google.com, pub-0288379932320714, DIRECT, f08c47fec0942fa0 google.com, pub-0288379932320714, DIRECT, f08c47fec0942fa0 PORTRAITS MASCULINS : 2019

mardi 31 décembre 2019

Artus Quellinus L'Ancien (1609–1668) - Mercure


 


Artus Quellinus (1609–1668) 
Mercure, 1650 -1654 
Royal Palace, Amsterdam


Le sculpteur flamand Artus Quellinus  dit l'Ancien parce que le premier d'une longue dynastie d'artistes) ou Arnoldus Quellijn est considéré comme le représentant le plus important du courant baroque dans la sculpture dans les Pays-Bas méridionaux. Son œuvre a eu une influence majeure sur le développement de la sculpture en Europe du Nord. Il a réalisé la plupart de ses œuvres, des reliefs  en marbre ou terre cuite à Amsterdam.


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lundi 30 décembre 2019

Irving Penn (1917-2009) - Tribesman with Nose Ornament (New Guinea, 1970).

 

 Irving Penn (1917-2009)
Tribesman with Nose Ornament (New Guinea, 1970).
Selenium toned gelatin silver print.
Courtesy of Condé Nast  / Vogue

Irving Penn s'est rendu célèbre tout particulièrement pour son travail de photographe de mode, comme Richard Avedon. Mais contrairement à ce dernier, Penn ne s'est jamais intéressé à la photographie hors studio, pas même dans des lieux publics tels que la rue ou les cafés. Toute sa vie, il est resté fidèle à la photographie de studio. Les experts de son travail peuvent même savoir où a été prise la photo selon l'éclairage de celle-ci tant il se donne de conditions. La personne occupe une place majeure dans son œuvre. Pour lui, la personnalité du modèle tient une place importante dans sa photographie de mode, de sorte que ses images sont très proches du portrait.
Ses séries comme celle qu'il fait en 1948 pour une commande de Vogue, qui lui demande alors de caractériser en cinq images la mode de la 1re moitié du xxe siècle, semblent cadrées individuellement autour de la personnalité du modèle, jusqu'à ce que le relâchement de la pose et du vêtement dans ses images des années 1950 fasse presque oublier qu'il s'agit de photographies de mode, si ce n'est l'accentuation légère, mais récurrente, de l'arrière-plan.
L'arrière-plan est la scène sur laquelle Penn fait évoluer ses modèles. Qu'il s'agisse de mode ou de portrait, il dégage toujours la personne du contexte social qui est le sien afin d'isoler et d'attirer ainsi l'attention sur ce qu'elle est vraiment. L'emploi de ce fond, toujours le même, a en réalité deux sortes d'effets, celui de mettre en valeur l'individu, de l'extraire de l'anonymat, mais aussi celui de faire ressortir le vêtement. Chaque vêtement, à partir du moment où il est présenté sur sa scène particulière, devient pour Penn objet de mode.

dimanche 29 décembre 2019

Franz Hals (1580/83-1666) - Portrait of Willem Coymans


  

Franz Hals (1580/83-1666)
Portrait of Willem Coymans, 1645
 Oil on canvas, 77 x 64cm
National Gallery of Art, Washington 


A propos de Willem Coymans
Le blason portant trois têtes de vache, visible sur le mur derrière le modèle, indique que ce jeune homme fait bien partie de la famille Coymans, une famille prospère de Haarlem. La tête des vaches fait directement référence au nom de famille néerlandais, que l'on peut traduire par vacher en français ou cow boy en anglais. Des informations  généalogiques, combinées à l'inscription latine "AETA SVAE.22 / 1645" gravée sur le mur sous le blason, identifient ce jeune homme  comme étant Willem Coymans, qui avait 22 ans en 1645. Les quelques peintures datées par Frans Hals ont ainsi généralement la fonction de  fournir l'âge des sujets et de permettre de les replacer dans l'ordre généalogique. Franz Hals a peint les portraits de quatre autres membres de la famille Coymans.

A propos de Franz Hals
Hals était le portraitiste par excellence de Haarlem, le centre artistique le plus important de  Hollande au début du XVIIe siècle. Il était célèbre pour sa capacité à peindre ses sujets avec peu de coups de pinceau et  à utiliser souvent des poses plutôt informelles pour ses portraits. Ici, Willem Coymans est assis de manière détendu sur une chaise, un bras posé sur le  dossier de la chaise et l'autre ramené avec désinvolture dans son dos,  pour accentuer  réalisme du portrait. Coymans, resplendissant dans ses vêtements élégants, porte une vtrès belle este en brocart à manches fendues sur une chemise blanche plissée. La touche picturale  éblouissante si typique de Hals est particulièrement reconnaissable dans la broderie dorée et dans la netteté de la manche. Le pompon sur le chapeau, posé à l'avant et de façon décalée  et le col surdimensionné de la chemise indiquent que  Willem Coymans était plutôt un dandy, très au fait de al dernière mode de son temps....

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2019 - Men Portraits
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samedi 28 décembre 2019

François-Emile Barraud (1899-1934) - Les musiciens ou Les quatre frères


 

François-Emile Barraud (1899-1934)
Les musiciens ou Les quatre frères,1 921
Musée des-Beaux-Arts La-Chaux-de-Fonds

Ce tableau  - très inhabituel dans les portraits de Barraud - représente le peintre (à droite) et ses trois autres frères (Aurèle, Aimé et Charles)  lesquelsl étaient également peintre.... et visiblement musiciens bien que l'étrange instrument du petit dernier plus porche  de la tringle à rideau  que de la trompe suisse ne soit pas aisé à identifier  !
François-Emile Barraud, était  un artiste peintre suisse, aussi dessinateur, graveur et sculpteur dont le père  était lui-même artiste et graveur sur boîtiers de montres. François Barraud a œuvré à Paris dans les Années folles, multipliant natures mortes et portraits dans un esprit pictural assez proche de celui d'un Balthus. Il mourut de la tuberculose à l'âge de 34 ans, à Genève.
Des expositions de son oeuvre ont eut lieu au Kunstmuseum de Winterthur, et au Musée des beaux-arts de La Chaux-de-Fonds en 2005.

