètes dans le fond du tableau à droit sont Guittone d'Arezzo (1235-1294) grande figure artistique et morale du 13 e siècle et Cino da Pistoia (1270-1336) jurisconsulte et poète.


2019 - Men Portraits 
Un blog de Francis Rousseau

jeudi 23 mai 2019

Claude Monet (1840–1926) - Portrait de Victor Jacquemont avec un parapluie


Claude Monet (1840–1926)  
Victor Jacquemont avec un parapluie, 1865
Huile sur toile, 105 x 62 cm. 
Kunsthaus, Zurich.

Bien que quasiment inconnu de nos jours, le naturaliste et explorateur français Venceslas Victor Jacquemont (1801-1832) fut un personnage célèbre dont l'existence aussi brillante que brève laissa un trace indélébile dans le monde culturel français du 19e siècle.
Mais il semblerait   - à en croire l'avis d'un lecteur averti (que je remercie au passage) - que l'illustre explorateur Venceslas Victor Jacquemont n’est pas celui dont Monet a fait le portrait ci-dessus ! 
Le jeune homme au parapluie s’appelle  bien aussi Victor Jacquemont mais c’est le neveu  de l’explorateur  et sa présence sur ce portait s'expliquerait par l'amitié qui liait  Claude Monet et le dit neveu. On connaissait  déjà le neveu de Rameau, et le neveu de Beethoven  et bien voici maintenant le neveu de Jacquemont !
Le frère de Victor l’explorateur avait  eu en effet  en 1841 un garçon qu’il avait prénommé Victor , en l’honneur de son illustre oncle, mort en Inde neuf ans plus tôt et à qui une statue fut élevée sur la façade sud de l’hôtel de ville de Paris parmi les grands personnages qui ont fait la fierté de la France.

____________________________________________
2019 - Men Portraits 
Un blog de Francis Rousseau

mercredi 22 mai 2019

George Catlin (1796-1872) - Portrait of Tempest Bird (Au nim muck kwa um),


George Catlin (1796-1872)
Portrait of Tempest Bird (Au nim muck kwa um)
watercolor, 1845
Smithsonian American Art Museum 

George Catlin est un artiste-peintre américain spécialisé dans la représentation des Indiens d'Amérique et de leurs us et coutumes.
En 1821, George Catlin abandonne une brillante carrière d'avocat, pour se consacrer а sa passion : peindre les indiens. Il voyage beaucoup dans les vastes territoires américains, et rapporte des peintures, des dessins et des objets d'artisanat. Son œuvre offre un témoignage essentiel sur la culture amérindienne.
Son style est caractérisé par un trait synthétique et un minimalisme des couleurs, révélateur des conditions difficiles de ses voyages, et de la rapidité d'exécution nécessaire. En 1838, Catlin crée l'Indian Gallery, destinée à rassembler le matériel qu'il a constitué. Elle est présentée sur la côte Est des Etats-Unis, ainsi qu'en Europe, oщ elle rencontre un grand succès.
En 1845, le roi de France Louis-Philippe reçoit à Paris, au Palais des Tuileries, George Catlin accompagné d'une troupe de danseurs amérindiens. Ces derniers interprètent un spectacle de danses traditionnelles. Le roi et la Cour sont charmés et impressionnés par le coup de pinceau artistique du maître qui peint l'évènement. Louis-Philippe commanda une série de toiles de l'artiste. Ces œuvres sont exposées au Musée du Quai Branly à Paris
En 1852, victime d'une spéculation financière, Catlin fait faillite et, s'intégrant difficilement à la vie urbaine, il repart en voyage parmi les tribus d'Indiens. En 1860, il tente l'exploration de la jungle équatoriale sud-américaine, mais n'y retrouve pas son rapport particulier avec le monde amérindien.

____________________________________________
2019 - Men Portraits
Un blog de Francis Rousseau





mardi 21 mai 2019

Alfred Dehodencq (1822-1882) - Etude de personnage masculin


Alfred Dehodencq (1822-1882)
Etude de personnage masculin 
Crayon, 16 x 18cm
Collection particulière 


Alfred Dehodencq entra à l'École des beaux-arts de Paris dans l'atelier de Léon Cogniet.
Après un bref séjour en Espagne, il part vivre au Maroc pendant neuf ans où il peint des scènes de la tradition juive ainsi que des scènes urbaines.
Un tableau comme La Justice du Pacha (musée Salies à Bagnères-de-Bigorre) reflète combien Dehodencq a été saisi par le Maroc, ses couleurs, sa lumière et les mœurs de ses habitants. Il dit avoir « cru en perdre la tête » en découvrant ce pays auquel il allait s'attacher passionnément.
De juin à juillet 1853 Dehodencq visite Tanger, Tétouan, Larache, Mogador, Rabat, Salé. Dès juin 1854, il séjourne chez le consul de France à Tanger pendant un an, puis, de 1855 à son retour définitif en France en 1863, il s'installe à Cadix en Espagne, tout en faisant des séjours à Tanger.
Inspiré par la vie et la mort de Sol Hachuel, Dehodencq peint Exécution d'une juive au Maroc ou L'Exécution d'une Juive marocaine en 1860, qui figure parmi ses tableaux les plus connus.
Cette peinture avec son atelier a été détruit par une foule en colère.
En 1970, de retour à Paris il est décoré de la Légion d'honneur. Dès lors il se consacre essentiellement aux portraits.
Remarquable dessinateur, ses dessins sont conservés au Musée d'art Dahesh de New York, au Musée des beaux-arts de San Francisco, au Musée national des beaux-arts d'Alger, au Musée d'Orsay...

