google.com, pub-0288379932320714, DIRECT, f08c47fec0942fa0 google.com, pub-0288379932320714, DIRECT, f08c47fec0942fa0 PORTRAITS MASCULINS : Shitao / 石濤 (1642-1707) - Selfportrait

lundi 25 mars 2019

Shitao / 石濤 (1642-1707) - Selfportrait



Shitao  / 石濤 (1642-1707)
  Master Shi Planting Pines (Self portrait) , c. 1674,
 Ink and color on paper. 
National Palace Museum, Taïpe City 


Shitao (石涛 ) littéralement : « flots de pierre », est un artiste peintre chinois, de son vrai nom Zhū Rùojí /朱若极,  descendant de la dynastie impériale Ming et né sous la dynastie Qing. Il fut calligraphe, poète et paysagiste tout en ayant endossé l'habit de moine chán (zen) dans sa jeunesse.
Son œuvre, composée notamment de paysages  et de motifs végétaux, exprime avec simplicité des thèmes complexes, comme l'immensité du monde ou la beauté de la vie.  
Le style de Shitao est en rupture avec les styles traditionnels avant lui, constitués d'un jeu infini de références. Ses œuvres se caractérisent par une profusion de taches, de hachures et de traits, de formes diverses, restituant l'esprit du lieu dans l'espace pictural par des réalités imaginées qu'il organise - suivant le déplacement attendu du regard - sur le papier souvent mouillé pour jouer de la diffusion de l'encre plus ou moins transparente, parfois légèrement colorée, au contact direct de son motif, ou avec le souvenir encore vivant de celui-ci. Il lui aura fallu au préalable s'imprégner de l'énergie qui s'en dégage, ou du rayonnement qui en émane afin de pouvoir communiquer ce « souffle »  par la peinture.
Les œuvres de Shitao sont réalisées principalement par lavis d'encre de Chine, pure ou diluée (ce qui permet d'obtenir des teintes plus claires), et appliquées à l'aide d'un pinceau à calligraphier chinois. Il ajoute dans certaines œuvres des couleurs légères, suivant une tradition des peintres lettrés, mais toujours peu nombreuses dans un même tableau. Les formes sont obtenues par des traits caractéristiques, ainsi que, pour certaines œuvres, en utilisant une technique basée sur des successions de points.  Lorsqu'il laisse le papier blanc, non-peint, pour signifier l'espace vide qui sépare les formes pleines, il suit en cela la tradition chinoise qui va souvent jusqu'à omettre une partie d'une forme pleine pour ne pas en « étouffer le souffle »

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