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2019 - A Still Life Collection
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vendredi 27 décembre 2019

Leone Battista Alberti (1404-1472)- Autoritratto


 

Leone Battista Alberti (1404-1472)
Autoritratto, c. 1435, bronze,
National Gallery of Art, Washington DC
(Samuel H. Kress Collection)

Bien que son nom soit moins connu que celui de Leornardoda Vinci par exemple, Leone Battista Alberti est sans aucun doute une des figures les plus importantes de la Renaissance, grand écrivain et philosophe, premier théoricien de la perspective,et des arts en général, peintre, architecte, urbaniste, linguiste, cryptographe, mathématicien....  bref un homme également doué danss presque toutes les disciplines a comme  bon nombre de figures du Quattrocento
Au service du pape Eugène IV, il en suivit les déplacements dans plusieurs villes de l'Italie du centre et du nord (Florence et Ferrare, notamment) pendant une dizaine d'années, de 1434 à 1443 environ. Pendant cette période, il tenta en particulier de promouvoir à Florence la littérature en  langue volgare c'est à dire en italien et non en latin ; c'est ainsi qu'il y organise en octobre 1441 un concours de poésie, le certame coronario, destiné dans son projet à renforcer le prestige de la nouvelle langue ; l'échec de sa tentative, dû à l'hostilité des intellectuels qu'il venait de défier, le poussa vers d'autres territoires, et particulièrement vers des travaux de génie et vers l'architecture.
Revenant à Rome, il rédige la Descriptio Urbis Romae, premier plan « scientifique » d'une ville.
À partir de l'art de l'Antiquité, il élabora la théorie de la beauté en tant qu'harmonie, exprimable mathématiquement dans ses parties et son tout ; ainsi, la base de la projection architecturale se trouve dans la « proportionnalité » des édifices romains. Cette vision harmonique est présente dans toutes ses œuvres.

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jeudi 26 décembre 2019

Andrew Wyeth (1917-2009) - Untitled

 


Andrew Wyeth (1917-2009)
Untitled, 1938
watercolor on paper, 55,5 x 75 cm 
Private collection 

Le peintre aquarelliste américain Andrew Newell Wyeth, classé parmi les peintres « régionalistes » et réalistes américains est issu d'une dynastie d'artistes dont son propre père Newell Convers Wyeth (1882-1945), illustrateur connu qui fréquenta des célébrités de son temps comme Francis Scott Fitzgerald et Mary Pickford. Décidant de ne pas confronter son fils aux systèmes de l'éducation nationale ou privée, c'est lui même qui se charge de son éducation à la maison, l’initie à l’art, et tout particulièrement à l'art du paysage rural américain. À cette époque, il admire et est sensible à l'œuvre du peintre Winslow Homer. Plus tard, il apprend à maîtriser les techniques associées à l’aquarelle à base d'œuf, la tempera.
Andrew Wyeth commence à peindre dans des nuances de bruns et de gris seulement. Il s’inspire de son entourage pour réaliser ses tableaux. Ses sujets préférés sont la terre et les habitants de sa ville natale, ainsi que ses proches. Sa grande maîtrise picturale lui permet de montrer sa réflexion mélancolique sur le temps qui passe et la faillibilité humaine.
Son fils Jamie, né en1946, est également un peintre et portraitiste reconnu.
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mercredi 25 décembre 2019

Jan van Eyck (1390-1441) - Adam




Jan van Eyck (1390-1441)
Adam  (détail du retable de  L’Adoration de l'Agneau mystique)
Sint-Baafsplein, Gent

Le retable L’Adoration de l'Agneau mystique ou Het Lam Gods) littéralement L'Agneau de Dieu, achevé en 1432, est un polyptyque peint sur bois, un chef-d'œuvre de la peinture des primitifs flamands, présenté depuis 1986, dans l'ancien baptistère de la cathédrale Sint-Baafsplein (Saint Bavon) de Gand, transformé en chambre forte, à la suite de vols répétés.
Le détail ci-dessus est extrait du panneau Adam et représente le visage d'Adam , le premier homme selon La Bible.
Ce sont les panneaux supérieurs latéraux du retable représentent Adam et Ève, chacun d'eux tournés en direction des trois personnages centraux. Ils se couvrent de feuilles de vigne, et Ève tient dans sa main un fruit qui n'est pas la pomme traditionnelle, mais bien un etrog ( אתרוג), un petit agrume également connu sous le nom de pomme d'Adam. Adam semble vouloir sortir du cadre, donnant au tableau un aspect tridimensionnel.
Au 19e siècle, les représentations d'Adam et Ève nus étaient considérées comme étant inacceptables à l'intérieur d'une église et les panneaux ont été remplacés par des reproductions habillés, qui sont encore aujourd'hui exposées dans la cathédrale en dehors de la chapelle où le retable est exposé.

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mardi 24 décembre 2019

Albrecht Dürer (1471–1528) - Ecce homo

 

Albrecht Dürer (1471–1528) 
Ecce homo, Christ as the Man of Sorrows, circa 1493 
oil on panel 30 x19 cm.
Staatliche Kunsthalle Karlsruhe 

Cette célèbre œuvre de Dürer, représente Jésus après qu'il ait été flagellé et raillé par les soldats, juste avant qu'il soit emmené pour être crucifié. Jésus saigne abondamment de ses blessures et il tient les instruments utilisés pour le battre, un fouet à trois nœuds et un faisceau de verges en bouleau.
Il porte la couronne d'épines.  Il appuie sa tête sur sa main droite dans un geste de chagrin.
Son autre main repose sur un rebord dont elle dépasse légèrement, un artifice de perspective que Dürer utilisait souvent pour ajouter un sentiment de profondeur à un portrait.
Le visage est peint avec beaucoup de réalisme. Sur un fond doré, le Christ regarde directement en direction de l'observateur, exprimant sa résignation face à son sort.
Ce panneau de dévotion, bien que non signé,  a été attribué à Dürer en 1941 et  il est depuis lors largement accepté comme une de ses œuvres de jeunesse.
Cette oeuvre bouleversante et si pleine d'humanité date de l'époque où Dürer  était un " compagnon" et elle aurait très bien pu être réalisée à Strasbourg, probablement en 1493 ou au début de 1494.

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lundi 23 décembre 2019

Lucas de Heere (1534-1584) - Triple profile portrait


 

Lucas de Heere (1534-1584)
Triple profile portrait, 1570. 
Milwaukee Art Museum. Wisconsin