____________________________________________
2019 - Men Portraits
Un blog de Francis Rousseau


lundi 20 mai 2019

Stéphane Mandelbaum (1961-1986) - Rimbaud



Stéphane Mandelbaum (1961-1986)
Rimbaud 
Bic sur papier  
Collection particulière  


Le peintre et dessinateur belge Stéphane Mandelbaum est très vite fasciné,  dans sa carrière,  par les grandes figures de la transgression. Il dessine ou peint de façon répétitive les portraits de Francis Bacon, Pier Paolo Pasolini, Arthur Rimbaud ou Pierre Goldman, ainsi que des criminels de guerre nazis célèbres comme Joseph Goebbels. Il exécute aussi, en 1983, deux tableaux particulièrement subversifs, intitulés Rêve d’Auschwitz, dans lesquels il confronte des scènes érotiques à la représentation de l’entrée du camp de concentration.
La fascination de Mandelbaum pour la transgression se traduit dans les faits par la fréquentation de des voyous et  de la pègre du quartier de Matonge. Il est mêlé à diverses affaires, dont la plus célèbre et celle qui lui sera fatale est le vol d’un Modigliani, dans un appartement de l’avenue Louise, en 1986.  Il est assassiné par ses complices au mois de décembre 1986 et abandonné, à demi défiguré par l’acide, dans un terrain vague de la banlieue de Namur. Son corps ne sera retrouvé que plus d’un mois plus tard par des enfants.

L’œuvre de Stéphane Mandelbaum, essentiellement dessiné, s’apparente au courant néo-expressionniste : portraits très expressifs, réalisme poussé jusqu’à la caricature, violence du trait aussi bien que des thèmes. L’un de ses premiers tableaux, réalisé à l'âge de quinze ans, est un autoportrait de l'artiste pendu à un crochet et dont le sexe est mutilé. Il se représente également avec ses frères sous la crosse d’un saint Nicolas nazi. Des dessins de grandes dimensions proposent des portraits des criminels de guerre  Goebbels ou de Röhm. Violence, humour et outrance caractérisent ses plus grandes œuvres dont l’inspiration est à trouver essentiellement du côté de Bacon et des artistes expressionnistes d’avant-guerre : Otto Dix et George Grosz.
On a aussi parlé de Jean-Michel Basquiat à son propos — artiste très exactement contemporain dont il ne pouvait connaître le travail, en raison de sa pratique d’un dessin basé sur l’inventaire, la juxtaposition, la citation détournée dans une véritable écriture de la page blanche.
 On peut aussi penser dans sa production quotidienne de petits formats (A4), journal crypté mêlant réel et imaginaire, à la pratique de l’art brut.
Le catalogue raisonné est en préparation par l'Association Stéphane Mandelbaum.
Une exposition lui a été  consacrée au Centre Georges Pompidou à Paris

___________________________________________
2019 - Men Portraits 
Un blog de Francis Rousseau

dimanche 19 mai 2019

Dorothea Lange (1895 -1965) - Migratory cotton picker


Dorothea Lange (1895 -1965) 
Migratory cotton picker, Eloy, Arizona, 1940
Farm Security Administration Collection 


Dorothea Lange commence sa carrière de photographe à New York, avant de s'installer en 1918 à San Francisco où elle ouvre un studio de portrait. C'est la Grande Dépression qui la pousse à déplacer son champ d'action vers la rueSes photographies poignantes des sans-abris attirent l'attention de la Resettlement Administration devenue plus tard la Farm Security Administration, (FSA), qui la recrute comme photographe officielle en 1935. Elle publie dans le San Francisco News ses clichés de la pauvreté et de la détresse qui touchent alors une partie de la population américaine. L'information va être transmise à  United Press et va permettre le déblocage d'une aide d'urgence de nourriture par le gouvernement fédéral. Les photographies étant propriété de l'État, elles sont publiées sans demande de paiement, ce qui contribue à leur propagation rapide et à faire d'elles des icônes de l'entre-deux-guerres américaine.
En 1942, après l'attaque japonaise sur Pearl Harbor,Dorothea Lange est embauchée par une agence gouvernementale, afin de faire un reportage sur les camps où sont regroupées de force et internées toutes les personnes d'origine japonaise, hommes, femmes, enfants. Le but poursuivi alors par cette agence était de montrer que ces internés étaient traités avec humanité. Mais la photographe en tire au contraire un document accablant, qui sera d'ailleurs censuré par l'administration Roosevelt. Ces photographies ne sont publiées qu'en 2006, dans un livre consacré exclusivement au sujet, Impounded : Dorothea Lange and the censored images of Japanese American internment.
Dorothea Lange est inscrite au National Women's Hall of Fame

____________________________________________
2019 - Men Portraits 
Un blog de Francis Rousseau

samedi 18 mai 2019

Albrecht Dürer (1471–1528) - Johannes Kleberger



Albrecht Dürer (1471–1528) 
Johannes Kleberger, 1526 
Oil on wood, 36.5 x 36.5 cm. 
Kunsthistorisches Museum, Vienna