Contrairement aux apparences, il s'agit bien d'un triple portrait d'hommes.
En effet, habillés et coiffés de façon très élaborée, ces trois figures extrêmement féminines seraient - selon le musée qui les conserve aujourd'hui celles des célèbres mignons - les favoris masculins - du roi de France Henri III (1551-1589).  Sans qu'il soit possible de les identifier formellement, certains ont voulu toutefois y reconnaitre  Louis de Clermont d'Amboise dit Bussy d'Amboise ; Jacques de Lévis Comte de Caylus ; Henri de Saint Sulpice, ou bien Jacques de Maugiron...
Suivant le modèle du roi qui tient à faire de l 'élégance une des vertus premières de la Cour de France (une première !), ces courtisans se fardent, se poudrent, se frisent les cheveux et y posent perles, faveurs et rubans. Ils portent des boucles d’oreille, de la dentelle et des fraises empesées très élaborées autour du cou (exactement comme on peut le voir dans le tableau ci-dessus)
Ces courtisans font l’objet de railleries. C’est qu’à l’époque, on tolère encore mal, dans une cour qui a toujours promu la virilité brute et considéré le raffinement comme une faiblesse, le penchant d'Henri III et de son entourage pour la culture de la fête et le goût pour l’apparence (ce qui ne les empêche nullement d'être de rudes chefs de guerre et de se couvrir de gloire sur les champs de bataille).
Dans ses Discours sur les colonels de l'infanterie de France, Brantôme rapporte ainsi que des gens de guerre affichent leur morgue envers certains courtisans, qu'ils qualifient de « petitz mignons molz, efféminez » :
 "Ah ! disoient-ilz, ce sont des mignons de court, des mignons de couchette, des pimpans, des douilletz, des frizez, des fardez, des beaux visages. Que sçauroient-ils faire ? ce n'est pas leur mestier que d'aller à la guerre : ilz sont trop délicatz, ilz craignent trop les coups."
Toutefois, Brantôme désavoue vertement ces propos, qu'il assimile à des médisances.
Le chroniqueur soutient que plusieurs mignons, « honnestes et vaillans jeunes hommes » comme Bussy, Maugiron, Caylus ou Entraguet ont démontré leur valeur « à ces vieux capitaines qui causoient tant. » Brantôme ajoute que les courtisans précités, protagonistes de « tant de beaux combatz et duelz qui se sont faictz despuis vingt ans en nos courtz », ont été « les premiers aux assautz, aux battailles et aux escarmouches.»
Du côté du roi, la promotion de ses favoris correspond a une stratégie tres réfléchie. Le roi promeut en effet intentionnellement à la cour des hommes de petite noblesse, à qui il confie d’importantes responsabilités avec le désir de  s’appuyer sur des hommes neufs pour gouverner. C'est pourquoi sa cour voit apparaître un cercle restreint de favoris qui connaissent, grâce à leur protecteur, une fortune fulgurante. Ce système vole en éclats lors du duel des Mignons en avril 1578.

Le style du tableau est profondément enraciné dans l'art et l'ornementation de la résidence royale de Fontainebleau, où Henry est né. L'ancêtre d'Henry III, le roi François Ier, avait considérablement agrandi le château de Fontaiblebeau et l'avait décoré dans un style maniériste exacerbé, très sophistiqué mais très vivant, dont ce portrait énigmatique à triple profil porte largement l'influence.

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dimanche 22 décembre 2019

Yannis Tsarouchis (1910-1989) - Ναύτης που διαβάζει (Marin qui lit)



 

Yannis Tsarouchis (1910-1989)
Ναύτης που διαβάζει
(Marin qui lit)
Private collection

Yannis Tsarouchis (1910-1989) Γιάννης Τσαρούχης ) était un peintre grec né au Pirée et formé à l' Ecole des Beaux-Arts d'Athènes (1929-1935). Entre 1925 et 1930,  il réalise des peintures sur le motif et des décors de théâtre.  En 1935  et 1936, il se rend Istanbul, en  Italie à Paris où il  rencontre des artistes comme Henri Matisse et Alberto Giacometti.
Il affectionnait particulièrement les portraits des marins et  militaires croisés dès son enfance dans le port du Pirée où il naquit.
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samedi 21 décembre 2019

Max Ernst (1891-1976) - Autoportrait 1909


 

Max Ernst (1891-1976) 
Autoportrait, 1909
Huile sur toile, 1909, 90 x 60 cm
Collection privée 


Cet autoportrait fait partie des premières toiles que Max Ernst peignit. Elle date en effet de l'année où il commence à étudier la philosophie à l'université de Bonn, dont il abandonne presque ausstôt les cours pour se consacrer à l'art.  Dès lors il rencontrera les membres du mouvement  Blaue Reiter en avec qui il expose à Berlin,en 1913, avant de partir s'installer  à Paris dans le quartier du Montparnasse où il fait la connaissance de Guillaume Apollinaire et de Robert Delaunay.

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vendredi 20 décembre 2019

Margaret Bourke-White (1904-1971) - Worker, USSR



Margaret Bourke-White (1904-1971)
Worker, USSR (c. 1930-32) 
Gelatin silver print, 34 x 23.5 cm. 
From  Eyes on Russia" (1931)


Margaret Bourke-White  fit ses études à l'université Columbia (New York) où elle commença à s'intéresser à la photographie. Elle fréquenta d'autres établissements d'enseignement supérieur et fut diplômée de l'université Cornell en 1927.
L'année suivante, elle s'installe à Cleveland, où elle travaille comme photographe pour l'entreprise Otis Steel Company.
Margaret Bourke-White a comme client la compagnie sidérurgique Otis. Son succès était dû à un sens relationnel aigu et à une parfaite maîtrise de sa technique professionnelle. Son expérience chez Otis en est un bon exemple. Comme elle l'explique dans Portrait de moi-même, les personnels de sécurité de la compagnie hésitaient à la laisser prendre des photos. En effet la fabrication de l'acier était une industrie qui travaillait avec la Défense, et la direction voulait s'assurer que la sécurité nationale n'était pas menacée.
 En 1929  elle entre au magazine Fortune et fait un voyage en URSS en 1930 où elle réalise la photo ci-dessus extraite de l'alum " Regards sur la Russie". Elle est ensuite embauchée par Henry Luce en tant que photographe de presse pour le magazine Life, après avoir collaboré au magazine français Vu. 
Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle travaille comme correspondante de guerre. De retour en URSS, elle trouve refuge à l'ambassade américaine de Moscou au moment de l'invasion allemande.
Elle photographie d'autres fronts pendant le conflit en Afrique du Nord, en Italie et en Allemagne. Elle suit le général George S. Patton dans l'Allemagne vaincue et prend des clichés du camp de concentration de Buchenwald.
Elle voyage également en Inde où elle rencontre Gandhi, qu'elle suit jusqu'à son assassinat le 30 janvier 1948. Elle est l'auteure de la photographie célèbre de « Gandhi au rouet ».
Enfin, elle couvre la guerre de Corée pour Life.

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jeudi 19 décembre 2019

Shoto Bokusai (c.141 -1492) - Portrait du moine zen Ikkyu Sojun






Shoto Bokusai (c.1412 -1492) 
Portrait du moine zen  Ikkyu Sojun (1394-1481) 
Encre et peinture, 43.8 × 26.1cm 
Musée National de Tokyo, Japon 

Shoto Bokusai est un peintre japonais du 15e siècle dont la date de naissance et les origines ne sont pas précisemment documentées.
Shoto Bokusai appartient à l'École de peinture à l'encre de l'Époque de Muromachi, où il fut sans doute l'élève de Dasoku du (xve siècle). Prêtre Zen, il est le disciple du prêtre Ikkyû, (ci-dessus) puis il devient supérieur religieux au monastère de Shûon-an.
 Il passe pratiquement toute sa vie au temple Daitokuji de Murasakino à Kyoto.