Jean Kleberger,(1485 - 1546 ) est un marchand allemand philanthrope du 16e siècle attaché, entre autres,  à l'histoire de la ville de Lyon et à la figure du " bon allemand"
Ce portrait par Albrecht Dürer qui fit l'objet d'une souscription pour pouvoir être réalisé a été éxécuté lors d'un séjour de Kleberger à Nuremberg en 1525-26. 
Sa facture assez peu habituelle chez Dürer est san doute au fait que Kleberger avait du lui-même stipuler dans sa commande qu'il voulait un bas-relief comme il avait pu en voir sur les façades des demeures Renaissance en France. Dürer combina alors  le portrait en relief à la technique picturale pour aboutir à cette œuvre puissante où la pose quasi impériale du sujet exprime la volonté, l'ambition et la farouche détermination de celui qui a réussi. 
L'inscription E[FFIGIES] IOAN[N]I KLEBERGERS NORICI AN[N]O AETA[TIS] SVAE XXXX est accompagnée sur le haut du cadre à gauche de signes symboliques voire cabalistiques, et dans les deux angles du bas de « redende Wappen » (ou « armes parlantes » de la famille Kleberger.
En 1564, Willibald Imhoff achètera à Lyon le portrait qui appartenait alors à David Kleberger, fils de Johannes. En 1588, il est revendu par les héritiers de Willibald à l'empereur Rudolph II puis après un passage à Prague, il enrichit la Schatzkammer de Vienne avant d'être exposé à partir de 1748. 
Il est aujourd'hui au Musée d'Art et d'Histoire de Vienne (Autriche).  

____________________________________________
2019 - Men Portraits 
Un blog de Francis Rousseau



vendredi 17 mai 2019

Ernst Haas 1921-1986) - Old man, back, USA, 1962


Ernst Haas 1921-1986) 
 Old man, back, USA, 1962
Private collection 


Ernst Haas a commencé à étudier la médecine avant de choisir d étudier la peinture. Au début des années 1940 il se tourne vers la photographie puis, après la guerre, vers le photo-journalisme.
En 1947 un reportage sur le retour des prisonniers de guerre le rend célèbre.
En 1949, il  intègre  l'agence Magnum.
Il s'installe aux États-Unis, et réalise ses premières photo en couleurs dans le désert du Mexique. C'est le début de ses recherches personnelles sur l'usage de la couleur en photographie. Il réalise des images dont la composition rigoureuse et la technique valorisent le pouvoir expressif de la couleur : gens qui courent sur une plage, skieurs nautiques, phoques,..
À partir de 1951, il devient collaborateur indépendant pour Life, Vogue, Esquire, Look.
Il photographie New York (Images d'une ville magique) puis d'autres grandes villes : Paris, Venise. Il reçoit plusieurs prix.  À partir de 1964, il travaille pour le cinéma et la TV (The art of seeing). En 1971 paraît The Creation qui sera vendu à 350 000 exemplaires.

____________________________________________
2019 - Men Portraits 
Un blog de Francis Rousseau

jeudi 16 mai 2019

Bartolomeo Veneto (1470-1531) - Lodovico Martinengo


Bartolomeo Veneto (1470-1531) 
Lodovico Martinengo (c. 1546) 
Oil on panel, 105.5 x 72.6 cm. 
National Gallery, London.

Comme le confirme l’origine de l’œuvre, il s 'agit ici du portrait de Lodovico de la famille Martinengo de Brescia. Le contact entre le client et le peintre a eu lieu à Venise où Lodovico s'était installé après son mariage avec la noble vénitienne Medea Ganassoni. En haut à gauche se trouve un cartouche difficile à lire qui semble indiquer la date de 1530 ou 1546, cette dernière peut-être rendue plus plausible par le style vestimentaire et notamment par le port ostensible de la "braghetta", un sac inguinale stratégiquement rembourré et à motifs, vantant au maximum les attributs masculins et très en vogue sous la Renaissance.

Bartolomeo Veneto ou Bartolomeo Veneziano est un peintre italien de la Renaissance qui fut actif entre 1502 et 1530. Tous ses tableaux ont été peints sur bois et quelques-uns par la suite ont été transférés sur toile. Ses premières œuvres sont caractérisées par une certaine dureté du dessin et par de vivaces échanges chromatiques. Par la suite, grâce à l'influence de la Renaissance lombarde, sa peinture s'enrichit d'une forte intensité de couleur.
Quarante peintures sont généralement attribuées à Bartolomeo mais neuf seulement portent des inscriptions avec le nom de l'artiste. Une grande partie des œuvres généralement acceptées sont des peintures à thème religieux qui ont été peintes au début de sa carrière. Parmi les oeuvres non religieuses il y a le célèbre "Portrait d'une courtisane idéalisée en déesse Flore" peint en 1520 conservé au Städel Museum de Francfort et qui est censée être la seule représentation connue de la belle et fatale Lucrèce Borgia. 