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mercredi 18 décembre 2019

Glyn Warren Philpot RA (1884 -1937) - Portrait of a Young Man




Glyn Warren Philpot  RA (1884 -1937)
Portrait of a Young Man c. 1920
Private collection 

Glyn Warren Philpot, est un peintre et sculpteur anglais, surtout connu pour ses portraits à l'huile.
Il étudie à la Lambeth School of Art en 1900, puis à l'académie Julian de Paris auprès de Jean-Paul Laurens. Sa première exposition a lieu à la Royal Academy en 1904 ; il y est élu en 1923. A partir de 1913,  il devient  membre de l'International Society et reçoit cette même année une médaille d'or du Carnegie Institute de Pittsburgh.
Fort de toutes ses recompenses et reconnaissances, Philpot se spécialise dans les portraits qu'il peint au rythme d'un par mois, ce qui lui assure des honoraires de plus en plus confortables à mesure que ses portraits gagnent en  notoriété... ce qui arrive assez rapidement. 
Cette relative aisance financière lui permet de voyager en France, en Italie aux États-Unis ou en Afrique du Nord, où il a le loisir de trouver des sujets à sa guise dans un style parfois symboliste. 
En août 1915, Philpot fait la connaissance du jeune officier Vivian Forbes pendant qu'ils suivent  ensemble leurs  classes militaires aux Royal Fusiliers à Aldershot. Ils parviennent tous deux au grade d'officier et sont démobilisés en 1917.
Forbes débute alors une carrière de peintre, conseillé par Philpot, et leur relation devient intime au point qu'ils se lient d'une amitié amoureuse qui durera 20 ans.  
Entre 1923 et 1935, dans leurs années de bonheur, les deux peintres partagent un appartement et un atelier à Londres à Lansdowne House (Lansdowne Road).  
Le 18 décembre 1937  Philpot meurt d'une attaque cardiaque.
Le 22 décembre 1937,  ses funérailles ont lieu à la cathédrale de Westminster.  
Le 23 décembre  1937, Forbes se suicide par surdose de somnifères. 

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mardi 17 décembre 2019

Anna Ostroumova-Lebedeva (1871-1955) - Portrait de M.A. Boulgakov


 Anna Ostroumova-Lebedeva (1871-1955)
Portrait de M.A. Boulgakov, 1925 
Aquarelle sur papier

Ce portrait à l'aquarelle de  Boulgakov - peint par  Anna Ostroumova-Lebedeva est le seul pris dans le quotidien que nous ayons de lu. Boulgakov lui-même  aimait   beaucoup ce portrait qu'iil l' accrocha dans son bureau pendant longtemps.
Mikhaïl Afanassievitch Boulgakov (Михаил Афанасьевич Булгаков), est un écrivain et médecin russe puis soviétique.
Mikhaïl Boulgakov travailla d'abord comme médecin durant la Première Guerre mondiale, la Révolution russe et la guerre civile russe. À partir de 1920, il abandonna cette profession pour se consacrer au journalisme et à la littérature, et fut confronté, tout au long de sa carrière, aux difficultés de la censure soviétique.
Mort à seulement 48 ans, il a écrit pour le théâtre et l'opéra, mais il est surtout connu pour des œuvres de fiction comme ses romans La Garde blanche, paru en 1925, et Le Roman de monsieur de Molière, achevé en 1933 (publié en URSS, de manière expurgée, en 1962 et de manière intégrale en 1989), ou la nouvelle Cœur de chien achevée en 1925, mais publiée en URSS en 1987.
Son œuvre la plus connue est Le Maître et Marguerite, roman plusieurs fois réécrit et retravaillé entre 1928 et 1940, publié en URSS dans son intégralité pour la première fois en 1973, dans lequel il mêle habilement le fantastique et le réel, de telle sorte que le fantastique passe pour réel, et le réel pour fantastique1, ainsi que les époques et les lieux, Jérusalem au 1er siècle, sous Ponce Pilate, et Moscou, dans les années 1930, sous la dictature stalinienne.

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lundi 16 décembre 2019

Ludger Tom Ring Le Jeune (1522-1584) - Double Portrait d' Hans Furraht et de Jacob von der Burch


Ludger Tom Ring Le Jeune (1522-1584)
Double Portrait d' Hans Furraht et de Jacob von der Burch,  1560,
Crayon, encre noire et  lavis gris 


Ludger tom Ring the Younger était un peintre et dessinateur allemand . Son père et ses frères étaient également peintres. Il  a peint principalement des portraits et des natures mortes.
Derriere une table disposée près d'une fenêtre ouverte, deux hommes assis prennent la pose pour leur portrait. Des livres empilés, un vase et un globe tapissent l'étagère au-dessus de leurs têtes ; un sablier est posé sur le rebord de la fenêtre. On ne sait savent  plus rien  aujourd'hui sur Hans Furraht (à gauche) et Jacob von der Burch (à droite), si ce ne sont leurs noms, qui sont inscrits à coté de leur tête. Les deux portent les costumes de bourgeois à la mode, avec des vestes rembourrées bien ajustées et une sorte de béret  posé bas sur la tête pour conserver la chaleur.
Hans, représenté en train de mesurer un crâne, pourrait être  médecin ou anatomiste ; il porte des vêtements sombres ornés seulement d'une collerette autour du cou.
 Jacob, qui étudie une forme stéréométrique, était probablement un mathématicien et porte une veste à carreaux plus ornée avec des manches ornées de quelques "crevures ".
Les artistes allemands des années 1500 ajoutaient assez fréquemment des petits indices symboliques dans leurs œuvres. Le crâne et le sablier sur le rebord de la fenêtre suggèrent une vanité, un memento mori (Souviens toi que tu vas mourir). La différence entre l'homme de gauche, qui s'adresse au spectateur en le regardant droit dans les yeux et celui de droite, perdu dans l'étude de l'objet qu'il tient, peuvent représenter le contraste  qui existe entre la vie active et la vie contemplative.

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dimanche 15 décembre 2019

Thomas Eakins (1844-1916) - The Biglin Brothers Racing,




Thomas Eakins (1844-1916)
The Biglin Brothers Racing, 1872, 
Oil on canvas, 
National Gallery of Art, Washington, 
(Gift of Mr. and Mrs. Cornelius Vanderbilt Whitney)


Eakins a beaucoup peint les frères Biglin. Un premier tableau les représentant à la manoeuvre a déjà été publié dans ce blog.  La toile ci-dessus, légèrement différente de l'autre es représentent,  en course, dans le feu de l'action...