____________________________________________
2019 - Men Portraits 
Un blog de Francis Rousseau

mercredi 15 mai 2019

Édouard Manet (1832-1883) - Déjeuner à l'atelier


Édouard Manet (1832-1883) 
Déjeuner à  l'atelier, 1868  
Huile sur toile, 118 x 158.9 cm.
Neue Pinakothek,  Munich


L'homme représenté au premier plan est  Léon Koelin-Leenhoff, le fils qu'Edouart Manet eut avec Suzanne Leenhoff  sa concubine avant de devenir Suzanne Manet (représentée dans ce tableau tenant la cafetière). Plus tard agent de change et musicien, on retient souvent de Léon Leenhoff le visage de cet adolescent rêveur et mystérieux, coiffé d'un canotier, tel qu’il apparaît dans ce célèbre Déjeuner dans l'atelier, réalisé dans l’appartement familial de Boulogne-sur-Mer, où les Manet passaient six semaine en été. L'autre personnage présent (le barbu à droite) est  Joseph-Auguste Rousselin (1841-1916) artiste et collectionneur français que que Manet  avait rencontré dans l'atelier de Thomas Couture.  Durant l'été 1868, Manet  recrée dans cette toile le moment d'un déjeuner sans conséquence dans son appartement familial... Et c'est à Paris qu'il achèvera ce qui est désormais considéré comme un chef d'oeuvre.
____________________________________________
2019 - Men Portraits
Un blog de Francis Rousseau



mardi 14 mai 2019

Léonard de Vinci (1452-1519) - Tête de jeune homme vu de profil



Léonard de Vinci  (1452-1519)
Tête de jeune homme vu de profil 
Musée du Louvre, Paris 

Léonard de Vinci n'a pas été un peintre prolifique (seule une quinzaine de peintures de Leonard de Vinci sont parvenues jusqu'à nous) mais il l'a été comme dessinateur, remplissant ses journaux de petits croquis et de dessins détaillés afin de garder une trace de tout ce qui avait attiré son attention. 
Son premier dessin daté est un paysage, Paysage de la vallée de l'Arno (1473), qui montre la rivière, les montagnes, le château Montelupo et les exploitations agricoles au-delà de celui-ci dans le plus grand détail.
Il existe de nombreuses études de beaux jeunes hommes, souvent associées à Salai, avec le visage rare, très admiré et caractéristique que l'on appelle le « profil grec » (ci-dessus) . Ces visages sont souvent en contraste avec ceux d'un guerrier. Salai est souvent dépeint dans des costumes et des déguisements. Léonard est connu pour avoir conçu des décors pour des processions traditionnelles. D'autres dessins, souvent minutieux, montrent des études de draperies. Le Musée Léon-Bonnat de Bayonne conserve un dessin de Léonard de Vinci représentant Bernardo di Bandino Baronchelli (l'un des assassins de Julien de Médicis lors de la conjuration des Pazzi), après sa pendaison à l’une des fenêtres du Palazzo del Capitano di Giustizia à Florence...

____________________________________________
2019 - Men Portraits 
Un blog de Francis Rousseau



lundi 13 mai 2019

Rudolf Swoboda Jr. (1859-1914) - The Munshi, Attendant of Queen Victoria


Rudolf Swoboda Jr. (1859-1914)  
Hafiz Mohammed Abdul Karim, called The Munshi, Attendant of Queen Victoria 
The Royal Trust Collection 

Rudolf Swoboda Jr.  est un artiste peintre autrichien, qui connut une popularité certaine en tant que peintre orientaliste. En 1886, la reine Victoria, Reine d'Angleterre et Impératrice des Indes, lui commanda une peinture d’un groupe d’artisans indiens qu'elle avait invités à Windsor à l’occasion du Golden Jubilee. La reine apprécia tellement le travail de Swoboda, qu’elle lui paya le voyage en Inde pour qu’il réalise des portraits de ses habitants.
En Inde, Swoboda  rencontra Rudyard Kipling, lequel écrivit une lettre apparemment très critique sur lui l'accusant de "ne rechercher que le pittoresque et de ne choisir pour que des personnages  caricaturaux de l'Inde" .  C'est ignoré que la Reine Victoria avait laissé des instructions très directives à Swoboda :  "Les croquis que Sa Majesté souhaite avoir - représenteront les différents types de nationalités qui composent les Indes. Ils devront être constitués de têtes de même taille que celles déjà réalisées pour La Reine, ainsi que de petits portraits en pieds.  Sa Majesté ne souhaite pas que les images soient trop grandes, et vous  propose plutôt de rapporter des croquis d'apres lesquels vous peindrez vos tableaux apres votre retour. " 
Lorsque la reine Victoria reçut les peintures, elle en fut  très satisfaite et les considéra comme , "de si belles têtes… de belles choses". Swoboda travailla ensuite pour la reine pendant onze ans, produisant plus de 40 portraits de ses sujets du sud-asiatiques, (dont celui ci dessus) qui sont conservés aujourd'hui à Osborne House. et dans les collections du Royal Trust.

А son retour des Indes, Swoboda peignit également pour la reine un portrait de Mohammed Abdul Karim, dit The Munshi , qui resta célèbre dans l'histoire pour avoir été le favori "indien " de Victoria.
Mohammed Abdul Karim né en 1863 à Lalitpur en Inde britannique et mort en avril 1909 près d'Agra en Inde, connu comme « le Munshi », fut un employé musulman indien de la reine Victoria, qui conquit l'affection de la souveraine au cours des quinze dernières années de son règne.
En 1887, année du jubilé d'or de la reine, c'est l'un des deux Indiens choisis pour devenir ses serviteurs. Victoria en vient à lui porter un grand intérêt et lui donna le titre de « Munshi », un mot hindi-ourdou souvent traduit comme « commis » ou « enseignant ». Elle le nomma son secrétaire indien, le couvrit d'honneurs et lui obtint la concession d'un domaine en Inde.
L'étroite relation entre Karim et la reine conduit à des frictions au sein de la Cour, parmi les membres qui se considaient supérieurs à lui. La reine insista pour que Karim soit présent avec elle pendant ses voyages, ce qui causa des disputes entre elle et ses serviteurs. 
Après la mort de Victoria, en 1901, son successeur, Édouard VII, renvoya Karim en Inde et ordonna la confiscation et la destruction de sa correspondance avec Victoria. Karim vécut ensuite tranquillement près d'Agra, sur la propriété que Victoria lui avait fait attribuer, jusqu'à sa mort à l'âge de 46 ans.
Un film a été tiré récemment de cette histoire d'amour hors norme ...

____________________________________________
2019 - Men Portraits
Un blog de Francis Rousseau




dimanche 12 mai 2019

Andrea del Sarto (1486-1530) - Etude de figure d'homme



Andrea del Sarto (1486-1530)
Etude de figure d'homme 
Musée du Louvre, Paris, (Département des chalcographies) 

Andrea del Sarto (de son vrai nom Andrea d'Agnolo di Francesco di Luca ou Andrea d'Agnolo di Francesco di Luca di Paolo del Migliore Vannucchi ou plus simplement Andrea Vanucci, est un peintre italien de la renaissance
« Le jeune Andrea del Sarto, passait tous ses instants de liberté dans la « Salle du pape » à Santa Maria Novella, pour étudier le carton de Michel-Ange pour La Bataille de Cascina et celui de Léonard pour La Bataille d'Anghiari. »
Vasari

___________________________________________
2019 - Men Portraits 
Un blog de Francis Rousseau

samedi 11 mai 2019

Pavel Tchelitchew (1898-1957) - George Platt Lynes



Pavel Tchelitchew (1898-1957) 
George Platt Lynes, 
Colored ink on paper, 1935  
MoMA

D'origine aristocratique, Pavel Tchelitchew suivit sa famille à Kiev après la révolution de 1917 avant d'émigrer en France en1923. C'est à Paris qu'il fit ses débuts de portraitiste. Au Salon d'automne de 1925, Gertrude Stein remarqua son talent et lui acheta tout le contenu de son atelier. C'est par son intermédiaire d'ailleurs qu'il fit la connaissance de René Crevel et Christian Bérard mais aussi d' Edith Sitwell, dont Tchelitchew réalisa le portrait. C'est chez Gertrude Stein aussi que Tchelitchew rencontra celui qui allait devenir son compagnon pendant de nombreuses années, le poète et écrivain américain Charles Henri Ford (1908-2002) dont il a très souvent fait le portrait. A Paris, Pavel Tchelitchew travailla ensuite pour Serge de Diaghilev en créant des décors et des costumes des Ballets russes en 1928. En 1930, Tchelitchew présenta ses oeuvres dans le cadre d'une exposition collective au Museum of Modern Art de New York, tout juste ouvert depuis un an seulement.
En 1933, il décide de s'installer avec son compagnon Charles Henri Ford à New York où il continue à travailler pour des metteurs en scène et des chorégraphes, comme George Balanchine ou A. Everett Austin (Wadsworth Atheneum de Hartford).
Tchelitchew acquit la nationalité américaine en 1952. Un peu moins de 150 de ses peintures sont conservées au MoMA à New York. 

______________________________________________
2019 - Men Portraits
Un blog de Francis Rousseau


vendredi 10 mai 2019

Charles-Paul Landon (1761-1826) - Dédale et Icare



Charles-Paul Landon (1761-1826) 
 Dédale et Icare, 1799 
Musée des beaux-arts et de la dentelle, Alençon 


Descendant, par sa mère, du sculpteur Jean Goujon, Charles-Paul Landon est destiné par ses parents à l’état ecclésiastique mais entraîné, par son goût pour les arts, il part, en 1785, à Paris étudier la peinture sous François-André Vincent, puis Jean-Baptiste Regnault. Dans le même temps, le comte d’Artois, le charge de donner des leçons de dessin au duc d’Angoulême et au duc de Berry.
Bien qu'ayant remporté le Prix de Rome en 1792 avec le sujet Éléazar préfère la mort au crime de violer la loi en mangeant des viandes défendues, il ne peut séjourner cinq ans à Rome aux frais du gouvernement à cause de la Révolution, mais expose aux Salons de 1791 à 1812. 
À son retour d’émigration, le duc de Berry le nomme peintre de son cabinet. La parfaite connaissance qu’il a acquise des chefs-d’œuvre du musée du Louvre,  lui vaut d’être nommé, en 1816, Conservateur des tableaux de la couronne, en remplacement de Dufourny. Il devient secrétaire adjoint de l’Académie de peinture, correspondant de l’Institut de France, et membre de plusieurs sociétés savantes.
Lorsqu’il expose sa composition( ci-dessus)  Dédale et Icare au salon de 1799, celle-ci est louée pour « sa composition plaisante et la suavité de ses couleurs ». Ce tableau, qui obtient un prix de seconde classe au concours de 1800, est placé dans la galerie du Luxembourg, avant d’être transféré, avec Le Bain de Virginie, au Musée des beaux-arts et de la dentelle à Alençon.
Landon meurt dans ses fonctions de conservateur du musée du Louvre le 5 mars 1826. Il est enterré à Paris au cimetière du Père-Lachaise (28e division).
____________________________________________
2019 - Men Portraits 
Un blog de Francis Rousseau