Thomas Cowperthwaite Eakins est un peintre, sculpteur et photographe américain, associé au courant moderniste du réalisme américain. Admis à l'École des beaux-arts de Paris dans les ateliers de Jean-Léon Gérôme, puis de Léon Bonnat de 1866 à 1868, il séjourne ensuite quelque temps à Pont-Aven à l'instigation de Robert Wylie. Il voyage ensuite en Espagne avant de retourner aux États-Unis où il commence une brillante carrière de peintre réaliste et se spécialise dans la peinture des sportifs (boxeurs, lutteurs, rameurs, joueurs de base ball... ). Amoureux de la vérité optique, il s'intéresse aussi à la photographie. En 1882, il devient professeur à l'académie des beaux-arts de Pennsylvanie, une école d'art avant-gardiste où l'on enseigne notamment la photographie. En 1886, il perd son poste de professeur à l'académie pour avoir admis un public féminin lors d'un cours d'anatomie d'après modèle masculin...
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samedi 14 décembre 2019

Gottfried Lindauer (1839–1926) - Portrait du chef suprême Tomika Te Mutu


Gottfried Lindauer (1839–1926)
Portrait du chef suprême Tomika Te Mutu
Huile sur toile
Auckland Art Gallery / Toi o Tāmaki

Tomika Te Mutu était le "chef suprême maori " dont les zones tribales traditionnelles s'étendaient de Tauranga à  Matakana et Motuhoa, autour de Mauao et Katikati-Athenree. 
Tomika Te Mutu vivait sur l'île Motuhoa et est décédé sur l'île Rangiwaea en 1867.
L'une des premières images connues du chef  Te Mutu a été réalisée lors du rassemblement de chefs maoris à Kohimarama à Auckland en 1860,et fut prise par le photographe John Crombie. 
Son portrait fut ensuite exposé à l' Exposition Internationale de Londres en 1862.
Lindauer a peint plusieurs portraits du chef  Tomika Te Mutu.
Les premiers portraits de Maoris ont été réalisés sur les dirigeants  les plus importants et ces images sont rapidement devenues incontournables pour les touristes, aussi bien que pour les collectionneurs ethnographiques. 
Les chefs Maoris étaient très fiers de leur image et, très exigeants, recherchaient souvent les meilleurs artistes de leur temps pour les représenter.

Gottfried Lindauer (1839- 1926) d'origine tchèque commença  par  étudier dès 1855,  la peinture  à
l'Académie des beaux-arts de Vienne (Autriche). Après avoir commencé une honnête carrière de sujets religieux en Autriche, il quitte soudainement la Bohême où il résidait pour aller s'installer en Moravie pendant trois ans.  De là, pour éviter d'être enrôlé dans les troupes de l'empire austro-hongrois, il part pour l'Allemagne et, en 1874, embarque sur un bateau en partance pour la Nouvelle-Zйlande, une terre lointaine et réputée sauvage dont l 'éloignement suffisant lui convient. 
C'est sur cette terre de Nouvelle Zélande, que Lindauer va devenir célèbre en peignant les portraits de tous les grands chefs Maoris de son temps. Les chefs maoris appréciant  hautement que Lindauer, peignent avec une précision jamais atteintes jusqu'alors leur tatouage rituels (les mokos) aussi bien que leur costumes, leurs ornements et leurs armes,  défilèrent littéralement dans son atelier lui passant commande de ce qui allait devenir la plus grande collection de portraits maoris de tous les temps.
Cette série de spectaculaires portraits grandeur nature des chefs maoris et des guerriers  fut exposée par Sir Walter Buller à l' Exposition coloniale et indienne de 1886,  propulsant ainsi  Lindauer sur la scène artistique coloniale comme le spécialiste incontesté des "Maoris at home", qui devint un sujet d'étude particulier.
L'un de ces portraits représentant un jeune danseur Poi (sans moko sur le visage), était tellement admiré par le prince de Galles que Sir Walter Buller le lui offrit.
Les portraits maoris de Lindauer, comme beaucoup de ceux que peignirent aussi Ellen von Meyern et Frances Hodgkins, ne représentaient pas seulement des hommes mais aussi des femmes symbolisant souvent une maternité primitive heureuse.  Son portrait de femme maori le plus célèbre est celui  de Heeni Hirini, aussi connue sous le nom d’Ana Rupene, portant un bébé sur le dos  et que Lindauer a peint plus de 30 fois !
Après être revenu une seule fois dans son pays natal en 1886–1887, Lindauer choisit de retourner s'installer définitivement en Nouvelle Zélande et de s'établir à Woodville, près de Wellington, après qu'il eut épousé Rebecca, fille de Benjamin Prance Petty.
Lindauer est est enterré dans le cimetière Old Gorge de Woodville en Nouvelle Zélande. 
Depuis son décès ses portraits maoris ont fait le tour du monde et l'ont établi comme un portraitiste sans équivalent des maori au tournant des 19 et 20e siècle.

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vendredi 13 décembre 2019

Pablo Picasso (1881-1973) - L'Arlequin de Barcelone


Pablo Picasso (1881-1973) 
L'Arlequin de Barcelone (1917)  
Oil on canvas, 116 x 90 cm. 
Museu de Picasso, Barcelona

En Mai 1916 Jean Cocteau présente Diaghilev à Picasso. Il travaille comme décorateur pour le ballet Parade de Léonide Massine et les Ballets russes de Serge de Diaghilev, sur une musique d’Erik Satie.
Fin mars 1917, il voyage à Naples et à Pompéi et revient à Paris, fin avril. Le 18 mai, la première de Parade a lieu au Châtelet. En juin, Picasso part pour Madrid avec la troupe de Diaghilev.
Le 12 juillet, un banquet est offert en son honneur à Barcelone. 
Picasso réalise cette peinture à l'huile lors de ce séjour à Barcelone qui dura de  juin ànovembre 1917, avec l'idée de la présenter au Théâtre Liceu en même temps que  le ballet Parade, le modèle de cet Arlequin étant Léonide Massine (1896 - 1979), le premier danseur de la compagnie de Diaghilev.
Le personnage arlequin - peint fréquemment par Picasso - apparaît ici au-dessus d'une scène avec une balustrade, partiellement recouverte d'un grand rideau rouge foncé contrastant avec la chair ocre et les bleus, verts et roses des vêtements typiques en forme de diamant que le personnage porte. La couleur terreuse de la peau et les grandes mains charnues révèlent l’intérêt de Picasso de donner du volume aux formes.
C’est la première œuvre de Picasso  qui  entra dans les collections muséales de la ville de Barcelone
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jeudi 12 décembre 2019