jeudi 9 mai 2019

Christopher Wood (1901-1930) - The jockey


Christopher Wood (1901-1930) 
The jockey, 1923 
Private collection 

Christopher ’’Kit’’ Wood, est un peintre anglais dont l’œuvre a influencé le développement du modernisme anglais, malgré sa disparition prématurée due sans doute à sa à vie mouvementée marquée par l'addiction aux drogues. C'est l'un des rares peintres britanniques à avoir obtenu une certaine reconnaissance de ma part du monde parisien des arts des années 1920.
En 1926, Diaghilev confie à Wood la création des décors et costumes du ballet commandé au tout jeune compositeur Constant Lambert Roméo et Juliette, sur proposition de celui-ci. Mais la collaboration se passe mal et la commande est annulée pour être confiée à Joan Miró et Max Ernst. Wood retourne alors en Angleterre où il prend part aux activités du Groupe de Londres — bien qu'il ne rejoigne pas formellement le Groupe16 — puis, en 1927, de la Seven and Five Society à l'occasion de la sixième exposition de la société, en compagnie, entre autres, du couple Nicholson. Il ne cessera cependant les trajets entre le Royaume-Uni et la France, tantôt en Bretagne, tantôt dans le sud de la France ou en Cornouailles, exposant avec les Nicholson à Paris ou à Londres.
Avec les Nicholson, Kit se rend en 1928 dans le Cumberland puis dans les Cornouailles britanniques, stimulé par l’implication de Ben dans son propre travail artistique. Durant un voyage à St Ives, avec celui-ci, il rencontre le peintre-pêcheur Alfred Wallis, dont le style naïf répond à leurs aspirations communes à une expression primitive de la peinture ; cette influence finira d’asseoir le style personnel de Wood. Après une aventure malheureuse avec la peintre et riche héritière Meraud Guinness, il se lie avec Frosca Munster, une aristocrate russe qui a fui la révolution bolchevique. Cette dernière parait apporter un semblant d’équilibre à Wood qui demeure très dépendant aux drogues, quoiqu’il peigne de plus en plus.
Dans les années suivant sa mort, plusieurs expositions posthumes de ses tableaux seront organisées par d’importantes galeries londoniennes (Wertheim, Lefevre, Redfern,…) qui compteront dans l’élan donné au néo-romantisme anglais. En 1938, il figurera au pavillon anglais de la biennale de Venise, et la Royal Academy organisera une importante rétrospective qui achèvera de consacrer son œuvre, désormais largement représentée dans les collections publiques d’Europe et des États-Unis.
L’essentiel de la production de Christopher Wood a pris place entre 1928 et 1930, essentiellement en Bretagne et dans les Cornouailles. Ses peintures sont d’une facture très personnelle, dans un style faussement naïf aux couleurs profondes et de plus en plus terreuses, qui, s’il a été influencé par Ben Nicholson et Winifred Nicholson, est caractéristique de l’artiste.
Malgré sa vie brève et mouvementée, ce fut pourtant un artiste productif puisqu’on compte environ 500 huiles sur toile dans son œuvre.

____________________________________________
2019 - A Still Life Collection
Un blog de Francis Rousseau






mercredi 8 mai 2019

Ivan Nikolaevich Kramskoy (1837-1887) - Portrait of Anatoly Kramskoy, the Artist's Son


Ivan Nikolaevich Kramskoy (1837-1887)
Portrait of Anatoly Kramskoy, the Artist's Son.
Oil on canvas, 1880
 Ivan Kramskoy Museum of Fine Arts, Voronezh, Russia.

Ivan Nikolaïevitch Kramskoï (Иван Николаевич Крамской), originaire de Saint Petersburg est un peintre et critique d'art russe, ainsi qu'une très importante figure intellectuelle des années 1860-1880, chef de file du mouvement de l'art démocratique russe Les Ambulants ( (Peredvijniki).
Issu d'une famille de petite bourgeoisie, il étudie de 1857 à 1863 à l'Académie impériale des beaux-arts de Saint-Pétersbourg. Il réagit contre l'art académique, et dirige La révolte des Quatorze qui se termine par l'expulsion des élèves qui y avaient participé, lesquels se réunirent plus tard en un groupe appelé l'Artel des artistes.
Sous l'influence des idées révolutionnaires des démocrates russes, Kramskoï développe une haute vision du rôle moral de l'artiste, dans la lignée humaniste d'Alexandre Ivanov. Principal fondateur du mouvement des Ambulants, il peint les portraits des plus célèbres artistes de son temps (Léon Tolstoï, 1873 ; Ivan Chichkine, 1873 ; Pavel Tretiakov, 1876...) dans lesquels la simplicité de la composition et la clarté de la représentation accentuent la profondeur psychologique. Ses idées démocratiques éclatent dans ses portraits de paysans, tout à la gloire du peuple.

____________________________________________
2019 - Men Portraits 
Un blog de Francis Rousseau


mardi 7 mai 2019

Boris Grigoriev (1886-1939) - Pêcheur breton



Boris Grigoriev (1886-1939)
Pêcheur breton 
Collection particulière



Le peintre russe Boris Dmitrievitch Grigoriev (Бори́с Дми́триевич Григо́рьев) fait partie du mouvement de l'avant-garde russe.
Quand il vit à l'étranger, il poursuit des travaux d'illustration des grands écrivains russes.
Au début du 21e siècle ses dessins se trouvent dans les collections détenues par ses héritiers.
A travers un oeuvre très foisonnant et divers, Grigoriev est surtout connu comme un maître du dessin et du portrait. Ses œuvres se situent dans la lignée de l'avant-garde russe, mais sans aller jusqu'à l'abstraction. Il préfère représenter son sujet plus par le rôle qu'il a joué plutôt que pour lui-même.
Il aime le grotesque, mais l'utilise pour montrer l'intelligence de ses personnages, plutôt que dans un sens satyrique ou moqueur.

____________________________________________
2019 - Men Portraits 
Un blog de Francis Rousseau

lundi 6 mai 2019

Pavel Tchelitchew (1898-1957) - Portrait of a young man seated

Pavel Tchelitchew (1898-1957)  Portrait of a young man seated, c.1927 Private collection

Pavel Tchelitchew (1898-1957) 
Portrait of a young man seated, c.1927
Private collection 

D'origine aristocratique, Pavel Tchelitchew  suivit sa famille à Kiev après la révolution de 1917 avant d'émigrer en France en1923.  C'est à Paris qu'il fit ses débuts de portraitiste. Au Salon d'automne de 1925, Gertrude Stein remarqua son talent et lui acheta tout le contenu de son atelier. C'est par son intermédiaire d'ailleurs qu'il fit la connaissance de René Crevel et Christian Bérard mais aussi d' Edith Sitwell, dont Tchelitchew réalisa le portrait. C'est chez Gertrude Stein aussi que  Tchelitchew rencontra celui qui allait devenir son compagnon pendant de nombreuses années, le poète et écrivain américain Charles Henri Ford (1908-2002) dont il a très souvent fait le portrait. A Paris, Pavel Tchelitchew travailla ensuite pour Serge de Diaghilev en créant des décors et des costumes des Ballets russes en 1928. En 1930, Tchelitchew présenta ses oeuvres dans le cadre d'une exposition collective au Museum of Modern Art de New York, tout juste ouvert depuis un an seulement.
En 1933,  il décide de s'installer avec son compagnon Charles Henri Ford à New York où il continue à travailler pour des metteurs en scène et des chorégraphes, comme  George Balanchine ou A. Everett Austin (Wadsworth Atheneum de Hartford).  
Tchelitchew acquit la nationalité américaine en 1952.
______________________________________________
2019 - Men Portraits
Un blog de Francis Rousseau

dimanche 5 mai 2019

Edward Curtis (1868-1952) - Blackfoot man



Edward Curtis (1868-1952)
Blackfoot man, early 1900s. 
 Library of Congress, Washington D.C 

Edward Sheriff Curtis est l'un des principaux anthropologues sociaux des Amérindiens d'Amérique du Nord — et de l'Ouest américain — laissant trace d'écrits, d'enregistrements sonores des chants indiens et de nombreuses photos sur verre. Ainsi, de manière non exhaustive, il a entrepris l'inventaire photographique d'amérindiens des 80 tribus existantes. Cette population indienne qui était estimée à plus d'un million d'individus au 18e siècle, avait chuté aux alentours de 40 000 lorsqu'il lança son projet.
Entre 1907 et 1930, il mena  une véritable course contre la montre. Parmi les tribus qu'il visita : les Kwakiutl sur la côte pacifique, les Comanches, les Apaches et les Crees, dans leurs tipis caractéristiques, dans les Grandes Prairies et au pied des Rocheuses, les Hopis, les Pueblos et autres habitants du Sud-Ouest, les Gens-du-Sang, les Blackfeet et les Algonquins dans le Montana.
On estime que Curtis traversa les États-Unis environ 125 fois en rendant visite à 80 tribus et que 40 000 clichés furent pris.  Il utilisa également un appareil à cylindre de cire enregistreur d'Edison qui lui permit d'étudier 75 langues et dialectes et d'enregistrer 10 000 chants indiens. 
Une partie de son travail fut publié dans une somme en vingt volumes intitulée : « The North American Indian », comprenant 2 500 photographies, 4 000 pages de textes, alors qu'au total, Curtis réalisa près de 50 000 prises de vue.