Francesco Francia (1447-1517) - Due volti maschili


Francesco Francia (1447 – 1517)
Due volti maschili, c.1500, 
Affresco, 44 x 53 cm.
Pinacoteca Nazionale di Bologna


Francesco Raibolini  dit Francesco Francia est le fils du graveur sur bois Marco di Giacomo Raibolini, issu d'une des familles les plus anciennes et les plus en vue de Bologne, possédant des terres à Zola Predosa. Il exerce d'abord la profession d'orfèvre. Il entre en 1482 dans la guilde des orfèvres, à la tête de laquelle il est porté l'année suivante. C'est lors de sa formation que son maître lui transmit son propre surnom de Francia, que Francesco conserva.
À la fin du siècle, il fut appelé à peindre les fresques du palais Bentivoglio, aujourd'hui détruit.
Il en subsiste un fragment à la Pinacothèque de Bologne.( cf .ci-dessus).
 Francesco s'oriente vers la peinture vers 1490. Son style de peintre tient à la fois de celui du Pérugin et de celui de Giovanni Bellini, avec lesquels Raphaël le compare. Le moment le plus fort de son style se situe entre 1485 et 1500. Les œuvres publiques de cette époque sont nombreuses, sans toutefois être datées ou mentionnées précisément.
En 1506 il collabora aux fresques de l'Oratoire Sainte-Cécile et après le départ des Bentivoglio, sans jamais quitter la ville, il reçut des commandes pour Mantoue, Lucques et dans les dernières années pour Parme
Après 1510, ses fils prirent de plus en plus d'importance dans l'atelier, en particulier Giacomo Francia qui imita si bien son style qu'il est difficile de distinguer l'un de l'autre.
En dépit de succès certains en peinture, Francesco ne renonça jamais complètement à son premier métier et se plut à signer ses œuvres en adjoignant à son nom le titre d'aurifex. Tout au long de sa vie, il confectionna des médailles, des gravures, des décorations en niello. Il devint également Maître des Monnaies de la ville de Bologne, chargé à ce titre de confectionner les poinçons destinés à frapper monnaie.
Vasari raconte que Francia reçut un jour de Raphaël un paquet contenant son tableau L'Extase de sainte Cécile, accompagné d'une lettre lui demandant de veiller à son installation dans la chapelle de San-Giovanni-in-Monte à Bologne. Francia aurait été tellement stupéfait par la beauté de ce tableau, car il n'avait encore jamais vu d’œuvre de Raphaël, que le sentiment de sa propre infériorité aurait contribué à sa mort rapide. Vasari ajoute toutefois d'autres raisons possibles de sa mort, comme le poison ou la goutte.

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mercredi 11 décembre 2019

Diego Velázquez (1599-1660) - Deux hommes attablés


Diego Velázquez (1599-1660) 
Deux hommes attablés  (c. 1618-21)  
Huile sur toile , 104 x 65.3 cm. 
 Wellington Museum, Apsley House, London


Cette toile de Velasquez fut mentionnée pour la première fois  en 1724 par son premier biographe, Palomino qui écrit : " Il a peint une autre image de deux hommes pauvres mangeant à une humble petite table où se trouvent différents vases en terre cuite, oranges, pain et autres choses, observées avec une rare minutie"
On a récemment suggéré que les deux hommes, autrefois identifiés comme mendiants, étaient en fait des commis de cuisine.  
Il s 'agit en fait à la fois d'une nature morte et d'une scène de genre,  assemblées ici pour dépeindre une scène de la vie quotidienne des gens modestes.

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mardi 10 décembre 2019

Rezâ Abbâssi (c. 1565–1635) - Young Portuguese



Rezâ Abbâssi  (c. 1565–1635)  
Young Portuguese (1634) 
Ink, gold and colors on paper, 14.6 x 19.2 cm. 
The Detroit Institute of Arts

Rezâ 'Abbâssi (رضا عباسی ) connu aussi sous le nom de Reza, est le plus célèbres des peintres et calligraphes perses de l'Ecole d'Ispahan, sous le règne des Séfévides et du chah Abbas Ier le Grand.
Reza Abbassi fit ses classes de peintre de cour dans l’atelier de son père, Ali Asghar, lui même célèbre peintre de miniatures persanes et côtoya très jeune la cour du chah Abbas Ier.
À l’âge de 38 ans, il fut gratifié du titre honorifique d'« Abbasi » puis, par soif de liberté, quitta son emploi à la cour du roi pour travailler avec des hommes du peuple. En 1610, il retourna à la cour et reprit son emploi qu’il conserva jusqu’à sa mort. Son fils, Chafi Abbasi fut également peintre.  La spécialité Reza Abbassi  était la miniature, avec une préférence pour des des portraits réalisés de manière efféminée et impressionniste, style très populaire à la cour de la dernière période safavide. Beaucoup de ses œuvres dépeignent de charmants jeunes gens, dans le rôle de '‘saqi’', c'est-à-dire d'échanson, non donnés à un  hommes qui était les favori  d’un homme plus âgé. Selon Louis Crompton, ces oeuvres illustrent   "la tradition persane d’apprécier la beauté des jeunes gens ". Aujourd’hui les œuvres de Reza Abbassi se trouvent principalement à Téhéran dans un musée qui porte son nom. Elles sont également exposés dans les plus grands musées du monde occidental, comme que le Louvre à Paris,  le MET Museum à New York  ou le Smithsonian à Washington.

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lundi 9 décembre 2019

Henry Scott Tuke (1858-1929) - Watching the sea



Henry Scott Tuke (1858-1929) 
Watching the sea
Pencil and watercolour, on paper (35.5 x 25.4 cm)
Private collection (by Christie's London in December 2013)

Henry Scott Tuke est un peintre britannique principalement connu pour ses peintures représentant de jeunes hommes ou adolescents généralement nus, dans un cadre naturel.
La nature de ses peintures, teintées d'érotisme, et ses rencontres avec de célèbres écrivains homosexuels de son époque tels Oscar Wilde et John Addington Symonds lui valent d'être présenté par des galeries à partir de la redécouverte de ses oeuvres dans les années 1970, comme un pionnier de la culture gay.

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dimanche 8 décembre 2019

Léon Spillaert (1881-1946) - Autoportrait



Léon Spillaert (1881-1946)
Autoportrait (1907)

Léon Spilliaert est un peintre symboliste et graphiste belge.
Aîné de sept enfants d'un parfumeur, il manifesta un intérêt pour l'art dès son enfance. 
Souvent malade dans son enfance, il passa une grande partie de sa jeunesse à dessiner le paysage autour de chez lui. 
Principalement autodidacte, il se rend à Bruxelles à  l'âge de 21 ans, pour proposer des illustrations à Edmond Deman, éditeur d'œuvres d'auteurs symbolistes comme qu'Edgar Allan Poe, Émile Verhaeren, Stéphane Mallarmé et Maurice Maeterlinck. Les peintures et dessins de Spilliaert étaient parfaitement adaptés au propos et rencontrèrent tun certains succès. 
En 1904, il se rendit  Paris et fut très influencé par les artistes qu'il  y rencontra. Il décida dès lors de passer la plupart des hivers à Paris dont l'atmosphère en cette saison lui plaisait particulièrement... surtout la nuit, qu'il aimait peindre comme il avait commencé à le faire pour Ostende lors de ses promenades  nocturnes dues à des insomnies.

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samedi 7 décembre 2019

Tom Roberts (1856-1931) - Shearing the Rams


Tom Roberts  (1856-1931)
Shearing the Rams, 1890 
Oil on canvas on composition board, 1,22 m 1,83 m
National Gallery of Victoria,  Australia


Thomas William Roberts est l'un des plus célèbres peintres australiens. Né à Dorchester, en Angleterre, il a immigré en Australie en 1869, pour vvivre à Collingwood, un quartier de la banlieue de Melbourne.
À Melbourne, il étudia la peinture en cours du soir sous la direction de Louis Buvelot et d' Eugene von Guerard avant de retourner étudier à plein temps à la Royal Academy of Arts à Londres de 1881 à 1884. À son retour, il travaille à Melbourne.
Roberts a peint un nombre considérable de paysages et de portraits, certains avec son ami Frederick McCubbin. Ses travaux probablement les plus célèbres à son époque étaient deux grands travaux, : Shearing the Rams en 1890 (ci-dessus) et The Big Picture en 1903,  une scène de l'inauguration du premier parlement du Commonwealth of Australia.
Roberts a été l'un des premiers peintres à identifier le caractère spécial du paysage australien. Un grand nombre de ses œuvres est exposé à la National Gallery of Australia, mais The Big Picture se trouve au Parliament House de Canberra.

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vendredi 6 décembre 2019

Louis Léopold Boilly (1761-1845) - Guillaume Guillon dit Lethière



Louis Léopold Boilly  (1761-1845)
Guillaume Guillon dit Lethière
Collection particulière


Guillaume Guillon  dit Lethière, (de face sur ce tableau) (1760-1832) est un peintre français. Enfant naturel de Marie-Françoise Dupepaye, une esclave affranchie de la Guadeloupe, et de Pierre Guillon, notaire royal à Saint-Pierre de la Martinique et procureur du roi en Guadeloupe, qui le reconnut à Paris le 7 avril 1799, ainsi que sa sœur Andrèze ne pouvant les reconnaître plus tôt à cause du code noir.  Guillaume Guillon Lethière présenta dès l’enfance des dispositions pour la peinture qui décidèrent son père à l’emmener en France en juin 1774 à bord de L'Éveillé, où ils accostèrent en septembre 1774 à Bordeaux.  Il fut d'abord, placé sous le nom de Letiers (étant le troisième fils de la famille), chez le peintre Jean-Baptiste Descamps, professeur à l’école publique gratuite de dessin, nouvellement fondée à Rouen, où il fit en trois ans des progrès rapides. Il changea plus tard son nom en Lethiers, ensuite en Lethière qu'il conservera finalement, même si de nombreuses œuvres étaient signées « Le Thière » . Il vint ensuite à Paris et entra chez le peintre du roi, Gabriel-François Doyen, chez qui il resta jusqu’en 1786. Il fréquente l'atelier de David, chez qui il ne fut jamais élève, où ses camarades le rebaptisèrent en « Lethière . 
 En 1784, Lethière remporte le prix de Rome. C'est l'année où Boilly le peint.  
Premier homme de couleur à s’imposer dans le monde de la peinture occidentale, Lethière a peint un tableau représentant Alexandre Pétion et Jean-Jacques Dessalines, intitulé le Serment des ancêtres et signé « Lethière, né à la Guadeloupe », qu’il offrit à la nouvelle République d’Haïti
De retour de la villa Médicis en 1816, il rouvre son atelier dans le quartier Saint-Germain-des-Prés, au no 9 de la rue Childebert, d’où sortirent nombre d'artistes, tels que le guadeloupéen Jean-Baptiste Gibert (1803-1889), premier prix de Rome de paysage historique en 1829, et le célèbre peintre français de l'école de Barbizon, Théodore Rousseau (1812-1867). 
Il fut nommé professeur de l’École des beaux-arts de Paris le 10 octobre 1819 en remplacement de Étienne-Pierre-Adrien Gois.


Louis-Léopold Boilly est un peintre, miniaturiste, et graveur français, connu notamment pour ses scènes de la vie parisienne dans les années qui suivent la Révolution et pour sa série de caricatures et grimaces 

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jeudi 5 décembre 2019

Marcel Duchamp (1887- 1968) - Homme à la fenêtre


Marcel Duchamp  (1887- 1968)
Homme à la fenêtre, 1907
huile sur toile
Collection privée 

Depuis les années 1960, Marcel Duchamp est considéré par de nombreux historiens de l'art et de critiques comme l'artiste le plus important du 20e siècle. Déjà, André Breton le qualifiait d'« homme le plus intelligent du siècle ». Notamment grâce à son invention des ready-mades, son travail et son attitude artistique continuent d'exercer une influence majeure sur les différents courants de l'art contemporain.
Rare artiste n'appartenant à aucun courant artistique précis, Marcel Duchamp a un style unique. Cassant les codes artistiques et esthétiques alors en vigueur, il est vu comme le précurseur et l'annonciateur de certains aspects les plus radicaux de l’évolution de l'art depuis 1945. Les protagonistes de l'art minimal, de l'art conceptuel et de l'art corporel (body art), dans leur inspiration, leur démarche artistique et idéologique, témoignent de l'influence déterminante de l’œuvre de Duchamp. Il aurait également été, d'après les nombreux essais qui lui sont consacrés, l'inspirateur d'autres courants artistiques dont le pop art, le néodadaïsme, l'op art et le cinétisme.

Le portrait d'homme ci- dessus n'est pas vraiment représentatif de son oeuvre !  bien au contraire, mais il permet au moins d'éclairer sous un jour  un peu plus "peintre du dimanche" la personnalité pour le moins complexe de cet artiste.