____________________________________________
2019 - Men Portraits
Un blog de Francis Rousseau

samedi 4 mai 2019

N. C. Wyeth (1882-1945) - Western characters on Horseback


N. C. Wyeth (1882-1945) 
Western characters on Horseback
Autry Museum of the American West 

Newell Convers Wyeth (1882 -1945), connu sous le pseudonyme N. C. Wyeth, est un artiste et illustrateur américain, l'un des principaux illustrateurs de son époque.
Durant sa vie, Wyeth a réalisé plus de 3 000 peintures et illustré 112 livres, 25 d'entre eux pour Scribner's, pour lesquels il est principalement connu.
Wyeth est un peintre réaliste. Parfois considéré comme mélodramatique, ses illustrations sont pensées pour être comprises rapidement. Wyeth, était un peintre et un illustrateur, il nota bien la différence, lorsqu'il dit en 1908 : " La peinture et l'illustration ne peuvent pas être mélangées ou fusionnées, l'une ne pouvant faire partie de l'autre " (Painting and illustration cannot be mixed-one cannot merge from one into the other).
N. C. Wyeth est l'aîné de quatre frères qui passent beaucoup de temps à la chasse, la pêche, à profiter d'autres activités extérieures, et à faire des corvées dans leur ferme. Ses activités de jeunesse et son sens de l'observation lui vaudront plus tard une facilité à retranscrire l'authenticité de ses sujets : « Quand je peins une figure à cheval, un homme labourant, ou une femme secouée par le vent, j'ai un sens aigu de la contrainte des muscles. »
À l'âge de 12 ans, il réalise déjà des aquarelles. Il s'inscrit à la Mechanics Arts School pour apprendre le dessin, puis à la Massachusetts Normal Arts School et à la Eric Pape School of Art pour apprendre l'illustration. La personnalité exubérante et le talent de Wyeth firent de lui un étudiant hors-norme.
À 21 ans, l'évolution de Wyeth est spectaculaire. En 1904, il entreprend un voyage vers l'Ouest américain afin de développer son inspiration. Dans le Colorado, il travaille comme cowboy aux côtés des professionnels "punchers", aidant au transport du bétail et aux corvées du ranch. Il visite également une tribu Navajo en Arizona, afin de mieux comprendre la culture des indigènes américains. Quand son argent lui est volé, il travaille comme porteur de courrier à cheval pour regagner les fonds qui lui sont nécessaires.
Lors d'un second voyage, deux ans plus tard, il récolte des informations sur les mines, l'habitat, les objets façonnés et les costumes des cow-boys et des Indiens. Ces voyages lui inspirent de nombreux tableaux et illustrations sur la vie des cow-boys et des Amérindiens aux États-Unis.
Lors de son retour à Chadds Ford, il peint une série de scènes de fermes pour Scribner's. Sa toile Mowing (1907) est un de ses grands succès de représentation de la vie rurale, rivalisant avec le travail de Winslow Homer.
En 1908, il épouse Carolyn Bockius qui lui donne cinq enfants dont  le futur peintre grand peintre Andrew Wyeth, 
En 1911, N. C. Wyeth commence à s'éloigner des sujets western pour illustrer des classiques de la littérature. Il peint une série pour une édition de L'Île au trésor (1911) de Robert Louis Stevenson qui sera jugée comme l'une de ses meilleures réussites. Avec l'argent de ce grand succès, il achètera sa maison et son studio10.
Parmi ses autres travaux, Wyeth a également créé des affiches, des calendriers et des annonces pour des clients comme Lucky Strike, Cream of Wheat, et Coca-Cola, aussi bien que des peintures de Beethoven, Wagner et Liszt pour Steinway & Sons !  Il a peint des fresques de sujets historiques et allégoriques pour la Réserve fédérale des États-Unis de Boston, l'école de Westtown, la First National Bank de Boston, l’Hôtel Roosevelt à Los Angeles, la Franklin Savings Bank, la National Geographic Society et d'autres bâtiments publics et privés. Pendant les deux guerres mondiales, il a fourni des images patriotiques au gouvernement et aux agences privées.
Le 19 octobre 1945, N. C. Wyeth et son petit-fils (Le fils de Nathaniel C. Wyeth) meurent dans un accident de la route : leur voiture est heurtée par un train de marchandises sur un passage à niveau, près de leur maison de Chadds Ford. Wyeth travaillait alors sur une ambitieuse série de fresques pour la Metropolitan Life Insurance Company. 
Elle est finalement achevée par Andrew Wyeth et John McCoy.

____________________________________________
2019 - Men Portraits 
Un blog de Francis Rousseau

vendredi 3 mai 2019

Clovis Trouille (1869-1975) pour Pierre Imans Mannequin masculin Figures de Cire N° 947-3-451 S



Clovis Trouille (1869-1975) pour  Pierre Imans
Tête de mannequin masculin
Figure de Cire N° 947-3-451 S, circa 1930- 40  
 Private collection

Pierre  Imans  a démarré son entreprise de mannequin de vitrine en 1896. Elle fonctionna à plein régime entre les années 1920 et les années 1950 au  n° 10 rue Crussol, dans le 11e arrondissement de Paris. Cette adresse professionnelle, un peu  à la frontière du quartier des tailleurs et fabricants de vêtements parisiens, est indiquée sur toutes les images et catalogues de Pierre Imans jusqu'en 1965, date de la fermeture définitive de cette société.  Les œuvres qui survécurent à la fermeture peuvent être vues aujourd'hui dans les musées du monde entier, où elles sont considérés comme des témoignages importants de la sculpture commerciale moderne... ce que pensait Imans lui-même, d'ailleurs.

Le peintre et sculpteur français Camille Clovis Trouille, se proclamait volontiers anticlérical et antimilitariste.  Traumatisé par les effets de la Première Guerre mondiale, il se définit même comme anarchiste. Clovis Trouille est peu connu du grand public car il ne recherchait pas, à proprement parler, la gloire. Il dira même  : « Il est vrai que je n'ai jamais travaillé en vue d'obtenir un grand prix à une biennale de Venise quelconque, mais bien plutôt pour mériter dix ans de prison et c'est ce qui me paraît le plus intéressant. »  Il ne voulait pas vendre ses toiles. Lorsqu'il consentait à s'en séparer, il souhaitait parfois les récupérer afin d'y ajouter des détails : un personnage, des objets, ou simplement un grain de beauté...
Clovis Trouille commença à travailler - comme beaucoup d'autres sculpteurs - dans l'atelier de Pierre Imans, vers les années 1920 et il y travailla  pendant 45 ans, jusqu'à la fermeture de la Société Imans !

__________________________________________
2019 - Men Portraits 
Un blog de Francis Rousseau