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mercredi 4 décembre 2019

Herbert List (1903-1975) - Bronze head, Ancient Ifé,



Herbert List (1903-1975)
 Bronze head. 
Ancient Ifé, 1962
Nigeria 


Ifè, ville  ancienne ville yoruba aux 401 divinités, est célèbre dans le monde entier pour ses sculptures en bronze, pierre et terre cuite anciennes et naturalistes, datant de 1200 à 1400 après J.-C.
Ifé est située dans le sud-ouest du Nigéria, dans l'état actuel d'Osun, à environ 218 kilomètres au nord-est de Lagos et compte une population de 509 813 habitants.
Selon les traditions de la religion yoruba, Ife a été fondée par Obatala sur ordre du dieu suprême Olodumare,  Il est ensuite tombé entre les mains de son frère Oduduwa, ce qui a créé une inimitié entre les deux. Oduduwa y créa une dynastie, et les fils et filles de cette dynastie devinrent les dirigeants de nombreux autres royaumes de Yorubaland.
Le premier Oòni d'Ife fut un descendant d'Oduduwa, qui était le 401ème Orisha. Le dirigeant actuel depuis 2015 est Oba Adeyeye Enitan Ogunwusi Ojaja II, Ooni of Ife, qui est également un comptable nigérian.

Herbert List (1903-1975)  : Recommended link 

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mardi 3 décembre 2019

Marc Chagall (1887-1985) - Soldats



Marc Chagall (1887-1985)
Soldats, 1912 
Collection privée 

Le peintre français d'origine biélorusse Marc Chagall est l'un des plus célèbres artistes installés en France au 20e siècle avec Pablo Picasso. Son œuvre, sans se rattacher à aucune école, présente des caractéristiques du surréalisme et du néo-primitivisme. Inspirée par la tradition juive, la vie des villages juif en Europe de l'Est et le folklore russe, elle élabore sa propre symbolique, autour de la vie intime de l'artiste. L'emploi de la couleur chez Chagall est très personnel. Dans ses illustrations de La Bible et Le Message biblique, notamment, on voit qu'une barbe peut être tour à tour violette, bleue ou verte. Il renverse les impressions chromatiques habituelles, et emploie la palette pour structurer l'espace de la toile davantage que pour traduire la réalité. " Mon cirque se joue dans le ciel, disait il, il se joue dans les nuages parmi les chaises, il se joue dans la fenêtre où se reflète la lumière " 

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lundi 2 décembre 2019

Marco Basaiti (1470–1530) - Ritratto di giovane



 Marco Basaiti (1470–1530)
Ritratto di giovane, 1495
National Gallery,  London  

Originaire des Balkans, la date exacte de naissance de Marco Basaiti et celle de son arrivée à Venise ne sont pas connues, mais il y travaille autour de 1496 à l'atelier d'Alvise Vivarini. Il réalise des tableaux à sujet religieux et des portraits. Il utilise des couleurs vives, contrairement aux usages de l'époque. Son premier travail documenté a été un Portrait de jeune homme vers 1495 (ci-dessus). Mais ce n'est qu'avec le temps, qu'est apparu de toute évidence sa tendance à créer des mélanges de couleurs et des figures imposantes dans le style d'Alvise Vivarini. Les exemples les plus significatifs à cet égard sont les tableaux de Saint Marc et le Christ mort, avec saint Sébastien et saint Jérôme, à l'église des Frari à Venise.
Après la mort de Vivarini, Basaiti a terminé le Retable de saint Ambroise, dans la chapelle des Milanais de Santa Maria Gloriosa dei Frari. Il reste en lien avec la tradition du Quattocento, sous l'influence de Giovanni Bellini et Giorgione, avec ses mélanges raffinés de couleurs. Mais il apporte une vision et une interprétation de la nature plus réelle et émotionnelle, jusqu'à la période de La Déposition et de La Vocation des fils de Zébédée (1510), avec ses vues spectaculaires sur une nature fertile et des figures lumineuses enveloppées dans un jeu de lumière et d'ombre.
L'impact sur le spectateur est également très efficace, dans Le Christ ressuscité, avec l'effet des nuages enveloppant le château, dans La Vierge adorant l'Enfant, et dans La Prière du Mont des Oliviers (1515), dans laquelle on observe une contraste entre le paysage d'une grande douceur et les figures poétiques et rigoureuses des Apôtres.
Son nom a parfois été confondu avec celui de son collègue Andrea Busati, et ce malentendu a créé quelques difficultés dans la reconstruction biographique des deux peintres.


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dimanche 1 décembre 2019

Frederic Remington (1861-1909) - The Hunters' Supper



Frederic Remington  (1861-1909) 
The Hunters' Supper
 National Cowboy and Western Heritage Museum, Oklahoma City


Alors qu'il est devenu mondialement célèbre pour ses descriptions de la vie dans l'Ouest américain, en peignant aussi bien les cow boys que les indiens et leurs chevaux, Frederic Sackrider Remington n'a visité en réalité cette région qu'à deux ou trois reprises et en y restant quelques mois seulement. Ses descriptions de la vie des pionniers, avant que le Far West ne soit mis en valeur par le cinéma et que ce genre de vie ne disparaisse, sont des documents inestimables en même temps que des oeuvres d'art appréciées aujourd'hui des plus grands collectionneurs et des plus grands musées de la planète.
Né à Canton, dans l'Etat de New York, il passa son enfance à chasser et à monter à cheval tout en commençant à réaliser quelques croquis et dessins. Il a suivi des cours d'art à l'université de Yale, où il trouvait le football et la boxe plus intéressants que l'art. А la mort de son père, il devient employé de bureau et s'établit à Albany. Puis il fait son premier voyage dans l'Ouest et devient " homme d'affaires" à Kansas City. En 1884, il se marie avec Eva Caten et étudie à la Art Students League de New York. Dans la foulée, il publie ses illustrations et ses dessins dans des publications telles que le Collier's Weekly et Harper's Magazine.
En 1892, il part en voyage en Russie et tombe en admiration devant les bronzes de Lanceray, dont il avait pu découvrir des œuvres exposées à Philadelphie en 1876. Il s'en inspira pour créer sa célèbre série de bronzes Bronco Buster.
En 1898, il se fait engager par William Randolph Hearst, pour devenir correspondant de guerre et illustrateur du conflit hispano-américain de 1898. Il s'ennuie très vite dans ce travail, mais il rend tout de même compte de la bataille de San Juan Hill et dessine l'assaut des forces américaines menées par Theodore Roosevelt.
Obèse, victime d'une très mauvaise hygiène alimentaire et d'une déplorable hygiène de vie, Frederic Remington meurt d'une appendicite aggravée en péritonite.
Son oeuvre sur l'Ouest américain a influencé la photographie du film La Charge héroïque de John Ford.
Frederic Remington fut aussi le personnage central du tome 40 des Aventures de Lucky Luke, l'album dans lequel le cowboy qui tire plus vite que son ombre assure la protection de l'artiste dans l'ouest américain ! C'est dans cet album que l'on apprend d'ailleurs que Frederic Remington avait la mauvaise habitude de brûler les toiles qui ne lui plaisaient plus. Et c'était vrai ! Bon nombre de témoignages sans doute fabuleux ont ainsi disparu à tout jamais.
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